Les jeux de l’amour et du bas art !
Pratiquer des exercices masochistes, parfois cela influe négativement sur la santé. Pour preuve Antoine-Albert de Thiers est retrouvé dans une position plus que délicate, suspendu entre sol et plafond, les fesses bien à l’air et marbrées. Il a été abattu d’une balle de revolver.
Mais ce n’est pas la seule victime de ce genre de jeux pas très innocents, car sa dominatrice, habillée en Catwoman, est, elle aussi, partie retrouver ses ancêtres. Triste fin pour ces deux amateurs de plaisirs frelatés.
Et morbide tableau figuratif qui s’offre à la vue de René-Charles de Villemur et de son adjoint Octave, d’autant que le défunt était le propriétaire d’une galerie d’art moderne. Mais vraiment moderne, c’est-à-dire du grand n’importe quoi sur lequel s’extasient les gogos, les bobos, les spéculateurs.
La première mission de Charles-René est de présenter ses condoléances à la veuve, qui n’est pas joyeuse mais presque. L’entente dans le couple n’était pas cordiale, et d’ailleurs la femme de Thiers qui en valait plus du double, avait conservé son nom de jeune fille. Elle est l’héritière d’un domaine qui périclite et est hypothéqué.
Seulement comme René-Charles ne se laisse pas mener par une première impression, il vérifie les dires de la dame, s’immisce dans les affaires douteuses du galeriste et gratte là où ça démange. Pour cela il embauche son ami le détective Joan Nadal, plus à même de filer la veuve dans ses déplacements. Car la digne madame de Carsac, veuve Thiers, est en relation avec son supérieur hiérarchique, et le grand chef aimerait que René-Charles ne mette pas ses pieds n’importe où.
Nous retrouvons René-Charles de Villemur, qui ne déroge pas à ses habitudes, cigarettes mentholées en début de journée, tabac brun dans l’après-midi et cigares coûteux le soir, à la conversation recherchée et à l’inamovible chapeau mitterrandien, sans oublier le nœud papillon, dans une enquête qui ne manque pas de saveur.
Elle nous permet également de retrouver quelques personnages qui évoluent dans les épisodes précédents et ne manqueront pas de fournir la trame d’autres épisodes.
Car il s’agit bien d’un feuilleton que cet Itinéraire d’un flic mais dont chaque épisode se suffit à lui-même. Ou presque.
L’humour est toujours présent et en ce qui concerne l’art dit moderne, nous pouvons lire une diatribe pleine de saveur émise par Joan Nadal, qui compare l’empaquetage du Pont-Neuf par des petites mains payées au salaire minimal par Christo, une œuvre d’art !, et le bâchage par les sœurs des petites mains précédentes d’un immeuble en rénovation, ce qui n’est plus de l’art mais juste une réhabilitation de façade !
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ARTRANSGRESSION - Itinéraire d’un flic - saison 2
Deuxième saison de L'itinéraire d'un flic. Où l'on retrouve René-Charles de Villemur, aristocrate précieux égaré dans la Police Nationale, confronté au monde de l'art contemporain et ses fa...
https://skaediteur.net/2021/03/01/artransgression-itineraire-dun-flic-saison-2/
Luis ALFREDO : Artransgression. Itinéraire d’un flic Saison 2. Collection Noire Sœur. Editions Ska. Parution le 1er mars 2021. 68 pages. 2,99€.
ISBN : 9791023408560
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