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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 09:33
William Campbell GAULT : Il court, il court...

A la longue, il va s'essouffler !

William Campbell GAULT : Il court, il court...

Accusé à tort du meurtre de sa richissime femme Loïs, abattue dans sa propriété de Saint-Louis, Tom Spears s'est évadé de la prison où il croupissait.

Dans un patelin de l'Arizona, aux portes du désert, il est abordé par une jeune femme qu'il reconnait vaguement. Il s'agit de Jane Revolt, la fiancée de son avocat, Joe Hubbard. Elle lui apprend que non seulement Joe a été assassiné, mais de plus a saboté sa défense lors du procès, enfonçant un peu plus Tom.

Bookmaker avant son emprisonnement, Tom veut prendre contact avec Nannie Koronas, son patron, le caïd des paris de la Côté Ouest. Il demande asile à son ami Jud Shallock, bookmaker également, mais l'intrusion d'un policier l'oblige à fuir. Il accepte l'hospitalité de Jane, et malgré les conseils de celle-ci s'obstine à vouloir renouer avec Nannie puis à se réfugier au Mexique. Jane l'encourage à se défendre, à prouver son innocence, mais à cause d'un copain trop curieux de la jeune femme, et d'un policier qui se présente chez elle avec un mandat de perquisition, il poursuit sa cavale.

Il se rend alors chez Connie, fille facile chez qui il a partouzé un soir avec Joe. Connie lui en apprend de belles sur son avocat qui aurait couché avec Loïs, et ce n'était pas le seul. Joe n'était pas l'ami qu'il croyait se révélant homme à double personnalité.

Un individu surveille l'appartement de Connie, et malgré son aversion pour ceux qu'il appelle les pieds-plats, Tom prend rendez-vous avec Delavan, détective privé. Au cours de l'entretien Tom apprend que le policier qui désirait perquisitionner chez Jane n'en est pas un en réalité. Il ne peut s'empêcher de soupçonner Jane d'être à l'origine du meurtre de sa femme, jalouse de la liaison de son fiancé avec Loïs. Mais le meurtre de Joe ne s'imbrique pas dans ses déductions.

Delavan lui prête un appartement dans lequel Tom peut se cacher un certain temps. Mais le détective est inquiet, un homme, le même qui poireautait devant chez Connie, surveille son bureau. Tom téléphone à Lisa, la petite ami de Nannie, qui accepte de le recevoir et l'héberger pour la nuit.

 

Au cours de sa cavale, Tom Spears va connaître en trois nuits, trois femmes différentes et se partager leurs faveurs. Leurs motivations ne sont pas les mêmes. Jane désire profondément aider Tom dans ses démarches malgré, ou à cause, qu'elle fut la fiancée de Joe Hubbard et s'apercevant peu à peu que l'homme qu'elle aimait n'était pas celui qu'elle imaginait; Connie elle aussi, un peu en mémoire de Hubbard, mais sans calcul, par seule bonté d'âme, connaissant les liaisons de l'avocat mais lui pardonnant; Lisa enfin, par duplicité, ne cherchant qu'à s'approprier le magot de Nannie.

Trois femmes qui s'érigent un peu en marge des héroïnes de l'époque, à l'origine des initiatives prises par Tom, se montrant plus réfléchies et dont le rôle s'avèrera primordial. Sans Jane et sans Connie, Tom n'aurait songé qu'à fuir, à s'établir au Mexique, la quête de la vérité passant après sa soif de liberté.

Ne se fiant qu'à l'amitié virile, il aura les yeux dessillés par les femmes même si, une fois de plus, c'est l'une d'entre elles qui joue le rôle du méchant.

A noter un passage très angoissant et cinématographique au cours duquel Tom, réfugié dans le grenier de la villa de Jane, obligé de rester immobile afin de ne pas révéler sa présence, doit subir les attouchements, sur sa tête et le long de sa figure, d'une araignée noire.

 

Curiosité :

Il faudra attendre vingt ans et le numéro 1948 (Le Méchant Samaritain) pour que la Série Noire accueille à nouveau W.C. Gault à son catalogue.

 

Citation :

Certes, ils se livraient à des opérations illicites, mais celles-ci répondaient à un sentiment apparemment universel : l'attrait du jeu. Et la loi conférant à l'Etat l'exclusivité d'un commerce considéré par ailleurs comme illégal et répréhensible au point de vue social paraissait bien étrange.

 

William Campbell GAULT : Il court, il court... (Run, Killer, Run - 1954. Traduit par André Bénat). Série Noire N°912. Parution janvier 1965. 256 pages.

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commentaires

A
Courir pendant 20 ans, c'est long.....
Répondre
O
Une façon comme une autre de garder la ligne... Point à la ligne ?

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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