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12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 11:11
Cleve Franklin ADAMS : L'arme à gauche

et Larme à l'œil ?

Cleve Franklin ADAMS : L'arme à gauche

La débauche, le vice règnent sur la ville. William Rock, à qui Mac Leod le district attorney accorde une confiance sans borne, est chargé par celui-ci d'effectuer une épuration.

Pat Corrigan, journaliste et beau-frère de William, et O'Melveny, directeur du Journal, ne sont pas étrangers à cette incitation à l'épuration.

Rock obtient par papier interposé un rendez-vous avec Laura, l'une des danseuses du Frolic's, boîte de strip-tease et de variétés minables. Hélas Rock arrive trop tard, Laura a été assassinée et il est arrêté par des policiers indisposés envers son patron.

Bill Rock, qui ne veut rien devoir à son patron Mac Leod, s'évade tout en continuant son enquête. Une cavale pour la bonne cause, mais tout s'effrite sous ses pieds. Le meurtre de Mullins, le patron du Frolic's, lui est imputé.

Karen, la secrétaire de Mac Leod, dont la naissance est entourée de mystère, Gerry, sa propre sœur, Pat Corrigan sont tout à tour impliqués dans cette enquête. Comme amis ou ennemis ? Comme partenaires ou adversaires ?

Les imbrications entre le vice et la vertu sont nombreuses, souvent en surface, mais Rock est un impulsif qui réfléchit après avoir agi. Une façon de procéder qui lui vaut non seulement des inimitiés mais également de nombreuses occasions de se fourvoyer, mettant les innocents et les coupables dans le même panier.

 

L'arme à gauche est un roman sans prétention. Il met en avant le problème souvent évoqué de la guerre sourde des polices : entre la Criminelle, les Mœurs, et le district attorney, c'est un peu à qui tirera à soi les couvertures.

Cependant le personnage de Rock est attachant. Il fonce dans le brouillard, il effectue des déductions hâtives, mais il reste fidèle à sa ligne de conduite, à son idéal :l'honnêteté. Des plus les scènes décrites par Cleve F. Adams sont très visuelles, très cinématographiques, bourrées d'humour.

 


... une jambe sans bas, c'est comme du champagne éventé.

Curiosité :

Dernier roman de Cleve F. Adams paru dans la Série Noire, L'arme à gauche a été édité aux Etats-Unis sous le nom de Franklin CHARLES, un pseudonyme sous lequel se cachaient Cleve F. Adams et Robert Leslie Bellen.

Ce roman n'a aucun lien avec le film éponyme de Claude Sautet sorti en 1965, avec Lino Ventura, et qui est l'adaptation d'un roman de Charles Williams.

 

Cleve Franklin ADAMS : L'arme à gauche (The vice czar murder - 1941. Traduction de J. G. Marquet). Sérine Noire N°154. Parution mars 1953. 254 pages.

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 09:48
Mark SADLER : Je te plumerai...

Alouette, gentille alouette...

Mark SADLER : Je te plumerai...

Joanna Cardle, la fille du trésorier de l'équipe municipale de Derry City (New-Jersey) fait appel à Paul Shaw afin de réhabiliter son père accusé cinq ans auparavant de prévarication.

Le soir de l'arrivée de Shaw, la jeune fille ne se présente pas au rendez-vous convenu, et le détective découvre le cadavre de David Tromp, fils de l'ancien maire et fiancé de Joanna. Tout accuse Joanna d'être la meurtrière. La nouvelle équipe municipale, composée de Byron Cole, homme de paille de Victor Gasset, gros entrepreneur de la région et propriétaire de nombreux night-clubs, et d'Alex Kirov, ne semble guère plus honnête.

Le Professeur Hallberg, désigné comme procureur, a l'intention de se présenter aux prochaines élections afin de faire le ménage, s'érigeant comme un candidat providentiel et probe. Sa secrétaire, Sheila, la fille de Thomas Burke qui faisait partie de l'ancienne municipalité et avait dénoncé ses amis sous la torture, désire que la mort de David Tromp, qui lui faisait la cour, soit élucidée ainsi que le meurtre de son frère survenu lors de l'éclatement de l'affaire de corruption.

Joanna possède un document accablant Cole, mais le document s'avère être un faux. Alex Kirov s'est marié avec la veuve de l'ex-maire et ne pense qu'à se propulser au premier rang. Shaw est enlevé par Minger et Dimitri frère d'Alex, des anciens du Vietnam, mais les deux hommes ne font aucun mal au détective. Engagé pour défendre la mémoire d'un édile, Shaw se retrouve avec deux meurtres sur les bras et il se sent manipulé dans imbroglio politique et familial.

Tout ce petit monde ne pense qu'à trahir afin de prendre les rênes du .pouvoir. Alex mène sa barque contre Cole et Gasset, aidé en cela par Casey Meade, homme de main et confident de l'entrepreneur. Hallberg est soumis à un chantage et Sarkel , un petit truand propose ses services à Shaw en échange de sa protection. Il a caché chez la mère des Kirov un film amateur montrant le procureur au cours d'ébats amoureux. Le film aurait été tourné à l'insu de celui-ci à moins qu'il ne fut contraint d'y participer en compagnie de sa femme, elle-même maîtresse d'Alex.

La mère des Kirov et Sarkel sont abattus en sortant de l'immeuble et Shaw ne doit la vie sauve qu'à sa présence d'esprit.

 

L'intrigue trop complexe, trop alambiquée de ce roman lui ôte l'essence même de son propos et le lecteur perdu au milieu de ce dédale de trahisons politiques ou sentimentales a du mal à suivre le déroulement des évènements.

A se demander si Sadler ne s'est pas mélangé un temps les stylos, se rétablissant sur une pirouette. A tel point que Joanna Cardle n'est plus si catégorique dans ses dénégations concernant le meurtre de son fiancé.

L'idée de départ était bonne mais à trop vouloir jouer la complexité, Sadler s'embrouille et l'épilogue n'est peut-être pas celui auquel il pensait lors de l'élaboration de son roman. Toutefois quelques personnages attachants apparaissent au cours de ce roman pour disparaître peu après. Ainsi Sadie Kirov avec laquelle Shaw aura une aventure éphémère. Quant à Maureen, elle aide un fois de plus son mari de détective, malgré sa répugnance et ses occupations cinématographiques.

 

Au Vietnam, j'ai appris qu'il n'y a pas une seule guerre, il y a plusieurs guerres particulières. Chacun a la sienne. Pour survivre, il faut mener sa propre guerre.

 

Curiosité :

Mark Sadler est l'un des pseudonymes de Dennis Lynd qui signa également Michael Collins, William Arden, John Crow ou encore Maxwell Grant. Ainsi que des ouvrages sous le nom maison de Nick Carter et des romans destinés pour les adolescents publiés en Bibliothèque Verte sous le nom générique d'Alfred Hitchock.

Mark SADLER : Je te plumerai... (Mirror image - 1972. Traduction de Philippe Marnhac). Série Noire N°1592. Parution juin 1973. 256 pages.

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 10:56
David CRAIG : Alerte à la fraîche

C'est la rosée qui rend les bergères jolies...

David CRAIG : Alerte à la fraîche

Brian Grey, onze ans, est enlevé alors qu'il pratiquait de l'équitation au Pays de Galles. Les policiers locaux passent la main à Scotland Yard et Hugh Boscath, ancien international de rugby, se voit confier l'enquête. Prenant exemple sur la France et les Etats-Unis, il conseille aux parents de payer la rançon en faux billets.

Personne ne se présente au rendez-vous. Un jeune inspecteur aperçoit Norris, un ancien repris de justice, dans la foule. Une deuxième tentative de paiement est effectuée et tout se passe pour le mieux. La mer rejette deux jours plus tard le cadavre de Brian et Boscath décide d'arrêter Norris. Celui-ci avoue avoir organisé le kidnapping, mais il affirme avoir quitté ses complices, Allen et Bennett, avant le paiement de la rançon et donc d'être innocent en ce qui concerne le meurtre.

Gail, la petite amie de Norris, dont il est séparé depuis quelques mois, avertit Boscath que Ian, leur petit garçon, vient lui aussi d'être enlevé. Julian Fortune, ex international de rugby comme Boscath avec qui il eut maille à partir au cours de certains matchs, s'intéresse à l'affaire en tant que journaliste à la télévision. Grâce aux confidences de Norris auprès de Gail, le policier et la jeune femme localisent l'endroit où se cache Bennett, mais le ravisseur parvient à leur fausser compagnie. Pas pour longtemps. Bientôt il est arrêté mais Allen court toujours avec le gosse.

De son côté Julian Fortune ne chôme pas. Il vérifie des tuyaux délaissés par les policiers et retrouve Allen. Tout ce que le ravisseur du petit Ian désire, c'est récupérer la rançon du premier enlèvement, rançon que selon lui Norris aurait gardée ou confiée à Gail. Norris enchaîne Fortune à une table et s'enfuit à nouveau avec le garçonnet dans la voiture du journaliste. Libéré Fortune s'allie à Boscath et ensemble, avec Gail et Norris sorti de prison pour l'occasion, ils tiennent un conseil de guerre, attendant des nouvelles d'Allen. Celles-ci ne se font pas attendre.

Profitant de la cohue, policiers et techniciens de télévision encombrant l'appartement où se tient le PC de Boscath, Norris s'échappe. Allen est bientôt pris en tenaille par les forces de l'ordre près de Liverpool. Malgré le meurtre d'un gardien de la paix, il est cerné dans une cabane. Il blesse mortellement Fortune mais est lui-même abattu. Il s'était débarrassé de Ian au cours de sa cavale, le gamin étant trop facilement identifiable.

 

Ce roman, dont l'originalité tient dans le fait qu'il est divisé en trois parties dont les narrateurs sont successivement Boscath, Fortune et Allen, manque de rythme, par trop délayé dans des dialogues parfois longuets. Si ses deux complices ne pensaient qu'à l'argent, Norris lui croyait retrouver l'amour de sa belle en faisant un coup d'éclat. Gail s'érige comme la pièce maîtresse au cœur de ce drame. Avant d'avoir eu un enfant de Norris, elle avait couché avec Allen pendant quelques semaines, et lorsque Ian est pris en otage, elle se retourne vers Fortune et surtout vers Boscath à qui elle prodigue ses faveurs. Elle ne pense qu'à revoir son enfant sain et sauf, tandis que Boscath veut résoudre cette affaire en conjuguant tous les éléments: ravisseur, otage et rançon.

Le paysan était un témoin remarquable, du genre qu'un policier aspire toujours à rencontrer: ni intelligent, ni cultivé, ayant même du mal à s'exprimer, mais doté d'une bonne vue, capable de se rappeler clairement ses impressions sans les modifier en fonction de ce qu'on souhaitait lui entendre dire.

Curiosité:

Malgré l'action qui se déroule au Pays de Galles, à Londres et dans les environs de Liverpool, la construction de ce roman fait penser à un huis-clos. Quant au titre français, il possède une double signification. La fraîche étant l'argent, mais étant aussi l'heure située entre la nuit et le petit matin, moment qui ponctue le dénouement.

 

David CRAIG : Alerte à la fraîche (Double take - 1972. Traduction de Janine Hérisson). Série Noire N°1577. Parution avril 1973. 192 pages.

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 08:26

Hommage à Jacques Futrelle né le 9 avril 1875.

Jacques FUTRELLE : Treize enquêtes de la Machine à penser

Célèbre Outre-Atlantique, La Machine à penser, alias du professeur S.F.X. Van Dusen, est injustement méconnu en France malgré de timides tentatives de traduction dans des magazines aujourd'hui disparus et des publication dans des recueils ou des anthologies.

En effet, malgré un nom bien français, Jacques Futrelle était américain et n'était-ce sa disparition prématurée lors du naufrage du Titanic, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, nul doute que cet auteur en qui l'Amérique portait des espoirs bien légitimes, nul doute que Jacques Futrelle se fut imposé comme un auteur de tout premier plan.

Des histoires qui pour certaines paraissent légèrement désuètes de nos jours, mais qui il y a un peu plus de cent ans s'avéraient novatrices, abordant aussi bien les thèmes de la science-fiction que du fantastique, et incorporant ces deux genres en plein balbutiement dans un contexte policier.

Treize histoires dont le propos est plus dans la manière de résoudre les énigmes par le professeur Van Dusen que dans la narration, support de l'enquête elle-même. Scientifique, le professeur l'est, mais ne ressemble en rien aux différents savants qui parcourent la littérature populaire. Il est le contraire d'un distrait. Il use et abuse, pour son époque, des inventions récentes mises à sa disposition. Par exemple le téléphone qui lui permet de vérifier immédiatement ses hypothèses. Rien n'est laissé au hasard.

Pour l'aider dans ses enquêtes, ou lui soumettre des énigmes, pas forcément criminelles, il possède son docteur Watson, Hutchinson Hatch. Celui-ci, de par son métier, est toujours sur la brèche et peut à loisir enquêter, farfouiller, déambuler, se révélant le prototype de plusieurs générations d'enquêteurs, de détectives occasionnels, puisqu'il exerce la noble profession de journaliste.

Cette anthologie, établie avec soin et discernement par Roland Lacourbe, permet de découvrir un personnage fascinant, hors du commun, La Machine à penser, mais apparemment ce personnage n'arrive pas s'imposer en France et n'a pas obtenu dans le domaine de la littérature de détection la place qu'il mérite et qui lui revient de droit, aux côtés de Sherlock Holmes et confrères.

 

 

Jacques FUTRELLE : Treize enquêtes de la Machine à penser

Jacques FUTRELLE : Treize enquêtes de la Machine à penser (Treize nouvelles extraites des recueils : The Thinking Machine (1907) et The Thinking Machine on the Case (1908). Traduction de Carole Gratias et Danièle Grivel). Bibliothèque de l'Insolite. Editions Le Terrain Vague/Losfeld. Parution mai 1989. 332 pages.

 

Réédition Rivages Mystère. Editions Rivages. Parution septembre 1998. 396 pages.

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 08:13
Gordon COTLER : Derrière la grille

Quel que soit le côté où l'on se place, on est toujours derrière la grille...

Gordon COTLER : Derrière la grille

Le professeur Hoag, spécialiste d'histoire ancienne et d'archéologie, est convié par Beshraavi, l'oncle d'Ehva, un de ses élèves, de décrypter un message.

Pour cela le riche personnage lui propose une somme supérieure à son salaire annuel. Hoag, dont la situation financière est au plus bas et que sa femme vient de quitter en emmenant leur petite fille, accepte. Mais Jane la nièce de Beshraavi le supplie de ne pas déchiffrer le message. Hoag s'enfuit, poursuivi par son commanditaire et ses sbires.

Il se réfugie dans un appartement dans lequel est donnée une représentation théâtrale dont le but est de trouver des fonds. Talonné par son employeur occasionnel il offre l'argent que lui a remis Beshraavi aux promoteurs de la pièce de théâtre et se laisse entrainer par une veuve en mal de compagnie dans un club de jazz.

Un inconnu qu'il a déjà aperçu près de chez lui s'ingénie à le faire photographier tandis qu'un autre le traque et parvient à l'aborder dans les couloirs du métro. L'homme, qui serait à l'origine du meurtre ou du suicide du frère de Beshraavi désire connaître le contenu du message et invite Hoag à ne plus se mêler de cette affaire. Pendant ce temps le capitaine Docherty, responsable de la sécurité, est sur les dents. Il est chargé d'assurer la sécurité du nouveau Premier Ministre d'un pays du Moyen Orient lors de sa venue à New-York. Coïncidence ou hasard, le frère de Beshraavi, compatriote du Premier ministre est décédé peu de jours auparavant et Docherty n'a pu établir s'il s'agissait d'un meurtre ou d'un suicide. De plus un secrétaire d'ambassade vient d'être arrêté à la frontière mexicaine porteur d'un faux passeport.

Jane rejoint Hoag dans son appartement, lui conseillant de décrypter le message, tâche dont s'acquittait le père de Jane avant sa mort. Si le professeur n'obtempère pas, sa femme et sa fille risquent d'en subir les conséquences. Hoag téléphone aussitôt à sa femme qui s'est réfugiée chez Leigh Griffith, un ami qu'ils ont connu lors d'un séjour au Moyen Orient. Puis il décide de contacter Mahzeer, l'ambassadeur qu'il connait fort bien pour lui avoir sauvé la vie lors de fouilles archéologiques à Khev-az-deni, et qui doit accompagner le premier ministre dans son périple. Il réussit à approcher Mahzeer grâce à la présence de Griffith, attaché du Département d'Etat, et aperçoit parmi les personnalités présentes l'inconnu du métro. Mahzeer lui accorde une entrevue au cours de laquelle Hoag lui avoue être en possession du cryptogramme. Considéré par l'ambassadeur comme un espion il se résout à procéder à un léger chantage. Il ne révèlera pas à la police que le meurtrier de Dayim Beshraavi est un employé de l'ambassade à condition que Mahzeer lui fournisse une traduction plausible de la dépêche, par exemple que les Beshraavi étaient soupçonnés de trahison. Mais Beshraavi n'est plus intéressé par la traduction et Hoag apprend par le producteur de la pièce de théâtre que sa vedette féminine a découvert dans le véhicule de Beshraavi un fusil muni d'une lunette de visée. Tandis qu'Ehva fouillant le bureau de son père trouve la clé du cryptogramme et déchiffre le message dont la teneur n'a aucun rapport avec celle de Hoag, le professeur fait part à Mehzeer de ses soupçons concernant le chauffeur de Beshraavi. L'ambassadeur lui indique soi-disant la chambre de l'ambassadeur mais Hoag est assommé en entrant dans la pièce.

 

Ce ne pourrait être qu'un de ces nombreux romans mettant en scène un personnage insignifiant lancé malgré lui dans une série d'aventures mouvementées et pourtant on est entraîné malgré soi à la suite des avatars de ce professeur, héros malgré lui, car, après tout, on n'est pas à l'abri de ce genre de péripéties. Gordon Cotler introduit un mélange d'espionnage et d'humour dans cette intrigue banale dans le fond et la forme, mais plaisante à lire. Les Etats-Unis y sont montrés comme le grand frère de tous les pays, les aidant financièrement, à condition que ceux-ci montrent leur bonne volonté en ayant un gouvernement démocratique.

Quand les ennuis seront là, monsieur, il sera trop tard pour me dire ce que vous savez. Et quand la balle qui vous visera aura été tirée, aucun de mes hommes ne pourra plus rien pour vous.

Curiosité :

Ce roman a été précédemment édité dans la collection Panique, chez Gallimard, en 1963, sous le numéro 15. Il était signé du pseudonyme d'Alex Gordon.

 

Gordon COTLER : Derrière la grille. (The chipper - 1961. Traduction de Irène Dally). Série Noire N°1576. Parution avril 1973. 192 pages.

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 12:38
Robin ESSER : Rallye-missiles

Un rallye qui n'est pas inscrit au calendrier

du Championnat du Monde !

 

Robin ESSER : Rallye-missiles

Les rumeurs sont les rumeurs, mais lorsqu'elles sont accompagnées de mort, peut-être faut-il les prendre au sérieux. Les Soviétiques auraient l'intention de désintégrer le réseau de sécurité de l'Allemagne de l'Ouest et convoiteraient les plans d'un nouveau missile, le X14.

Les Anglais qui ont élaboré et construit cette petite merveille avec l'aide des Américains sont ennuyés car la perte des plans signifie la rupture d'un marché juteux avec un pays arabe, et concernant une grosse commande d'armes. Platt, un spécialiste semi privé est envoyé à Bonn pour faire le point. Il y retrouve Van Eyck et sa demi-sœur Inez qui enquêtent pour le compte de l'Otan et contacte Wesson l'attaché de presse de l'armée à l'ambassade, dont la secrétaire allemande effectue de nombreux voyages en Allemagne de l'Est.

Des soupçons pèsent sur un photographe, Kramer, dont la femme occupe un emploi dans les services de l'Etat. Le docteur Kosky, un trafiquant, s'approprie dans une base un missile et transporte l'engin à bord d'une VW. Platt et les envoyés de l'Otan apprennent que les Kramer se rendent en RDA, à Leipzig, soi-disant pour enterrer une vieille tante. Platt pense que le missile pourrait se trouver dans le cercueil et il se rend au cimetière en compagnie de Julius et d'Inez, ignorant qu'il est la mire d'un Russe, le capitaine Ogarev, qui suit les ordres de Moscou.

Pendant ce temps Kosky et sa maîtresse continuent leur périple en sens inverse. Howard, un journaliste ami de Platt et correspondant à Bonn, est mis sur la piste de Kosky par l'un de ses informateurs, et pond un article qui alerte Perkins, le supérieur de Platt. Perkins prépare le filet qui doit prendre Kosky à son arrivée à Londres. Celui-ci se débarrasse du missile par trop encombrant à Abbeville et le fait acheminer en Grande Bretagne par des comparses.

Après avoir essuyé des coups de feu au cimetière, Platt et ses amis sont attaqués sur l'autoroute qui les mènent de Leipzig à Bonn. Julius blessé est provisoirement mis sur la touche et Platt et Inez rejoignent Londres sur les traces de Kosky. Inez suit Marie jusqu'à un entrepôt qu'elle visite le soir même avec Platt. Ils sont agressés alors qu'ils tentent de percer le mystère de caisse à destination de Varsovie, par Ogarev. Le Russe ne survit pas au combat.

Platt met les journalistes aux basques de Kosky. Celui ci parvient à échapper à la meute mais pas à son vieil ennemi des services secrets qui le prend en filature.

 

Un roman de contre-espionnage qui serait assez conventionnel si la chute n'était là pour tout remettre en cause. Pour une fois dans ce genre de roman, les vainqueurs ne sont pas ceux que l'on croit même si tout le monde est satisfait du résultat.

Aventure, amour et passion au programme pour une histoire menée tambour battant. Si rapidement que certains renseignements glanés par les services du même nom, le sont dans une sorte de confidentialité comme si le lecteur n'avait pas besoin de savoir la provenance des informations. A moins que l'auteur soit resté délibérément dans le flou afin de ne pas avoir à donner d'explications nébuleuses.

 

Pourquoi faut-il que les Allemands soient si morbides ?

 

Robin ESSER : Rallye-missiles (The raper chase - 1971. Traduction de Marcel Frère). Série Noire 1571. Parution mars 1973. 192 pages.

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 08:15

Il faut savoir s'arrêter, et surtout où !

Jean AMILA : Terminus Iéna.

Le cadavre repêché au pont d'Austerlitz n'est pas celui de Charles Evariste Stern. Sa femme en est persuadée. D'ailleurs ce n'est pas d'un cadavre qu'elle veut, mais son mari disparu depuis trois mois.

L'appartement Stern est soufflé par une explosion qui ne peut être imputée à Stern puisque celui-ci tourne un film à grand spectacle retraçant l'épopée napoléonienne dans la plaine champenoise et adaptée du roman de Balzac, Une ténébreuse affaire. Geronimo se rend sur place et glane quelques renseignements auprès de Giberne, le réalisateur, et de Keth, préposée à la régie. Léonard, l'ex amant de la belle s'arrange pour prendre la place de Fernand le régisseur. Autour de tout ce petit monde cinématographique gravitent des Allemands de l'Est, venus superviser le bon déroulement du film pour le compte des coproducteurs et ainsi favoriser une ouverture vers l'Est.

Geronimo, et il n'est pas le seul, pense que ce sont tout simplement des agents des Services secrets. Selon Keth, Stern ne serait pas Stern, mais une sorte de sosie. D'après des dossiers de la P.J. il ressort que Stern, une dizaine d'années auparavant, aurait été confronté à ce même phénomène de substitution d'identité. Une demoiselle Legallec, institutrice, aurait aimé Malavoine, un spécialiste des bombes, disparu de la circulation depuis un bon bout de temps. Or elle aurait pris Stern pour Malavoine lors d'un voyage à Alicante. Elle assiste avec Geronimo à un cocktail au cours duquel elle doit donner son impression sur Stern. L'acteur la remarque. Le soir même elle est victime d'un accident de la circulation.

En compagnie de Léonard, Geronimo surprend Fräulein Schickemühle dans le bureau parisien de la régie. Léonard l'accuse d'avoir photographié des documents mais ils la laissent repartir avec son appareil. Le juge d'instruction et le commissaire Verdier, patron de Geronimo, ne suivent pas l'officier de police dans ses suppositions concernant la double identité Stern-Malavoine et lui demandent d'étayer ses soupçons. Les séances du film exigeant un déplacement sur les lieux de la bataille d'Iéna, tout le monde embarque dans un autobus affrété pour la circonstance, seulement la petite troupe est arrêtée à la frontière entre les deux Allemagne. Un bus identique au leur les a précédé et les douaniers les refoulent à cause de leurs faux passeports. Une substitution que Geronimo impute à la Fräulein photographe et ses complices.

Stern rejoint Iéna en calèche en compagnie de la vedette féminine du film. Des incidents émaillent son parcours. Ce n'est plus un Napoléon qu'ils croisent, mais trois. Geronimo tente de l'arrêter afin de lui demander à quoi peut correspondre un antibrouillard installé sur le bus et contenant une mini-bombe. Stern s'enfuit avec la moto du flic et le phare incriminé. Une fuite qui se termine en fumée. La C.I.A. serait également sur place à surveiller ou empêcher ce rapprochement franco-allemand.

 

Terminus Iéna s'inscrit dans les démons et les dénonciations d'Amila. On y retrouve les Services Secrets, les fameux Foderch, la présence des Allemands et l'envie de rapprochement, son esprit caustique et sa haine de la dictature dont Napoléon est l'un des représentants. Les amours de Mad et de Géronimo pimentent ce roman à part et dans lequel les participants, vedettes ou figurants, oscillent entre rêve et réalité, échappant parfois à l'auteur, recommençant la bataille de Iéna, sur le terrain même où celle-ci s'est déroulée.

On ne saurait trop conseiller de lire ou de relire l'article de Jean-Paul Schweig. consacré à Jean Amila et son œuvre dans L'Almanach du crime 1982 de Michel Lebrun.

 

Jean AMILA : Terminus Iéna.

- Un policier aux cheveux tombant sur les épaules, aux fréquentations douteuses, aux opinions certainement gauchisantes... Quel crédit pouvons-nous accorder à ses divagations, je vous le demande ?
- Le crédit qu'il faut accorder à la vérité.

 

Jean AMILA : Terminus Iéna. Série Noire N° 1559. Parution Février 1973. 256 pages. Réédition Carré Noir N° 571. Aout 1986.

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 07:48
Raf VALLET : Mort d'un pourri.

Mais ils ne sont pas tous morts...

Raf VALLET : Mort d'un pourri.

Député dont le principal souci est d'être un jour nommé ministre, Philippe Dubay tue Serrano, agent électoral, gros entrepreneur d'origine italienne qui doit en partie sa puissance à la Mafia.

Dubay se confie à son ami Xav, garde du corps, confident, secrétaire, et lui avoue avoir dérobé un carnet compromettant sur lequel Serrano notait toutes les magouilles dans lesquelles il trempait, noms des bénéficiaires à l'appui. Il lui demande de servir d'alibi.

La police est représentée par Pernais que Dubay a autrefois aidé dans sa carrière. Sachant que les deux hommes avaient rendez-vous, Alice, la secrétaire de Serrano accuse Dubay mais sans apporter de preuves. L'ami et mentor de Dubay, Fondari, dont la chaîne de drugstores cache des activités occultes, convoque Xav et lui demande de retrouver le carnet. En sortant du Palais Bourbon, Dubay est agressé par Valérie, la fille de Serrano, qui la veille avait aperçu le député pénétrer chez son père. Le député et Xav réussissent à la neutraliser et l'emmènent dans une propriété de Dubay en banlieue.

La jeune fille s'échappe et Xav découvre Dubay assassiné dans sa voiture. Il récupère les papiers compromettants et retrouve Valérie dans une communauté d'hippies. Valérie, qui s'était enfuie sur l'instigation de Dubay, s'accuse du meurtre du député mais Xav n'en croit pas un mot. Il l'emmène près d'Auxerre et la confie à Henriette, une quinquagénaire avide de castagne. Puis il rentre à Paris où il est suivi par des policiers.

Ducor, un conseiller juridique magouilleur et fasciste, invite Xav dans une partouze à laquelle est invitée également Christiane, la veuve de Dubay. Ducor et Christiane sont assassinés dans le lupanar et Xav est soupçonné par Maret, l'un des inspecteurs qui le file. Pernais somme Xav de lui ramener les documents et Valérie. Pendant ce temps, deux faux policiers s'introduisent chez Henriette qui défend chèrement sa peau. Les deux femmes partent en abandonnant les cadavres. Elles rejoignent Xav qui les conduit dans un chantier appartenant à Serrano puis il transmet des photocopies des documents mettant en cause un secrétaire d'état au Canard enchaîné et à Minute qui s'empressent de les publier.

 

Mort d'un pourri signé Raf Vallet est dû à Jean Laborde qui a signé également à la Série Noire sous le pseudonyme de Jean Delion. Il dénonce avec un certain humour la corruption, et place de petites phrases incisives en forme d'axiomes. On regrettera toutefois le dénouement conventionnel alors que la corruption, la prévarication dénoncées dans ce roman eussent pu apporter un épilogue plus politiques et plus réaliste.

 

La plupart des femmes étaient non des filles - il y en avait car cela relevait le goût - mais des dames qui venaient là avec leur ami ou leur mari, parce qu'ils aimaient rire et s'amuser en faisant l'amour, qui est si triste lorsqu'on le fait à deux sous des draps, comme si on en avait honte.

Raf VALLET : Mort d'un pourri.

 

Curiosité: Le SDECE, le SAC, le FLN, L'OAS sont largement évoqués dans ce livre qui s'avère comme une filiation directe des romans noirs américains.

Ce roman a été adapté au cinéma sous le titre éponyme par Georges Lautner en 1977, avec, dans les rôles principaux : Alain Delon, Ornella Muti, Stéphan Audran, Mireille Darc, Maurice Ronet...

 

Raf VALLET : Mort d'un pourri.

 

Raf VALLET : Mort d'un pourri. Série Noire N°1527. Parution octobre 1972. 256 pages. Réédition Carré Noir N°146. Parution Septembre 1973.

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5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 09:37
Jeff JACKS : Sortie des médiums

Un médium dans le milieu ?

Jeff JACKS : Sortie des médiums

Limogé de la police pour avoir touché des pots de vin, Stone s'est reconverti comme privé sans licence.

Il partage son travail entre constats d'adultère, recherche d'adolescents et fréquentation de bars. Il découvre dans un appartement de l'immeuble où il habite le cadavre d'une vieille femme venant d'être égorgée. Charley, un photographe a précédé Stone dans sa découverte du corps. Véra Brownmiller, ou Braunmuller, était connue dans le quartier pour vendre des mouchoirs et napperons.

Ulcéré par la diffusion par voie de presse de la photo du cadavre, Bowen, ancien collègue de Stone, promet à celui-ci de lui procurer une licence de privé s'il parvient à dénicher le coupable. Miss Cynthia, une voisine qui tient une boutique de dessous féminins érotiques, est apeurée tandis que Master un autre voisin, handicapé, tempête que quelqu'un lui a volé des Bibles précieuses.

Stone se voit confier une autre affaire, payante celle-ci. Un industriel du Milwaukee lui demande rechercher sa fille Anne disparue depuis quelques mois. Une fugue pense Stone qui ne se fait guère d'illusions. Un certain Talbot, spirite et astrologue, escroc à la petite semaine, propose à Stone ses conseils.

Miss Cynthia avoue le motif de sa peur : le soir du meurtre elle recevait son amie Marcia, lesbienne, et celle-ci a proféré des menaces de mort envers la vieille dame. Stone à l'issue d'une entrevue avec Marcia est convaincu de son innocence.

Les deux fils de Véra Braunmuller ont suivi des chemins différents. Ernst, l'ainé, est parti en Russie en 1954 après avoir obtenu un diplôme de docteur en physique. Franklin est homosexuel et a travaillé dans un club disparu depuis. Stone ne néglige pas pour autant sa recherche de la fugitive. Anne a habité pendant quelques mois auparavant un immeuble croulant et le concierge le branche sur deux de ses petits amis. L'un est mort au cours d'une rixe, l'autre sérieusement blessé.

Stone est contacté par Doc Nations, un avorteur qui eut son heure de gloire en publiant en prison un traité en faveur de l'avortement, libre choix pour la femme. Rayé de l'ordre des médecins, Doc prodigue ses conseils dans un café. Il sait que Anne gît dans un hôpital suite à une opération massacrée par Lu Bane, qui se dit médecin, mais procède plutôt comme un équarisseur. Doc Nations propose de lui révéler où se trouve Anne plus 1000 dollars afin de mettre fin aux agissements de ce boucher et de ses assistantes.

Stone demande à son ex-femme Joan, membre influente du MLF, de l'aider mais elle refuse. La nuit il campe dans la chambre de la vieille dame. Quelqu'un glisse une enveloppe sous la porte, contenant de l'argent et un billet lui ordonnant de se mêler de ses affaires. Un homme cherche à le rencontrer mais il s'agit d'un quidam nomme Mayer animé d'une curiosité malsaine. Stone est agressé dans la rue et il pense que soit Talbot soit Mayer est à l'origine de sa dérouillée.

Sa veille dans la chambre de Miss Braunmuller s'avère payante.

 

Un très bon roman de Jeff Jacks et sa seule contribution à la Série Noire. Son personnage de détective privé... de licence, mis à pied à la suite d'une erreur de parcours dans la police, est sympathique malgré ses antécédents. Il carbure à la vodka glacée, et l'on pourrait croire que sa déchéance lui a ratatiné ses petites cellules grises. C'est faux et il se montre aussi vaillant qu'un autre, sinon plus. Il n'y a qu'en amour qu'il subit parfois des défaillances mais il sait se montrer gentleman.

 

Le crime me passionne. C'est une des quelques valeurs absolues de ce monde et il dispose d'infinies variations pour maintenir l'intérêt en éveil.

 

Jeff JACKS : Sortie des médiums (Murder on the wild side - 1971. Traduction de Robert Bré). Série Noire N°1528. Parution octobre 1972. 256 pages.

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 09:52
Jean-Pierre PERRIN : Chiens et louves.

Bon anniversaire à Jean-Pierre Perrin né le 4 avril 1951.

Jean-Pierre PERRIN : Chiens et louves.

Ex-otage du Liban, Francis, le narrateur, est invité par un mystérieux colonel Robert à se venger en enlevant l’un des gardes-chiourmes qui l’avaient gardé durant sa détention par le Hezbollah, un mauvais moment de sa vie qui revient chaque soir le tarauder.

Pour chasser ses fantômes il ingurgite du whiskey et écoute des disques de blues sur une chaîne qu’il emporte dans ses déplacements. Il doit préparer le terrain dans un petit village de la Haute-Saône avec un ancien résistant et ses hommes. Comme tenue de camouflage, toujours sur les conseils du colonel Robert, il se fait passer pour un historien recherchant des vestiges de l’histoire locale, principalement sur certains événements s’étant déroulés durant l’été 44.

Il se pique au jeu et compare les différents témoignages qu’il recueille auprès des acteurs de l’époque ou découvre dans des récits émanant d’historiens locaux. Il constate des divergences qui l’intriguent.

Par exemple les relations des faits ne concordent pas, le nombre de tués lors d’un assaut entre maquisards et Allemands sont soit sous évalués, soit exagérés. Et puis il y a les corps que l’on aimerait retrouver. Isis, prêtresse du rock local voudrait retrouver le cadavre de sa grand-mère. Le colonel Robert pense en faisant parler l’ex tortionnaire libanais retrouver le corps d’un prisonnier afin de lui donner une sépulture décente.

L’histoire ancienne et l’actualité se rejoignent, se chevauchent parfois, les blessures, les meurtrissures perdurent et ne se refermeront que lorsque chacun des protagonistes pourra enfin vivre ou mourir dans la paix de la vérité.

 

Jean Pierre Perrin, journaliste à Libération et spécialiste du Moyen Orient, n’est pas tendre avec une certaine frange de Résistants de la vingt cinquième heure, ceux qui voudraient, et parfois réussissent à faire croire qu’ils ont gagné la guerre à eux tous seuls.

C’est aussi un hommage à ceux qui ont traversé, comme Jean Paul Kaufmann, l’Enfer des prisons des intégristes. Enfin, Jean-Pierre Perrin nous invite à partager une épreuve ressentie par les personnes qui pleurent leurs morts sans savoir où se trouvent leurs corps et leur offrir une sépulture décente.

Un roman profondément humain qui mêle habilement passé et présent et qui a le mérite de dénoncer ceux qui se glorifient de faits d’armes qu’ils n’ont pas vécus, ou s’ils les ont vécus, ce ne fut qu’en marge, tandis que les vrais, les purs de la première heure n’ont pas toujours été reconnu à leur vraie valeur.

Jean-Pierre PERRIN : Chiens et louves. Série Noire N°2556. Parution octobre 1999. 288 pages. 6,65€. Disponible.

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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