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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 09:07

Mise à prix ?

 

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La lecture d’un roman policier historique me ramène inexorablement à ma prime jeunesse, lorsque je commençais à dévorer les œuvres de Paul Féval ou d’Alexandre Dumas. Pas forcément le côté intrigue policière, mais la reconstitution d’une époque, allant le plus souvent de la fin du Moyen âge jusqu’au début de la Révolution avec une préférence indéniable pour les exploits des mousquetaires du Roy.

Dans La tête de la reine d’Edward Marston, le lecteur est absorbé par cette atmosphère dans laquelle l’enquête passe au second plan tout en étant toujours présente insidieusement.

Nicholas Bracewell, régisseur de la troupe théâtrale “ Les hommes de Westfield ”, du nom du mécène qui assure leur pitance à condition que leurs prestations lui permettent de porter haut son blason, Nicholas Bracewell assiste donc à l’assassinat délibéré de son ami Will Fowler au court d’un duel dans une auberge. Il n’a de cesse de retrouver le meurtrier mais il doit régler la mise en scène de la nouvelle pièce de théâtre apologie à la gloire de Sir Francis Drake et de sa victoire éclatante sur l’Armada.

La victoire des Protestants sur les Catholiques, trente ans après la décapitation de la Reine Marie Stuart. Les esprits sont toujours plus ou moins échauffés à cause de cette guerre latente entre les partisans de ces deux religions. Mais dans le milieu du théâtre une autre guerre, froide, oppose les différentes troupes afin de conquérir l’apanage de pouvoir jouer un jour devant la redoutable reine Elizabeth.

Une jeune prostituée est égorgée par celui que Nicholas a surnommé Barberousse à cause la couleur de sa pilosité faciale, un jeune apprenti risque de périr sous l’avalanche de poutres dans sa chambre mansardée (cela ne s’appelait pas encore comme ça à l’époque me souligneront les puristes), Nicholas Bracewell lui même est assommé en pleine rue et le précieux livret de la pièce de théâtre lui est dérobé. Sans compter les mille petits avatars qui compromettent sérieusement le spectacle.

Plus que l’enquête proprement dite, c’est la reconstitution de l’atmosphère, de l’ambiance de l’époque, des difficultés des comédiens à exercer leur art, de la vie du petit peuple dans le Londres de la fin du XIVème siècle, des auberges mal famées, de la prostitution, de l’intérêt porté par certains aux petits garçons (eh oui, ce n’est pas nouveau), sans oublier les moments forts de la décapitation de Marie Stuart ou de la bataille navale confrontant la flotte anglaise contre la puissante Armada espagnole, tout concourt pour faire de ce roman un pur moment de bonheur et de dépaysement. Ce qui nous change quelque peu des avatars de notre époque, avec ses histoires de chômage, de drogue, de prévarication politique et autres joyeusetés qui se banalisent à force d’écrire dessus.


Edward MARSTON : La tête de la reine. Collection Grands Détectives N° 3144, éditions 10/18. Janvier 2000. 254 pages.

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commentaires

C
Oh, la faute, lire bue au lieu de bu !!!
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O
<br /> <br /> c'est pas grave, on mettra ça sur le compte du petit verre <br /> <br /> <br /> <br />
C
Mais, je l'aurais bu..... à ta santé
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O
<br /> <br /> Et tu n'aurais pas partagé ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
Mouais !!! quelle comparaison, j'eusse préféré une bonne boutanche de bordeaux ou bourgogne !!!
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O
<br /> <br /> Ah non Zazy : le vin en dégustation, mais pas par internet ou par téléphone...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Par téléphone, je n'en sais rien.<br /> En fait, il s'agit d'une petite bibliothèque rurale qui est affiliée au réseau des bibliothèques départementales de prêt. Sur le site du Conseil Général, les livres sont en ligne, je regarde, je<br /> donne les références à ma propre bibliothèque et... j'attends que le livre arrive.<br /> Elle est pas belle la vie !!!!
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O
<br /> <br /> C'est tout simple en effet... C'est comme si tu commandais un thermolactyl ...<br /> <br /> <br /> <br />
A
Voilà en effet qui devrait nous dépayser.
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O
<br /> <br /> D'ailleurs on se demande si la reine a vraiment perdu la tête car elle est absente sur la couverture. Quelques bons romans historiques, cela nous change surtout cette période que j'aime bien.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Très pratique de pouvoir consulter la liste des livres disponibles sur le net
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O
<br /> <br /> Et par téléphone ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
Et hop !!! retenu à la bibliothèque !
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O
<br /> <br /> Qu'est-ce que je disais ! <br /> <br /> <br /> <br />
C
Celui-ci me tenterait bien
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O
<br /> <br /> Un petit tour à la bibliothèque ?<br /> <br /> <br /> <br />

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