Hommage à Jacques Brel décédé le 9 octobre 1978.
Des textes, une voix, une présence émouvante sur scène. Tel pourrait être défini Jacques Brel qui, pour interpréter ses chansons, n’avait pas besoin d’être entouré de danseuses à moitié dévêtues et de sautiller tel un cabri sur les planches où il se produisait.
Tendre, caustique, virulent, sarcastique, émouvant, mélancolique, passionné, pamphlétaire, angoissé, anarchiste parfois, il était tout cela et bien plus encore, transposant ses sentiments et ses émotions à travers des textes empreints de poésie, d’humour et de clairvoyance, prônant l’amour et l’amitié.
Chaque illustrateur s’empare de l’un des nombreux succès qui ont jalonné la carrière de Jacques Brel. Parfois la chanson est déclinée dans des bulles ou dans des vignettes : Les singes par Funcken. Parfois ils les aménagent offrant d’autres possibilités : Madeleine vue par Laudec. Ou alors juste deux phrases jetées comme en pâture : Je t’aime par Ab’aigre, ou encore une histoire différente sert du support : Le plat pays de Tibet. Quant à Peyo, il inclut ses personnages fétiches, les Schtroumfs, dans Rosa, éternelle déclinaison latine piquante. Ce ne sont que quelques exemples.
Mais les textes des chansons sont également proposés en marge des vignettes, et l’on se prendra à les fredonner avec nostalgie.
Des textes intemporels qui, même si l’on ne connait pas toujours les paroles par cœur, remuent les tripes et que l’on fredonne avec une pointe de nostalgie. On pourra regretter que certaines chansons ne figurent pas dans le présent album. Je pense notamment à Au suivant, dans lequel Brel dénonce les bordels militaires, ou Le Moribond, chanson dans laquelle le mourrant exprime ses dernières volontés auprès de son ami, de l’amant de sa femme, du curé, de sa femme, entonnant en refrain : Et j’veux qu’on rie, j’veux qu’on danse, j’veux qu’on s’amuse comme des fous, j’veux qu’on rie, j’veux qu’on danse, quand c’est qu’on m’mettra dans l’trou…
Un texte dans lequel l’on retrouve toute l’amitié, le sarcasme, l’ironie, la tolérance également, qui se dégageait de l’homme et de ses chansons.
Brel n’est pas mort, il vit toujours par ses chansons !
Sommaire :
Quand on n’a que l’amour. BARANOWSKI (1956).
Les Flamandes. RYSSACK (1959).
Isabelle. WILL (1959).
Marieke. BUSSCHAERT (1961).
Les singes. FUNCKEN (1961).
Je t’aime. AB’AIGRE (1961).
Les bourgeois. FRED (1962).
Madeleine. LAUDEC (1962.
Les bigotes. MAGDA (1962)
Rosa. PEYO (1962).
Le plat pays. TIBET (1962).
La Fanette. MITACS (1963).
Les vieux. SOLE (1963).
Amsterdam. PRUDHOMME (1964).
Jef. GEERTS (1964).
Les bonbons. SEVERIN (1964).
Fernand. BEDU (1965).
Il neige sur Liège. SALEMI (1965).
La chanson de Jacky. CONRAD (1965).
Ces gens là. DANY (1965).
Mon père disait. JARRY (1967).
La chanson des vieux amants. LAMQUET (1967).
Le cheval. ROSSI (1967).
Regarde bien, petit. DERIB (1968).
La bière. SERVAIS (1968.
Knokke-le-Zoute. JANNIN (1977).
Orly. AIDANS (1977).
BREL en bandes dessinées. Editions Vents d’Ouest. Parution novembre 1997.
ISBN : 9782869676756
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