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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 05:43

Hommage à Albert Uderzo, décédé le 24 mars 2020.

Philippe Cauvin et Alain Duchêne : UDERZO, L’intégrale. Volume 1 1941 – 1951.

Y’a-t-il une vie avant Astérix ?

Uderzo ? Personne ne l'ignore, cet homme est le créateur avec Goscinny du plus célèbre Gaulois de la planète…

Mais saviez-vous qu'Astérix est l'arbre qui cache la forêt ?

 

Avec Uderzo, l'Intégrale, Philippe Cauvin et Alain Duchêne, deux admirateurs de la première heure, nous dévoilent les multiples facettes de ce dessinateur hors pair, un autodidacte incroyablement doué.

Les auteurs ont accompli un travail considérable de recherche et de restauration des planches et illustrations. Avec la complicité du maître… qui préface l'album et leur a donné accès à ses propres archives ! Une mine de merveilles que les auteurs nous font découvrir avec ce premier volume consacré aux œuvres de la décennie 1941-1951.

Flamberge, Clopinard, Clodo et son oie, Prince Rollin, Arys Buck, Belloy, Zidor, ou encore Superatomic « Z » sont autant de personnages qui alimentent les pages des nombreuses parutions de la décennie 1941-1951.

Avant de devenir le père d'Astérix, Albert Uderzo a aussi approché le dessin animé, dessiné des brevets militaires et illustré les «chiens écrasés» de France-Dimanche et les romans noirs à épisodes de France-Soir, quotidien incontournable de l'époque.

 

Uderzo, l'Intégrale révèle une œuvre riche et plurielle, du dessin d’humour au réalisme en noir et blanc en passant par le « comics ». La maîtrise du trait et du mouvement est toujours impressionnante.

 

« LES INSTITUTIONS DANS LA BD, ÇA N’EXISTE PAS. CE SONT LES LECTEURS QUI FONT LE SUCCÈS. C’EST AUSSI SIMPLE QUE ÇA ! »

 

Albert Uderzo (Introduction à l’Intégrale 1941-1951) :

C’est un événement majeur pour le 9e art : L’Intégrale Uderzo, réalisée avec sa participation, réunit enfin toutes les planches introuvables de ce géant de la bande dessinée. Une œuvre immense, extrêmement variée et bien souvent méconnue ! 1941-1951sont celles des débuts :

424 pages de pur bonheur graphique et de trouvailles, qui donnent déjà toute la mesure du génie d’Uderzo.

 

À découvrir en version intégrale, tous les dessins, séries et albums de 1941 à 1951 :

• Dessins d’enfance et de ses débuts pendant la guerre, illustrations au service militaire…

• Les premières séries de presse pour la jeunesse : Flamberge gentilhomme gascon, Clopinard le dernier des grognards, vagabond espiègle et son acolyte Grogui, à l’allure déjà « enveloppée », Les aventures de Clodo et son Oie, strip cocasse à la française publié dans un quotidien, Zidore l’homme-macaque, version burlesque de Tarzan…

• Les séries d’aventure dans le magazine OK : Arys Buck et son épée magique, Le Prince Rollin, Belloy l’invulnérable, des comics signés Al Uderzo pour faire américain, qui regorgent d’action et d’humour, avec scènes de bagarres, duos de héros et jolies princesses à délivrer…

• La série Capitaine Marvel Junior pour le journal Bravo, et Superatomic Z pour 34 aventures…

• Les dessins de presse époustouflants pour France-Dimanche et France-Soir de la grande époque, où Uderzo illustre les faits divers et le Tour de France en bande dessinée. Albert Uderzo est un des dessinateurs vivants les plus connus dans le monde.

À 4 ans, sa maîtresse de maternelle repère son talent pour le dessin.

A 7 ans, il découvre sa vocation avec le Journal de Mickey.

À 14 ans, il publie son premier dessin.

En plus de 70 ans de carrière, Uderzo aura tout dessiné, dans tous les styles, tous les registres, avec un génie que lui reconnaissent des dessinateurs aussi variés que Pétillon, Moebius, Zep ou Gotlib, et le succès planétaire de la série Les aventures d’Astérix avec son complice Goscinny.

Publier l’intégrale d’une œuvre aussi vaste et variée, en partie dispersée, est un défi de taille. Philippe Cauvin et Alain Duchêne, deux spécialistes passionnés, ont parcouru toute l’Europe pour retrouver, rassembler, restaurer toutes les planches originales, les journaux, les albums, et publier les milliers de dessins nés du crayon magique d’Uderzo au fil du temps.

 

Philippe Cauvin et Alain Duchêne : UDERZO, L’intégrale. Volume 1 1941 – 1951. Editions Hors Collection. Parution 11 octobre 2012. 424 pages, format 290 x 290.

ISBN : 978-2258093928

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15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 06:12

Quand le jazz est
Quand le jazz est là…

Pascal ANQUETIL : Portraits légendaires du jazz.

Un célèbre dicton affirme qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Personnellement je préfère l’inverse : il n’est jamais trop tôt pour bien faire.

Par exemple, Noël se fêtera dans quelques semaines, pourtant il n’est pas interdit d’anticiper, de commencer une liste à soumettre à votre conjoint, à votre famille ou à vos amis. Une liste ne comportant qu’une seule ligne, ou si vous êtes gourmand, plusieurs lignes.

Mais je vous conseille de mettre bien en évidence, en priorité absolue, ce livre qui ne ravira pas uniquement que les amateurs de jazz mais aussi tous ceux qui aiment les beaux ouvrages, à placer près de votre discothèque personnelle et à compulser régulièrement.

 

Dans ce recensement de soixante-dix figures marquantes du jazz, seulement oserais-je écrire car il est bien connu que le lecteur avide n’est jamais satisfait, l’auteur de cette nouvelle Bible propose un classement original par genres. Huit genres qui se répartissent ainsi : Les Génies décisifs, Les Maîtres chanteurs (et chanteuses ! c’est moi qui ajoute l’élément féminin car ce sont bien elles qui ont enregistrées les plus belles plages musicales), Les Bâtisseurs de mondes, Les Virtuoses du bonheur, Les Anges déchus du lyrisme, Les Maîtres célibataires, Les Chefs de file et enfin les Musiciens intimes.

Dans les Génies décisifs, génie étant un mot à prendre dans le sens d’aptitudes innées, de dispositions naturelles, et qui concerne les personnes qui possèdent ces aptitudes, sont recensés sans que l’on puisse contester ce choix : Duke Ellington, Louis Armstrong, Django Reinhardt, Thélonious Monk, Charlie Parker, Miles Davis, John Coltrane et Bill Evans. Tous ces interprètes ont en effet apporté et imposé leur souffle, leur doigté, leur sonorité, leur innovation, leur empreinte, leur conception du jazz. Ils sont aussi, chacun dans le genre qui les a rendus célèbres, des pères fondateurs, des références immuables du monde musical. Ils sont devenus des icônes, dont le nom est inscrit au firmament et dont l’étoile brillera longtemps.

Mais ce sont d’autres figures légendaires, bien connues des amateurs de jazz mais pas forcément des profanes, de ceux qui ne possèdent qu’une approche approximative de ce type musical, qui ont retenu mon attention parce qu’elles méritent un détour appuyé.

Jimmy Lunceford, par exemple, chef d’orchestre rigoureux dont on disait qu’il conduisait son ensemble d’une baguette de fer dans un gant de velours. Il concurrença même dans les années 30 Duke Ellington, débutant en 1934 avec le bigband d’élèves d’une école de Memphis et investissant le célèbre Cotton Club. Le départ de Sy Oliver, trompettiste et arrangeur, sonna le glas de cette formation tout autant auditive que visuelle.

Autre artiste atypique, multi-instrumentiste, homme orchestre et barde visionnaire malgré ou à cause de sa cécité, Roland Kirk pouvait jouer de plusieurs instruments à vent à la fois. Malheureusement ses prestations scéniques, alors qu’il était harnaché d’instruments de son invention, ont occulté son talent de musicien.

Si j’ai cité deux cas typiques du jazz, j’aurais pu également parler de Michel Petrucciani, Jelly Roll Morton, Charlie Parker, Barney Wilen, Chet Baker, Clifford Brown, Fats Waller, Art Farmer, Lennie Tristano, Wes Montgomery, Albert Ayler, Horace Silver… Et parmi ceux-ci combien de destins brisés à la fleur de l’âge…

Les artistes masculins, instrumentistes et interprètes sont représentés majoritairement mais les femmes sont également présentes, très peu, trop peu, avec en tête Billie Holiday, Ella Fitzgerald. Mais des fiches sont aussi consacrées à des chanteuses anciennes ou modernes, telles que Anita O’Day, Sarah Vaughan, Abbay Lincoln, Shirley Horn ou encore Diana Krall.

Chaque fiche est accompagnée d’une, ou plusieurs très belles photos en noir et blanc, pleine page.

 

Pascal Anquetil, amateur (dans le sens de connaisseur) éclairé du jazz si l’on en croit son Curriculum Vitae, président du jazz club de Dunkerque, membre de l’académie du jazz, administrateur de l’Orchestre national de jazz, collaborateur à Jazz Magazine-Jazzman, et autres casquettes tout aussi avouables, Pascal Anquetil aime le jazz et sait le faire aimer.

Il écrit avec une plume trempée dans l’encrier du savoir et de la passion, du lyrisme et de l’affectif. Et n’étant qu’un modeste chroniqueur non appointé, je me garderai bien de gloser, comme certains des confrères de Pascal Anquetil, sur un style parfois emphatique, car tous ces musiciens le valent bien. Ce livre est un véritable plaisir des sens, à lire et à regarder, à offrir et à s’offrir (si il en reste !).

Pascal ANQUETIL : Portraits légendaires du jazz. Tana éditions. 224 pages. Parution le 29 septembre 2011. 222 pages. 45,00€.

ISBN : 978-2845676985

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Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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