Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 05:15

Et ce n’est pas la nôtre…

Frédéric CHARLES : La mort est leur affaire.

Quand on est dans la dèche comme Mazur, le meilleur moyen de se procurer un peu d’argent, c’est de mettre des objets personnels en gage. Seulement quand on les récupère, payer avec des billets qui ont été coupé en deux et raboutés avec une bande de scotch, cela attire l’attention du prêteur. Une fois, cela va, mais à la seconde, il alerte la police.

Mazur avait été contacté par un individu qui l’avait fait embaucher dans un laboratoire comme surveillant, en lui fournissant une identité factice. Un travail pas trop fatiguant, car Mazur doit, lors de la sortie des employés, les fouiller afin de vérifier s’ils ne sortent pas indûment un objet fabriqué sur place.

C’est ainsi qu’il se voit remettre dix billets de dix dollars coupés en deux, le reste lui étant donné lorsque son contrat sera honoré.

Lors du déshabillage d’un des employés, celui-ci doit lui remettre un petit objet enveloppé dans du papier de soie, puis à la sortie le lui redonner, et ni vu ni connu, l’homme peut repartir avec.

Mazur, suite à la dénonciation du prêteur sur gages, est filé par un policier qui n’est guère malin. Mazur le repère aussitôt car ce flic arbore fièrement une cravate jaune avec dessus un dessin peint à la main. Il ne lui reste plus qu’à tenter à déjouer cette filature et se fondre dans la nature.

Seulement le FBI d’un côté, celui qui l’a recruté de l’autre, sont sur ses traces. Le premier à le retrouver est l’un des sicaires de Marambo, l’homme qui lui a remis l’argent et qui est affublé d’un nez en forme de groin. Mazur est enlevé en voiture et le conducteur le propulse sur la route à l’aide d’un siège éjectable. Théoriquement, Mazur ne devrait plus faire parler de lui. Sauf qu’il n’est pas mort dans l’accident provoqué et qu’il est recueilli par une jeune comédienne qui rentre chez elle.

Dorothy Spring, la comédienne, prend cette aventure comme un jeu. Elle vit une comédie qui l’amuse et Mazur est hébergée chez elle, ou plutôt chez ses riches parents, absents pour le moment.

Le lendemain, la photographie de Mazur est étalée pleine page, et Mazur se rend au théâtre où se produit Dorothy Spring. La jeune fille qui n’a pas lu les journaux n’est au courant de rien, aussi elle accepte de le maquiller et le grimer, comme s’il s’agissait d’une bonne farce.

Mais la police, le FBI et Marambo et ses hommes de main, sont à sa poursuite, et cela va dégénérer pour Mazur.

 

Roman hybride, mi-policier, mi-espionnage, La mort est leur affaire se déroule dans un New-York qui est un peu un décor de film d’action.

Le but de Mazur est de faire passer une ampoule contenant un produit détonnant capable de tout détruire sur des centaines de mètres à la ronde. Seulement si trois ampoules sont été récupérées, il manque la quatrième qui est en possession de Mazur.

Et cette ampoule est un peu la sauvegarde de Mazur car ses traqueurs veulent la récupérer en bon état. Donc il faut s’emparer de Mazur tout en évitant de trop le brusquer, car si l’ampoule vient à être éclatée, les conséquences seraient terribles. Pour lui, ce n’est pas bien grave aux yeux de ceux qui le pourchassent, mais aussi pour tous ceux qui se trouvent à sa proximité dans un rayon de quelques dizaines de mètres. Des quartiers entiers de New-York seraient à reconstruire !

Au fait, l’auteur qui se cache sous le pseudonyme de Frédéric Charles n’est autre que Frédéric Dard. Ce roman est dédié à Robert Hossein, en souvenir du Plomb. Affectueusement. F.C.

 

Frédéric CHARLES : La mort est leur affaire. Collection Espionnage N°61. Editions Fleuve Noir. Parution 1er trimestre 1955. 224 pages.

Partager cet article
Repost0
12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 05:24

A ne pas confondre avec un certain ZAC de Fred Noro dans la collection  Espiomatic/Infrarouge.

Robert TRAVIS : Welcome to Sarajevo.

Ce n'est plus la guerre, mais ce n'est pas encore tout à fait la paix. Sarajevo peu à peu panse ses plaies sous le contrôle de l'IFOR qui a remplacé la Forpronu.

Une organisation maffieuse en profite pour s'en mettre plein les poches. Corruption, meurtres, rackets sont gérés par Zlatko Bolkan, un truand qui bénéficie d'appuis auprès des hauts responsables de l'état et Mahir Crébic, conseiller du ministre de l'Intérieur. Zlatko professe une admiration sans bornes pour De Niro et espère s'exiler prochainement aux Etats-Unis. Mahir et Zlatko n'ont qu'un but, s'emplir les poches tout en évitant que les Français de l'IFOR viennent mettre leur nez dans leurs trafics.

Le lieutenant Artaud dit Zac, chargé depuis quelques mois de la sécurité du PTT building, apprend par un des ses informateurs, Milan, cette emprise maffieuse. Il fait la connaissance d'Azra, une jeune veuve mère de deux enfants, maîtresse par obligation de Mahir. Ils dînent ensemble mais la jeune femme est surveillée par un sbire de Mahir.

 

Ce deuxième volet des aventures de Zac, tout comme le premier, est fort bien charpenté, mais il pêche par un côté parfois trop documentaire qui hache l'action.

A mi-chemin entre le roman d'aventures et le roman de politique-fiction - mais où commence et où s'arrête la fiction ? - cette série entre dans la mouvance d'ouvrages anglo-saxons tels ceux écrits par Frédéric Forsyth.

Travis dénonce comme bien d'autres avant lui, certaines pratiques, l'utilisation de la pègre par exemple, pour asseoir les intérêts politiques et financiers de quelques personnages.

Il met le doigt dans la plaie, mais n'accable pas d'opprobre une ethnie plus qu'une autre. Il relate simplement les atrocités commises par les deux camps, jetant serbes et bosniaques dans le même panier de crabes. Un roman à lire sans idée préconçue.

Si vous recherchez les livres de cette collection, deux numéros au Fleuve Noir, la collection continuant chez Vauvenargues pour sept titres, parfois le nom de Jean-Yves Proverbio (vrai nom de l’auteur) est substitué à celui de Robert Travis.

Robert TRAVIS : Welcome to Sarajevo. Collection Lieutenant Zac N°2. Editions Fleuve Noir. Parution novembre 1996. 224 pages.

ISBN : 9782265056008

Partager cet article
Repost0
4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 04:38

Une collection éphémère ! Une de plus…

Robert TRAVIS : Piège à Naqoura.

Commerçant à Naqoura au Sud Liban, Khalil a été surpris par deux soldats de la FINUL en train d'ouvrir un paquet compromettant. Il les accuse d'avoir volé un appareil-photo ce qui n'est pas du goût de leurs chefs, l'adjudant Le Goffic et un Irlandais.

Le Lieutenant Jacques Artaud, surnommé Zac à cause d'un défaut de prononciation de son prénom lorsqu'il était enfant, prend lui aussi la défense des militaires, et ordonne à Khalil de quitter le village. Le commerçant décide de se venger et s'en remet à son plus jeune frère, Fouad, responsable d'un camp du Hezbollah.

Peu après Le Goffic et Zac échappent, alors qu'ils patrouillaient en deux endroits différents, à des attentats. Zac, blessé, se voit octroyer une permission de huit jours. Il en profite pour se rendre à Beyrouth où il fait la connaissance de Sandra et de sa copine Mina. Une rencontre qui n'est pas le fruit du hasard.

Sandra et Khalil marchent main dans la main dans la réalisation de petits trafics. Il s'éprend de Mina malgré sa propension à la boisson. Ils échappent à une tentative d'enlèvement et Mina les conduit tous les trois dans une maison qu'elle possède dans la banlieue de Beyrouth. C'est reculer pour mieux sauter.

Khalil est assisté de Gabriel un tueur qui a déjà essayé de supprimer Zac, de Walid et Abou Addas, deux autres comparses. Il s'adresse au commissaire Mourad, à qui il révèle ses intentions. Enlever Mina, obtenir une rançon et la tuer en faisant porter le chapeau à Zac. Deux jours plus tard, Khalil et ses hommes kidnappent Zac et Mina.

 

Ce roman d'aventures dans un Liban décimé par la guerre, déchiré par des communautés extrémistes, et où l'ONU tente de rétablir une paix précaire sans beaucoup de moyens, permet de faire la connaissance d'un nouveau héros qui ne s'inscrit pas dans la lignée des baroudeurs genre superman.

Zac est sympathique, possède ses faiblesses comme tout un chacun.

Robert Travis, à ne pas confondre avec Robert Travert, l'auteur du fameux Autopsie d'un meurtre est le pseudonyme d'un aventurier moderne ayant parcouru le monde et auteur de nombreux romans notamment chez Lattes. Il est fort documenté sur les armes, les décrit, ce qui apporte un goût d'authenticité, ce dont le lecteur se passerait volontiers à part les mordus d'armes à feu.

Le Lieutenant Zac n’aura connu que deux numéros au Fleuve Noir, et cinq ou six autres chez Vauvenargues/Vaugirard.

Robert TRAVIS : Piège à Naqoura. Collection Lieutenant Zac N°1. Editions Fleuve Noir. Parution mai 1996. 216 pages.

ISBN : 9782265055995

Partager cet article
Repost0
2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 04:43

A cause du Covid 19 ?

Benoit BECKER : Dernier contact.

Dans une villa cossue de Saint-Cloud, près de Paris, un professeur chinois s’active. Il brûle des papiers dans la cheminée, et en range d’autres dans une serviette de cuir noir. Il se méfie de Tô, son domestique, et il a bien raison car celui-ci s’introduit dans la pièce un poignard à la main.

Le professeur est plus rapide. Il abat ce domestique indélicat. Gao, un complice de Tô qui attendait de pouvoir s’introduire dans la demeure, ne peut que constater les dégâts. Tô est mort et le professeur s’est envolé. Aussitôt Gao se lance à la poursuite du professeur jusqu’à la Gare du Nord. Le professeur prend un billet pour le Nord-Express, sa serviette à la main. Gao parvient à monter dans le train in-extremis.

Arrivé à Hambourg, le professeur doit embarquer sur le Matsuro mais le navire n’est pas encore à quai, coincé à Rotterdam à cause d’une petite avarie. Gao qui était attendu par un comparse le suit toujours, et le lendemain, alors que le professeur sort de son hôtel, la filature reprend. Tous se dirigent vers un parc zoologique. Gao et son complice arrivent à s’emparer de la mallette, laissant le professeur mortellement blessé dans la fosse aux lions. Fin de voyage pour le professeur.

Mais il a eu le temps de tirer sur l’un de ses assaillants, le contact de Gao, et l’homme sérieusement blessé a été transporté à l’hôpital. C’est là que le retrouvent Max Carud, un agent secret français, accompagné d’une fort jolie femme qui se fait appeler Maria Von Bissing, une agente allemande qui émarge au Deuxième Bureau Français. Et Maria n’a pas froid aux yeux, ni ailleurs, comme Max Carud pourra s’en rendre compte par la suite.

Les deux agents doivent interroger le blessé dans le cadre d’une enquête qui n’a rien à voir avec le décès du professeur. Il s’agit de Gargenval, un des pontes de la collaboration en France durant la guerre, qui avait suivi Laval à Sigmaringen. Il est soupçonné d’avoir reconstitué des groupements d’anciens miliciens, de faire noyauter des cellules communistes, et de pouvoir fournir des renseignements sur l’activité réelle de certains fonctionnaires vichyssois.

L’homme refuse de parler, d’indiquer dans quelles conditions il a été blessé. Mais pour Max Carud et Maria Von Bissing, dont ce n’est pas l’identité réelle, il n’y a qu’une solution pour que le blessé avoue ses forfaits et le reste. La torture.

 

Ayant appris l’incident survenu à un vieux Chinois, une rencontre malencontreuse avec un lion affamé, Max Carud décide de se rendre à la morgue. Etonné il reconnait le cadavre. Il s’agit de Li-Pang, l’ancien directeur de l’Institut Météorologique de Pékin, qui a fui le régime de Mao Tsé-toung et vivait en France depuis des années.

Gargenval, à force de tortures et d’un peu de chantage, avoue que s’il suivait Li Pang en compagnie de Gao, c’est parce que le professeur désirait transmettre des documents à Tchang Kaï-chek à Formose, des documents qui pourraient changer la face du monde en cas de guerre.

 

Dernier contact s’inscrit dans une époque d’après-guerre, alors que la Chine est divisée entre deux factions. Le parti communiste chinois, sous la bannière de Mao Tsé-toung, prend le pouvoir, et Tchang Kaï-chek est obligé de se réfugier à Formose, aujourd’hui Taïwan, qui était alors sous domination britannique.

Il s’agit donc d’une enquête croisée pour l’agent secret français, Max Carud, et l’on peut dire qu’il bénéficie d’heureuses coïncidences. Il s’aperçoit rapidement que sa collaboratrice Maria Von Bissing, qui s’est imposée dans l’enquête, n’est pas réellement ce qu’elle prétend être.

Le mythe de la belle espionne sans scrupule n’est pas nouveau, et perdure encore de nos jours. Max Carud est un agent qui n’hésite pas, mais il est vrai que dans certains cas cela s’avère indispensable, à employer la manière forte, et même très forte.

Un roman dans l’esprit de ce qu’il se faisait à l’époque d’après-guerre, avec des réminiscences à la collaboration mais qui met aux prises deux entités asiatiques, alors que souvent il s’agissait d’un affrontement Est-Ouest. Quant à la découverte du professeur Li-Pang, elle semble obsolète de nos jours.

Sous le nom de Benoit Becker sa cachait un collectif d’auteurs composé de José-André Lacour, Stéphane Jourat, Jean-Claude Carrière et Christiane Rochefort. Il s’agit donc de l’un ou des deux noms cités en premier puisqu’ils ont collaboré ensuite sous les pseudos de Christophe Stork pour des romans d’Anticipation et de Marc Avril pour des romans d’Espionnage.

Quant à l’illustration de couverture, il s’agit d’une photo semblant retouchée d’une gare avec le dessin assez rigide d’un personnage en premier plan.

Benoit BECKER : Dernier contact. Collection Espionnage N°85. Editions Fleuve Noir. Parution 4e trimestre 1955. 224 pages.

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 04:55

Cela change du noir…

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge.

Quittant l’hôtel Beau rivage sur les rives du lac Léman à Genève, Alex Golovsko mande à un taxi de le mener à Collex, où il a rendez-vous dans le Consulat d’Union Soviétique. Il a reçu un carton d’invitation et il parvient à La Chêsnerais, à pied, s’étant fait déposer auparavant, puis il s’engouffre dans le parc à l’abandon. Tout comme la demeure quelque peu décrépite.

Lorsqu’il arrive au perron, il aperçoit la silhouette d’une jeune femme. Elle s’avance et reconnait Nora, qu’il n’a pas vue depuis cinq ans. Autrefois ils formaient un fameux tandem et un couple, mais les temps ont changé. S’il est resté un espion, un tueur accrédité par les instances supérieures de son pays, Nora a abandonné la partie et s’est recyclée dans la gérance d’un salon de beauté.

Débute alors un huis-clos étouffant entre ces deux personnages qui ont beaucoup à se raconter, ce qu’il s’est déroulé pendant leur cinq années de séparation, la fille de Nora, et bien d’autres sujets de conversations. Du regret et un peu de jalousie, ou le contraire. Un troisième individu, accompagné de ses sbires, l’homme qui les a conviés à se réunir et qu’ils connaissent bien, se présente leur offrant un repas de gala. Les affaires sérieuses seront déballées plus tard. Au menu, caviar noir, le Russe, et caviar rouge, l’Américain. Les agapes sont servies par l’un des sbires tandis que l’autre homme de main se contente de s’adosser à la fenêtre, ses lunettes noires constamment sur les yeux.

Enfin, Youri Mikhaïlovitch, leur amphitryon, aborde le sujet, ou plutôt les sujets. Il veut qu’Alex accomplisse pour lui une enquête, ce sont les ordres des Instances supérieures. Il doit recueillir le témoignage de Nora concernant un certain Caïman. Encore un douloureux souvenir pour Alex, car c’est cet homme qui s’est interposé dans le couple qu’il formait avec Nora. Et, incidemment, il se demande, et d’ailleurs il pose la question à son ancienne coéquipière et maîtresse si sa fille est de lui ou du Caïman.

Youri possède trois photos, qu’il étale l’une après l’autre complaisamment. L’une montre Nora et le Caïman ensemble, une autre le saurien en compagnie d’un homme apparemment inconnu, la troisième enfin, mort, le visage ensanglanté.

Puis Youri les laisse en tête à tête. Seulement, ce qu’ignorent les deux anciens amants, c’est qu’ils sont surveillés par un système de caméra, et leurs propos sont enregistrés.

En incrustation, on suit un tueur s’infiltrant dans une résidence moderne, et dont la mission se dévoile peu à peu.

 

Roman d’espionnage certes, Le caviar rouge est surtout un roman psychologique mettant en scène deux personnages principaux, Nora et Alex, et celui qui les a convoqués, Youri, et quelques gros bras et comparses qui jouent les utilités.

Tout est dans la tension qui se dégage des affrontements entre les trois espions, ou anciens espions, les mensonges, les dénégations, les dénis, les soupçons des uns envers et les autres et réciproquement. On peut parler de machiavélisme sur fond de trahison, supposée ou avérée. Et le dénouement est implacable, avec une mise en scène théâtrale, du genre théâtre de rue dans le style Royal de Luxe.

Dans cette intrigue, qui a proprement parler n’en est pas une, il existe des petits moments de grâce, notamment de la part de Youri. Il est passionné par les oiseaux, et toutes ses pensées s’envolent vers les dizaines de volatiles qu’il possède et à leur comportement en cage, même lorsqu’il s’adresse à ses convives.

Ce roman est dédié ainsi :

A Candice, cette histoire écrite pour elle.

F.D    R.H.

Naturellement, il s’agit de Candice Patou, femme de Robert Hossein.

Ce roman a été adapté dans la foulée au cinéma, réalisé par Robert Hossein, scénario et dialogues de Frédéric Dard et Robert Hossein, avec dans les rôles principaux : Robert Hossein, Candice Patou, et Ivan Desny.

 

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge.

Le génie de l’homme se développe au service des technologies mais au détriment du cœur.

L’existence est pleine de gens qui se disent au revoir pour la dernière fois.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge. Hors Collection. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1985. 168 pages.

ISBN : 9782265030282

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2021 2 05 /01 /janvier /2021 04:27

Hommage à Robert Hossein, décédé le 31 décembre 2020.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le sang est plus épais que l’eau.

La liberté des uns passe par le sacrifice des autres, même si au bout de ce sacrifice la mort est au-rendez-vous.

Les volontaires sont nombreux et il faut choisir, sélectionner ceux qui iront à l’abattoir en vertu de critères bien établis. Pas forcément de cœur mais parce que la survie d’un réseau de résistants et de l’incognito de son chef dépend de la force d’âme de ceux qui ont osé se révolter contre l’occupant.

Un épisode tragique, parmi tant d’autres, qui s’est déroulé durant la Seconde Guerre Mondiale, à la veille du Débarquement, dans un petit village normand, et mettant en scène des acteurs qui ne sont que des figurants, mais dont le rôle sera primordial pour reconquérir une liberté bafouée.

Un épisode qui restera marqué à jamais dans la mémoire des auteurs et des lecteurs de ce roman, roman qui est également le récit de l’abnégation des combattants de l’ombre.

 

Le sang est plus épais que l’eau est paru en 1962 dans la défunte collection Espionnage du Fleuve Noir.

Un choix anachronique puisque ce roman se démarquait totalement de la production de l’époque. D’ailleurs il ne s’agit pas vraiment d’espionnage, même si les résistants le pratiquaient selon leurs faibles moyens. Pas vraiment policier non plus, dans le sens communément appliqué à ce genre.

Suspense certainement, mais surtout hommage et témoignage envers tous ceux qui se sont dévoués et ont offert leur corps pour la France. Tout un symbole puisque, lorsque ce livre a été édité, le mur de Berlin venait d’être érigé, et au moment de sa réédition, ce même mur tombait au nom de la liberté.

Un roman injustement englouti dans les oubliettes littéraires et dont l’exhumation ne peut-être que bénéfique. A mettre entre tous les mains.

 

Le point de départ est une idée de Robert Hossein et non de Frédéric Dard : des résistants sont capturés par les Allemands qui menacent de tous les fusiller s’ils ne dénoncent pas leur chef. Dans ce huis-clos, chacun sera mis devant ses responsabilités. Frédéric Dard écrit le roman qui sera publié au Fleuve Noir en 1962 avec la co-signature de Robert Hossein, qui est déjà un ami de longue date. Il écrira ensuite la pièce de théâtre qui prendra pour titre Les six hommes en question et qui sera créée au Théâtre Antoine le 6 mars 1963 dans une mise en scène de Robert Hossein. Une dramatique télévisée s’inspirant de ce livre et de la pièce de théâtre sera réalisée en 1971-72 par Abder Isker.

Une nouvelle adaptation théâtrale verra le jour en 1989 sous le titre Dans la nuit la liberté avec une mise en scène, on s’en serait douté, de Robert Hossein.
Enfin, un téléfilm français réalisé par Henri Helman sortira en 2009 sous le titre La saison des immortelles pour le festival de la fiction TV de la Rochelle. Ce téléfilm sera diffusé le 1er juin 2010 sur France 3 pour le grand public. (Source : https://www.toutdard.fr/book/1375/)

 

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le sang est plus épais que l’eau.
Réédition Hors collection. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1989. 204 pages.

Réédition Hors collection. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1989. 204 pages.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le sang est plus épais que l’eau. Collection Espionnage N°330. Editions Fleuve Noir. Parution 2ème trimestre 1962. 224 pages.

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2020 4 19 /11 /novembre /2020 05:15

Quand l’espion se jette à l’eau…

P.J. HERAULT : Le barrage maudit.

Avant de se lancer avec brio dans l’écriture de romans de science-fiction, P.J. Hérault avait tâté de l’espionnage, genre alors fort en vogue dans les années 1960 et 1970.

Afin de démontrer l’innocence de Gorringe, un ingénieur français accusé de sabotage, Loïc Prach, agent des Services Secrets français, est envoyé au Mozambique sur le chantier de l’édification d’un barrage à Cabora-Bassa.

Il se présente, sous le nom de Gérard Grandier, comme ingénieur-électronicien, envoyé par la Compagnie Européenne d’Electricité, aux autorités locales ainsi qu’aux responsables du chantier. Le Mozambique est toujours sous domination portugaise et il tout naturel que la plupart des conducteurs de travaux relèvent de la nationalité portugaise. Mais il s’agit d’un programme concocté par des pays européens, et Grandier va côtoyer outre les Lusitaniens, des Belges, des Allemands, et de nombreux autochtones. Seulement la région est sous la coupe de rebelles qui combattent pour l’indépendance du pays.

Grandier est présenté comme il se doit à quelques nouveaux collègues et il consacre les premiers jours de son installation à la visite du chantier et à se faire une idée de l’avancée des travaux. Il a un rôle particulier dans l’organisation et ne dépend de personne, aux yeux de tous.

Mais apparemment sa venue n’a pas l’heur de plaire car il manque tomber dans un guet-apens. Il doit sa survie grâce à un missionnaire, le père Angelo, qui est inconnu du supérieur de la mission locale. Le religieux explique qu’il est l’héritier des émissaires du Vatican, ce qui fait de lui, au grand étonnement de Grandier, un curé-barbouze.

Un autre religieux est lui aussi dans les parages, un pasteur protestant, qui vit à l’écart de ses coreligionnaires. Grandier va apprendre qu’entre les deux communautés, les deux religions en général, c’est Je t’aime, moi non plus. Chacune désirant étendre son monopole auprès des autochtones.

Mais plus que la preuve de l’innocence de Gorringe, ce qui importe à l’Ordinateur, le patron de Grandier, c’est de savoir qui a décidé et organisé ce sabotage qui est avéré. Et à qui cela profite. Outre les responsables des travaux, que Grandier retrouve le soir au bar, jouant avec eux au poker, Grandier fait également la connaissance de la comptable du camp, une très jolie jeune femme pas très farouche mais qui promène dans son sac une arme à feu.

 

Naturellement on retrouve dans ce roman les ingrédients indispensables, qui étaient peut-être notifiés dans un cahier des charges édicté par le Fleuve Noir, c’est à dire l’alcool principalement le whisky mais également la vodka, les cartouches de cigarettes (pour faire un écran de fumée ?) et la scène de frotti-frotta destinée à remettre les neurones en place.

Mais ce qui importe dans l’intrigue, c’est déjà la présence des Chinois sur le continent africain, afin de déstabiliser les finances européennes. Chinois qui jouent les sous-marins car ils n’apparaissent jamais dans le récit, comme s’il s’agissait d’hypothèses.

Et naturellement, les rebelles appartenant au Frelimo, organisation qui dès 1964 lance la guerre d’indépendance du Mozambique, guerre qui se poursuivra durant dix ans.

Et comme souvent dans les romans d’espionnage de cette époque, la mention authentique est maintes fois portée en note de bas de page.

Cinquante ans après sa parution, ce roman n’a pas vieilli. On peut juste le considérer comme un roman historique avec une trame d’aventures et d’espionnage et l’activité chinoise en Afrique y est encore plus prégnante car affichée.

A noter que le barrage de Cabora-Bassa existe réellement et a été construit à l’époque de la rédaction du roman. Seul le nom a été très légèrement modifié.

 

P.J. HERAULT : Le barrage maudit. Collection Espionnage N°948. Editions Fleuve Noir. Parution 1er trimestre 1972. 240 pages.

Partager cet article
Repost0
15 août 2020 6 15 /08 /août /2020 08:27

Un Sou, c’est un Sou !

Jean LAUNE : Torpédos en Java.

Grâce à son ami Lu qui émarge au Koung An Pou, le Service de contre-espionnage chinois, Sou espère pouvoir échapper aux remous de la Révolution Culturelle qui agite l’Empire du Milieu sous la domination de Mao. Lui-même responsable d’une section des Affaires Etrangères, Sou n’accepte plus les conditions sociologiques et politiques dans lesquelles il se retrouve. D’autant que Lu se montre convaincant dans ses propos.

Sou espère rejoindre Hong-Kong puis un pays où la démocratie n’est pas un vain mot. Muni de microfilms récupérés lors d’un voyage en Albanie, il attend que Lu lui facilite le passage, la traversée de la Rivière des Perles pour rejoindre Kowloon. Dans la nuit il distingue les miradors. Une salve est tirée, mais pas dans la direction prévue. Sou comprend que son ami Lu l’a trahi. Il le tue d’un coup de couteau, lui prend ses papiers et s’enfonce dans la rizière.

Il parvient, après quelques périples, à rejoindre Djakarta, la capitale de l’Indonésie dans l’île de Java. Il s’installe dans un hôtel miteux tenu par Ping un Chinois borgne (comme l’hôtel ?) puis il se rend à l’ambassade du Portugal où il rencontre le capitaine Moreira de Andrada. Les discussions sont assez difficiles, d’autant que la somme exigée est conséquente. 400 000 dollars qui lui permettront de s’exiler dans un autre pays, loin de la Chine. En contrepartie l’attaché d’ambassade demande un échantillon des documents. Une lettre adressée à Tchou, son nouveau nom d’emprunt, lui est remise par l’hôtelier et comme la suscription est en anglais, Ping la lui traduit. Un certain King lui donne rendez-vous au Musée, dans la salle des porcelaines. Il est abordé par un individu qui l’appelle par son véritable nom. Il réagit immédiatement, bouscule son agresseur potentiel et s’évanouit dans la nature.

Le Portugal ne peut débourser une telle somme et le capitaine Andrada fait appel aux services spéciaux australiens. Hank Turnbull, le directeur du service, envoie sur place deux de ses Torpédos. Roy Gilroy, appelé familièrement Gil, et Chess qui doit lui servir de couverture. Gil embauche un jeune conducteur de betjack débrouillard pour le mener en différents endroits de la ville, puis il va lui confier la mission de retrouver Sou en lui fournissant une photographie.

Si Sou se doute qu’il est suivi depuis son départ de Chine par agents des services secrets chinois, Gil lui l’ignore. Et c’est ainsi qu’il se retrouve par hasard dans le même taxi que Yung-mei, une charmante jeune femme qui se produit comme chanteuse dans un cabaret qui lui a été enseigné. Yung-mei ne ménage pas ses charmes auprès de l’Australien mais Chess veille au grain. Et lorsque son compatriote est en mauvaise posture Chess la doublure l’extraie des ennuis dans lesquels il s’est fourvoyé.

Un véritable jeu de piste entraîne les divers protagonistes dans une course effrénée, avec morts d’hommes à la clé.

 

Roman d’espionnage classique, Torpédos en Java dont on comprend mieux le titre lorsque l’on sait que les contre espions australiens sont ainsi surnommés et que l’île de Java sert de décor, utilise les clichés de l’époque. Les microfilms, un personnage désirant fuir un régime politique, l’espionne femme fatale qui boit trois whiskys sans perdre sa lucidité, l’agent spécial qui allume une cigarette au mégot de la précédente. Par exemple. Toutefois la Chine et surtout la présence d’agents australiens changent un peu des éternelles confrontations Est-Ouest.

Jean Laune, un auteur de l’Arabesque, est fort disert sur la géopolitique et décrit, peut-être grâce aux encyclopédies mises à sa disposition, avec nombre de détails la région, surtout la ville de Kowloon, les mœurs et coutumes, et emploie de nombreux mots du dialecte local dont il donne la traduction immédiatement.

Recruté par Roger Maury, qui sous le nom de Jacky Fray est chargé des relations publiques, Jean Laune est un auteur peu prolifique. Un reproche justement de Roger Maury à son encontre dans une lettre adressée à Pierre Turpin avec lequel il fut longtemps en relations épistolaires, car Jean Laune rédigeait un roman en trois ou quatre mois. Ce qui était rédhibitoire pur un auteur qui pondait un roman en huit ou dix jours.

Mais justement ce roman fourmille de détails et l’écriture est travaillée, essayant de placer le mot juste et de définir avec pertinence le profil psychologique des différents protagonistes.

Jean LAUNE : Torpédos en Java. Collection La Cible Noire N°1. Transworld Publications-Holding. Parution 2e trimestre 1972. 192 pages.

Partager cet article
Repost0
16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 03:53

Pris dans le filet…

Jean BOMMART : Le Poisson chinois et l’homme sans nom.

Non seulement le Marie-Félix revient à La Rochelle ses soutes chargées de langoustes, mais avec un matelot récupéré dans la mer des Antilles. L’homme a été repêché transi, frigorifié, et depuis trente quatre jours, il aide à la manœuvre avec tous les autres matelots de l’équipage. Il a été habillé de bric et de broc, et surnommé Johnny par défaut. Car il est muet, mais il comprend toutefois ce qu’on lui dit.

Le Marie-Félix arrive de nuit à La Rochelle, par marée basse, mais les marins sont pressés d’aller à terre, sevrés depuis des jours de leur pinard reconstituant. Le pinard, c’est de la vinasse, ça fait du bien par où ce que ça passe… Refrain bien connu.

Aussi Gustave, dit Gugusse, le capitaine, et ses hommes se rendent dans un troquet, laissant Johnny à la charge de Bastien, le mousse. Seulement Bastien ne respecte pas les consignes et Johnny en profite pour se jeter à l’eau et rejoindre le quai un peu plus loin. Pour tous il s’est noyé, car à cause de la marée basse, ce n’est que de la vase qui entoure le navire.

Toutefois Gugusse fait part de sa découverte halieutique humaine auprès des affaires maritimes qui elles-mêmes en informent la police, un ricochet qui arrive aux oreilles du Capitaine Sauvin dit le Poisson chinois, un agent secret qui prend la nouvelle au sérieux.

Aussitôt, le capitaine Sauvin, qui retrouve avec plaisir le lieutenant de vaisseau Manuel, se met à enquêter et remonte peu à peu la piste de Johnny, grâce à des indices dont la vase laissée près de l’endroit où l’homme a réussi à s’extirper du piège marin.

 

C’est auprès d’une prostituée du port que Sauvin et son ami Manuel récupèrent quelques informations, non sans mal. Et l’affaire mène Le Poisson chinois à Paris mais la trace de l’homme se perd dans les rues de la capitale. Et il faut se méfier des services secrets russes, américains, voire britanniques, qui œuvrent dans l’ombre

Le lecteur suit les déambulations du rescapé et apprend son identité. Identité multiple puisqu’il s’agit d’un espion Russe qui n’est pas du tout muet.

Il change une fois de plus d’identité grâce à une relation auprès des diplomates russes installés dans la capitale qu’il contacte de La Rochelle, puis parvient à gagner Paris, loge dans un petit hôtel et travaille dans un garage afin de subvenir à ses besoins. Il est mal à l’aise car il sait qu’il a failli à sa mission aussi il essaie d’échapper à d’éventuels poursuivants de la police française ou espions russes. C’est ainsi qu’il va faire la connaissance d’une jeune fille d’origine russe et qu’il va intégrer la communauté des Russes blancs installés à Paris. Lui le Russe rouge fraie avec ceux qui ont fui le pays suite à la Révolution d’Octobre.

Pourtant, alors que l’on pourrait croire que cette aventure se déroule durant l’entre-deux guerres, cet épisode se déroule bien fin 1957, puisqu’il est fait référence au lancement du premier Spoutnik.

Tout autant roman d’espionnage que roman policier, voire même roman d’amour par certains côtés, Le Poisson chinois et l’homme sans nom est agréable à lire et n’a pas subi les outrages du temps. L’écriture et la narration sont fluides, et il s’agit véritablement d’un classique parmi les classiques.

 

Jean BOMMART : Le Poisson chinois et l’homme sans nom. Collection Les Trois A… Editions Librairie Arthème Fayard. Parution 26 septembre 1958. 222 pages.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 04:15

Un auteur plus connu sous le pseudonyme de Piet Legay, et quelques autres…

Baudouin CHAILLEY : Rush sur Faya.

En 1990, lors de la parution de ce roman qui inaugurait une nouvelle collection, qui s’avèrera éphémère comme bien des collections du Fleuve Noir à l’époque, j’écrivais cette chronique.

De véritables collections Espionnage, il n’en existe plus. Seules perdurent péniblement Coplan et OSS117, les rescapés des années 1950. Ainsi que quelques traductions provenant d’une production principalement britannique alimentée par des auteurs de renommée internationale comme Ken Follett, John Le Carré, Robert Ludlum ou Frederick Forsyth.

C’est extrêmement maigre, pour en pas dire inexistant, alors que vingt ans auparavant, les séries, les collections consacrées à l’espionnage ne se comptaient pas.

Une désaffection du lecteur due peut-être à une répétition des situations mises en scène, principalement une guerre Est-Ouest qui se déroulait aussi bien derrière le rideau de fer que dans divers pays, le Moyen-Orient étant un lieu privilégié.

Pourtant la guerre secrète ne s’arrête pas ou ne commence pas à cet antagonisme capitalisme/communisme désuet et les histoires d’espionnage et de contre-espionnage devraient non seulement pouvoir se renouveler mais retrouver une nouvelle jeunesse.

Outre l’abolition du mur de Berlin, et l’espoir de s’échapper du système féodal instauré par l’URSS sur les pays de l’Est, les données économiques et sociales changent continuellement dans le monde et tout est prétexte à intervention occulte.

 

Baudouin Chailley l’a fort bien compris et après avoir signé un roman ayant pour cadre la Nouvelle-Calédonie, il propose au Fleuve Noir une nouvelle série intitulée Secret Défense, avec comme numéro 1 de la collection Rush sur Faya.

Un regard et une aventure située au moment du raid sur Faya-Largeau, conduit par Hissène Habré avec à la clé la déroute des Lybiens. Nul ne peut nier l’intervention de la France, mais comme les poupées russes, une histoire peut en cacher une autre.

Erik Montclar, de la DGSE, est envoyé au Tibesti avec comme mission, soit exfiltrer c’est-à-dire identifier et prendre en charge un scientifique allemand, soit récupérer le matériel mis au point par ce conseiller : un brouilleur de missile.

Bien sûr, Montclar fait partie de ces héros anonymes surentraînés et au physique avantageux, mais il est plus humain que les supermen auxquels nous étions habitués. Nous n’avons pas droit non plus, et c’est heureux, au cliché éculé de la blonde espionne qui se fourre dans le lit du héros pour mieux l’entraîner à sa perte.

 

Un bon début de collection avec un personnage sous toute sympathique et espérons qu’il aura plus de succès que les autres séries, telles DPJ6 et Beretta 9mm par exemple qui ne furent que collections éphémères.

 

Pour la première fois, Baudouin Chailley écrivait des romans sous son véritable patronyme alors qu’il produisait depuis des décennies dans des genres différents, sous les pseudonymes de Piet Legay, le plus connu, mais aussi sous ceux de Guy Lespig, Baldwin Wolf, Igor Ivanov, Guy Jacquelin, B. Hilley, Pat Marcy ou encore Pierre Lucas. D’autres pseudonymes sont avancés, comme ceux de Henry Lewis, H.B. Perkins, B. Hilley ou encore Duke Grant, probablement en collaboration avec Henri Trémesaigues, mais ceci est à prendre au conditionnel.

 

Baudouin CHAILLEY : Rush sur Faya. Collection Secret Défense N°1. Editions Fleuve Noir. Parution 3 mars 1990. 192 pages.

ISBN: 2265042900

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
  • Contact

Recherche

Sites et bons coins remarquables