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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 08:13
Oliver BLEECK : Confidences mortelles.

La parole s'envole, les écrits restent...

Oliver BLEECK : Confidences mortelles.

Ex-journaliste reconverti comme médiateur entre voleurs et spoliés, Philip Saint-Ives doit procéder en pleine nuit à une transaction dans un Lavomatic. Lieu rêvé pour un blanchiment d'argent ?.

Au lieu du sac contenant les documents appartenant à Procane - un truand sur qui la police ne possède aucune charge - et qu'il est chargé de récupérer contre une rançon de 90 000$, il découvre le cadavre d'un petit truand, Bobby. Il est surpris par un jeune flic bientôt rejoint par deux inspecteurs, Deal et Oller. Il prévient aussitôt Greene, son avocat, qui grâce à ses relations le fait libérer.

Le voleur de documents - des cahiers écrits par Procane dans lesquels il narre ses antécédents et les plans des hold-up qu'il a en prévision - lui donne un nouveau rendez-vous. En attendant le jour fixé pour la livraison, Saint-Ives se renseigne sur Bobby et apprend qu'il avait acheté les carnets à un truand nommé Peskoe. Seulement lorsque Saint-Ives se présente à l'hôtel où vivait ce dernier, l'homme n'est plus qu'un cadavre gisant sur la chaussée.

Saint-Ives a la désagréable surprise de reconnaître parmi les badauds un couple travaillant pour Procane : Miles Wiedstein et Janet Whistler. D'après Janet, eux aussi étaient sur les traces de Peskoe et la fouille dans la chambre du mort n'a rien donné. Le réceptionniste se rappelle avoir vu deux hommes monter, c'est tout. L'échange s'effectue sans problèmes mais il manque quatre pages à l'un des cahiers : la description du vol à des trafiquants de drogue que Procane devait réaliser le lendemain.

Au cours de l'entretien il avoue à Saint-Ives avoir recours à un psychiatre et lui propose de devenir son mémorialiste. L'agent Frann, celui qui avait procédé à l'arrestation de Saint-Ives, occupe ses loisirs à le surveiller. C'est ainsi qu'il a aperçu le destinataire de l'échange. Saint-Ives prévient l'inspecteur Deal et demande à ce que Frann soit retiré pour un temps de la circulation. Frann est retrouvé mort dans sa voiture et Saint-Ives est obligé de donner le nom de son client à Deal et Oller qui rencontrent Procane.

Le hold-up projeté par Procane, auquel il assiste en compagnie de ses acolytes et de Saint-Ives, a lieu dans un cinéma en plein air de Virginie et se déroule pratiquement tel qu'il l'avait imaginé. Sauf que les voleurs ne pensaient pas que l'instigateur du plan allait être sur place à les surveiller et leur prendre le butin.

 

Ce roman dû à Oliver Bleek, alias Ross Thomas, oscille entre sérieux et humour. Une histoire originale guère crédible dans laquelle on se laisse prendre et à l'épilogue moral. Ross Thomas possède l'art de fignoler ses intrigues mais pour une fois il ne s'attaque pas aux magouilles politiques. Son personnage de médiateur entre spoliés et truands se révèle sympathique sans s'ériger en superman.

 

 

Curiosité:

Procane rêve d'une adaptation cinématographique de sa biographie, avançant les noms de Steve McQueen ou Brando, à la rigueur Lee Marvin pour tenir son rôle. Ce roman a été effectivement adapté à l'écran avec Charles Bronson et c'est John Houseman qui jouait le truand.

 

Oliver BLEECK : Confidences mortelles. ( The Procane chronicle - 1971. Traduit de l'américain par S. Hilling). Série Noire N°1518: Parution septembre 1972. 256 pages.

 

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 12:20
Jean AMILA : Contest-flic.

Lorsque Jean Amila s'intéressait aux faits-divers en été !

Jean AMILA : Contest-flic.

 

Un couple de touristes allemands, les Hauselman, et leur petite fille ont été retrouvés assassinés près de leur campement à Denjuan, dans les Basses-Alpes. L'homme et la femme abattus à coups de feu et la fillette la tête éclatée par des coups de crosse.

Les policiers menés par le commissaire Domergue de Marseille retrouvent l'arme du crime, un fusil de guerre. Les corps ont été découverts par Armand Bellone, un cultivateur qui vit avec sa femme Sophie et ses parents dans une ferme proche du lieu du drame. Armand est le suspect idéal pour Domergue quant aux journalistes ou curieux qui réagissent selon leurs opinions politiques - les Bellone sont communistes - les avis sont partagés.

Edouard Magne, flic parisien surnommé Géronimo à cause de sa chevelure et de sa dégaine hippie, est convié par son chef Verdier à enquêter sur la présence d'une mystérieuse WV blanche immatriculée en Allemagne et qui aurait servi d'escorte au couple. Verdier, ami de Domergue, pressent une affaire plus emberlificotée, Hauselman étant un célèbre professeur de biochimie.

Géronimo, qui pour tout le monde est là par hasard et en vacances, assiste à la reconstitution, noyé dans la meute des journalistes. Il fait la connaissance de Hilda, envoyée spéciale d'un journal de Cologne, et en sa compagnie va entamer une enquête parallèle à Cagnes sur mer où il retrouve la trace des Hauselman chez des amis Allemands. Chris, le fils, possède des photos prises en Italie qui confirment que le savant était surveillé notamment par un certain Riko.

Géronimo à la recherche du Teuton est contacté par Santoni, truand local et seul rescapé d'une tuerie qui a décimé sa famille quelques années auparavant, qui le dirige vers un avocat, maître Caparacci lequel l'invite à se renseigner sur un certain Kern, directeur d'une agence immobilière. Une piste que Géronimo avait déjà flairé. Hauselman et Kern s'étaient rencontrés à plusieurs reprises.

Kern, sous-fifre de Gastaldi, P.D.G. d'une société de crédit, gros bonnet de la drogue, correspondant du S.D.E.C.E. et responsable du décès des frères Santoni, est assassiné dans son ascenseur sous les yeux de Géronimo et de Santoni par deux hommes à l'aide d'une projection de cyanure. Un meurtre qui porte la signature des Services Secrets. Deux hommes de main de Gastaldi se présentent chez Kern, preuve que le P.D.G. aux multiples casquettes n'est pour rien dans la disparition de l'agent immobilier, et Géronimo leur fait subir le même sort en les enfermant dans l'ascenseur.

 

En partant d'une affaire qui a défrayé la chronique au début des années cinquante, la fameuse affaire Dominici, Jean Amila a reconstitué une enquête qui peut sembler rocambolesque mais n'est pas si farfelue qu'il y parait. Evidemment la solution proposée sent le souffre, le scandale, et dénonce le laxisme des autorités policières préférant la solution facile et réclamée par une bonne partie de la populace à la vérité. D'autres appelleraient cette façon de procéder démagogie ou raison d'état. La manipulation n'est pas réservée à un régime politique et Jean Amila dénonce les Services Secrets en les affublant du nom de la compagnie des Foderch. Géronimo par conviction profonde s'habille en hippie et se conduit comme bon lui semble. Un anachronisme dans une société régentée par l'apparence et qui se traduit encore de nos jours par ce que certains appellent le délit de sale gueule.

 

Vous attendiez vous, mon petit O.P. à une scène de Shakespeare...: " T'en iras-tu, maudite tache ? " Le remords est une invention purement littéraire. Et par ici, on ne lit pas beaucoup.

 

Quelques titres de Jean Amila

 

Réédition Carré Noir N°567. Parution avril 1986. 192 pages. 3,80€ Disponible.

Jean AMILA : Contest-flic.

Jean AMILA : Contest-flic. Série Noire N°1501. Parution juillet 1972. 192 pages.

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 13:17

Bon anniversaire à Pascal Basset-Chercot né le 1er avril 1956.

Pascal BASSET-CHERCOT : Un baiser de Malmédy. la dernière enquête du Boiteux.

Fin juin à Seilans. Albertin sort de prison, une liberté conditionnelle obtenue après quelques années d’incarcération. Un moment attendu et redouté par l’inspecteur Déveure, dont la cheville brisée se rappelle trop souvent à lui, laissant remonter à la surface de sa mémoire des moments pénibles.

Déveure et Granier, son adjoint, attendent la libération de celui qui a handicapé pour la vie le policier. Un dernier rendez-vous pour Déveure qui a décidé de donner sa démission et de quitter la police. Albertin est pris en charge par Luc de Boivillère qui le conduit chez sa tante, une châtelaine jamais mariée qui vit en dehors de la ville. Albertin est embauché comme jardinier et Déveure veut en savoir plus sur celle qui l’a recueilli.

Un manoir qui tombe en ruines mais recèle en ses flancs d’étranges reliques. Notamment une guillotine en bon état de fonctionnement que bon nombre de touristes viennent visiter, alléchés par le sensationnel. La reconversion d’Albertin tourne court quelques jours plus tard. Madame de Boivillère est retrouvée décapitée au pied de La Veuve.

Si tout accuse Albertin, Déveure est cependant persuadé que l’ex-détenu n’est pour rien dans cette tragique affaire. Et il ne s’agit pas plus d’une mauvaise manœuvre puisqu’il faut au moins deux ou trois personnes pour faire fonctionner la guillotine. Déveure, tout en pensant à sa prochaine retraite, enquête parmi les proches de Boivillère, des membres du Rotary, des notables de la ville, des adolescents d’un centre de réinsertion proche, un jeune guide archéologue et autres protagonistes, autochtones ou étrangers. Mais c’est par le truchement d’Internet que Déveure obtiendra la solution de cette dernière affaire qui se clôt dans l’horreur et le tragique.

 

Attendu depuis de nombreuses années par tous les aficionados des aventures de l’inspecteur Déveure, et sous titré La Dernière enquête du Boîteux, ce roman de Pascal Basset-Chercot se révèle peut-être le plus humain et le plus dramatique, le plus passionnant et le plus émouvant de cette série qui ne peut se terminer ainsi. Le lecteur se prend de sympathie et de compassion pour ce flic pas comme les autres, qui malgré ses déboires physiques et sentimentaux ne recherche pas systématiquement une vengeance envers ceux qui l’ont maltraités corporellement et sentimentalement.

Il veut simplement mener ses enquêtes à bon port, que les coupables soient appréhendés, avec ce goût d’amertume qui l’amène à démissionner tout en se demandant ce qu’il fera après. Une histoire forte mais on regrettera la sortie prématurée de Déveure, à moins que Pascal Basset-Chercot nous réserve d’agréables surprises, que l'on attend toujours.

 

Pascal BASSET-CHERCOT : Un baiser de Malmédy. la dernière enquête du Boiteux. Calmann-Lévy crime. Parution mai 2003. 248 pages.
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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 12:22
Anthony FERGUSON : Les embrouilles de Gulliver

Il voyage encore ?

Anthony FERGUSON : Les embrouilles de Gulliver

Possesseur d'un diplôme de physique et d'un doctorat de géomagnétisme, à moitié Russe par sa mère et trilingue (Anglais, Russe et Ukrainien) Gulliver a été embauché par le parti communiste britannique puis par le Comité des Russes Libres, et enfin par le S.I.S.

Malgré son statut d'agent double ou triple, et son amitié avec Vladimir, responsable du KGB sur le sol anglais, le patron du S.I.S. lui confie une mission particulièrement délicate.

Il doit aider Sokolnikov, le patron du KGB dont la disgrâce moscovite est flagrante, à franchir la frontière soviétique. Ayant annoncé à Therson, son contact, qu'il regagnera l'Angleterre par le Nord, il demande à Irina, une vague cousine d'origine russe comme lui et qui ne peut rien lui refuser, de lui préparer un itinéraire par la frontière turque.

Afin de pouvoir étudier en toute sécurité et en toute sérénité les dossiers, cogiter son plan et ne pas mettre ses amis du KGB au courant, Gulliver est consigné dans une ferme isolée.

Cassandre, sa geôlière, prend son rôle trop au sérieux au goût de Gulliver. Il parvient à négocier cependant de passer une journée à Brighton où il retrouve Louise, une accorte veuve, à qui il transmet un message. De retour à la ferme-prison, Gulliver est inspiré et imagine une bombe à infra-sons. Avec l'aide du CRL, quatre-vingt-dix de ces engins seraient disposés sur la Place Rouge le 7 novembre, jour de Commémoration de la Révolution. Ce dispositif devrait permettre d'annihiler pendant une dizaine de minutes environ l'attention du quart de million de spectateurs et policiers, et favoriser l'enlèvement de Sokolnikov.

Entre Gulliver et Cassandre, les relations sont moins tendues. Le garde-chiourme féminin cède au charme de l'espion. Gulliver en profite pour rencontrer Louise et Irina et leur faire parvenir des messages. Cassandre, qui elle non plus n'est pas à court d'idées, envisage de créer une diversion en volant les bijoux de la Couronne des Tsars. Gulliver s'attaque à ce nouveau problème et ses connaissances en physique lui permettent d'imaginer un double stratagème: s'emparer des diamants et cacher Solkonikov pendant un certain temps à l'intérieur du Mausolée de Lénine. Une incursion rapide au Canada leur est nécessaire afin de se procurer une partie du matériel adéquat.

 

Cette histoire d'agent double qui veut contenter tout le monde, mais surtout prouver une loyauté quelque peu controversée, est totalement rocambolesque et abracadabrante malgré une certaine rigueur dans la construction.

Les moyens techniques employés par Gulliver sont minutieusement et longuement décrits, mais seul un physicien pourrait nous en démontrer la fiabilité. L'épilogue toutefois se termine un peu en queue de poisson, tout étant axé sur les manigances de Gulliver, mais il reste une part d'ombre sur la fausseté des diamants.

 

Ne jamais dire aux gens plus qu'ils n'ont besoin d'en savoir. Et jamais, au grand jamais, tout dire. A partir du moment où on le sait, on n'a plus besoin de vous.

Curiosité :

La mention Espionnage ne figure plus dans un bandeau jaune en bas de couverture, mais en rouge, façon estampille.

 

Anthony FERGUSON : Les embrouilles de Gulliver (The big Snatch - 1971. Traduction de Madeleine Charvet). Série Noire N°1494. Parution juin 1972. 192 pages.

 

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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 10:52
Janine ORIANO : Au veuf hilare.

Vous en connaissez, vous ?

Janine ORIANO : Au veuf hilare.

Une rousse qui lui donne rendez-vous rue de la Brèche, une impasse mal famée, et il n'en faut pas plus pour que Macaire, ex-détective privé reconverti comme garçon de café chez son oncle tenancier restaurateur du Veuf hilare, sente l'aventure à plein nez.

D'autant qu'arrivé sur place, il découvre un cadavre et, cachés dans un trou du mur, un mouchoir teinté de sang et une lettre scellée. Il dépose les objets compromettants sur le comptoir. C'est alors qu'un inspecteur choisit de faire irruption dans le troquet, mis au courant par un appel téléphonique dénonçant un certain Emile lui-même mettant en cause Macaire.

S'il a eu la présence d'esprit d'escamoter la lettre et le mouchoir, l'oncle ne se souvient plus où les avoir rangés.

Un nommé Raoul de Dreux, marquis de son état, réclame la bafouille contre une somme d'argent. Grain de Cafard, un habitué de la tambouille du Veuf hilare, raconte que contrairement à ses principes, l'Emile s'est laissé emmené dans une grosse limousine. Claudia, la rousse par qui tous les ennuis sont arrivés, avoue que le mort était un ami de son père et qu'il devait lui remettre un document attestant sa filiation avec Hervé de Vitré, beau-frère de Raoul de Dreux.

Un chauffeur de maître lui aussi réclame la missive contre une avoinée maison.

Macaire s'invite dans une réunion huppée chez madame de Vitré et fait la connaissance de la fameuse belle-mère de Claudia et de son fils Charles, un demeuré sanguin. Accompagné de Grain de Cafard qui doit assurer ses arrières, Macaire s'introduit comme un voleur à la Renaudière, propriété des de Vitré - de Dreux. Il entend au grenier Emile chanter sous l'emprise de la boisson, et se réveille dans un enclos réservé au gibier. Pourchassé par des chiens de chasse, il ne doit son salut qu'à Maître Grandbois, notaire. Quant au pauvre contractuel il est retrouvé dans un square, nouvel abonné du boulevard des Allongés.

Emile, indemne et ayant retrouvé l'enveloppe dans un sac à pain obligeamment fourni par l'oncle qui lui refilait de vieux croûtons pour nourrir les pigeons et accessoirement se sustenter, remet le document à Claudia. Tout ce beau monde se retrouve au Veuf hilare, madame de Vitré et monsieur de Dreux en tête.

 

Janine Oriano, dont le prénom est dévoilé sur la couverture de ce roman, n'atteint pas l'humour qui imprégnait, du moins dans la première partie, son précédent roman, B. comme Baptiste. Il y a de bonnes choses dans cette intrigue qui malgré tout se révèle assez conventionnelle et qui aurait demandé à être mieux construite.

Les phrases sont hachées, le style vieillot, et le tout confine à un pastiche de la Série Noire début de catalogue, dont l'auteur n'aurait pas réussi à saisir toute la subtile quintessence.

 

Y'en a comme ça qui ne réussissent nul part, même pas chez les flics.

Curiosité :

Si le premier roman de J. Oriano était écrit à la première personne, celui-ci emploie le Il, classique et neutre. Les amateurs de bonne cuisine trouveront leur compte dans l'élaboration odorante de la recette du faisan aux cèpes.

 

Janine ORIANO : Au veuf hilare. Série Noire N° 1447. Parution novembre 1971. 192 pages.

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 09:46
Richard LOCKRIDGE : La mort du prêcheur

Faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais !

Richard LOCKRIDGE : La mort du prêcheur

Le célèbre pasteur évangéliste Jonathan Prentis a été retrouvé mort, assassiné d'un coup de pic à glace, dans une boîte de nuit.

Lui qui prêchait la vertu, dénonçait les méfaits de l'alcool et du tabac !

Cook et Shapiro de la Brigade Criminelle ne peuvent que constater que Prentis avait dérogé à ses pieux principes en buvant au moins quatre whiskies en compagnie d'une jeune femme blonde. A l'hôtel où la mission logeait temporairement, Higgs, l'adjoint de Prentis, ne peut en croire ses oreilles. Cependant il se retranche un peu trop derrière l'humilité, avouant aider Prentis dans la rédaction de ses sermons, de ses articles paraissant dans des magazines, laissant tout le mérite de l'inspiration à l'évangéliste, la Voix comme était surnommé Prentis.

La Voix a été découvert habillé en costume de ville, tenue pour le moins inhabituelle chez lui. La petite amie de Cook ayant eu l'occasion de fréquenter l'une des nombreuses choristes embauchées lors de la venue de Prentis pour mettre en valeur ses sermons, le policier se rend chez la chanteuse. Il trouve porte close. Pas étonnant celle-ci (la chanteuse, pas la porte !) a été assassinée, étouffée par un oreiller. Détail troublant, la jeune choriste, une belle blonde qui s'avère être celle vue en compagnie du prédicateur, repose sur son lit, sa robe soigneusement lissée sur ses jambes.

Cook et Shapiro se partagent les tâches. Ils interrogent les membres de la congrégation religieuse : madame Prentis, blonde, cadette de vingt ans du prêcheur, Farmington, responsable de l'embauche des choristes et ex-chanteur d'opéra, Higgs, l'adjoint-nègre en écriture, madame Matthews, l'intendante, et monsieur Pruitt qui n'est autre que le frère de madame Prentis et responsable de questions diverses. Les différentes déclarations recueillies par les policiers sont édifiantes.

Ainsi la veuve, enrhumée et ayant soi-disant avalé un somnifère le soir du meurtre, a pris l'avion pour se rendre de l'Arkansas, siège social de la confrérie, jusqu'à Saint-Louis, le dimanche 22 février, puis effectué une retraite dans une mission proche de New-York. Détail banal en apparence mais en contradiction avec les sentiments religieux de madame Prentis qui d'habitude ne fait rien le dimanche, pas même de voyages.

Autre détail qui décante cette enquête, madame Prentis n'avait plus fait l'amour avec son mari depuis qu'elle avait appris qu'elle était stérile. Le péché de chair n'ayant aucune raison d'être puisqu'elle ne pouvait procréer. Quant à l'évangéliste, il se rendait régulièrement en reconnaissance dans les villes dans lesquelles il devait prêcher, une semaine ou deux avant le gros de la troupe, afin de se tremper dans l'atmosphère délétère de la cité à purifier.

 

La mort du prêcheur nous invite à une incursion dans l'univers des évangélistes, un univers régit, quoi que l'on pense, par les biens matériels. Il faut bien vivre certes, mais certaines contributions forcées relèvent plus du pot de vin ou du chantage que de la donation. Ainsi Farrington, qui engage les choristes au taux de cinquante dollars par jour - c'est l'intendante qui règle les cachets - leur demande une participation de dix pour cent pour alimenter les caisses de l'Eglise de la Rédemption. Et chacun doit glisser, dans l'enveloppe sur laquelle le nom du donateur figure, cinq dollars et déposer son obole dans une urne. Prentis n'était peut-être pas au courant de ce prélèvement, ayant d'autres chats à fouetter.

Ce roman honnête pêche cependant par le style. Nos professeurs de français nous exhortaient à écrire des phrases courtes, de préférence à de longs développements. Ici nous avons droit à un style télégraphique, surtout dans les dialogues.

 

Personne n'a intérêt à aller raconter un mensonge qui peut être démasqué immédiatement.

 

Curiosité :

Richard Lockridge a principalement écrit en duo avec sa femme Leslie décédée en 1963.

 

Richard LOCKRIDGE : La mort du prêcheur (Freach no more - 1970. Traduction de Denise May) Série Noire N°1444. Parution octobre 1971. 256 pages.

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 10:12
André Gex : Week-end à Carthagène.

Et là où y a Carthagène, y a du plaisir ?

André Gex : Week-end à Carthagène.

Le ministre colombien des affaires étrangères, Rodolpho Sandoval, décède d'un cancer et le résident de la CIA, Stuart Palmer, officiellement second conseiller à l'Ambassade, décide d'engager la procédure de l'opération C126, avec l'accord tardif de ses responsables.

Il organise une perquisition chez Blanca Mazariegos, la maîtresse de Sandoval, afin d'y récupérer des dossiers mais l'un des exemplaires a disparu. Aussitôt ses soupçons se portent sur Blanca, la seule selon lui à avoir pu les subtiliser. Cooper et Norris, deux agents du service action, la torturent. Le seul renseignement qu'ils obtiennent est le nom de René Sarrault, consul-adjoint français, auquel elle aurait vendu l'un des documents.

Une rapide enquête dans les milieux bancaires précise que Sarrault a acheté le document en prélevant sur ses fonds personnels. Sarrault devant participer à Carthagène, port situé sur la mer des Caraïbes, aux fêtes organisées à l'occasion de l'anniversaire de la déclaration d'Indépendance vis à vis de l'Espagne, Palmer décide lui aussi de se rendre dans cette ville.

Keller, pseudo Suisse, est lui aussi à l'affût. Seulement ce que n'avaient pas prévu, ni les agents de la CIA ni Keller, c'est que Sarrault, joignant l'utile à l'agréable, quitte sa chambre d'hôtel en pleine nuit à l'insu de ceux-ci. Il se rend dans un quartier calme de la ville, plus précisément jusqu'à une place sur laquelle est érigé un curieux monument. Lors de cette fête, les femmes se déguisent en rat d'hôtel, et les hommes plus simplement de couleurs vives.

Keller s'introduit dans la chambre de Sarrault et trace au dos de son costume une croix à l'aide d'un produit invisible qui a la propriété de devenir luminescent sous l'effet de la transpiration. Il abat tranquillement Sarrault qui danse dans la rue avec une rousse puis s'envole pour l'Autriche.

Palmer est convoqué à Washington auprès du Directeur Général de l'Agence. Pour eux le tueur a été envoyé par une firme européenne ou des hommes d'affaires afin qu'un projet économique, conclu entre le gouvernement colombien et les Américains, capote, soupçonnant une fuite dans leurs services. Supposant que le SDECE français enverra quelqu'un sur place, Palmer est chargé de le court-circuiter.

Philippe Chauvet, agent du SDECE est proposé pour cette mission. Les responsables de la Sécurité colombienne n'ont pas chômé et ont découvert une partie de la piste du tueur ainsi que les rapports existants entre Sarrault et Blanca. Eux aussi supputent l'arrivée d'un agent français. A Anvers, Keller, de son vrai nom Potter, et de nationalité belge, rend compte de sa mission et pense avoir commis une erreur en se débarrassant de Sarrault à la carabine au lieu d'un coup de couteau.

Chauvet, muni d'une fausse identité britannique atterrit en Colombie et est aussitôt repéré par les agents américains. Les responsable de la CIA en viennent à la conclusion que la fuite ne peut provenir que de la part de Marly, une jeune fille qui travaille pour eux mais dont ils apprennent un peu tard la filiation avec Scholz, un Allemand naturalisé américain qui, à cause de ses idées politiques procommunistes, a dû se réfugier au Salvador.

 

Les fameux documents reprennent la thèse d'une piste, d'une voie de communication Atlantique-Pacifique utilisée par la défunte civilisation Maya. Une voie ferrée serait susceptible d'emprunter cette route et de concurrencer ainsi le canal de Panama.

Que deviendra ce projet ? D'autres forces politiques, d'autres enjeux économiques semblent bien avoir enterré sa réalisation, si l'on part du principe que toute trame de roman d'espionnage se base sur des faits réels et authentiques.

Un épilogue en queue de poisson, et dont on ne connait ni les vainqueurs ni les perdants. Tout au plus peut-on imaginer que la CIA a réussi son entreprise puisqu'à ce jour le canal de Panama ne se trouve pas confronté à rude concurrence.

Qu'il signe André Gex ou Maxime Delamare l'auteur se complait dans les citations et autres aphorismes, ce qui fournit la note culturelle aux romans populaires. Cette fois nous avons droit notamment à une citation de Napoléon Bonaparte. L'auteur ne se prive pas non plus de comparer les moyens financiers de la CIA et ceux beaucoup plus modestes du SDECE français.

 

 

 

Comme tout bon politicien, tout bon militaire, tout bon diplomate, tout bon fonctionnaire, Bryant savait qu'un ordre bien rédigé doit couvrir complètement celui qui le donne et n'engager la responsabilité que de celui qui le reçoit.

 

Curiosité :

Connaissez-vous la différence fondamentale en les métisses Sud Américaines et les Européennes ? Les métisses d'Indien n'ont pas un poil là où les Européennes sont en général bien fournies, et que, de toute leur vie, elles n'introduisent la moindre goutte d'eau là où les Européennes s'en fourrent généralement plusieurs litres chaque jour.

 

André Gex : Week-end à Carthagène. Série Noire N°1399. Parution mars 1971. 256 pages. 4,00€. Disponible.

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 12:58
Arthur MALING : Les crocs de l'agneau

L'agneau pascal ? C'est pour bientôt !

Arthur MALING : Les crocs de l'agneau

Carl Rogers, agent immobilier et demi-frère par alliance du narrateur, demande à celui-ci de lui rendre un petit service.

Se retranchant derrière des opérations chirurgicales concernant ses filles, il ne peut se rendre à Mexico porter des documents importants à son patron, Fred Farnham, de l'Internationale Immobilière. Lui-même immobilisé à cause d'une crise de sciatique, et étant momentanément dans la dèche, le narrateur associé dans une entreprise de transports accepte avec réticence ce déplacement. L'idée de changer d'air et de toucher une commission lui ôte ses derniers scrupules.

Dans l'avion le conduisant à Mexico, il fait la connaissance de Betsy invitée au mariage de sa meilleure amie avec le fils de Roberto Mendoza, un mandarin influent auprès du gouvernement mexicain. Notre héros rencontre ses contacts comme prévu mais apparemment il manque quelque chose dans la mallette que Carl lui a confiée.

Le narrateur est enlevé et laissé pour mort aux abords de la ville. Il ne doit son salut qu'à des gosses chasseurs de lézard. A l'hôpital où il est soigné, il réclame à son chevet Betsy et le docteur Mendoza à qui il narre son aventure. Jackson, un représentant du Ministère des Finances des Etats-Unis est également mis dans la confidence.

Carl Rogers devait transmettre un million deux-cent mille dollars à Farnham, connu également sous le nom de Kildare, afin d'acheter un immeuble appartenant à des Egyptiens. Mais l'argent a disparu, subtilisé par Rogers, et le narrateur qui a endossé le patronyme de son demi-frère pour des commodités douanières, est soupçonné d'avoir détourné l'argent à son profit.

De retour à Chicago, notre héros-quidam regagne son appartement. Le-dit appartement a été fouillé et il engage un détective privé-garde du corps. Carl s'est volatilisé dans la nature, en compagnie de sa maîtresse Nora, abandonnant sa femme. Incidemment on apprend qu'il est fiché et recherché par huit nations.

Le voisin du narrateur, confronté à des problèmes sentimentaux, emprunte sa voiture et périt dans l'explosion de celle-ci. Une victime innocente. Quant au détective, il est blessé par balles dans un guet-apens dans lequel devait succomber notre héros. En remontant la filière de la petite amie de Carl, l'indélicat est repéré à Las Vegas, Los Angeles et Acapulco. Le narrateur s'envole pour cette station touristique en compagnie de Jackson et y retrouve Betsy, sa voisine aéronautique de son précédent voyage.

 

On ne s'ennuie nullement à la lecture de ce roman dont le héros, un homme ordinaire, se trouve entraîné à son corps défendant dans une spirale aventureuse, lui qui aspirait à une vie quotidienne exempte de tout dérèglement.

Cependant les ficelles sont parfois un peu grosses, et surtout il trouve des alliés en la personne de Jackson et Mendoza d'une manière presqu'idyllique. En fait de l'état de quidam, il se transforme en baroudeur expérimenté ce qui dans la vie courante, même lorsqu'on est confronté à de sérieux problèmes, ne se traduit pas de façon si spectaculaire.

 

Les Mexicains entendent tellement vanter leurs capacités sexuelles qu'ils finissent par y croire.

 

Curiosité :

Alors que le narrateur reste anonyme, le fils de Mendoza qui dans la première partie de l'histoire se prénommait Luis, s'appelle dans l'épilogue Jorge. Erreur de traduction ou confusion de l'auteur ?

 

Arthur MALING : Les crocs de l'agneau (Decoy - 1969. Traduction de Roger Guerbet). Série Noire N°1380. Parution novembre 1970. 256 pages.

 

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 10:50

Bon anniversaire à Jean Mazarin/Emmanuel Errer, né le 27 mars 1934.

Emmanuel ERRER : L’hiver en juillet.

Il m’arrive de réagir parfois lors de petits événements, peut-être de façon disproportionnée, qui se déroulent dans la vie sans que tout un chacun se trouve concerné, des événements qui ne changeront pas le monde, n’empêcheront pas la Terre de tourner, et pourtant cela m’agace, m’irrite, m’horripile.

Par exemple, devait être édité le roman de Jean Mazarin, aux éditions Nuits Blanches en 2011, et intitulé Mutins légitimes. Hélas, pour une raison économique et financière, cette maison d'édition a mis la clé sous la porte. Alors en attendant qu'un autre éditeur se penche sur ce roman, qui en réalité n'est pas Zazou comme je le supposais, effectuons un petit retour dans le passé et penchant nous sur cet Hiver en juillet qui connut deux éditions.

Découvrons donc ce roman publié en 1988 chez un éditeur qui malheureusement n’a pu mener à bout ses projets. En effet Patrick Siry, qui fut apparenté à Frédéric Dard, avait pris les rênes des collections du Fleuve Noir après le départ de François Richard, le directeur emblématique des débuts. Débarqué, pour des raisons purement éditoriales, du moins je le suppose, il voulu lancer sa propre maison d’édition, mais comme il marchait sur les brisées justement du Fleuve Noir et avait emporté avec lui quelques auteurs, sans compter l'illustrateur, l'illustre Gourdon, la diffusion et la distribution des romans qu’il avait publiés en pâtit et l’aventure tourna court. Mais j’aurai l’occasion de parler des éditions Patrick Siry et de Patrick Siry lui-même et découvrons ce petit roman que je vous propose de lire ou relire aujourd’hui :

 

Julien est réparateur de poupées anciennes, l’un des rares qui existent encore dans la capitale. Un travail qui demande beaucoup de soins, de patience, d’amour. Et s’il accepte de réparer un poupon de celluloïd datant de la dernière guerre mondiale, c’est vraiment pour faire plaisir à une jeune femme dont les aspects ectoplasmiques l’ont ému.

Une poupée bizarre dont il doit remodeler la tête et une jambe. Une poupée qui pleure des larmes de sang. Son travail effectué, Julien se rend au domicile de la jeune femme mais il tombe dans une faille temporelle et se retrouve dans un Paris occupé par la soldatesque allemande, en pleine chasse antisémite.

 

Avec ce roman, Emmanuel Erre alias jean Mazarin retrouve sa veine de véritable conteur populaire, sans forcer les effets comme dans ses précédents romans publiés dans la collection Gore du Fleuve Noir, sous le pseudonyme de Nécrorian. Il s’attache plus aux personnages qu’aux descriptions macabres et morbides.

Toucher la sensibilité du lecteur, l’émouvoir, tel est le but recherché mais non avoué d’Emmanuel Errer. Il conte non pas une histoire actuelle de racisme mais en remontant le temps, transcrit des événements vécus, mêlant le fantastique au réel, et laisse le soin au lecteur d’en tirer lui-même une morale.

Emmanuel ERRER : L’hiver en juillet.

Ce roman a été réédité en octobre 1993 sous le titre de Le Baigneur, dans la nouvelle collection Angoisses N°5 sous le pseudo de Jean Mazarin.

 

 

Emmanuel ERRER : L’hiver en juillet. Collection Science-fiction N°7. Patrick Siry éditeur. Parution septembre. 1988. 156 pages.

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 09:23
Weldon SPANN : A bas la quille

Comme au bowling ?

Weldon SPANN : A bas la quille

Sa décision est prise et irrévocable. Après vingt années passées dans l'armée de l'air, Rick Flint aspire à pêcher, se marier peut-être.

Le premier soir de sa vie civile, il est abordé dans un bar d'Argenta par un inconnu qui lui propose une virée dans un club privé tenu par un ami, Malvern Gross, de l'autre côté du fleuve dans la ville jumelle d'Arcadia.

Au Playdoll club, Welcher dont la petite amie Chouchou Apple fait partie des attractions, lui présente Cora Franklin, jeune femme éblouissante et peu farouche qui l'invite à terminer la soirée chez elle. Rick accepte. Sur place elle lui offre un verre tandis qu'elle se change. Bientôt Rick sombre dans un profond sommeil.

Lorsqu'il se réveille, il a un tête-à-tête peu engageant avec un cadavre. Une fouille rapide lui permet de récupérer son revolver dont s'est servi l'assassin ainsi que ses papiers de démobilisation glissés dans une des poches du macchabée, un nommé Cameron. Il échappe de peu aux policiers et gagne le chalet qu'il a loué dans la région. Il soupçonne Welcher, Malvern Gross et Chouchou Apple de s'être servis de lui pour commettre ce meurtre.

Supposition confortée à la lecture des journaux qui lui révèlent que Cora était l'épouse de Cameron. Deux tueurs l'attendent dans son chalet mais les deux hommes subissent la loi de Rick. Il emmène les cadavres près du Playdoll et avertit la police. Puis il prend une chambre dans une pension de famille et l'une des locataires, Terry, a travaillé quelques temps au club. Par un heureux coup du hasard, elle connait Welcher, détective véreux, ainsi que Malvern Gross, et s'est liée avec Luanne la précédente femme de ce dernier.

Luanne lui apprend que Malvern l'a obligée à divorcer en exerçant à son encontre un chantage à l'aide de photos compromettantes, photos prises avec la complicité de Cora alors qu'elle était sous l'influence d'une boisson droguée. Rick en déduit que Cora et Malvern avaient projeté depuis longtemps de se débarrasser de Cameron.

D'autres tueurs sont lancés à la poursuite de Rick. Ils lui tirent dessus, fouillent son chalet et emportent les deux fusils qu'il possédait. Le shérif du comté est avisé du vol, Rick préférant assurer ses arrières. Il essaie de tirer les vers du nez de Welcher afin de récupérer les photos. Welcher accepte sous la menace de l'emmener à son appartement mais en cours de route il jette son véhicule dans le fleuve. Rick parvient à se sortir indemne du véhicule.

 

Troisième et dernier roman de Weldon Spann paru dans la Série Noire, un roman écrit antérieurement à Plongeon dans le bourbier (N°1348) et à Chasseur à gages (N°1362), A bas la quille ne diffère pas beaucoup de ce dernier.

Le suspense y est absent dès le premier tiers de l'histoire et le reste n'est que situations convenues et enchaînements à répétition dans une enquête qui n'en n'est pas une. Rick Flint essaie d'échapper à des tueurs qu'il poursuit.

Il s'emberlificote dans une affaire dont il a compris tout le processus pratiquement dès le départ. L'analyse qu'il en fait (page 91) résume assez bien la situation, ensuite ce ne sont que délayages.

Ce roman de 248 pages n'a que la consistance d'une nouvelle, aussi brève que le passage de Rick de la vie militaire à la vie civile.

 

La vie civile est décidément bien trop dangereuse, mon colonel. Je rêve d'une bonne petite planque bien pépère, du côté du Viêt-Nam, par exemple !

 

Curiosité :

Knucks qui au début du roman est portier du club privé où est convié Rick Flint prend peu à peu du galon et se voit soudainement intronisé comme associé de Malvern Gross.

 

 

Weldon SPANN : A bas la quille (Discharge to danger - 1969. Traduction de C. Wourgaft). Série Noire N° 1379. Parution novembre 1970. 256 pages. 4,00€. Disponible.

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