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12 avril 2021 1 12 /04 /avril /2021 04:43

Écoute dans le vent
Écoute mon ami
Écoute la réponse est dans le vent…

Frédérique TRIGODET : Vent fou.

Elle se prénomme Agnès, mais elle aurait pu tout aussi bien s’appeler Emma, Frédérique ou autre prénom à votre choix. Car dans ces micro-nouvelles, le lecteur ou la lectrice et inversement, peut se sentir concerné, voire s’investir dans l’un des personnages qui gravitent autour d’Agnès.

Des épisodes de la vie courante, de petits faits de tous les jours, des accrocs, de petites joies ou de grandes peines, décrits avec sensibilité, émotion, désabusement, rage, colère, ressentiment, passion, chaleur, bonne et mauvaise humeur, s’entremêlant selon l’état d’esprit de la ou du narrateur et les incidents y afférents.

La première nouvelle du recueil, celle qui lui donne son titre et que le chroniqueur appelle éponyme, met tout de suite dans l’ambiance. On sent par certains aspects, une histoire vécue ou tout au moins ressentie. Une histoire de vent qui emmêle des cheveux en liberté caressant le visage mais qui se montrent exaspérants et désagréables à la longue. Comme une caresse trop insistante que l’on refuserait.

C’est l’occasion pour découvrir ce que contient un sac à main, un baise-en-ville pour certains, une bauge pour la narratrice. Un inventaire à la Prévert, des objets insignifiants mais qui trouveront leur utilité dans des nouvelles qui composent en partie ce recueil.

Si Agnès occupe une place prépondérante dans ces récits, elle n’est pas seule. Des membres de sa famille ou de ses amies interfèrent parfois afin de laisser le lecteur se forger sa propre opinion. Car l’on sait que l’on n’est pas toujours objectif avec soi-même ou envers les autres. Alors parole leur est donnée, dévoilant quelques zones d’ombres ou rétablissant faits, actes et sentiments.

Agnès est une femme d’aujourd’hui, une personne lambda pourrait-on dire, et pourtant, à travers le portrait qui lui est consacré, à travers les portraits qui s’échelonnent au fil des pages, on se sent proche d’elle. Et parfois même, on pourrait avouer qu’entre elle et nous, une ressemblance, une complicité s’établit.

Laissez-vous emporter par ce Vent fou

 

Sommaire :

Vent fou
Une vie en épingles
Un bouton vert
Le petit carnet
Carte postale
Carte postale bis
Du baume à lèvres
Trousseau de clés
Médecin de famille
Une carte d'identité
Une vie de crayon
Choisir un livre
Caillou
Maurice et les chocolats
Le cadeau
Pas pour une fille

 

Frédérique Trigodet possède à son actif de nombreuses nouvelles qui ont été publiées chez SKA, dans des revues ou dans des magazines dont Nous Deux. C’est dire si sa plume affûtée et son regard, parfois d’entomologiste, sait restituer ces tranches de vie qui nous entourent mais auxquelles on ne prête guère attention, en général.

 

Frédérique TRIGODET : Vent fou. Recueil de nouvelles. Editions Zonaires. Parution le 24 mars 2021. 74 pages. 10,00€.

ISBN : 9791094810330

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11 avril 2021 7 11 /04 /avril /2021 03:58

Dérives enfantines ?

Marie LATOUR : Des rives enfantines.

Ce recueil est composé de vingt-cinq nouvelles qui s’articulent autour de deux thèmes l’Enfant et le Double et son contraire.

L’enfant qui est jeté à sa naissance, ou presque, dans le grand bain de la vie, d’où peut-être le titre du recueil. L’enfant est quasi omniprésent dans ces nouvelles, qu’il soit acteur ou jouant les seconds rôles. Mais l’on sait qu’au théâtre ou au cinéma, ces fameux seconds rôles ont souvent une influence prépondérante, permettant aux vedettes de se mettre en avant mais qui sans eux n’existeraient pas.

Le double et son contraire qui joue avec les protagonistes comme des reflets dans une glace et pourrait se décliner en thèmes contradictoires, antinomiques. L’enfant et l’adulte, le Bien et le Mal (sans manichéisme) ou plutôt le Blanc et le Noir, l’attrait et le rejet, la fusion et la dissolution, l’amour et la haine, la douceur et la violence, le rêve et le concret, le réel et le virtuel… Le calme avant la tempête ; Guerre et paix !

Des actions, des faits, des sentiments, opposés, qui se construisent et se détruisent au gré des oppositions qui se développent, consciemment ou inconsciemment.

L’univers de Marie Latour est particulier et le critique littéraire, ou le chroniqueur occasionnel, serait bien en peine à relier ces textes à des auteurs reconnus et renommés. En effet souvent on a tendance à vouloir émettre des comparaisons, à rechercher des références, pour mettre en avant tel ou tel texte, lui fournir une parenté, ne serait-ce que pour appâter le lecteur, et lui démontrer par la même occasion que l’on possède des lettres.

Pourtant la nouvelle qui ouvre ce recueil, La maison de papier, débute un peu comme Pour faire le portrait d’un oiseau de Jacques Prévert. Mais ne vous y trompez point, seul les quelques lignes, car rapidement Marie Latour oriente son intrigue vers une voie totalement différente, personnelle, toujours en relation avec l’enfant, la famille, et le reste. La déchirure.

Ce recueil ne se lit pas comme un affamé se jetterait sur des petits fours. Il faut savoir déguster les nouvelles, les assimiler, les digérer, prendre une pause pour mieux en apprécier la saveur.

 

Sommaire :

La maison de papier

Le chat de Schrödinger

Au nom de la mère

Echec et mat

Grand-père

Aïda

Les 1001 fantômes d'Héline

Harlem Ghetto

Tuer la mère

(Ré)unis

Berlin rouge

L'ombre furieuse

Domus corpus

Humain, trop animal

Nostalgie

Mea culpa

Jusqu'à la mort

L'enfant

Le sergent Bouchard

Grand-mère

Le chiguane

L'absence

Les heures d'Elyranthe

Les escarpins rouges dorés

Marie LATOUR : Des rives enfantines. Nouvelles. Collection Brouillards. Editions Malpertuis. Parution le 15 décembre 2020. 192 pages. 14,90€.

ISBN : 978-2917035863

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10 avril 2021 6 10 /04 /avril /2021 03:10

La vie est un carnaval
Et le monde est un immense bal...

Jean-Hugues OPPEL : Carnaval trois étoiles.

A l’entrée d’un petit village médiéval perché en haut d’une colline, niché dans les vignobles (Tiens, cela me rappelle un Saint quelque chose !) un gendarme, prévenu par talkie-walkie (ils n’étaient pas encore dotés de téléphones portables à cette époque), attend de pied ferme mais aimablement le touriste étranger.

Celle qui se présente, une Italienne sèche, n’a pas grand-chose à craindre. Elle ne se sent pas en infraction et lorsqu’elle ouvre le coffre de son véhicule, rien de répréhensible à l’intérieur. Circulez, lui intime le pandore quelque peu déçu.

Bientôt, une grosse Allemande (la voiture) se profile à l’horizon. A bord un Allemand bien en chair qui s’exécute devant les ordres péremptoires du gendarme, lui proposant de monter jusqu’à la petite cité. Mais auparavant le représentant de la loi, lui a posé des questions, sur sa santé notamment. Et les réponses fournies ont eu l’heur de lui plaire, voire de le rassurer.

La petite ville est bien calme et les habitants du cru (Bourgeois ?) délaissant quelque peu leurs occupations, jaugent le touriste qui se demande bien dans quelle marmite il est tombé. Les joueurs de boules, un homme qui astique soigneusement une batte de base-ball, un autre qui est déguisé en chef cuistot, une véritable réception pour cet Allemand qui ne comprend rien. C’est la fête au village…

M'sieur le maire a décidé
Qu'il fallait s'amuser
Par arrêté municipal…

 

Carnaval trois étoiles joue subséquemment dans l’humour noir, voire macabre, la marque de fabrique d’Oppel, à ne pas confondre avec Opinel, même si cet instrument possède son utilité dans cette intrigue cuisinée aux petits oignons.

Naturellement, toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite, de même que le décor.

Quant à l’épilogue, c’est la cerise sur le gâteau. Et Fredric Brown ne l’aurait pas renié.

Dernière petite précision : Parue dans le numéro 53 de la revue 813 datée d’octobre 1995, cette nouvelle a gardé toute sa saveur en ces temps de confinement et de restrictions.

 

Vous pouvez, si vous le désirez, vous procurer cette nouvelle en cliquant et collectant sur le lien suivant :

Jean-Hugues OPPEL : Carnaval trois étoiles. Nouvelle numérique. Collection Noire Sœur. Editions Ska. 2,99€. 15 pages.

ISBN : 9791023408584

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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 03:28

Méfiez-vous des monstres légendaires !

Christian JACQ : Le monstre du Loch Ness.

Après quelques années de mutisme, Nessie vient de faire parler d’elle, et pas en bien.

Deux cadavres ont été découverts sur les berges du Loch Ness, lacérés comme si une bête monstrueuse aux ongles acérés s’était acharnée sur ces profanateurs de son antre liquide.

Pour tout le monde il ne peut s’agir que de l’habitante des profondeurs du lac le plus célèbre d’Ecosse, de Grande-Bretagne, et peut-être du monde. Pourtant cette rescapée antédiluvienne n’avait pas habitué le petit monde des médias, de la police et des autochtones à semblable méfait.

De temps à autre, l’un des habitants de cette région sauvage et aride avait bien affirmé l’avoir aperçue, s’élevant hors des ondes, mais, soit c’était un privilégié, soit il était sous l’emprise du whisky, boisson nationale des Highlanders, une boisson aux vertus thérapeutiques incontestables.

Ces cadavres, cela fait désordre dans une région à vocation touristique, jettent le discrédit sur la population fortement ancrée dans la conservation des traditions et du mysticisme.

Scott Marlow, superintendant à Scotland Yard, est chargé de l’enquête et aussitôt, il s’empresse de solliciter l’aide de son ami l’ex-inspecteur chef Higgins, dont la compétence, les qualités en matière de réflexion, de perspicacité, de pondération, ne sont plus à démontrer.

Les deux policiers vont se trouver confrontés à un mur de silence, et il leur faudra s’infiltrer avec douceur mais détermination dans les failles que présentent chacun des suspects : Tullibardin Zohar, une jeune fille vierge désirant consacrer sa vie au monstre ; Grampian Mac Duncan, le chef du clan local, véritable seigneur despotique ; Mary Kincraig, sa sœur, une sorcière dont l’énorme chien, Lucifer, s’entiche d’Higgins ; Macbeth, le libraire, l’érudit, le gardien des vieux grimoires ; Gwendolin Hosh, le conservateur d’un musée consacré à Nessie ; et quelques autres dont Napton Norbury, un jeune paléontologue qui veut démontrer scientifiquement la présence de Nessie dans le lac ou l’affabulation entretenue par les autochtones.

Higgins enquête, ne se laissant pas démonter ou influencer par les divers témoignages teintés de mensonges. Il va, vient, imperturbable, recueillant dans son petit carnet d’innombrables anecdotes.

 

Une enquête policière qui flirte avec le fantastique, le surnaturel, la magie, mais qui malheureusement s’enlise un peu en cours de route.

Il est vrai qu’il n’y a rien de transcendant pour un enquêteur d’accumuler les versions des différents protagonistes.

Heureusement Higgins sort à son avantage dans ce bourbier et il aura même droit à une agréable surprise.

 

Ce roman a connu une première publication sous le pseudonyme de J.B. Livingstone, avec pour titre Les disparus du Loch Ness, dans la collection Dossiers de Scotland Yard, aux éditions du Rocher, en novembre 1991.

J.B. LIVINGSTONE : Les disparus du Loch Ness. Collection dossiers de Scotland Yard. Editions du Rocher.

J.B. LIVINGSTONE : Les disparus du Loch Ness. Collection dossiers de Scotland Yard. Editions du Rocher.

Christian JACQ : Le monstre du Loch Ness. Collection Les enquêtes de l’inspecteur Higgins N°39. XO Editions. Parution le 11 mars 2021. 242 pages. 13,90€.

ISBN : 978-2374483085

Première édition J.B. LIVINGSTONE : Les disparus du Loch Ness. Collection dossiers de Scotland Yard. Editions du Rocher. Parution 5 novembre 1991. 200 pages.

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2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 04:21

Je ne sens plus
Ma différence
Quelque chose me drape
Quelque chose me tue
Quelque chose m'attaque
Je ne la sens plus
Ma différence…

Daniel CARIO : Le sourire du lièvre.

Leur première rencontre, c’était dans la cour de l’école privée de Saint-Mériac, dans les environs de Quimper, en cours préparatoire.

Pourtant c’était comme si elles s’étaient regardées dans une glace, seule la couleur de cheveux les différant l’une de l’autre. Sinon on aurait pu dire qu’elles étaient jumelles, tellement elles se ressemblaient. Jusqu’au bec-de-lièvre qui ornait leur lèvre supérieure.

Marie est la fille adoptive d’un riche notable, qui dirige une entreprise de pompes funèbres, qui ne connait pas la crise, vivant dans un grand manoir situé à la lisière de Saint-Mériac. Hubert Lesvêque et sa femme ont un fils âgé de quatre ans de plus que Marie. Maurice est un fourbe, un être chafouin, qui n’a de cesse d’importuner Marie. Hubert est colérique tandis que sa femme se laisse embobiner par son mari. Marie a été adoptée par madame Lesvêque, malgré l’avis de son mari, parce qu’ils ne pouvaient avoir d’autres enfants, mais elle est un peu la souffre-douleur du foyer. Elle a été recueillie alors qu’elle n’avait que quelques jours, n’ayant pas été déclarée, et ne possède que pour seul bagage une petite médaille en argent qu’elle garde précieusement par devers elle.

Jeanne est la fille d’un vannier qui vit seul dans une maison isolée, dans les bois, mais assez proche toutefois du manoir des Levesque. La mère est décédée trop tôt, et le vannier a reporté toute son affection et son amour sur sa fille. Il n’est pas riche même s’il a trouvé un petit pécule caché dans cette fermette.

Entre les deux gamines, aussitôt, s’élève comme une bulle dans laquelle elles sont enfermées, n’écoutant pas les railleries des autres élèves. Seule leur institutrice les affectionne, ainsi que la directrice dans un moindre sentiment toutefois. Elles deviennent deux sœurs inséparables, au grand plaisir du vannier, tandis que le père Lesvêque et sa femme s’offusquent de cette alliance qu’il juge hors norme. Sa fille ne doit pas frayer avec la fille d’un romanichel, ainsi considère-t-il le vannier. Tandis que Maurice continue à taquiner, à harceler Marie. Les Lesvêque préférant ne rien voir, le gamin ayant toujours raison selon eux.

Jusqu’au jour où le père Lesvêque, dont l’entreprise de pompes funèbres prend de plus en plus d’importance, décide de séparer les deux gamines, envoyant sa fille dans un institut privé catholique dans une ville voisine. En réalité il s’agit d’une usine à fabriquer des religieuses. Les deux fillettes correspondent et les années passent jusqu’au jour où Marie s’évade de cette institution qu’elle exècre, six ans après y avoir été enfermée.

Marie et Jeanne, qui ont alors treize ans, vont pouvoir se retrouver mais le drame éclate, d’une part à cause d’une ronce enfoncée dans la main de Jeanne, et d’autre part par un nouvel harcèlement de Maurice, qui à dix-sept ans veut se prouver qu’il est un homme auprès de Marie.

Marie est portée manquante et Lesvêque, qui n’est pas charitable, accuse le vannier de cacher sa fille. Les années passent, la guerre est déclarée et la soldatesque nazie envahit la Bretagne. Le petit village n’est pas épargné et le manoir de Lesvêque sert alors de quartier général.

 

Ce roman, qui comprend cinq parties, aurait pu être scindé en deux tomes, tellement la première partie, axée sur l’amitié des deux gamines, aurait suffit pour alimenter l’intrigue. La seconde partie, qui est plus orientée sur les démêlés du vannier et de sa fille face à la haine qu’entretient Lesvêque qui s’adonne de plus en plus à la boisson, plonge le lecteur dans les affres de la guerre, l’Occupation et la Résistance.

La première partie est titrée La rencontre, la troisième et la quatrième L’Occupation et La Résistance, et la dernière La révélation. Et la deuxième me demanderez-vous ? Son titre est trop révélateur pour que je le dévoile, mais vous pouvez toujours compulser cet ouvrage chez votre libraire préféré, puisqu’il est considéré, et ce n’est que justice, comme commerce essentiel.

Certains passages sont poignants, notamment lorsque la Résistance entre en conflit avec l’Occupant, des hommes considérés comme des terroristes par les Nazis, des Résistants par les Bretons, du moins la plupart, car d’autres trouvent leur compte dans la présence de la soldatesque allemande. Comme quoi les actions sont interprétées différemment selon que l’on se place d’un côté ou de l’autre des belligérants. Et la versatilité des individus est conditionnée par les avis des uns et des autres.

Si ce roman est l’éloge de l’amitié et du droit à la différence, sociale et physique, c’est aussi celui du secret qui souvent prévaut dans les campagnes profondes. Secret familial évidemment avec l’origine indéterminée des enfants abandonnés. S’y ajoute un petit côté fantastique lorsque la fille du vannier est reconnue comme une guérisseuse par l’imposition des mains. Mais il est vrai que l’influence des guérisseurs, des rebouteux, était forte dans la population, à tort ou à raison.

Un roman que l’on ne peut lâcher en cours de lecture tant l’intrigue est habilement élaborée, réservant de nombreuses surprises et sautillant de rebondissement en rebondissement.

Daniel CARIO : Le sourire du lièvre. Collection Terres de France. Editions Presses de la Cité. Parution le 11 mars 2021. 542 pages. 21,00€.

ISBN : 9782258192829

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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 04:00

Dans les plaines du far-west, quand vient la nuit…

BUFFALO Bill : A la rescousse ou Les francs-tireurs à cheval

Un cow-boy parfois se repose, même lorsque l’on s’appelle William Cody, alias Bill Cody, alias Buffalo Bill. Mais il est toujours sur ses gardes et ne dort que d’un œil.

Allongé dans l’immense plaine de l’Arkansas près d’un massif de cotonniers, il entend une galopade dans le lointain. Son fidèle cheval, Bucksin, lui aussi a perçu le bruit émanant de sabots. Un cri de femme résonne ainsi que des coups de feu.

Bientôt une jeune fille juchée sur un petit cheval bai est poursuivie par une bande de brigands. Mais l’animal butte et Alice, c’est ainsi que la nomme le chef de ses poursuivants, se trouve en fort mauvaise posture. Heureusement Buffalo Bill est là, chevalier sauvant la veuve et l’orphelin, et les jeunes filles en péril.

Sans viser, Buffalo Bill tire trois balles avec sa carabine. Bilan, deux hommes à terre, ainsi que le cheval du chef, Jack Corters, qui se prétend colonel et est surnommé le Loup de la prairie. Bravache, il préfère toutefois déguerpir ainsi que ses hommes.

Buffalo reconnait en la jeune fille Alice Enfield, dont le père tient l’Agence indienne, un grand magasin fournissant tout ce dont ont besoin Blancs et Rouges. Alice s’est enfuie, ayant eu des différents avec son père qui l’a élevée. Mais Enfield veut récupérer sa fille, et Buffalo Bill ne peut s’élever contre l’autorité paternelle. Alice dit à Buffalo, avant de le quitter, de se méfier d’un certain Hankins, un sang-mêlé, un fourbe qui fricote avec les Cheyennes mais également avec son père.

Seulement les Cheyennes patrouillent dans la région. Heureusement, quatre hommes, des employés de Buffalo Bill arrivent à la rescousse, mettant en fuite les indiens. Puis Buffalo et ses hommes se rendent chez sa mère où vivent ses deux sœurs et leurs maris, leurs enfants, ainsi que les employés, souvent des amis.

Bientôt un orage suivi d’une tempête éclate et Hankins se présente à la ferme de Ruby Creek, le domaine de la famille Cody. La loi de l’hospitalité prévaut, et il est invité à se restaurer. Blessé, Enfield se réfugie dans la ferme, accusant Jack Corters d’avoir enlevé Alice. Jack Corters revanchard passe à l’attaque avec sa bande. Une des gamines est grièvement blessée. Fourbe, Hankins l’est réellement puisqu’il déclare sa flamme à Lotty, l’une des femmes de la maison. Mais les malheurs de Lotty ne sont pas terminés, car Hankins profite d’un moment où ils sont seuls pour hypnotiser la jeune femme et l’enlever.

Buffalo et ses compagnons se lancent à la poursuite de la bande de Jack Corters qui est allié avec les Cheyennes. Mais Buffalo trouve de l’aide avec une autre ethnie indienne, les Ogallallas, grâce à l’entremise de la reine Allanah qui règne sur la tribu depuis quelques décennies.

Les deux camps s’affrontent dans l’île aux Ours mais leurs déboires ne sont pas terminés. De nombreux combats ponctuent cette intrigue dont le dénouement réserve quelques surprises familiales.

 

L’on retrouve dans cette histoire un Buffalo Bill différent de ses précédentes aventures. Il n’est pas soldat et son combat est axé contre des bandits et des indiens. Plus particulièrement les Cheyennes, considérés comme les mauvais garçons. Mais en contrepoint, les Ogallallas sont eux des bons sujets, de bons indiens, et donc il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. D’ailleurs, la plupart du temps, les indiens incriminés sont mené par des blancs, des hors-la-loi, plus virulents que les autochtones.

En fait, l’Arkansas était alors le rendez-vous d’une quantité de gens sans aveux qui, pour les colons honnêtes du pays, constituaient un bien plus grand danger que les Indiens avec qui les fermiers étaient en lutte perpétuelle. La manière dont les hommes rouges pratiquaient la guerre, tout abondante qu’elle fût en ruses et en traîtrises, pouvait être qualifiée de loyale en comparaison de la lâche et ignoble perfidie que déployaient les voleurs blancs pour arriver à leurs fins.

 

BUFFALO Bill : A la rescousse ou Les francs-tireurs à cheval (Buffalo Bill’s Rifle Rangers – A story of Rough Riding Rescue). Fascicule 3. Parution éditions Eichler 1906-1908.

Réédition : Ebooks libres et gratuits. Parution février 2018. 113 pages.

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22 mars 2021 1 22 /03 /mars /2021 05:05

Guide touristique, un métier de tout repos ?

Philippe WARD : Comuna 13.

A cause d’indélicatesses dénoncées par l’IGPN, Sébastien Rafeou a été obligé de quitter son emploi de policier et de dire adieu à sa retraite. Alors il s’est expatrié en Colombie devenant en premier lieu garde du corps, ce qui ne le changeait guère de son premier emploi, puis il a trouvé le bon filon en devenant guide touristique à Medellin.

Les touristes ne manquent pas et il connait les endroits susceptibles de les intéresser comme le Graffiti tour, ainsi dénommé pour les nombreuses fresques picturales qui ornent les murs. Ainsi, à chaque fois qu’il les entraîne dans Comuna 13, un quartier déshérité de Medellin, il ne manque d’effectuer une pause chez Anna Lucia qui prépare le meilleurs jus de canne à sucre de la ville, voire du pays, le vendant un prix dérisoire.

Ce jour-là, Anna Lucia remet à Sébastien un bijou, un pendentif dans lequel est inséré une émeraude. Puis elle lui de venir la rejoindre le lendemain car elle veut lui confier un secret concernant Griselda Blanco.

Ouvrons une parenthèse : Griselda Blanco, la première narcotrafiquante, présentée comme le mentor de Pablo Escobar, a été assassinée à Medellin le 3 septembre 2012 par des inconnus en moto qui lui logent deux balles dans la tête. Fermons la parenthèse.

Le lendemain, Sébastien, se rendant au rendez-vous fixé par la vieille dame, découvre son cadavre. Il assiste à son enterrement et rencontre Maribel Cifuentes, la petite-fille d’Anna Lucia. Il lui parle de son pendentif et ils sont d’accord pour envisager que le bijou aurait pu être offert par Griselda Blanco à son amie.

Maribel est une ancienne des FARC, et elle est profondément antifasciste. Elle désire se présenter à la mairie de Medellin afin d’y faire le ménage. Seulement, un personnage convoite lui aussi le trésor présumé de Griselda Blanco. Il aborde Sébastien et lui met le marché en main. Non seulement il désire le pendentif mais le trésor de Griselda, persuadé qu’Anna Lucia lui a fait des confidences.

Ce personnage n’est autre que Lozano, le petit-fils de l’empereur de l’émeraude, mais il n’a pas la stature de son aïeul. Ce qui ne l’empêche pas d’être toujours accompagné de ses gardes du corps et de ses sicaires.

Débute alors une véritable guerre entre Lozano et ses hommes, et l’équipe constituée par Sébastien et Maribel. Sébatien et Maribel trouvent des alliés de circonstance, mais sont-ils fiables ? C’est à l’usage qu’ils pourront en juger.

Et le lecteur les suit de Medellin à Bogota en passant par Salento pour finir à Facatativa, échappant aux tueurs lancés à leur poursuite, eux-mêmes à la recherche d’un improbable trésor. Sébastien démontre qu’il n’a pas perdu ses réflexes d’ancien policier et tout naturellement, une histoire d’amour se greffe sur cette trame.

 

A début de cette intrigue, le lecteur a l’impression d’avoir déjà lu maintes fois ce genre d’histoires de tueurs, de courses poursuites, de trésors et de trafiquants. Mais Philippe Ward renouvelle habilement le thème pour offrir, entre fiction et réalité, un opus qui hypnotise au fur et à mesure que l’on entre dans cette succession de péripéties mouvementées.

Cela aurait pu pencher vers un petit côté fantastique, le thème s’y prêtait, avec les bijoux d’origine Muiscas ou Chibcha, du nom de la peuplade indigène qui vivait dans les hautes terres de la Colombie au temps de l’invasion espagnole.

Documenté sans être un guide touristique ou historique pesant, Comuna 13 est un bon roman d’action, d’aventures, agréable à lire et qui au fur et à mesure du développement de l’intrigue devient de plus en plus envoûtant.

Mais il est dommage que subsistent quelques coquilles typographiques, que ne peut relever un logiciel de correction orthographique, parfois savoureuses telles que celle-ci :

Maribel gémit de plus en plus fort, sans se retenir et jouit d’un seul cou.

 

Pour se procurer cet ouvrage, rien de mieux que se rendre sur le site de l’éditeur en pointant le curseur de votre souris sur l’un des liens ci-dessous :

 

Philippe WARD : Comuna 13. Collection I Cal ana. Hors Série 77. Editions Rivière Blanche. Parution 1er mars 2021. 280 pages. 20,00€. Existe en version numérique : 4,99€.

ISBN : 978-1-64932-053-7

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18 mars 2021 4 18 /03 /mars /2021 05:07

Du cercueil en chêne au cercueil à la chaîne…

Hervé MESTRON : Maître de cérémonie.

Pour devenir croque-mort, point n’est besoin d’avoir un casier judiciaire vierge. Du moins aux yeux de monsieur Santoni qui dirige une agence de pompes funèbres. Ce qui arrange bien notre narrateur qui trouve un emploi lui permettant d’oublier son passé et d’envisager l’avenir sous d’heureux auspices.

Ziz (c’est son nom) débute comme porteur, et il faut savoir se tenir droit, marcher au pas, bien placer sa main sous la caisse, l’autre derrière le dos pour compenser le poids, bref tout un apprentissage qu’il assimile assez facilement. Il fait la connaissance de quelques collègues dont Tony, le thanatopracteur, Kevin, le maître de cérémonie, de Nadège qui s’occupe du secrétariat.

Un jour Tony est déclaré absent, sans prévenir, sans toucher à son compte bancaire. Et que peux faire monsieur Santoni sans Tony ? En embaucher un autre. Puis c’est Kevin qui se suicide en basculant de son balcon. Il est vrai que la fonction de croque-mort n’est pas toujours rose.

Alors Ziz est promu maître de cérémonie. Monsieur Santoni lui fait confiance.

Sobre dans ses discours, qui sont réaménagés pour chaque occasion, juste parfois le changement du nom de l’heureux élu destiné à finir poussière, ou cendres, Ziz prend sa nouvelle fonction avec sérieux. Presque. Parfois, il ne peut s’empêcher de s’emmêler la langue, de sourire, ce qui est inconvenant, alors il se retrouve à la porte de ce qui aurait pu être une sinécure. Des clients se sont plaints. Enfin, les membres de la famille du défunt. Il lui faut chercher un nouvel emploi.

Pas de problème, Ziz sait faire. Il s’inscrit dans un club de tir puis avec l’appoint précieux de Nadège, avec laquelle il s’entend très bien et c’est réciproque, il va même alimenter le petit commerce de monsieur Santoni. En général peu de pompes funèbres mettent la clé sous la porte, surtout lorsque d’autres débouchés sont exploités.

 

Court roman ou longue nouvelle, Maître de cérémonie joue résolument dans le registre de l’humour noir, et le lecteur ne peut s’empêcher de sourire lors de certains passages, de certaines descriptions.

Le métier de croque-mort, ou employé des pompes funèbres (chaussures noires exigées), est expliqué de l’intérieur, ce qui est très instructif et ne saura manquer de vous rassurer en cette période où il y a plus de décès que de naissances, selon toutes probabilités.

Mais c’est le traitement de cette intrigue qui déride le lecteur, et plus on avance dans l’histoire, plus on croit lire une farce. Une farce funèbre évidemment, à l’épilogue jouissif. Et comme l’auteur s’adresse la plupart du temps au lecteur, celui-ci devient complice.

 

Tu vois, avant, les filles elles essayaient plusieurs marques de machine à laver avant de se décider, maintenant elles font pareil avec les mecs, elles essaient, elles testent, elles comparent, et au bout du compte, elles s’orientent vers un choix cohérent, au-delà de l’apparence et des boutons qui clignotent.

Hervé MESTRON : Maître de cérémonie. Collection Polaroïd. Editions In8. Parution le 23 février 2021. 80 pages. 8,90€.

ISBN : 9782366241086

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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 04:46

Mais on a le droit de le dévoiler ?

Gilles VIDAL : L’art de la fuite est un secret.

Abandonnant sa toile inachevée sur le chevalet (cheval laid ?), Victor, le narrateur, quitté précipitamment son logis parisien et rejoint la gare la plus proche en emportant quelques affaires de rechange dans un sac.

Il se sent traqué (par qui, par quoi, cela ne nous importe pas, c’est la suite qui compte) et prend un billet pour le premier train en partance. Il s’installe dans un wagon et est bientôt rejoint par quelques voyageurs dont une jeune femme.

S’ennuyant, il sort son calepin à esquisses, et croque (tiens, il commence à avoir faim !) la jeune voyageuse. Arrivés à destination, la voyageuse, Agnès de son prénom (nous ne sommes pas encore familiarisés avec elle, mais en l’appelant par son prénom, cela évite les répétitions) demande d’un ton impératif à Victor de lui montrer ses dessins.

Elle est favorablement impressionnée et elle aimerait qu’il lui fasse découvrir sa production. Ne l’aurait-il pas sous forme de clichés dans son téléphone portable ? Comme tous les artistes, il doit être fier de présenter ses œuvres ! Hélas, non. Il a ôté la carte de son portable afin de ne pas être repéré.

Tant pis. Elle l’emmène chez sa grand-mère qui accueille favorablement ce nouvel amoureux. Démenti immédiat d’Agnès, mais ce n’est pas grave. Victor est nettement mieux que Gabriel, le précédent compagnon d’Agnès, qui n’était pas un ange. D’ailleurs Agnès elle aussi est en fuite, désirant échapper à cet individu patibulaire (mais presque) et vindicatif.

Comme il possède son permis de conduire (et doit surtout de se bien conduire), Agnès lui propose d’emprunter le véhicule de sa mamie et de se réfugier dans une vieille demeure appartenant à une grand-tante décédée dans la campagne (non, elle n’est pas décédée dans la campagne, quoi que, c’est la demeure qui est sise dans la nature). Il existe des problèmes d’héritage, n’entrons pas dans les détails, mais laissons nous aller sur de petits chemins qui ne sentent pas forcément la noisette.

Sur place, Victor découvre une résidence quelque peu décrépite mais calme. C’est un bon point, d’autant qu’il pourra s’installer dans une pièce qui semble avoir accueilli quelqu’un qui maîtrisait la peinture (Des palettes en font foi. Des palettes d’artiste-peintre, est-il bon de le préciser !).

Seulement un individu s’invite dans ce petit coin prévu pour le recueillement, et cela dégénère. Un tableau figuratif sous forme de nature morte ?

 

Dans ce court roman, nous entrons de plain-pied dans une intrigue dont on ignore le début, mais cela ne nuit en rien à l’histoire.

Lorsqu’on fuit, il faut se dépêcher. Est-ce pour ça que les chapitres sont inexistants, comme si lecteur devait suivre Victor, le narrateur, et Agnès dans leur périple et surtout ne pas les perdre de vue ?

La peinture tient une grande place dans ce texte, mais ce n’est pas étonnant, sachant que Gilles Vidal est lui-même artiste-peintre. Des tableaux sombres, dans lesquels le noir prédomine, avec des coulures d’un brun rougeâtre, comme des dégoulinures de sang. D’ailleurs, la couverture est là pour en témoigner.

La poésie n’est pas absente non plus car Gilles Vidal n’oublie pas qu’il sacrifie pour son plaisir à cette forme littéraire qui subsiste, bon an mal an, malgré la défection du lectorat.

Cette histoire de fuite en avant (je sais, fuite en arrière serait plutôt impropre), une balade menée rapidement sur les routes, les protagonistes se déplaçant comme s’ils avaient le diable à leurs trousses (ce qui est peut-être vrai) est appelée en général Road-story par les snobinards qui préfèrent se réfugier dans des anglicismes de mauvais aloi. Mais ce n’est en aucun cas, un road-movie comme imprimé en quatrième de couverture, puisque ce terme s’applique aux films. Petite remarque en passant, mais à lire des expressions anglo-saxonnes dans des romans français (dans leur présentation) ainsi que dans les médias, me hérisse toujours un peu le poil.

Nonobstant, ce roman minimaliste est mené sur les chapeaux de roues et démontre que point n’est besoin de s’éterniser dans une intrigue pendant cinq cents kilomètres, pardon cinq cents pages. Trop de délayage fait perdre sa force au propos.

Gilles VIDAL : L’art de la fuite est un secret. Editions La Déviation. Parution le 4 mars 2021. 120 pages. 12,00.

ISBN : 979-1096373369

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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 05:36

Les jeux de l’amour et du bas art !

Luis ALFREDO : Artransgression.

Pratiquer des exercices masochistes, parfois cela influe négativement sur la santé. Pour preuve Antoine-Albert de Thiers est retrouvé dans une position plus que délicate, suspendu entre sol et plafond, les fesses bien à l’air et marbrées. Il a été abattu d’une balle de revolver.

Mais ce n’est pas la seule victime de ce genre de jeux pas très innocents, car sa dominatrice, habillée en Catwoman, est, elle aussi, partie retrouver ses ancêtres. Triste fin pour ces deux amateurs de plaisirs frelatés.

Et morbide tableau figuratif qui s’offre à la vue de René-Charles de Villemur et de son adjoint Octave, d’autant que le défunt était le propriétaire d’une galerie d’art moderne. Mais vraiment moderne, c’est-à-dire du grand n’importe quoi sur lequel s’extasient les gogos, les bobos, les spéculateurs.

La première mission de Charles-René est de présenter ses condoléances à la veuve, qui n’est pas joyeuse mais presque. L’entente dans le couple n’était pas cordiale, et d’ailleurs la femme de Thiers qui en valait plus du double, avait conservé son nom de jeune fille. Elle est l’héritière d’un domaine qui périclite et est hypothéqué.

Seulement comme René-Charles ne se laisse pas mener par une première impression, il vérifie les dires de la dame, s’immisce dans les affaires douteuses du galeriste et gratte là où ça démange. Pour cela il embauche son ami le détective Joan Nadal, plus à même de filer la veuve dans ses déplacements. Car la digne madame de Carsac, veuve Thiers, est en relation avec son supérieur hiérarchique, et le grand chef aimerait que René-Charles ne mette pas ses pieds n’importe où.

 

Nous retrouvons René-Charles de Villemur, qui ne déroge pas à ses habitudes, cigarettes mentholées en début de journée, tabac brun dans l’après-midi et cigares coûteux le soir, à la conversation recherchée et à l’inamovible chapeau mitterrandien, sans oublier le nœud papillon, dans une enquête qui ne manque pas de saveur.

Elle nous permet également de retrouver quelques personnages qui évoluent dans les épisodes précédents et ne manqueront pas de fournir la trame d’autres épisodes.

Car il s’agit bien d’un feuilleton que cet Itinéraire d’un flic mais dont chaque épisode se suffit à lui-même. Ou presque.

L’humour est toujours présent et en ce qui concerne l’art dit moderne, nous pouvons lire une diatribe pleine de saveur émise par Joan Nadal, qui compare l’empaquetage du Pont-Neuf par des petites mains payées au salaire minimal par Christo, une œuvre d’art !, et le bâchage par les sœurs des petites mains précédentes d’un immeuble en rénovation, ce qui n’est plus de l’art mais juste une réhabilitation de façade !

 

Luis ALFREDO : Artransgression. Itinéraire d’un flic Saison 2. Collection Noire Sœur. Editions Ska. Parution le 1er mars 2021. 68 pages. 2,99€.

ISBN : 9791023408560

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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