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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 05:46

Mais parfois le jeu tourne au drame !

Maurice PERISSET : Les maîtresses du jeu.

Immobilisée dans un fauteuil roulant depuis l’accident qui coûté la vie à son mari, le docteur Pascal Delorme, Marie-Laure a décidé de se lancer dans l’écriture de romans policiers.

Une de ses nouvelles a été publiée, ce qui constitue un encouragement notable. Pour écrire ce roman, elle met en scène ses familiers, ses proches. Mais prémonition ou hasard, elle est sujette à des visions qui malheureusement se réalisent.

Par exemple, son ami Félix, son ex-amant, est retrouvé mort, la tête dans la vase dans un canal d’irrigation. Une mort qui arrive fort mal à propos, ou bien, c’est selon, puisque de nombreux projets deviennent ainsi caducs.

Gilles, le fils de Marie-Laure, ne pourra pas passer quelques jours en mer à bord du yacht de Félix, tandis que d’autres se frottent les mains. Le lotissement Les vergers du Lez ne sortira pas de terre et l’harmonie de la nature ne sera donc pas détruite.

 

Maurice Périsset nous livre ici un très beau livre de mœurs provinciales, à l’atmosphère étouffante, proche du style de Simenon, mais à l’intrigue plus travaillée et à l’écriture plus soignée.

Ce roman a d’ailleurs permis à son auteur d’obtenir le Prix de la Ville de Reims, prix qui s’ajoute à ceux déjà obtenus : Prix du Quai des Orfèvres, Prix du Suspense français, Prix Moncey.

A signaler que Maurice Périsset est également l’auteur de quelques biographies consacrées à Gérard Philippe, Jean Gabin ou encore Simone Signoret.

Maurice PERISSET : Les maîtresses du jeu. Collection J’ai Lu Policier N°2570. Editions J’ai Lu. Parution avril 1989. 320 pages.

ISBN : 9782277225706

Première édition : Editions du Rocher. 1984.

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22 février 2021 1 22 /02 /février /2021 05:40

Mariage foutu ?

Pierre LAVAUR : Fiançailles rompues.

A la veille du grand jour, Emmeline et Amélie, la gouvernante, papotent à propos de littérature. Il est vrai qu’Amélie est une lectrice compulsive, mais c’est son domaine réservé. Depuis plus de quarante ans elle est au service de la famille Brémont, et jouit d’une existence paisible et régulière.

Presque, car le lui rappelle Emmeline, un drame s’est déroulé dans cette honorable famille aisée d’armateurs près de dix-huit ans auparavant. Mais revenons sur ces épisodes, avec l’assentiment des protagonistes.

Trois épisodes qui se sont enchaînés dramatiquement. Jeune marié, Gérard Brémont se rendit en Indochine pour des affaires, laissant seule sa jeune épouse. Raymonde s’ennuie bien un peu de son mari absent pourtant lorsque ses amies désirent qu’elle participe avec elles à un bal donné sur l’Alcyon, un trois-mâts basé en rade du Havre, elle refuse. Il fallut que ce soit son père qui insista pour qu’elle accepte d’y participer. Seulement un incendie se déclare à bord du bâtiment, et elle en réchappe miraculeusement. Mais son père et sa sœur n’ont pas eu cette chance.

Devenue dépressive, Raymonde est soignée par Amélie. Un jour Raymonde décida de quitter la demeure de Sainte-Adresse pour s’installer seule au château d’Ormesson, près de Montivilliers. Parfois elle revenait à Sainte-Adresse, mais pour un laps de temps très court. Les mois s’écoulent puis enfin Gérard Brémont revient au port. Raymonde, prévenue, est revenue au domicile conjugal mais elle est pâle, en pleurs. Gérard attribue cette tristesse à la perte de ses parents et n’osent pas interroger sa femme qui dépérit.

Un jour une villageoise de Montivilliers portant un poupon demande à s’entretenir avec Raymonde. Il s’ensuit que Raymonde demande à son mari de tenir lieu de père à l’enfançon, prénommée Emmeline, et qui est orpheline. Quelques jours plus tard, Raymonde décède sans avoir fourni plus d’explication quant à son geste concernant la petite Emmeline.

Les années ont passé et dix-huit ans plus tard, au moment où nous faisons la connaissance de la jeune fille, celle-ci doit se marier le lendemain avec son protecteur, le quadragénaire Gérard Brémont. Mais cette journée est particulière, et pas uniquement à cause des préparatifs de la noce. Et tandis qu’Amélie remémore ces événements, ces épisodes douloureux à Emmeline, surgit un invité, Richard Noisy, un vaudevilliste optimiste.

Le jeune André Chazel, amoureux d’Emmeline lui donne un rouleau de documents secrets la concernant de la part de son employeur, le notaire familial, documents qui devaient lui être remis la veille de son mariage. Puis il lui annonce son départ pour Paris. Il trouvera facilement du travail dans la capitale et ne veut pas empiéter sur la décision d’Emmeline et de son bienfaiteur, Gérard Brémont, qui s’est occupé de lui tandis que son père veuf parcourait le monde à bord d’un navire. D’ailleurs Firmin Chazel, l’ami de la famille, et dont il a fait la connaissance en Indochine dans des circonstances qui auraient pu lui être fatales, est attendu pour le lendemain.

Emmeline laisse le soin à Gérard Brémont de s’enquérir du contenu des documents dont l’enveloppe est scellée. Brémont tergiverse, n’osant décacheter le rouleau, puis il monte dans sa chambre, les fameux papiers à la main. Il est bientôt l’heure pour le notaire de procéder à l’établissement du contrat de mariage, et les témoins se pressent dans la pièce où se tenaient au début du récit Emmeline et Amélie. Seulement Gérard Brémont se fait attendre. Et lorsqu’il redescend enfin, il prie tout le monde dégager et de le laisser seul.

 

Fiançailles rompues, comme son titre l’indique, est un roman sentimental mélodramatique, doublé d’un suspense psychologique.

L’auteur, avec malice, nous met en condition afin d’anticiper les événements qui vont se dérouler dans la journée et le lendemain, avec quelques retours en arrière fournis par les différents protagonistes.

Le lecteur est persuadé qu’un coup de théâtre va se dérouler, ce qui ne manque pas de se produire, que la naissance d’Emmeline est l’un des ressorts de ce mélodrame, mais l’épilogue déjoue tous les pronostics.

Un bon roman écrit par un romancier dont on parle peu de nos jours. Né le 2 novembre 1865 à Bordeaux, décédé à Paris le 6 juin 1943, Pierre Lavaur, de son vrai nom Henri Gibert (est-il apparenté au fameux libraire du Quartier Latin ?), utilisa de nombreux pseudonymes dont Claude Syrvall, Pol Ternoise, Gille Cordouan, Paul de Calonges.

Des romans sans prétention, parfois un peu naïfs, mais charmants, et à l’écriture soignée, agréable, peut-être ampoulée penseront certains, mais il s’agit bien du reflet d’une époque et du respect des auteurs envers les lecteurs. Que demander de plus pour occuper ses soirées et ses dimanches, sans se prendre la tête ?

Pierre LAVAUR : Fiançailles rompues. Collection Le Livre de Poche N°324. Editions J. Tallandier. Parution octobre 1933. 64 pages.

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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 05:33

Et dire que cet océan se nomme Pacifique !

Henri VERNES : L’Archipel de la terreur.

Depuis quelques temps, des avions et des navires disparaissent inexplicablement dans l’Océan Pacifique du côté de la Polynésie.

Le dernier en date est un Boeing d’Air-France qui devait rejoindre Papeete, avec comme pilote le commandant de bord Jules Renaud, surnommé Julot-le-Veinard pour voir échappé à moult reprises à des incidents et accidents qui auraient pu lui coûter la vie. Parmi les passagers, Bill Ballantine et la journaliste Sophia Paramount, qui sont attendus par Bob Morane. Attendus, pas vraiment car Sophia s’est imposée comme compagne de vol de Ballantine.

Alors que Bob Morane attend à l’aéroport, Ballantine se laisse aller mais bientôt l’inquiétude se fait sentir tout autant auprès du personnel volant que des voyageurs. L’avion est incontrôlable et bientôt se pose les flots, comme s’il s’agissait d’un hydravion. Un phénomène inexpliqué et inexplicable bientôt suivi d’autres manifestations. Ils se trouvent dans la région de l’Archipel de la terreur, qui porte bien son nom.

Morane, encouragé par un agent de la sécurité aérienne, décide alors de se porter au secours de cet avion en perdition, ayant appris que des événements similaires se sont produits auparavant. Il embarque à bord d’un navire de guerre, le Fulgur, qui se rend sur les lieux de la disparition. Mais arrivé en vue de la côte, une barrière invisible empêche le bâtiment d’aller plus loin. Morane prend place à bord d’un petit côtre dont le mât s’abat brutalement, fauché net.

Parvenu à l’îlot principal, Morane doit affronter des crabes géants et parvient à grimper jusqu’au volcan qui domine. En cours de route il remarque des sortes d’antennes érigées au dessus de la canopée et lorsqu’un orage éclate, il se rend compte qu’il s’agit de capteurs emmagasinant l’électricité de la foudre. Il descend dans le cône du volcan attiré par une lueur verdâtre et parvenu à un lacis de tunnels, il est confronté à des sortes d’insectes métalliques dont les yeux projettent des rayons. Revenu à l’air libre, des sortes de baudruches immenses le poursuivent, dégringolant la pente comme de vulgaires ballons de plage rouges. Il parvient à les éclater à l’aide d’une simple épingle de nourrice alors que toutes ses autres tentatives ont échoué. Enfin il retrouve la carlingue de l’avion ayant transporté son ami Ballantine mais ses ennuis ne sont pas terminés. Les sauterelles métalliques et des ballons similaires à ceux qu’il a crevés se manifestent à nouveau puis des hommes en haillons l’entourent. Ils sont visiblement hypnotisés et le font prisonnier.

 

Louvoyant fortement vers le fantastique lovecraftien, ce roman d’aventures est pratiquement mené tambour battant par Bob Morane, lequel porte presque à bout de bras cette aventure que l’on pourrait qualifier de rocambolesque. Ballantine et Sophia Paramount se contentant d’épisodes ponctuels, placés en début et en fin de roman principalement. Tout repose donc sur les nombreuses péripéties subies par Morane qui parfois frôle les catastrophes.

Les baudruches géantes, légères et pourtant exerçant une force incroyable, ayant un diamètre de deux mètres, bondissant et rebondissant comme des balles, me font penser à cet énorme ballon blanc dit Ballon gardien ou le Rôdeur, qui figurait dans la série télévisée Le Prisonnier de Georges Markstein et Patrick McGooham, série emblématique de la fin des années 1960, qui alliait science-fiction et espionnage sous forme de dystopie, d’allégorie et de contre-culture.

Peut-être Henri Vernes s’est-il inspiré de cette image qui a longtemps marqué les esprits des téléspectateurs, ce fameux ballon venant de la mer et repoussant impitoyablement le Numéro 6 pour l’empêcher de s’évader. L’Archipel de la terreur figurant alors Le Village.

Henri VERNES : L’Archipel de la terreur. Les aventures de Bob Morane N°108. Pocket Marabout N°99. Editions Gérard and Co. Parution juillet 1971. 160 pages.

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 05:39

A remettre en lumière !

Samuel DHARMA : Le chemin d'ombres.

Depuis quelques temps, Londres et l'Angleterre sont en proie à des émeutes assez violentes organisées par des bandes de loubards. Aussi Marion Darras, une psychologue, apprécie-t-elle l'invitation lancée par quelques chercheurs d’assister à des expériences, en pleine campagne britannique. Une campagne réputée pour sa douceur de vivre.

Pourtant Marion va vite déchanter. D'abord à cause de l'ambiance qui peu à peu se dégrade. Ensuite sur le principe même des expériences qui se font sur des cobayes humains qu'elle a été amenée à côtoyer, à soigner. Enfin parce que parmi les participants de ce séminaire assez spécial, elle retrouve un homme qu'elle a aimé et dont elle n'avait plus de nouvelles depuis six ans.

Le principe de l'expérience est simple. A l'aide de narcotiques, d'électrochocs et d'ordinateurs, les chercheurs vont tenter de connecter les rêves des sujets sélectionnés. Des patients atteints de névroses dues à une enfance difficile. Si le but recherché est concluant, nul n'est capable d'imaginer les suites de cette connexion.

 

Avec Le chemin d'ombres Samuel Dharma stigmatise les expériences médicales dont le but, avoué ou non, est entre autre de permettre des applications militaires. Quoique cette possibilité ici n'est évoquée qu'en toile de fond. Il s'attache plus à analyser le comportement de Marion, la psychologue, mais surtout à introduire une connotation fantastique jouant sur le résultat de la connexion des subconscients des trois patients.

Comme si Dharma, partant d'une idée, l'a abandonnée en cours de route pour en exploiter une autre, plus axée sur le fantastique. Pourtant ce roman témoigne d'une maîtrise d'écriture, d'une recherche d'idées plus nettes, plus affirmées que dans ses précédents romans. Mais surtout il abandonne les scènes de violence, scènes inutiles et gratuites dans lesquelles il se complaisait.

Réédité sous le nom de Patrick ERIS dans une version revue, corrigée, et enrichie aux éditions Lokomodo. Parution janvier 2013. 256 pages. 6,50€.

Réédité sous le nom de Patrick ERIS dans une version revue, corrigée, et enrichie aux éditions Lokomodo. Parution janvier 2013. 256 pages. 6,50€.

Samuel DHARMA : Le chemin d'ombres. Collection Anticipation N°I666. Editions Fleuve Noir. Parution janvier 1989. 192 pages.

ISBN : 2-265-04037-1

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 05:28

De tous temps il y a eu des rebelles !

Hélène SIMART : Le rebelle.

Quelques individus voient du Dard partout. Ainsi ils affirment que sous le pseudonyme d’Agnès Laurent, auteur de romans dans la collection Angoisse du Fleuve Noir, il ne s’agirait pas d’Hélène Simart mais du créateur du commissaire chéri de ses dames, San-Antonio. Ils arguent en effet que le style d’Hélène Simart serait totalement différent de celui d’Agnès Laurent. Ils oublient qu’entre Frédéric Dard et San-Antonio ce fameux style est lui aussi distinct et que si ces deux noms n’avaient pas été reliés, on aurait souvent du mal à imaginer qu’il s’agit du même auteur.

Ayant eu l’occasion de lire un roman d’Hélène Simart, je me suis amusé à comparer et je n’ai trouvé aucune différence majeure entre cette dernière, spécialiste des romans dits sentimentaux, et celui d’Agnès Laurent, dont j’ai chroniqué par ailleurs L’Ultime rendez-vous.

Deux romans axés sur la psychologie des personnages principaux.

Entre Davies Norton, orphelin recueilli et élevé par son Oncle Edouard Norton, et celui-ci, s’est élevé un mur. Davis, après des études non achevées de médecine, s’est tourné vers la sociologie, abandonnant peu après les études et quittant le domicile de cet oncle, un hôtel particulier de Neuilly. Une rupture qui semble définitive et qui d’ailleurs l’est, puisque lorsque nous faisons la connaissance de Davies, celui-ci s’introduit dans la demeure familiale et apprend par Pierre, le fidèle serviteur, que son oncle vient de décéder.

Le conflit entre l’oncle et le neveu était permanent, et les événements de Mai 68 ont forgé l’esprit contestataire du jeune Davies. Il était devenu un rebelle, préférant effectuer de petits boulots pour subsister, louant une chambre mansardée dans un quartier très populaire de la capitale, et se rendant souvent dans une cité défavorisée de Nanterre et dans un bidonville.

Or donc, lorsqu’il arrive chez son oncle défunt, dont il ignorait le décès, il est interloqué par l’annonce que celui-ci venait de se marier avec une jeune femme de plus de trente ans sa cadette. Répondant au doux nom de Marie-Estella, c’est-à-dire Marie-Etoile. Le comble est atteint lorsqu’elle déclare sans vergogne que si elle s’est mariée, c’était bien pour l’argent, Edouard Norton ne désirant pas que Davies soit héritier.

Lors d’une nouvelle visite à Marie-Etoile (j’aime bien ce prénom !) Davies apprend qu’elle a fait venir son père et son jeune frère qui étaient restés en Espagne. Il avait bien vu sur une étagère la photo d’un homme déjà âgé, mais il s’était fourvoyé dans ses suppositions.

Davies reçoit très souvent ses amis dans son studio. Jacqueline, la seule femme du groupe ; Louki, ancien pupille de l’Assistance publique, efflanqué, faux Chérubin instable ; Fan, un métis intelligent et nonchalant ; Georges dit le Pluvian, maigre et roux, ayant perdu trois doigts de sa main droite dans une courroie de transmission. Ils se sont connus sur les barricades de Mai 1968.

L’argent de l’oncle, présumé détourné par Marie-Etoile, aurait fait le bonheur de ces cinq amis, qui aident les défavorisés de la cite Marguerite et du bidonville. Déjà Davies avait eu des projets d’emploi de cette manne, espoir tombé à l’eau. Pour autant lui et ses camarades ne désarment pas. Sachant que Marie-Etoile doit se rendre dans un restaurant huppé, les amis investissent l’établissement, le visage masqué, et dévalisent les clients. Seulement, Davies se brûle le poignet à la cigarette de Marie-Etoile et de plus il lui chipe une bague de valeur. Deux faits anodins qui seront lourds de conséquences.

Mais ce n’est pas assez, et un kidnapping est envisagé. Davies s’est entiché du jeune frère de Marie Etoile qui voit en lui un ami, un protecteur. Malgré ses objurgations, le gamin est enlevé à la sortie de l’école et Davies est contrarié, voire en colère. Marie-Etoile est désemparée.

 

Ce roman publié dans une collection sentimentale est également un roman policier, de suspense et d’angoisse. La bonne entente entre les amis se fissure bientôt, surtout lorsque Louki traite Fan de métis. Une entorse raciste que Davies n’admet pas.

Les actions entreprises par les amis envers les enfants de la cité et ceux des bidonvilles sont à assimiler aux agissements d’œuvres caritatives, un peu comme le font les compagnons d’Emmaüs, mais à une petite échelle. Et il y a en eux l’aspect de Robins des Bois modernes. Seulement, cela ne peut toujours durer, surtout lorsque les tensions s’élèvent et que le cœur s’émeut.

Il n’y a guère de différence entre Hélène Simart et Agnès Laurent, malgré les assertions de certains, du moins dans ce roman, beaucoup moins qu’entre Frédéric Dard et Agnès Laurent. Il me faudra trouver d’autres romans de cet auteur afin d’affiner les comparaisons.

 

On s’acharne à tuer le temps, en attendant qu’il nous tue. Finalement, c’est toujours lui le plus fort. Il gagne toujours.

 

Croyez-vous que si les clients des grands restaurants pratiquaient le jeûne, cela remplirait pour autant l’estomac des autres ?

Opinion bourgeoise d’une société de consommation.

Hélène SIMART : Le rebelle. Cercle Romanesque. Editions Jules Tallandier. Parution 3e trimestre 1975. 220 pages.

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 04:55

Cela change du noir…

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge.

Quittant l’hôtel Beau rivage sur les rives du lac Léman à Genève, Alex Golovsko mande à un taxi de le mener à Collex, où il a rendez-vous dans le Consulat d’Union Soviétique. Il a reçu un carton d’invitation et il parvient à La Chêsnerais, à pied, s’étant fait déposer auparavant, puis il s’engouffre dans le parc à l’abandon. Tout comme la demeure quelque peu décrépite.

Lorsqu’il arrive au perron, il aperçoit la silhouette d’une jeune femme. Elle s’avance et reconnait Nora, qu’il n’a pas vue depuis cinq ans. Autrefois ils formaient un fameux tandem et un couple, mais les temps ont changé. S’il est resté un espion, un tueur accrédité par les instances supérieures de son pays, Nora a abandonné la partie et s’est recyclée dans la gérance d’un salon de beauté.

Débute alors un huis-clos étouffant entre ces deux personnages qui ont beaucoup à se raconter, ce qu’il s’est déroulé pendant leur cinq années de séparation, la fille de Nora, et bien d’autres sujets de conversations. Du regret et un peu de jalousie, ou le contraire. Un troisième individu, accompagné de ses sbires, l’homme qui les a conviés à se réunir et qu’ils connaissent bien, se présente leur offrant un repas de gala. Les affaires sérieuses seront déballées plus tard. Au menu, caviar noir, le Russe, et caviar rouge, l’Américain. Les agapes sont servies par l’un des sbires tandis que l’autre homme de main se contente de s’adosser à la fenêtre, ses lunettes noires constamment sur les yeux.

Enfin, Youri Mikhaïlovitch, leur amphitryon, aborde le sujet, ou plutôt les sujets. Il veut qu’Alex accomplisse pour lui une enquête, ce sont les ordres des Instances supérieures. Il doit recueillir le témoignage de Nora concernant un certain Caïman. Encore un douloureux souvenir pour Alex, car c’est cet homme qui s’est interposé dans le couple qu’il formait avec Nora. Et, incidemment, il se demande, et d’ailleurs il pose la question à son ancienne coéquipière et maîtresse si sa fille est de lui ou du Caïman.

Youri possède trois photos, qu’il étale l’une après l’autre complaisamment. L’une montre Nora et le Caïman ensemble, une autre le saurien en compagnie d’un homme apparemment inconnu, la troisième enfin, mort, le visage ensanglanté.

Puis Youri les laisse en tête à tête. Seulement, ce qu’ignorent les deux anciens amants, c’est qu’ils sont surveillés par un système de caméra, et leurs propos sont enregistrés.

En incrustation, on suit un tueur s’infiltrant dans une résidence moderne, et dont la mission se dévoile peu à peu.

 

Roman d’espionnage certes, Le caviar rouge est surtout un roman psychologique mettant en scène deux personnages principaux, Nora et Alex, et celui qui les a convoqués, Youri, et quelques gros bras et comparses qui jouent les utilités.

Tout est dans la tension qui se dégage des affrontements entre les trois espions, ou anciens espions, les mensonges, les dénégations, les dénis, les soupçons des uns envers et les autres et réciproquement. On peut parler de machiavélisme sur fond de trahison, supposée ou avérée. Et le dénouement est implacable, avec une mise en scène théâtrale, du genre théâtre de rue dans le style Royal de Luxe.

Dans cette intrigue, qui a proprement parler n’en est pas une, il existe des petits moments de grâce, notamment de la part de Youri. Il est passionné par les oiseaux, et toutes ses pensées s’envolent vers les dizaines de volatiles qu’il possède et à leur comportement en cage, même lorsqu’il s’adresse à ses convives.

Ce roman est dédié ainsi :

A Candice, cette histoire écrite pour elle.

F.D    R.H.

Naturellement, il s’agit de Candice Patou, femme de Robert Hossein.

Ce roman a été adapté dans la foulée au cinéma, réalisé par Robert Hossein, scénario et dialogues de Frédéric Dard et Robert Hossein, avec dans les rôles principaux : Robert Hossein, Candice Patou, et Ivan Desny.

 

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge.

Le génie de l’homme se développe au service des technologies mais au détriment du cœur.

L’existence est pleine de gens qui se disent au revoir pour la dernière fois.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le caviar rouge. Hors Collection. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1985. 168 pages.

ISBN : 9782265030282

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12 janvier 2021 2 12 /01 /janvier /2021 05:06

Tout a une fin !

Agnès LAURENT : L’ultime rendez-vous.

Lorsqu’elle a aperçu l’automobile de luxe se garer dans la cour de la ferme familiale, Rose-Hélène, dix-huit ans, est fascinée par l’un des deux hommes qui se trouvaient dans le véhicule.

Alors que l’un est grand et fort, élégant, l’autre est chétif, assez laid, tenant contre lui un porte-documents de cuir noir. L’homme élégant n’est autre qu’Alban de Civray, le grand romancier, accompagné de son secrétaire et collaborateur Karl Spencer.

Alban de Civray, qui se montrera par la suite Alban si faux, est en manque d’inspiration, du moins c’est ce qu’il prétend, et lorsqu’il a aperçu l’habitation et surtout la jeune fille qui était derrière la fenêtre, il a senti qu’il venait de rencontrer son destin. Il lui demande se sortir et de s’allonger sur l’herbe, et de se raconter. Rose-Hélène parle de tout et de rien et il semble subjugué. Il la rencontre à nouveau par trois fois, les parents sont fiers qu’un si bel homme s’intéresse à leur fille qui vient tout juste de fêter son anniversaire. Et peu après c’est la marche nuptiale. Mais attention à la marche !

Car Alban de Civray se révèle despotique, et Rose-Hélène, toujours sous le charme, devient sa chose, son esclave, sa poupée, son automate qu’il débranche selon son bon vouloir.

Un jour Pierre demande à être reçu par le romancier. Il est dessinateur et désirerait illustrer les romans d’Alban de Civray. Rose-Hélène et Pierre se reconnaissent. Ils étaient amis lorsqu’ils étaient plus jeunes. Leurs chemins ont divergé et c’est par hasard qu’ils se retrouvent. Mais entre Pierre et Rose-Hélène, se noue un début de passion. Alban se montre agréable auprès du dessinateur, mais il ne manque d’envoyer des piques à sa jeune femme.

Alors qu’elle n’a que vingt-et-un ans, Rose-Hélène devient veuve. Albin de Civray décède dans un accident de chemin de fer. Son secrétaire qui l’accompagnait a la vie sauve, mais il subit une sorte de perte de mémoire. La dépouille de l’écrivain, surtout son visage, sont en tellement mal en point, qu’il est difficile de l’identifier. Un linge blanc entoure sa tête et elle n’a pas le droit de le soulever. Seule la bague qui orne un de ses mains atteste qu’il s’agit de son époux.

Seulement, des phénomènes étranges se produisent lorsque Rose-Hélène s’introduit dans le bureau de travail. Bureau dans lequel elle n’avait jamais mis les pieds. Un disque se met à jouer l’air musical préféré d’Alban et elle croit apercevoir un fantôme. D’autres manifestations induisent la jeune veuve à croire que son mari n’est pas décédé et qu’il se joue d’elle. Elle décide de se terrer dans la maison de campagne qu’il possédait en Normandie, mais là aussi, des faits angoissants alertent Rose-Hélène qui pense devenir folle. Heureusement elle a en Pierre un ami fiable.

 

Ce roman, écrit à la première personne, repose sur l’angoisse latente qui monte en puissance, complétée par ces étranges manifestations qui induisent une présence fantômatique, et confinent à provoquer une ambiance, une atmosphère fantastique.

L’intrigue est habilement menée et le lecteur, tout comme l’héroïne malheureuse du roman, est mené par le bout du nez, ou des yeux, jusqu’à la conclusion finale. Il ressent les affres de Rose-Hélène, les partage, voudrait prendre la jeune femme sous son aile, l’aider dans ses recherches. Son ami Pierre est là pour lui remonter le moral, l’aider dans ses démarches, dans son enquête, dans ses montées d’angoisse. Mais Pierre est-il vraiment l’ami passionné qu’il prétend être ou ne joue-t-il pas un double jeu ? A moins que ce soit le secrétaire, remis de ses émotions, qui se montrerait comme la doublure de l’écrivain. Alban, qui ne serait peut-être pas décédé dans des circonstances dramatiques, jouerait-il les fantômes dans l’unique but de perturber mentalement Rose-Hélène ?

Sous le pseudonyme d’Agnès Laurent se cachait Hélène (demi-prénom de l’héroïne !) Simart, qui écrivit de très nombreux romans sentimentaux. Selon la fiche Wiki qui lui est consacrée, Hélène Simart est née le 15 octobre 1918 et serait décédée en 1984. Mais d’après le site Décès en France, elle serait décédée le 1er mai 2013 :

Voir également la fiche concernant Agnès Laurent ici :

Agnès LAURENT : L’ultime rendez-vous. Collection Angoisse N°188. Editions Fleuve Noir. Parution 4ème trimestre 1970. 240 pages.

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 05:12

Dommage que la quatrième de couverture en dévoile un peu trop!

M.A. RAYJEAN : Le sang et la chair.

Il fait froid et pourtant Auguste Corvac, dit Guste, et son compère Julien Chaumet transpirent. Ils sont en train de creuser la tombe du père Jerrin qui est décédé contre toute attente. A soixante-dix sept ans, il était encore solide, mais la mort a ses raisons que la raison ignore.

Pour se donner du courage, les deux hommes se désaltèrent en buvant au goulot du bon rouge de chez eux, des côteaux du Vivarais. La tombe est prête, deux mètres de profondeur, et le cercueil pourra reposer à l’aise sur sa couche de terre.

Le lendemain, Auguste s’aperçoit que la fosse a été violée et que le cadavre a disparu emportant avec lui son cercueil. Comme Auguste déguste un peu trop de vin local, il ne peut s’empêcher de parler et le lendemain, les pandores sont au courant de cet incident de parcours du cadavre. Ils font procéder à une vérification, le paletot de bois est revenu dans sa douillette fosse.

Seulement, d’autres villageois sont victimes d’accidents inopinés. On commence à se poser des questions, car de plus en plus les macchabés sont jeunes, et habitués aux travaux qu’ils effectuaient lors des accidents.

Le docteur Vessec est appelé au chevet des mourants comateux et leur injecte un liquide, soi-disant pour les stimuler. Rien n’y fait, et le curé a du travail sur l’autel.

Un journaliste qui émarge à un canard parisien, L’Echo-Noir, un magazine qui ne publie que des trucs bizarres, s’installe à l’un des deux hôtels-restaurants-bars du village. Il passait par hasard, paraît-il, et la rumeur lui étant venue aux oreilles, sa main l’a démangé de rédiger un papier sur ces événements qui occupent les esprits.

Nous donnons à grignoter à nos lecteurs des histoires de tables qui tournent, de maisons hantées, de gens possédés… Vous voyez le genre ? Mais nous essayons, dans la mesure du possible, de donner une explication logique, scientifique, à ces événements.

Effectivement, une explication logique se dessine, notamment lorsqu’une femme est retrouvée morte dans la neige, en dehors du chemin qu’elle devait parcourir pour rentrer chez elle. Certains l’ont vue divagant auparavant comme un zombie.

Henri Gil, le journaliste, prend cette affaire au sérieux et il enquête en compagnie de Julien Chaumet, plus jeune et surtout plus sobre que son ami Auguste. L’aide-fossoyeur lui avoue avoir une nuit voulu éclaircir ces mystérieuses disparitions et s’être endormi contre le mur du cimetière. L’hypothèse d’une hypnose est avancée.

 

La lecture de ce roman est quelque peu gâchée par la quatrième de couverture un peu trop explicite.

Le médecin, par petits coups, accentue cette incision, place des écarteurs. Il fend littéralement en deux le thorax. Les chairs apparaissent, molles, flasques, baignées de sang. Vessec farfouille avec une sorte de frénésie, de volupté, dans ces entrailles glacées...

Une scie grince affreusement sur les os. Ce bruit énervant perce littéralement les oreilles et peut être est-il plus éprouvant pour les nerfs que les hurlements démoniaques. Il rend fou !

Rugge scie les côtes comme il scie des rondins. Son outil est beaucoup plus fin, voilà tout, mieux adapté. Il scie comme un boucher dépouillant un bœuf, avec un ricanement perpétuel, horrible...

Mais la fin est assez étonnante et réserve quelques surprises. Heureusement.

Tous les lieux cités par M.-A. Rayjean existent réellement et les habitants deviennent à leur insu des personnages de roman. Sauf quelques-uns qui sont totalement issus de l’imagination de l’auteur lequel nous offre un bon roman de suspense et d’angoisse.

L’atmosphère est légèrement fantastique, mais pourtant tout est cartésien, ou presque. L’auteur joue surtout sur la montée de l’angoisse et ce roman préfigure ce qui sera développé plus tard dans des romans composant la collection Gore. Mais seulement dans quelques passages, significatifs certes, mais qui n’encombrent pas le récit. Et qui justifient l’extrait placé en quatrième de couverture.

M.A. RAYJEAN : Le sang et la chair. Collection Angoisse N°178. Editions Fleuve Noir. Parution 1er trimestre 1970. 240 pages.

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 05:07

Un bunker, l’idéal pour se confiner ?

Georges-Jean ARNAUD : Bunker-parano.

Trente ans, divorcée, au chômage depuis quelques années, Alice s’est réfugiée dans l’alcool, principalement le cognac.

Pour survivre et payer son liquide favori elle se prostitue à l’occasion. Un employé de la mairie lui offre de reprendre son ancien métier, assistante sociale, et de s’installer dans un immeuble promis à la démolition dans le cadre de la rénovation du quartier.

Peu de temps auparavant un couple s’est suicidé par peur de l’expulsion et un journaliste qui a couvert l’affaire a été licencié. Elle doit se renseigner sur les locataires, armés, qui amassent les provisions comme s’ils devaient tenir un long siège. A aucun moment la maison est vide.

Arbas, un cadre au chômage, fixe les règles de vie, les sorties des autres locataires. Alice, aidée par le journaliste qui va s’installer chez elle, enquête, perquisitionne, intriguée par le comportement de ses voisins et découvre des anomalies comme le logement vide dont les pièces ont été redistribuées.

 

Outre le problème immobilier, ce sont les difficultés d’intégration et le racisme qui sont évoqués dans ce roman qui baigne dans une atmosphère d’angoisse permanente et feutrée.

Et l’on retrouve dans ce roman l’un des thèmes chers à G.-J. Arnaud, celui de l’immeuble, où vivent des habitants solitaires ou en délicatesse avec leur entourage, dont l’un des plus représentatif est Le coucou.

Cet ouvrage a été réédité dans la collection Crime N°7 au Fleuve Noir en 1991

Cet ouvrage a été réédité dans la collection Crime N°7 au Fleuve Noir en 1991

Réédité chez Zulma en 1998.

Réédité chez Zulma en 1998.

Nous n’oublierons pas Georges-Jean Arnaud, décédé le 20 avril 2020, quelques semaines après l’hommage à lui et à ses romans dans la revue Rocambole 88/89.

Georges-Jean ARNAUD : Bunker-parano. Collection Spécial Police N°1743. Editions Fleuve Noir. Parution septembre 1982. 192 pages.

ISBN : 2265020427.

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5 janvier 2021 2 05 /01 /janvier /2021 04:27

Hommage à Robert Hossein, décédé le 31 décembre 2020.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le sang est plus épais que l’eau.

La liberté des uns passe par le sacrifice des autres, même si au bout de ce sacrifice la mort est au-rendez-vous.

Les volontaires sont nombreux et il faut choisir, sélectionner ceux qui iront à l’abattoir en vertu de critères bien établis. Pas forcément de cœur mais parce que la survie d’un réseau de résistants et de l’incognito de son chef dépend de la force d’âme de ceux qui ont osé se révolter contre l’occupant.

Un épisode tragique, parmi tant d’autres, qui s’est déroulé durant la Seconde Guerre Mondiale, à la veille du Débarquement, dans un petit village normand, et mettant en scène des acteurs qui ne sont que des figurants, mais dont le rôle sera primordial pour reconquérir une liberté bafouée.

Un épisode qui restera marqué à jamais dans la mémoire des auteurs et des lecteurs de ce roman, roman qui est également le récit de l’abnégation des combattants de l’ombre.

 

Le sang est plus épais que l’eau est paru en 1962 dans la défunte collection Espionnage du Fleuve Noir.

Un choix anachronique puisque ce roman se démarquait totalement de la production de l’époque. D’ailleurs il ne s’agit pas vraiment d’espionnage, même si les résistants le pratiquaient selon leurs faibles moyens. Pas vraiment policier non plus, dans le sens communément appliqué à ce genre.

Suspense certainement, mais surtout hommage et témoignage envers tous ceux qui se sont dévoués et ont offert leur corps pour la France. Tout un symbole puisque, lorsque ce livre a été édité, le mur de Berlin venait d’être érigé, et au moment de sa réédition, ce même mur tombait au nom de la liberté.

Un roman injustement englouti dans les oubliettes littéraires et dont l’exhumation ne peut-être que bénéfique. A mettre entre tous les mains.

 

Le point de départ est une idée de Robert Hossein et non de Frédéric Dard : des résistants sont capturés par les Allemands qui menacent de tous les fusiller s’ils ne dénoncent pas leur chef. Dans ce huis-clos, chacun sera mis devant ses responsabilités. Frédéric Dard écrit le roman qui sera publié au Fleuve Noir en 1962 avec la co-signature de Robert Hossein, qui est déjà un ami de longue date. Il écrira ensuite la pièce de théâtre qui prendra pour titre Les six hommes en question et qui sera créée au Théâtre Antoine le 6 mars 1963 dans une mise en scène de Robert Hossein. Une dramatique télévisée s’inspirant de ce livre et de la pièce de théâtre sera réalisée en 1971-72 par Abder Isker.

Une nouvelle adaptation théâtrale verra le jour en 1989 sous le titre Dans la nuit la liberté avec une mise en scène, on s’en serait douté, de Robert Hossein.
Enfin, un téléfilm français réalisé par Henri Helman sortira en 2009 sous le titre La saison des immortelles pour le festival de la fiction TV de la Rochelle. Ce téléfilm sera diffusé le 1er juin 2010 sur France 3 pour le grand public. (Source : https://www.toutdard.fr/book/1375/)

 

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le sang est plus épais que l’eau.
Réédition Hors collection. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1989. 204 pages.

Réédition Hors collection. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1989. 204 pages.

Frédéric DARD et Robert HOSSEIN : Le sang est plus épais que l’eau. Collection Espionnage N°330. Editions Fleuve Noir. Parution 2ème trimestre 1962. 224 pages.

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
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