Et les brunes ne comptent pas pour des prunes, c’est bien connu…
A la terrasse du café où il essaie de passer inaperçu, comme toujours depuis sa naissance et même avant, le narrateur remarque le manège d’une belle brune. Il n’est pas attiré par les femmes, par les hommes non plus d’ailleurs, mais par la solitude. Il est effacé et invisible. Il travaille comme manutentionnaire dans un supermarché, souvent aux fruits et légumes et il possède son jardin secret.
Car notre narrateur cultive une seconde vie.
Il se définit comme un Psychopathe de l’amour, et il écrit des nouvelles, dans lesquelles il s’éclate, se montrant totalement différent de ce qu’il est dans la vie civile. Et ses textes paraissent dans une revue dont il est l’auteur-vedette, sous pseudonyme évidemment, ce qui lui permet d’amasser un petit pécule pour l’avenir.
Et cette belle brune attifée comme un garçon, il a remarqué son manège. Elle se conduit comme s’il fallait absolument qu’il la remarque. Elle ose même l’aborder pour lui demander du feu, et s’assied à sa table. Contre la flamme de son briquet il lui demande une cigarette, mais pas de whisky. Nous ne sommes pas dans un roman américain, genre Cigarettes, whisky et p’tites pépées, restons sobres.
Et elle commence à parler. D’elle surtout. De sa vie, de sa tante Renée qui vit dans le village. Et les cigarettes s’enchaînent les unes aux autres. Jusqu’au moment où il distingue comme une anomalie.
Ce serait un bon début de nouvelle, lui qui se délecte des situations dans ses écrits pour le moins incongrues, mais quel en sera l’épilogue ?
Une histoire simple qui s’entortille dans une atmosphère à la Simenon. Il ne se passe rien ou presque, et pourtant, c’est comme un volcan endormi. Le calme est trompeur en surface mais à l’intérieur, ça bouillonne.
Frédérique Trigodet s’affirme de plus en plus comme un auteur en devenir, jouant sur les situations, les ambiances, les mystères de la vie. Et de la mort. Et je lui souhaite de continuer ainsi, dans des textes courts, plus percutants souvent que des romans. Ou alors des romans courts, plus dégraissés que les pavés encombrés de digressions inintéressantes.
Vous pouvez également retrouver la plume de Frédérique Trigodet dans l’hebdomadaire Nous Deux. Mais pas toutes les semaines…
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Et lisez les chroniques de quelques textes de Frédérique Trigodet ci-dessous :
Frédérique TRIGODET : Bad dog. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Un ménage à trois ? Ils sont arrivés près du bord de mer, au bord de l'Atlantique et ils sont tombés amoureux. D'eux c'était déjà fait, mais d'une maison style Nouvelle Angleterre à retape...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2017/10/frederique-trigodet-bad-dog.html
Frédérique TRIGODET : An American Hero. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Je ne suis pas un héros Mes faux pas me collent à la peau Je ne suis pas un héros... Pas facile de devenir un écrivain lorsqu'on a connu une enfance perturbée. Pourtant ce n'était pas l'envie...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2017/06/frederique-trigodet-an-american-hero.html
Frédérique TRIGODET : Même si tu revenais. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Je crois bien que rien n'y ferait... Deux crimes en une semaine, dans deux villages situés à l'opposé du département, mais dans des conditions similaires. Deux femmes retrouvées dans leur baig...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2016/06/frederique-trigodet-meme-si-tu-revenais.html
Frédérique TRIGODET : Dix blondes pour une brune. Nouvelle numérique. Collection Noire sœur. Editions Ska. Parution 2 novembre 2015. 18 pages. 1,49€.
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