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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 05:29

Il en aura fait couler de l’encre, en plus du sang, ce sacré Jack…

Christian JACQ : Jack l’Eventreur, le retour.

Dans le quartier de Whitechapel, un quartier mal famé de Londres, le fantôme de Jack l’Eventreur vient de frapper.

Un 31 août, comme l’avait fait son prédécesseur. Puis à nouveau un 8 septembre.

Mais ces crimes commis aux mêmes dates et dans les mêmes circonstances ne sont pas les seules analogies, les seuls points communs qui relient ces deux affaires.

D’abord le meurtrier s’en prend aux prostituées, ce qui jette un début de panique parmi la faune locale. Les Belles de nuit n’osent plus exercer leur métier. L’une d’elles, au doux prénom d’Annabella, s’attribue le titre pompeux d’assistante de cœur et propose ses services pour débrouiller cette affaire complexe.

Aux coïncidences déjà évoquées, ne voilà-t-il pas que les suspects appréhendés par les policiers semblent être les réincarnations des protagonistes de la célèbre affaire qui défraya la chronique en 1888 : un duc de haut lignage, une sage-femme avorteuse à l’occasion, un rabbin qui exerce ses talents de sacrificateur sur des animaux, l’un des meilleurs chirurgiens du royaume, un avocat qui avant de pratiquer le droit a étudié la médecine, un peintre ressemblant étrangement à Van Gogh et enfin un émigré Russe dont la mère a proposé ses charmes dans ce quartier de Whitechapel pour faire bouillir la marmite.

Higgins nage en pleine horreur. Il croit rêver mais c’est un véritable cauchemar qui l’assaille.

 

Cette fameuse affaire de Jack l’Eventreur, jamais élucidée officiellement, aura fourni à bon nombre d’écrivains l’occasion de prouver leur talent et d’étayer leur imagination, apportant chacun leur solution, de Robert Bloch à Michel Moatti en passant par Paul Halter, René Reouven ou Bob Garcia, pour n’en citer que quelques-uns.

Christian Jacq, sous l’alias de J.B. Livingstone lors de la première parution de ce livre, signait là l’un de ses meilleurs romans, entretenant savamment le suspense jusqu’à l’arrestation du meurtrier.

 

Première édition sous le pseudonyme de Jack Livingstone. Le retour de Jack l’Eventreur. Collection les Dossiers de Scotland Yard. Editions du Rocher. Parution septembre 1989. 240 pages.

Première édition sous le pseudonyme de Jack Livingstone. Le retour de Jack l’Eventreur. Collection les Dossiers de Scotland Yard. Editions du Rocher. Parution septembre 1989. 240 pages.

Autre édition : Collection les Dossiers de Scotland Yard. Editions Gérard de Villiers. Parution le 11 septembre 1991. 254 pages.

Autre édition : Collection les Dossiers de Scotland Yard. Editions Gérard de Villiers. Parution le 11 septembre 1991. 254 pages.

Christian JACQ : Jack l’Eventreur, le retour. Les enquêtes de l’inspecteur Higgins N°32. Editions XO. Parution le 14 mars 2019. 272 pages. 13,90€.

ISBN : 978-2374481395

Première édition sous le pseudonyme de Jack Livingstone. Le retour de Jack l’Eventreur. Collection les Dossiers de Scotland Yard. Editions du Rocher. Parution septembre 1989. 240 pages.

ISBN : 9782268008363.

Autre édition : Collection les Dossiers de Scotland Yard. Editions Gérard de Villiers. Parution le 11 septembre 1991. 254 pages.

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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 05:27

Ça plane pour moi…

Paul d’IVOI : L’aéroplane fantôme.

Près de deux cent mille personnes sont agglutinées sur le camp de Mourmelon afin d’assister à un meeting aérien, un championnat du monde de voltige et d’adresse. Et le clou du spectacle, le final, doit être assuré par un jeune ingénieur Français, François de l’Etoile, qui réussit un magnifique parcours, selon des critères imposés, et se pose en douceur à l’endroit précis, dans le temps imparti, à bord d’un polyplan construit par la firme Loisin et de l’Etoile.

Dans la foule, outre Loisin et Tiral, son vieux comptable deux petits groupes revendiquent leur participation aux félicitations destinées au héros du jour. D’un côté Margarèth von Karch, veuve, et son père, un richissime noble Allemand, de l’autre Edith, et sa famille, Lord Fairtime, son père, et ses deux frère Peterpaul et Jim. Margarèth demande à François de l’emmener faire un petit tour à bord de son polyplan, contre une jolie somme d’argent, mais il avait déjà promis à Edith la même chose, voici les deux jeunes femmes survolant Mourmelon en compagnie de leur pilote.

Von Karch est un espion Allemand qui brigue les inventions de François de l’Etoile et pour ce faire il a soudoyé une jeune femme, Liesel, qui procède au ménage dans la pension où vit le jeune ingénieur. Elle dérobe des plans et les remet à Von Karch qui lui promet que dans un mois son père sera en son pouvoir. Liesel est une métisse orpheline qui a perdu sa mère toute jeune et ne connait pas son géniteur. Quant aux plans qu’elle a dérobé, Von Karch se rendra compte plus tard qu’ils ne lui servent à rien, il manque des morceaux afin de réaliser l’assemblage.

Chargé d’une mission par Loison, François se rend d’abord en Bretagne puis s’apprête à embarquer pour l’Angleterre retrouver la famille Fairtime. Mais à la terrasse d’un café, il reconnait en ses voisins, Von Karch, Margarèth et Liesel, devisant. Nonobstant il embarque à destination de Londres où il retrouve dans leur fastueuse demeure de Wimbleton les Fairtime. C’est alors qu’un inspecteur de police le quémande lui signifiant qu’il est accusé de meurtre envers la personne de Liesel. Pour preuve, le stylet que François recherchait depuis une quinzaine. Meurtrier est un bien grand mot, puisque la victime du poison qui enduisait la pointe du stylet se retrouve dans un état quasi végétatif. François est emmené en prison. Fin d’un rêve ? Non !

Or le comptable Tiral apprend par les journaux que Liesel, qui est placée dans un hôpital dit pour insensés à Paris, possède sur le pied un tatouage. Et ce tatouage, Tiral le connait dort bien, puisqu’il s’agit d’une sorte de carte aux trésors, et donc Liesel serait sa fille. Tiral devient l’allié de Von Karch, tandis que François croupit en prison jusqu’à ce qu’il soit délivré par une manœuvre subtile. Il se suicide, enfin on l’aide à se suicider puis il est inhumé dans le caveau familial des Fairtime.

 

Quelques temps plus tard, un aéroplane détruit des aéronefs allemands au-dessus du champ d’expérimentation de Grossbeeten devant des milliers de spectateurs médusés. Et ce n’est que le début de la vengeance de François de l’Etoile, car c’est bien lui qui est aux commandes de cet aéronef qu’il a construit en grand secret. François est aidé par quatre adolescents, Tril et Susan, deux Américains envoyés par Jude Allan, le roi des enfants abandonnés, et Joé et Kitty, deux Anglais qui vivent à Londres. Joé a été recueilli par le gardien-chef de la prison où est incarcéré François, et il sert de petite-main comme surveillant, détenant les clés. Kitty est une jeune bouquetière profondément attachée à Joé. Les deux amis sont abordés par Tril et Susan et c’est ainsi que s’est déroulé le complot pour aider François à sortir de sa geôle. La suite est un enchaînement de péripéties toutes plus hautes en couleurs les unes que les autres.

 

L’univers de Paul D’Ivoi est proche de celui de Jules Verne par le côté anticipation technologique, mais il se montre beaucoup plus passionnant par la continuité des actions, des épisodes rapides. L’aspect scientifique prend une grande place dans les aventures excentriques mais elle n’est pas étouffante, analysée, décrite avec des longueurs comme dans les romans de Jules Verne, l’action et l’aventure primant.

Parmi les nombreuses avancées technologiques que nous décrit Paul d’Ivoi, sans être pontifiant et longuet, on retiendra notamment cet aéroplane nouvelle génération qui se déplace dans les airs grâce à l’électricité, sans bruit, et ayant la particularité de s’élever ou descendre à la verticale et même pouvant lors d’interventions spécifiques de faire du sur place.

Le baron Von Karch communique avec des personnages hauts placés de l’état allemand à l’aide d’un téléphote, un téléphone qui est muni d’un panneau d’apparence métallique transmettant les images. Ainsi il peut voir son correspondant téléphonique.

De même François de l’Etoile et ses compagnons se servent d’une sorte de pistolet lançant des rayons électriques qui annihilent les gestes de ses ennemis, une sorte de taser moderne, ou cette arme tuant sans bruit pouvant amener la mort par réfrigération.

Un roman qui n’engendre en aucun l’ennui tant les épisodes tumultueux s’enchaînent avec rapidité, excluant les temps morts, et dans lequel Jude Allan, le Roi des Lads ou des gamins, est juste évoqué.

Mais les exploits de François de l’Etoile et ses compagnons ne manquent pas de visées politiques, l’Allemagne étant l’ennemi « privilégié » de la France et d’autres nations. C’est ainsi que le jeune ingénieur et ses amis se déplacent dans de nombreux pays dont la Pologne, l’autre Alsace selon l’auteur, ou encore au Danemark, qui sont encore sous le joug germanique, ou encore en Amérique Centrale à la recherche du trésor de Tiral.

Il y a trois Alsaces qui pleurent sous le joug de l’Allemagne : l’Alsace française, la province polonaise de Posen, et puis les provinces danoises de Schleswig et de Hoslstein, arrachées par la Prusse au Danemark, en 1866.

Des heures de lecture-plaisir et un délassement appréciable pouvant être mis entre toutes les mains et sous tous les yeux !

 

Paul d’IVOI : L’aéroplane fantôme. Voyages excentriques. Editions J’Ai Lu N°1527. Parution le 15 septembre 1983. 512 pages.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 05:25

Quand on vous dit qu'il vaut mieux prendre le car !

Alain GANDY : Un week-end meurtrier.

Un car qui plonge dans les gorges de l’Aveyron, lors d’un violent orage en cette semaine de Pâques 1980, et c’est la fin du voyage pour une trentaine de touristes venus en pèlerinage dans leur région natale. Ils étaient partis heureux de Paris et les voilà coincés dans une carcasse de ferraille ou flottant dans l’eau. Le juge d’instruction Massac convoque son ami Combes, ex-gendarme reconverti en détective privé, afin d’enquêter sur ce drame.

Théoriquement trente cinq victimes sont dénombrées, plus les deux chauffeurs, mais des désistements ont eu lieu, juste avant le voyage, pendant et même à l’arrêt de Bescatel, lieu où s’est produit l’accident. Combes n’est pas très chaud pour se substituer à la maréchaussée, mais sur les instances de la magistrature il se soumet. Il se rend donc sur place en compagnie de Massac et en apprend de bonnes.

Quatre personnes ont faussé compagnie à Rodez, et un jeune couple à Bescatel même. Mais le plus surprenant, ce sont les déclarations des rares témoins. Certains auraient entendu des coups de feu, un autre aurait aperçu un homme en compagnie d’un chauffeur qui dirigeait la manœuvre du car. La plus grosse surprise qui attend Combes et le juge, c’est de retrouver le conducteur à son volant avec un trou au milieu des yeux. Une balle tirée délibérément.

Un voyageur repose au fond du car, lui aussi atteint mais à l’arrière de la tête. Il vit encore, mais il est plongé dans le coma. Combes ne rechigne plus à la tâche qui lui a été confiée et se rend même à Paris afin d’interroger le patron de l’agence qui a organisé le voyage. Et il ira de surprises en surprises. Claire sa femme et ses deux enfants, Robert et Clairette seront mis à contribution afin de dénouer les fils de cette intrigue.

 

Une fois de plus Alain Gandy nous propose une aventure palpitante, solide, pleine de rebondissements, dans une région française pourtant pas réputée pour ses délits et ses crimes de sang.

Il ne se perd pas en descriptions oiseuses et l’épilogue tombe comme un couperet, sans traîner en longueur.

Le personnage de Combes prend de plus en plus d’épaisseur, et ses confrontations avec le juge Massac, et le procureur Proutès le montrent en homme déterminé, mais également humain, sensible. Mais que serait Combes sans l’apport et le soutien efficace de sa femme et de ses enfants ?

Alain GANDY : Un week-end meurtrier. Collection Polar de France. Production J. Balland. Presses de la Cité. Parution 20 mai 2009. 240 pages. 22,00€.

ISBN : 978-2258076808

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 05:57

Attention aux éclaboussures !

William P. McGIVERN : La nuit de l’égorgeur

Le lieutenant Tonnelli, de la police de New-York a une hantise : le 15 octobre. Date fatidique qui s’approche à pas de géant. 15 octobre. Depuis quatre ans, un 15 octobre, une jeune fille est assassinée, égorgée. Aucune piste ne permet de cibler l’Egorgeur malgré toutes les recherches effectuées, soit à partir d’archives de la police, soit de documents de presse. Rien. Et le 15 octobre qui arrive inexorablement. Une autre jeune fille est probablement en danger, mais l’Egorgeur ne doit à aucun prix accomplir son forfait.

Pendant ce temps dans un immeuble banal dont les fenêtres donnent sur Central Park, se déroule un drame familial. Luther Boyd est un militaire en retraite qui aime à se retremper dans cette atmosphère si particulière des casernes et des camps d’entrainement. Lubie ou besoin que n'apprécie pas particulièrement sa femme Barbara. Ce qui est l’une des causes de leur séparation. Entre eux deux, Kate fillette de onze ans qui se raccroche à ses parents et dont la maturité précoce lui fait comprendre bien trop de choses.

Kate possède un petit chien qu’elle promène en début de soirée, avec interdiction formelle de traverser la rue. Kate est une petite fille obéissante nais il existe dans la vie des impondérables et inexorablement le plus obéissant des enfants déroge toujours à cette règle de conduite.

En cette fin d'après-midi, un chaton et une dame chargée de bagages feront que Kate se retrouvera seule dans Central Park. Seule, pas tout à fait, puisque l’Egorgeur est là, prêt à bondir sur sa proie.

Aussitôt la disparition de Kate signalée, son père puis la police dirigée par Tonnelli, vont, séparément ou main dans la main, selon les circonstances, vont effectuer des recherches qui au fil des heures semblent de plus en plus hypothétiques.

 

Après une mise en place un peu laborieuse de tous les éléments et les acteurs de ce drame, William P. McGivern nous entraine dans une chasse à l’homme frénétique, haletante, menée tambour battant. L’épilogue reste constamment incertain.

Dans ce roman efficace une place prépondérante est accordée au lieu : Central Park. Central Park qui depuis quelques années devient le lieu de prédilection de bon nombre d’écrivains.

La personnalité de l’Egorgeur, ses particularités physiques, ne sont pas rappeler le personnage frustre de Steinbeck dans son roman Des souris et des hommes. Comme Lennie, l’Egorgeur fait pitié mais ce n’est pas pour autant que ses gestes sont excusables.

Réédition dans le volume Paniques, les thrillers des années 80. Editions Omnibus.

Réédition dans le volume Paniques, les thrillers des années 80. Editions Omnibus.

William P. McGIVERN : La nuit de l’égorgeur (Night of the juggler – traduction de France-Marie Watkins). Collection J’ai Lu Thriller N°6005. Editions J’ai Lu. Parution le 21 décembre 1987. 256 pages.

ISBN : 2277060054

Première édition : Collection Paniques. Editions Presses de la Cité. 1984.

Réédition dans le volume Paniques, les thrillers des années 80. Editions Omnibus.

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 05:15

Un graffiti original !

Xavier-Marie BONNOT : La première empreinte.

Michel De Palma, commandant au SRPJ de Marseille, surnommé Baron par ses amis et ses collègues, réputé comme un policier sérieux et efficace, se voit confier une enquête sur le décès d’une préhistorienne retrouvée noyée dans la calanque de Sugiton.

Le fils d’un ancien chimiste de morphine, reconverti comme limonadier est lui aussi découvert noyé, un accident semble-t-il, au même endroit. Cette calanque de Sugiton recèle, par 38 mètres de profondeur, une grotte préhistorique dans laquelle ont été découvertes des reproductions de bisons et autres animaux, ainsi que celles de mains en négatif ou l’effigie sommaire de l’homme tué, sensée représenter l’image du premier meurtre de l’histoire.

Une main en négatif, comme celle retrouvée auprès de corps de jeunes femmes assassinées apparemment sans raison. Pourtant il existe un lien entre ces meurtres, un lien ténu que De Palma rembobine avec obstination, comme un fil d’Ariane fragile et prêt à casser à tout moment. Mais le policier, féru de musique classique et principalement d’opéra, est têtu et même s’il traîne derrière lui un boulet, cela ne l’empêche pas de persévérer, contre vents et marées.

 

Malgré quelques longueurs, La première empreinte de Xavier–Marie Bonnot est un roman remarquable autant par l’écriture que par la maîtrise du sujet, son sens du détail précis et minutieux (trop peut-être) et par le décor, lieux magiques chargés d’histoire. Il faut signaler aussi que ce livre, lors de sa première parution, possédait un glossaire, parfois superfétatoire, et était expurgé d’un exotisme marseillais qui alors faisait florès.

Première édition : Spéciales 6 Editions L’écailler du Sud. Parution 2002.

Première édition : Spéciales 6 Editions L’écailler du Sud. Parution 2002.

Réédition Pocket Thriller N°13206. Parution 31 Aout 2007. 472 pages

Réédition Pocket Thriller N°13206. Parution 31 Aout 2007. 472 pages

Xavier-Marie BONNOT : La première empreinte. Réédition Editions Belfond. Parution le 7 mars 2019. 400 pages. 12,00€.

ISBN : 9782714481276

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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 04:57

L’alter ego de Jack l’Eventreur ?

Jean RAY : Jack de Minuit.

Jean Ray restera à jamais pour tous ceux qui le connaissent le créateur d’Harry Dickson, même si certains aujourd’hui contestent cette paternité, avec juste raison. Mais comme il a tout réécrit, qu’il a imaginé des aventures à partir des couvertures originales, Harry Dickson, c’est bien Jean Ray.

Jean Ray c'est également l’auteur de ces chefs-d’œuvre immortels que sont Malpertuis, La Cité de l’indicible peur, Les contes noirs du golf, ou encore Les contes du whisky. Des romans imprégnés de fantastique et de policier, dans lesquels l’atmosphère joue un rôle prépondérant.

Mais Jean Ray a écrit bien d'autres œuvres méconnues, oubliées, perdues, disparues jusqu’à aujourd’hui. Ainsi ce Jack de Minuit, plus policier que fantastique mais dans lequel on retrouve la patte, le style du grand maître. Un roman qui reprend les thèmes chers à l’auteur : la mer, l’exotisme, mais également les sociétés secrètes, Londres et son smog, les bouges, le mystère sous toutes ses formes. Des thèmes qui firent les délices de nos lectures enfantines et dans lesquels puisèrent abondamment les écrivains populaires.

 

Rowland Harleyson, de retour d’Australie, voyage à bord du Jurvis Bay, et regagne l’Angleterre. Au cours d’une escale à Aden il manque d’être assassiné par deux voleurs. Il est sauvé in extrémis par un mystérieux chinois, Mr Wang qui lui fait promettre de fui rendre le même service le jour où il en aura besoin.

Sur ce bateau, il tombe amoureux de la belle Betty, nièce du richissime lord Elmsfield. Mais celle-ci se montre coquette et frivole envers Rowland, et le dédaigne. Rowland sauve de la noyade Nancy Ward, une stewardesse embauchée à Aden, un acte de bravoure qui lui vaut la reconnaissance de la jeune femme.

D'autres petits faits parsèment le voyage houleux de Rowland. Une nuit ses cheveux changent de couleur. Une adresse londonienne lui est imposée. Etc. Pendant ce temps, à Londres sévit un mystérieux tueur surnommé Jack de Minuit, qui, comble de l’horreur, décapite ses victimes. Rowland Harleyson est vite soupçonné par la police d'être le fameux Jack de Minuit. Emprisonné, il risque de terminer son existence au bout d’une corde. Mais un individu, rebut de la société nommé Sol Perlmutter a décidé de venger la mort de l'unique ami qu’il ait jamais eu.

 

Jack de Minuit est un livre foisonnant de mystères, de péripéties, d’aventures, d’énigmes, de substitutions, d’actions d’éclat dans lequel l’amour et l’amitié font également parties du voyage. Une cure de nostalgie et de jouvence littéraire.

Réédition Collection Terres Fantastiques. Editions Terre de Brume. Parution le 24 novembre 2017. 174 pages. 18,00€.

Réédition Collection Terres Fantastiques. Editions Terre de Brume. Parution le 24 novembre 2017. 174 pages. 18,00€.

Jean RAY : Jack de Minuit. Préface d’Henri Vernes. Couverture de René Follet. Collection Attitudes. Claude Lefrancq Editeur. Parution 1991. 160 pages.

ISBN : 2-87153-046-7

Réédition Collection Terres Fantastiques. Editions Terre de Brume. Parution le 24 novembre 2017. 174 pages. 18,00€.

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 05:01

La migraine, un alibi bien commode, parfois !

Jean VOUSSAC : L’ombre de l’autre.

Depuis quelques temps, Maurice Bourdier est inquiet. Sa femme Charlotte est la victime de migraines qui la forcent à rester alitée dans leur petit appartement au sixième étage de la rue des Batignolles à Paris.

Ils sont mariés depuis 1941 et en ce mois de mai 1944, Maurice discute à la terrasse d’un café en compagnie d’un consommateur dont il a fait la connaissance peu auparavant avec sa femme. Monsieur Petit, tel est le nom de cet homme, demande des nouvelles de Charlotte, plaignant plus ou moins le mari préoccupé. Maurice précise que sa femme est d’origine alsacienne et n’a plus pour toute famille qu’un frère dont ils n’ont pas de nouvelles.

Désœuvré, Maurice se rend dans un cinéma permanent mais qu’elle n’est pas sa stupéfaction lorsqu’aux actualités il voit Charlotte au bras d’un jeune homme aux courses de Longchamp. Il est éberlué, se demande s’il ne s’agirait tout simplement que d’une ressemblance. Mais au second passage des actualités, il reconnait fermement Charlotte.

Il rentre chez lui en proie au soupçon et il est accueillit pas sa femme toute souriante. Sa migraine est passée et elle a même réussi à obtenir deux belles côtelettes. Une denrée rare en cette période de disette. Un autre jour, alors que Charlotte est absente, toujours en quête de provisions, il fouille dans les tiroirs et découvre dans une boite, bien cachée, une photo la représentant en compagnie de ce même homme. Ses soupçons se font de plus en plus prégnant lorsqu’il rentre un jour, il demande à sa femme si elle est sortie. Elle affirme que non alors que ses chaussures sont poussiéreuses. Les soupçons de Maurice sont de plus en plus insistants.

 

Naturellement, tout le monde se doute comment se terminera cette histoire et l’épilogue ne déçoit pas. Mais ce qui importe dans ce roman publié fin 1945, c’est la description de l’atmosphère qui règne sur Paris occupé en ce moi de mai 1944 puis les réactions des Parisiens lorsqu’ils apprennent le débarquement en Normandie et l’avancée des chars Leclerc. Les restrictions s’accentuent mais l’espérance gagne les cœurs des citadins trop longtemps placés sous le joug des Allemands.

Dans Paris enfiévré, on suivait les progrès de l’offensive de Normandie. Le fameux débarquement depuis si longtemps espéré s’était enfin accompli. Dehors, sur les grands boulevards, aux terrasses des cafés, nul ne parlait, mais on ne surprenait pas sur les visages que des expressions d’espérance et d’allégresse… Les Allemands qu’on croisait faisaient piteuse mine. Les temps semblaient révolus de l’occupation fraîche et joyeuse.

Pourtant la menace pesait toujours sur la ville. Chacun connaissait les Barbares, et l’on s’imaginant alors que Londres, Berlin et presque toutes les autres capitales de l’Europe avaient payé un lourd tribu à la guerre, que Paris serait condamné à son tour !... L’ennemi partirait, mais il ne laisserait derrière lui que des ruines fumantes, comme à Varsovie…

 

Il s’agit presque d’un reportage en direct, la relation narrative d’une époque qui ne doit rien aux historiens. Cela sent le vécu de l’intérieur.

Il était dur de trouver de quoi subsister à cette époque ! Attentes interminables devant les magasins d’où l’on revenait souvent sans rien avoir trouvé, formalités qui n’en finissaient plus, incertitudes sans bornes sous les yeux d’un occupant de plus en plus hargneux et rendu de plus en plus inquiet par la tournure qu’empruntaient les événements !

 

Sous l’alias de Jean Voussac, se cachait Albert Bonneau, créateur de Catamount, mais ce n’était pas son seul pseudonyme :

 

Jean VOUSSAC : L’ombre de l’autre. Collection Don Juan. Editions Armand Fleury. Parution novembre 1945. 16 pages.

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2 mars 2019 6 02 /03 /mars /2019 05:52

Marié ou pendu avant la fin de l’année ?

Certains choisissent pour les autres !

Luis ALFREDO : Itinéraire d’un flic. Pendaison.

Le commandant René-Charles de Villemur, nœud papillon et chapeau mitterrandien, l’aspect d’un policier gandin bon chic bon genre propre sur lui ce qui nous change des flics en blousons, s’est fâché la nuit précédente avec son compagnon. Pour une broutille comme dans la plupart des ménages. Et cette brouille passagère ne doit pas s’interférer dans sa vie professionnelle.

Un meurtre a été signalé dans une villa sise au fond d’une ruelle. La Scientifique est déjà présente, attirée comme les mouches par l’odeur de la mort, ainsi qu’Octave, son adjoint. Celui-ci lui précise que c’est le préposé à la distribution du courrier, et oui ils servent encore à quelque chose, qui a découvert le macchabé. La porte était ouverte donc il n’y a pas eu d’effraction.

Même pour le légiste, pourtant un habitué de ce genre de scène, cette mise en scène n’est guère ragoutante. Un homme pendu dans la cage d’escalier, comme s’il avait voulu se suicider. Sauf qu’en général on ne procède pas après sa mort à sa propre castration et qu’on ne dépose pas dans une coupe de fruits, au milieu des figues, son appareil génital.

Une chambre ne comportant qu’un lit, de nombreuses photos représentant un jeune homme seul ou en compagnie d’un défunt, et surtout une vieille voisine curieuse lui apportent de précieux renseignements. Seulement, d’après cette pipelette le jeune homme est parti depuis quelques mois. Oh, pas loin, juste à l’hôpital. De même le pendu, qui n’est pas de Saint-Pholien, travaillait dans un piano-bar spécialisé dans les rencontres masculines.

Alors qu’il avait recueilli des informations qu’il avait jugées importantes, même si cela ne lui donnait pas la clé de cette affaire, le lendemain un autre événement se produit dans la même ruelle, avec un vagabond pour protagoniste.

 

Ce court roman oscille entre deux genres. Le début offre une enquête classique, avec un commissaire quelque peu empêtré dans ses relations et dont les rapports avec certains de ses collègues, ou anciens collègues, sont assez tendus, la seconde partie s’immerge dans le roman noir le plus absolu avec des zones d’ombre, car de nouveaux protagonistes s’interfèrent dans cette histoire qui, au début pourrait sembler banale mais devient rapidement glauque avec un petit goût d’inachevé. Mais il ne s’agit que d’un premier épisode qui en appelle d’autres, comme dans les bons vieux romans-feuilletons d’antan.

L’écriture est souple, agréable, mais prend de l’intensité tout comme l’histoire au fur et à mesure que l’enquête et ses à-côtés se déroulent.

Sans vouloir établir des ressemblances, de comparer des personnages, de suggérer des apparentements entre tel ou tel héros de papier, on ne peut s’empêcher de penser à Maigret de Georges Simenon dans la façon d’aborder l’enquête et à Dave Brandstetter le détective homosexuel de Joseph Hansen. Tout un monde les sépare mais tout les rapproche également.

Mais il ne s’agit que d’une impression, d’une illusion, car René-Charles de Villemur est un véritable personnage, entier, ne devant rien à d’illustres prédécesseurs, et possédant son propre caractère, sa vision de la vie, son parcours particulier, et en devenir de se forger une réputation méritée auprès d’un lectorat friand et avide de tête bien faite.

Et le prénom du commandant de Villemur est-il un hommage à René-Charles Rey, plus connu sous les alias de Jean Mazarin et d’Emmanuel Errer ?

Luis ALFREDO : Itinéraire d’un flic. Pendaison. Premier épisode. Collection Noire Sœur. Editions SKA. 54 pages environ. Parution 21 février 2019. 2,99€.

ISBN : 9791023407600

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 05:44

Ce détective privé est un bon cheval…

Dick FRANCIS : Danger

Andrew Douglas est un détective privé d'un genre spécial puisqu'il fait partie d'une agence, Liberté Conseil, dont la principale activité est, premièrement d'apporter des conseils aux responsable d''entreprises afin d'éviter les enlèvements, mais aussi de négocier auprès d'éventuels ravisseurs et de fournir aide, soutien, réconfort auprès des familles dont un des membres est pris en otage.

C'est ainsi qu'à Bologne, en Italie, il est chargé de négocier auprès des ravisseurs d'Alessia Censi le montant de la rançon mais aussi des transactions, des modalités de remise de cette rançon.

Tâche peu aisée lorsque l'on sait que les policiers aiment mettre les pieds dans le plat. Mais lorsqu'un otage est enfin libéré, sain et sauf, le travail d'Andrew n'est pas terminé. Il faut redonner confiance à Alessia, l'aider à retrouver une joie de vivre, à oublier cette terrible épreuve, qu'elle se sente bien dans sa peau et ne reste pas recroquevillée sur elle-même.

Il la raccompagne en Angleterre, car Alessia est un jockey d'audience internationale, et le meilleur moyen pour lui remettre le pied à l'étrier, c'est le terme qui convient, c'est de la retremper dans l'atmosphère des courses, parmi ses amis jockeys, entraîneurs, et bien entendu les chevaux.

Une nouvelle affaire requiert les services d'Andrew, un rapt d'enfant. Mais cet enlèvement semble être la prolongation de la précédente affaire, être le fait du même ravisseur. Andrew n'est pas au bout de ses surprises, et être chasseur, c'est bien, mais peut-on appliquer les principes que l'on inculque lorsque l'on se retrouve soi-même gibier.

 

Dans ce roman Dick Francis, même s'il a encore recours à l'ambiance, à l'atmosphère des champs de courses, délaisse pourtant ses thèmes de prédilection pour s'investir davantage dans la psychologie.

Un sujet grave traité avec beaucoup de pudeur et de réalisme.

Dick FRANCIS : Danger (The Danger - 1983. Traduction d’Evelyne Châtelain). Première édition Belfond. Parution en 1986.

Réédition : éditions J'ai lu no2467. Parution 1988.

Réédition : Editions 10/18 no2498. Parution 13 mai 1994

ISBN : 978-2264001061

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 05:08

On l’oublie assez souvent, mais avant d’être adulte, Sherlock Holmes a été un adolescent…

Andrew LANE : L’ombre de la mort

Alors qu’il attend sur le parking de l’école, sa malle contenant ses affaires près de lui, le jeune Sherlock Homes, quatorze ans, est mandé par le directeur du pensionnat de Deepdene.

Sherlock a rapidement la réponse à ses questions intérieures concernant cette demande d’entretien, car son frère aîné Mycroft l’attend dans le bureau du directeur. C’est Mycroft, employé au ministère des affaires étrangères qui a été chargé de l’emmener chez son oncle Sherrinford et sa tante Anna, leur père marin étant parti en expédition pour un an, et leur mère étant malade.

Lorsqu’il arrive à Homes Manor, Sherlock est accueilli par mademoiselle Eglantine, la gouvernante austère et d’aspect rébarbatif. De suite il sent qu’elle ne l’aime pas et c’est réciproque. Mais elle n’aime pas plus la famille Holmes. Son oncle Sherrinford, dont Sherlock n’a jamais entendu parler, de même que de tante Anna, est confiné à longueur de journée dans son bureau, rédigeant les sermons des pasteurs des paroisses environnantes. Mais au moins Sherlock est bien nourri, ce qui est la moindre des choses, et le change de l’ordinaire du pensionnat.

Se promenant dans la forêt environnante afin de découvrir les lieux, il fait la connaissance de Matthew, dit Matty, un orphelin de son âge voyageant à bord d’une péniche. Les deux gamins se lient rapidement d’amitié et Matty narre l’aventure qu’il vient de vivre à Farnham. Déambulant dans la rue à la recherche de quelques subsides, Matty a aperçut une sorte de fumée s’échappant de la fenêtre placée à l’étage d’une maison puis des individus transporter un cadavre au visage couvert de pustules.

Matty lui propose de se rendre à l’endroit où il fut le témoin de ces événements étranges, et juste au moment où ils arrivent ils remarquent une calèche sortant de l’édifice. Matty court après pensant glaner quelques piécettes mais à l’intérieur un homme aux yeux rouges s’empresse de refermer le volet intérieur. Pour Matty, ce personnage avait l’allure d’un mort.

Seulement, même si ce sont les vacances scolaires estivales, Mycroft pense que son jeune frère a besoin de continuer son éducation et il engage un précepteur. Amyus Crowe, probablement un Américain d’après son accent, est un homme affable. D’ailleurs il prétend venir d’Albuquerque, une ville du Nouveau Mexique. Afin de mieux faire connaissance, ils se promènent dans les bois et Sherlock tombe lui aussi sur un cadavre dont la face est couverte de pustules. Comme des bubons issus d’une maladie contagieuse, genre peste.

 

Sherlock va recueillir de la poudre jaune qui est étendue près du cadavre et sur les conseils de son nouveau mentor, il se rend à Guilford, où réside un savant spécialiste des maladies tropicales. L’homme ne met pas longtemps à reconnaître en cette poudre jaune du pollen d’abeilles, mais pas celles communes qui vivent en Angleterre.

Mais auparavant il subit quelques mésaventures, alors qu’il épie non loin de la maison d’où est parti l’homme aux yeux rouges, un baron paraît-il, remarquant quelques individus transportant des caisses, et il se trouve enfermé dans une grange à la merci de ces personnages peu scrupuleux. Heureusement, il a de la ressource et son ami Matty n’est pas loin pour le sortir de situations inextricables.

Et ce n’est que le début car en compagnie de Matty, d’Amyus Crowe, et de sa fille Virginia, qui au début se moque de lui car il ne sait pas monter à cheval mais se montre précieuse dans certains conditions périlleuses, il va devoir échapper aux sbires du baron dans de nombreuses circonstances au court desquelles il risque sa vie. Il se retrouvera même en France, du côté de Cherbourg.

 

Les années d’apprentissage de la déduction, de l’observation, de l’analyse dont Sherlock Holmes fait montre dans les nouvelles et romans qui lui sont consacrés par Sir Arthur Conan Doyle sont décrites en partie dans ce roman sous la houlette d’Amyus Crowe.

Comme le déclare son mentor, au début de leur association, alors qu’il demande à son élève de désigner lequel des tableaux qui sont accrochés dans le hall d’Holmes Manor est un faux :

Tu viens d’apprendre que la déduction est importante, mais qu’elle ne sert à rien sans connaissances. Ton intelligence ressemble à un métier à tisser : elle tourne à vide et ne peut rien produire sans que tu lui fournisses un fil de trame. Alors elle peut commencer à filer. L’information est la base de toute pensée rationnelle : recherche-là sérieusement. Collectionne les faits avec assiduité, garnis-en les réserves de ton esprit. N’essaie pas de faire la distinction entre les faits triviaux et ceux qui paraissent importants : en puissance, ils le sont tous.

Il va aussi lui poser un problème de mathématiques qui déconcerte à chaque fois. Pourtant il existe une solution logique, mais les réponses fournies à chaque fois que le problème est posé sont erronées, or elles semblent elles-aussi logiques. Suffit de savoir prendre le problème dans le bon sens.

Un roman destiné aux adolescents, qui comporte plus d’actions que de détections, avec souvent des scènes de violence au cours desquelles le jeune Sherlock risque sa vie. Mais ce roman peut-être lu sans complexe par les adultes tant les épisodes sont mouvementés, violents parfois, mais il offre une vision d’un Sherlock Holmes en plein apprentissage de la vie. Et peut-être cette aventure explique-t-elle sa passion pour l’apiculture.

Andrew LANE : L’ombre de la mort (Young Sherlock Holmes. Death Cloud – 2010. Traduction de Marie Hermet). Les premières aventures de Sherlock 1. Editions Flammarion. Parution le 26 février 2011. 352 pages.

Réédition format poche. Flammarion Jeunesse. Parution 26 août 2015. 366 pages. 6,95€.

ISBN : 978-2081243941

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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