Internet, paraît que c’est bien, genre le maxi micro qui rapproche les hommes (ce n’est qu’une généralité car je n’oublie pas les femmes lorsque j’écris les hommes, je ne suis pas misogyne, loin de là, quoique parfois, mais bon on n’est pas là pour parler de moi et de mes états d’âmes…), donc j’écrivais : Internet, avec le émail (en français courrier électronique, qui permet à deux personnes de correspondre, d’envoyer des fichiers, des photos de leur dernière prise majeure dans le lac ou de leur femme majeure dans le lit, et autres échanges instructifs) offre la faculté de passer par un groupe de discussion qui facilite les échanges d’idées, d’opinions, de point de vue, un peu sous couvert d’anonymat, sans recevoir sauf par écran interposé, de désagréables, pour ne pas dire plus, réflexions qui ne prêtent pas à conséquence (en général) mais fournissent aux scripteurs un moyen facile de se défouler sans passer par un ring de boxe, et autres désagréments qui laissent souvent des traces sur l’épiderme des participants (ouf, j’ai terminé ma phrase !). Donc je voulais simplement mentionner, sans paraître cauteleux (eh oui, je l’ai placé !) auprès de ceux qui lisent cette notule, que dans les groupes de discussion, on trouve de tout et de rien, c’est-à-dire des avis divergents sur tel ou tel sujet sans que le fond du problème soit réellement abordé et les opinions explicitées. En voici une preuve commentée humblement par le scripteur qui a désiré s’en tenir au simple rôle de voyeur d’écran.
La discussion débute par un adepte, appelons le X, qui après avoir lancé négligemment le pavé dans la mare, ne se manifestera plus. En réalité c’est une réponse à quelqu’un qui avait critiqué négativement un bouquin mais nous ne reviendrons pas à l’origine du monde et au big-bang, Michel Rocard ayant participé en son temps à cette explosion. Et puis le nombre de pages dédiées à ce dossier nous oblige à rester sobre (dans le texte bien entendu).
Or donc voici cette phrase qui lança le débat, petite pierre qui engendra pas mal de remous et de cercles sur la mare aux polars :
“ J’ai lu le Sylvain l’an dernier ou avant, je ne sais plus. J’ai trouvé ce roman carrément idiot. ”
La réponse fournie à cette question, qui n’était qu’une simple réflexion, ne se fait pas attendre et aussitôt nous voyons les cercles concentriques se former à vitesse grand V et se transformer en mascaret d’équinoxe. Désormais nous appellerons les interlocuteurs de cette discussion par les lettres A, B, C et suivantes afin de préserver leur anonymat.
Interlocuteur A :
Oui, je crois qu’il y a effectivement un problème avec les polars de Viviane Hamy, quand c’est pas des plagiats (Tabachnick) c’est de la grosse daube (Sylvain… et encore j’ai pas lu “ Vox ” mais je défie quiconque de dépasser la page 12 de son précédent “ Baka ” !) ou alors c’est chiantissime et totalement surfait (Vargas). V. Hamy est une excellent éditrice de littérature Blanche mais en noire… Allez, on va dire qu’elle doit être mal conseillée.
Notes du scripteur totalement impartial : La lecture de la première phrase de ce message m’induirait avec de l’erreur si je ne connaissais pas la maison d’édition. Les polars de Viviane Hamy, est-il écrit. Non, ce ne sont pas les polars de Viviane Hamy mais les polars édités par Viviane Hamy, ce qui est différent. Ensuite, examinons le jugement porté sur les ouvrages de Sylvain (Dominique de son prénom) qui, selon l’auteur de cette critique lapidaire, ne valent pas le déplacement. Pourquoi donc, dans ce cas, Viviane Hamy s’obstine-t-elle à publier des romans de cette gente dame (Dominique Sylvain est de sexe féminin) si les écrits en question sont illisibles et comment se fait il qu’il y ait encore des lecteurs, et inversement ? Ensuite, nous arrivons au cœur du sujet quoique dans ce cas de figure nous nous voyons plutôt confronté à notre corps défendant à un rejet exprimé par une partie anatomique de l’auteur que nous ne dévoilerons pas. Chiantissime, est-il écrit. De deux choses l’une : ou ce roman remplace les bénéfiques dragées Fuca et provoque une diarrhée pseudo littéraire, ou au contraire il faudrait entendre par là (par là je n’entends pas grand chose comme auraient dit les fameux duettistes Pierre Dac et Francis Blanche) que Fred Vargas rédige des ouvrages constipants. Remarquez avec quelle élégance le débat (merdique ?) est lancé.
Dorénavant nous nous contenterons d’indiquer les interventionnistes par la lette alphabétique qui leur a été attribuée par ordre chronologique.
B :
Plagiat ? De qui ?
Note intermédiaire. Le débat n’est pas encore réellement lancé, et nous tournons autour du pot, si je puis m’exprimer ainsi. Le débat s’avançant dans le temps et dans cette chronique, les intervenants devenant plus nombreux et explicites, les notes intermédiaires seront remplacées par des billets d’humeur modératrice à tendance plus ou moins philosophique, psychologique ou d’obédience pseudo-psychanalytique. Il faut bien gagner sa croûte et réaliser un reportage sur le vif comme si le lecteur se trouvait confronté à un problème hautement sociologique avec à la clé un médiateur intellectuellement débâtant d’une manière circonstanciée.
A :
“ Un été pourri ” de Tabachnick est presque intégralement pompé sur “ Le prochain sur la liste ” de Dan Greenburg (en Points Seuil Policiers). Et l’original est beaucoup mieux of course.
Le scripteur (moi-même en l’occurrence) commence à s’interroger : s’agirait-il d’un mauvaise traduction, de quand date le Greenburg, ne serait-ce pas un plagiat à l’envers, l’Américain ayant pompé la Française (n’y voyez dans cette question anodine aucune intervention extra littéraire et/ou à dominante sexuelle, ce qui n’entre d’ailleurs pas dans le propos de cette chronique) ? Mais de toute façon il ne s’agit que d’un aparté dans la discussion qui va véritablement démarrer sous peu.
C :
Bonjour, je n’ai pas d’avis sur Sylvain, ne sais pas si “ un été pourri ” est un plagiat. Par contre j’avais beaucoup aimé “ Le festin de l’araignée ” de Tabachnick. Et dire que Vargas c’est chiantissime et surfait ! ! Dis que tu n’aimes pas, que ça te gonfle, que c’est pas ton style. OK. Moi je trouve ça superbe, c’est un de mes auteurs de polar préféré en France, et comme je m’occupe à mes moments perdus d’une bibliothèque d’entreprise, je peux t’aaurer que mon avis est partagé par de très nombreux lecteurs, habitués au polar ou non. Peut-être n’est-ce pas assez noir, ni assez musclé pour plaire aux amateurs de polar pur et dur ; c’est recevable, mais c’est loin d’être chiantissime. Et le dernier écrit et dessiné à 4 mains avec Baudoin est un pur délice.
Tout à fait d’accord dans ton analyse cher correspondant C. Mais avant de la disséquer je voudrais te dire qu’il n’y a pas de moments perdus, et si effectivement tu avais des moments perdus, tu pourrais éventuellement les retrouver dans une officine spécialement dédiée aux objets trouvés, à moins que quelqu’un de peu scrupuleux se les soit accaparés et dans ce cas tu pourras dire définitivement adieu à tes moments qui ne seront pas perdus pour tout le monde. Mais revenons à nos moutons comme disait Jeanne d’Arc en filant sa quenouille et en rêvant du prince charmant aux quenouilles laineuses et soyeuses, mais je m’égare…
B
Vargas n’est certes pas une géante (A tous point de vue, hi hi) mais ses livres sont sans prétention et font passer un moment sympa. C’est déjà pas mal.
On sent l’intervenant qui se veut modérateur dans cette réponse tout en jouant sur les maux et les mots. Effectivement Fred Vargas n’est pas grande physiquement, mais ceci n’est qu’un appréciation personnelle en fonction de la taille de l’interlocuteur. Moi-même je ne suis pas grand mais comparé à mes petits-fils, je possède encore une autorité et une aura que nul ne contestera et d’ailleurs ceci n’entre pas en compte dans le sujet traité. Quant à dire qu’elle n’est pas grande en littérature, faut-il attendre la consécration mortuaire ou prendre en considération le nombre d’exemplaire vendus ? Je déborde et m’immisce dans un problème auquel je m’étais promis de ne pas participer.
D :
Quand j’ai lu “ L ’homme à l’envers ”, je me suis dit que c’était un polar qui flirtait avec le fantastique sans réussir à y plonger complètement. L’écriture, les personnages, les lieux tout est légèrement décalé, un brin mythique, un tantinet absurde. J’ai beaucoup aimé ce livre mais je l’ai aussi trouvé surfait et chiantissime (je vole des mots là). L’utilisation d’une narration à la polar est un tour de passe-passe, une coquetterie, un pis aller.... parce que ce n’est pas du roman policier. C’est du roman qui utilise les conventions du genre pour structurer son propos. C’est pas un crime. C’est pas un exploit non plus. C’est juste, légèrement, décevant. Ce que j’en dis...
N’en dis pas plus, nous avons tous compris que tu avais aimé, et qu’en même temps tu avais été déçu (par correction envers les auteurs des messages, le scripteur ne s’embarrassera pas des signatures au féminin). Tu exprimes un point de vue personnel bien structuré, poli, avec des appréciations douces-amères. On sent que tu veux ménager la chèvre et le chou, dire que tu n’as pas vraiment aimé le bouquin, mais que tu lui trouves cependant une qualité d’écriture certaine. Sous entendu, Fred Vargas, si elle s’était impliquée un peu moins dans le roman policier et plus dans la blanche aurait pu connaître la consécration, voire plus. Tiens peut-être comme Vautrin, Jean de son prénom, qui après avoir voyagé à la Série Noire puis chez Engrenage, a obtenu le Prix Goncourt (entaché de plagiat selon certains, donc je ne sais plus si c’est une bonne référence) ou encore Daniel Picouly pour ne citer que les exemples qui me viennent à l’esprit. Le côté fantastique, décalé, déjanté même, est effectivement présent dans ce roman, et pour preuve le titre du roman ne prête pas à confusion. Et derrière le “ c’est un peu décevant ”, ne se cache-t-il pas cette pensée profonde mais inavouée, dans le genre “ c’est beaucoup intéressant” ? Mais continuons notre exploration sans nous disperser.
E :
Ah ! Je ne suis pas le seul à ne pas aimer Vargas !
Réponse du psy de service. Cet internaute est arrivé en retard dans la discussion et n’apporte aucune précision complémentaire sur les raisons de son intérêt ou désintérêt (désintérêt dans le cas présent) concernant le cas étudié. En réalité, posant une question naïve qui est en réalité une exclamation, il se rend compte qu’il n’est pas le seul sur la planète Internet à ne pas aimer Fred Vargas, sans pour cela se montrer vindicatif, et presque en s’excusant.. Fallait-il pour autant oblitérer sa prestation, qui sans fournir d’avancées sociologiques évidentes, ne tombe pas dans le négationnisme primaire mais ose émettre une opinion qui sans être fondée et démontrée, ne se voile pas la face et se solidarise avec une opinion démontrée plus haut sans pour autant nier fondamentalement le pourquoi du comment. En réalité il se pose la question tout en fournissant la réponse : il n’est pas le seul à ne pas aimer, il constate mais ne dénigre pas pour autant les qualités littéraires des romans de l’auteur passé à la moulinette, et surtout il ne jette pas l’opprobre sur les uns ou les autres.
F :
Moi non plus je n’accroche pas trop avec Vargas. J’en ai essayé un, deux, trois, en espérant à chaque fois être mal tombé mais je crois que c’est juste que ça passe pas avec moi. J’arrive pas à croire aux personnages, je trouve ça froid. Bref je ne rentre pas dedans.
La réponse, négative elle aussi, est plus explicite sans se montrer agressive. L’auteur de cette répartie avoue avoir essayé à moult reprises de se plonger dans l’univers personnel et particulier de Fred Vargas, mais ne pas s’y accrocher. C’est tout à son honneur, on ne s’accroche pas à un auteur, à un personnage, à moins d’être né sous le signe de la sangsue. De plus la dernière phrase est assez ambiguë pour ne pas cacher autre chose, un malaise profond, une personnalité latente qui ne demande qu’à s’extirper d’un corps encombrant. Qu’est-il écrit, “ Bref, je ne rentre pas dedans ”. Bref n’est-il pas la réaction frustrante énoncée sans ambages après un rapport auteur/lecteur qui se serait soldé par une éjaculation précoce et, poussons notre analyse, externe puisque le scripteur confesse ne pas rentrer dedans ? J’avoue ne pas comprendre toutefois la syntaxe car j’ai essayé mais ne suis point arrivé à rentrer dehors.
E :
Je n’ai pas réussi à terminer “ L’homme aux cercles bleus ” et “ Debout les morts ”, trop décalé, peu réaliste. AMHA. Par contre pour “ Debout les morts ” dont j’ai lu environ 100 pages, puis la fin, j’ai eu l’impression que l’aspect énigme n’était as mal trouvé, écrit par un G.J. Arnaud ou un expert en énigme cela aurait donné (AMHA) un très bon suspens ou un très bon roman d’énigme, enfin, un comme je les aime. Mais les goûts et les couleurs, hein…
Tout à fait cher ami correspondant, qui explicite ton choix, ton avis négatif sans pour cela vouloir conditionner les autres commentateurs de cette liste d’échange d’idées et d’opinions. Par deux fois tu t’exprimes modestement (pour les néophytes AHMA signifiant à mon humble avis), et développes ta désaffection envers un genre qui te nourrit intellectuellement. Passionné de romans dont l’énigme est reine et les chambres closes un lieu de prédilection, notre interlocuteur (je m’adresse à vous maintenant) avoue ne pas entrer dans l’univers décalé, peu réaliste des deux romans qu’il évoque. Ce qui à mon sens est contradictoire, car la résolution d’énigmes en chambre close se trouve justement, la plupart du temps, dans un univers décalé, peu réaliste, à la limite du fantastique. Mais on notera toutefois cette réflexion que, traité par un autre auteur, le sujet aurait pu donner naissance à un bon roman d’énigme ou de suspens. Hum, je suis dubitatif quant à cette assertion, ne mettant pas en cause cette allégation, mais chaque auteur écrit selon sa sensibilité et si l’on propose un même sujet (l’amour par exemple) à deux auteurs dont la sensibilité diverge, ils le traiteront avec une optique et un stylo diamétralement opposé, surtout s’ils ne sont pas du même sexe.
G :
Je suis un peu étonné par ton commentaire sur Vargas. Tu dis que tu trouves ses romans peu réalistes. Cela m’étonne, parce qu’il m’a semblé que tu es un fan de cambres closes qui sont en quelque sorte l’antithèse du roman REALISTE. Il y a là un paradoxe que j’aimerais que tu développes,. N’y vois aucune critique mais c’est un commentaire qui m’a semblé curieux ou peut-être je n’ai pas compris ce que tu as écrit. En ce moment je lis plein de choses sur la réception des œuvres policières par leurs lecteurs et je suis un eu obnubilé par le sujet.
Ah que voilà une remarque simple, limpide, pleine de bon sens, et qui va dans le sens que j’ai voulu développer précédemment. La réponse est formulée avec humilité, modestie, presque une componction moniale, soulignant toutefois le paradoxe existant dans la réponse précédente. Si j’avais su, j’aurais lu cette réponse avant de m’escrimer pendant quelques lignes et rechercher l’adéquation exacte et la formulation lapidaire susceptible de résumer en peu de mots le flot d’interrogations engendré par cette réaction à double sens. M’en suis-je bien sorti ?.
E :
La contradiction n’est qu’apparente. Quand je lis un roman de Paul Halter, au hasard ; je sais où je mets les pieds, ou un roman de Moselli. Ah Moselli ! J’accepte que son héros tombe à la mer dans une eau glacée, qu’il y passe la nuit (ou plus) à barboter, qu’au petit jour quand il n’en peut plus, qu’il va couler, tiens un bateau passe et le voit, ce n’est pas réaliste du tout, mais cela fait partie du jeu, quand je lis Moselli j’ai dix ans et accepte tout. Pour un roman de chambre close c’est pareil. Malgré tout, même si les situations sont improbables, l’auteur raconte d’une façon qui me paraît réaliste, et cela pourrait être vrai.
Par contre pour Vargas, je pense être dans un roman réaliste (peut-être que je me trompe) et donc le côté déjanté, un peu en dehors de la plaque de ses personnages, ne me convient pas, il y a un je ne sais quoi qui ne me fait pas adhérer à son univers. Car elle a un “ univers ”, une façon d’écrire qui lui est propre, AMHA. Et puis j’ai sauté au plafond quand elle avait écrit : il décida qu’il avait faim. J’en avais parlé ici même. Non ! on ne décide pas qu’on a faim ! on décide qu’on va aller boire un verre, au restaurant, au ciné, mais pas qu’on a faim ! Cette phrase m’est restée en mémoire ! C’est ce côté un peu surréaliste qui ne passe pas
J’ai réussi l’examen ?
Cher ami, j’espère que tu ne t’es pas fait mal et que le plafond ne se ressent pas de cet impact par quelques fissures de mauvais aloi. Voici une réponse longue mais qui au moins respecte le code de bonne conduite avec des explications sobres, détaillées, logiques et nullement agressives. La cacophonie enregistrée lors des premières interventions devient dialogue constructif, chacun des deux derniers participants apportant sa pierre à l’édifice littéraire et critique. Mais a-t-il réussi l’examen me demanderez-vous ? Nous le saurons dans un prochain épisode.
G :
Moi ça m’arrive très souvent de décider d’avoir faim ! ! ! et j’adore Vargas. Elle a son style à elle, je comprends très bien que beaucoup de gens n’aiment pas, mais son monde n’est pas éloigné du mien. Peut-être faut-il être zen pour apprécier ? En tout cas elle a le mérite de faire des polars très différents. A bientôt.
Nouvel intervention dans ce monde qui se partage quant aux qualités d’écriture et de style de Fred Vargas. Nous retiendrons dans cet envoi somme toute assez court, trois directions à explorer. D’abord le fait que cette personne décide d’avoir faim. C’est très bien et il est intéressant de savoir que ce locuteur ne veut pas se laisser mener par le bout du nez par un estomac qui n’en fait qu’à sa tête. Ensuite la question fondamentale est posée : faut-il être zen pour lire Vargas. A mon humble avis non, mais je m’immisce dans une conversation à laquelle je m’étais promis de ne pas prendre part. Enfin, il est écrit : elle a le mérite d’écrire des polars différents. Tout à fait, mais c’est le rôle d’un écrivain, d’un auteur, d’un romancier de ne pas écrire à l’identique de ses confrères ou consœurs. C’est même une obligation sinon cet auteur romancier écrivain ne risque-t-il point d’être accusé de plagiat ? Et vlan !
C :
Mais c’est vrai qu’il faut aimer les ambiances décalées, bizarres, pas forcément logiques.
Intervention d’un correspondant qui ne s’était pas manifesté depuis quelques messages. Cette phrase possède un double sens qui, A Mon Humble Avis, ne résout pas le problème puisque son ton sibyllin risque de perturber un peu plus les lecteurs des messages qui ne participent pas activement à cet échange de plus en plus feutré. Il faut aimer… : est-ce une injonction, une obligation de lire des romans décalés et tutti quanti, ou tout simplement un conseil, il faut aimer les ambiances… pour se plonger dans l’univers Vargasien ?
E :
C’est bien ce que je disais : c’est une question de longueur d’ondes ! D’équation personnelle, comme disait un personnage célèbre. Pour être très différents, sûr ils le sont ! Et il me semble que beaucoup apprécient, vu qu’elle a eu un grand prix de littérature policière ou un truc de ce genre.
Cher ami, d’abord ce n’est pas ce que tu disais, mais ce que tu écrivais. Mais bon nous ne te tiendrons pas rigueur d’une faute de syntaxe puisque via le Net, la correspondance presque en direct donne l’impression que nous nous parlons plus que nous écrivons. Je ne voudrais pas pinailler mais Vargas n’a pas reçu que le Grand Prix de littérature policière ou un truc de ce genre. Je ne vais toutefois pas recenser tout ces prix qu’elle a obtenu puisque d’autres rédacteurs dans cette revue le feront aussi bien que moi et cela risquerait de faire doublon. Mais j’apprécie que tu écrives qu’il s’agit d’équation personnelle. En effet chacun a le droit de lire ce qu’il lui plait et c’est bien pourquoi il existe autant d’auteurs de romans policiers sur le marché et qu’autant de genres sont proposés aux lecteurs. Un même lecteur peut aimer tout à la fois Mary Higgins Clark, Frédéric Dard/San Antonio (d’ailleurs l’emploi de pseudonymes explique le pourquoi du comment), Chandler, Pouy, Mizio et Vargas. Ce n’est pas incompatible et de plus cela démontre une curiosité littéraire non négligeable tant vis à vis des éditeurs que des auteurs.
G :
J’ai réussi l’examen ?
Je te rassure pas de diplômes à la clé. Merci d’avoir répondu : c’était détaillé et intéressant.
Cette phrase qui répond d’abord à une question ci-dessus posée, clôt le débat d’une manière frustrante mais en même temps polie. C’était détaillé et intéressant. Le débat manque toutefois de profondeur, certains ayant répondu plus longtemps que d’autres, avec moult détails, mais il est à noter que celui ou ceux qui ont allumé la mèche et provoqué cette explosion de messages se sont courageusement réfugiés dans un silence ostentatoire.
Le scripteur de cet article n’ayant plus grand chose à ajouter se retire sur la pointe des pieds et ne vous livrera pas ses conclusions personnelles quant à la lecture des romans de Fred Vargas. Il ne pourra que vous engager à apprécier un court ouvrage intitulé “ Petit traité de toutes vérités sur l’existence ” et qui s’il n’est pas policier est bourré de bon sens.
Je vous donne rendez-vous dans un prochain article, à définir par le rédac chef qui lui au moins n’est pas à court d’idée et sait vous relancer au bon moment lorsque vous sentez faiblir votre implication. Mais ceci n’était qu’une réflexion personnelle que vous n’étiez pas obligé de lire.
Cet échange de civilités s'est tenu sur le site de discussion Rompol du 2 avril au 5 avril 2001.