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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 08:49

La balade du pendu !

De retour du gibet. Collection Aventures N°11.

En cet hiver 1029 dans le Massif Central, un homme, le narrateur, aperçoit un individu qui vient de trucider une jeune femme sur un pont.

La nuit est noire et la tempête de neige sévit à grands renforts de flocons. Peut-être est-ce pour cela que le narrateur est couvert d’une capuche, à moins qu’il ne désire pas être reconnu par l’agresseur. Mais des mots échangés en Anglais les font se reconnaître. L’assassin est plus prompt que notre héros.

Il appelle à l’aide, s’entaille la main avec son épée, et hèle les habitants du village qui se précipitent. Le héros est dans de sales draps. Il court mais tel un cerf il est bientôt acculé sur un promontoire. Et comme les ennuis vont par paire, il se prend une jambe dans un piège à loups. Il faut toujours se méfier des pieds jaloux. Il ne peut rien tenter ayant perdu son épée dans sa fuite.

Lorsque les poursuivants arrivent sur place, tenant en laisse de gros molosses, ils sont inquiets. La capuche s’étant relevée, son visage est à nu et les hommes sont pris de peur. L’un d’eux prend même la croix de bois qui pend à son cou et se signe. Pour ces villageois, nul doute qu’ils sont en face d’un démon.

Après quelques tergiversations, il est décidé que la pendaison sera préférable au bûcher. Seulement, notre héros, continuons de l’appeler ainsi il le vaut bien même s’il n’a pu sauver la jeune femme, ne décède pas de la strangulation qu’aurait dû exercer la corde lorsque le tabouret a été projeté de sous ses pieds.

Persuadés qu’ils ont affaire à un cadavre, deux soudards montent quand même la garde en bas de l’estrade. Survient un homme, qu’ils appellent Maître et qui n’est autre que l’assassin. Il supprime les deux gardiens qui n’étaient pas des anges et une conversation étrange s’établit entre le pendu et l’assassin…

L’histoire se poursuit à Londres, en 1888, puis toujours à Londres en l’été 2053.

 

Patrick A. Dumas, l’auteur, dont le A du second prénom pourrait être Alexandre, nous propose une histoire fantastique à tous les sens du terme, à obédience historique, avec une pointe de science-fiction, composant une intrigue en spirale, traversant le temps par étapes, l’épilogue pouvant nous ramener au premier épisode. Une mise en abyme.

Le lecteur attentif remarquera deux hommages non déguisés à deux grands de la littérature d’évasion et de la science-fiction, Herbert-George Wells et Poul Anderson.

Cela fait du bien parfois de sortir de la monotonie et de voyager dans le temps, d’hier à demain, un peu à la recherche du temps perdu, à moins que ce soit retour vers le futur.

 

De retour du gibet. Collection Aventures N°11. Editions Le Carnoplaste. Parution septembre 2017. 32 pages. 3,00€.

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