Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 09:13
Maxime DELAMARE : Quadrille aux Antilles.

C'est ce que l'on appelle le Square dense ?

Maxime DELAMARE : Quadrille aux Antilles.

Les disparitions successives du professeur Bonnard, un as parait-il du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), et de René Hammel, agent du SDECE surnommé La Calbombe, puis la découverte du cadavre d'Anita Lemarchand, considérée comme la fiancée de French Jordan, amènent le patron du SDECE à envoyer son meilleur agent, en l'occurrence Jordan, sur le terrain.

Celui-ci est stimulé, malgré le manque de renseignements en sa possession, par la mort de son amie et la mise en scène macabre constituée par l'ensachement de la tête décapitée de Hammel déposée auprès du corps d'Anita.

Au casino de Willenstad, Jordan retrouve Juliette une jeune femme qu'il a connu quinze ans auparavant alors qu'il était en poste en Yougoslavie. Depuis Juliette s'est épanouie, s'est mariée et installée au Venezuela. Jordan comprend que les événements précédents n'avaient pour unique but que de le faire venir lui, sur le terrain. Seulement les motifs de ce déplacement lui échappent complètement.

Selon toute vraisemblance l'installation de la fusée Diamant à Kourou pourrait expliquer la disparition du professeur Bonnard, mais celui-ci n'est pas en réalité la tête pensante qu'il se plaisait à le laisser supposer. D'après les renseignements en sa possession, Bonnard aurait été vu pour la dernière fois entrant dans une bijouterie tenue par un certain Henriquez. Or Juliette possède des factures établies par le bijoutier et ce pour un montant assez conséquent.

Jordan confie à Moreno, l'agent consulaire, le soin de retenir Henriquez un soir afin de s'introduire dans la villa du bijoutier. A son grand désappointement il ne trouve rien, doutant alors de son hypothèse selon laquelle on l'aurait lancé sur une piste, on pouvant s'appeler Juliette puisqu'elle lui a laissé tout loisir pour visiter son appartement.

Henriquez s'aperçoit que ses papiers ont été fouillés. La présence de Juliette avec qui il a noué des relations nocturnes et épidermiques, cependant le turlupine. Attaqué dans la rue Jordan se défait sans difficulté de ses agresseurs et parvient à leur soutirer des informations. Bonnard serait à Porto Rico et un avocat prénommé Miguel serait le commanditaire de son enlèvement.

A San Juan de Porto Rico, Jordan n'a aucun mal à repérer l'adresse de l'avocat. Il découvre le professeur batifolant avec une Martiniquaise. Effectivement Bonnard a été enlevé et depuis il est séquestré dans des conditions pour le moins agréables. De nouveaux indices tels que faux passeport et une conversation entre les ravisseurs interceptée par le professeur apportent de l'eau au moulin des suppositions de Jordan. Il a été manipulé mais les motifs lui échappent.

 

Jordan est loin de pouvoir être comparé à un Superman, héros mythique et invincible. Il lui arrive de se tromper, de se rebeller contre ses supérieurs, d'aimer et de posséder un semblant de vie privée et de tomber dans les travers du commun des mortels. Ainsi il boit, à l'occasion, mais à la différence de ses confrères, il en ressent les effets néfastes et ses facultés s'en trouvent diminuées. Moins sophistiqué que les James Bond, moins apologiques du système américain comme le furent à une certaine époque les romans d'espionnage français, les histoires de Maxime Delamare se révèlent de lecture agréable.

 

Curiosité :

Maxime Delamare utilise de nombreuses références littéraires. Ainsi Paul Valéry et surtout Gaston Bachelard avec son analyse sur la question des plans de connaissance superposés, servent à étayer ses propos.

Quelques expressions malencontreuses du type Les mômes goudron, chocolat et caramel, ou encore La fille Ovomaltine ou Nescafé feraient aujourd'hui bouillir, à juste raison, les antiracistes. Des expressions qui à l'époque ne se voulaient que bon enfant et imagées, mais s'avèrent malheureuses dans leur énoncé, malheureuses et choquantes.

 

Citation :

Vous ne lisez pas assez de romans d'espionnage mon Colonel.

 

Maxime DELAMARE : Quadrille aux Antilles. Série Noire N° 1016. Parution novembre 1965. 192 pages.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
  • Contact

Recherche

Sites et bons coins remarquables