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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 12:56

Méfiez-vous, votre bouquiniste n'est peut-être pas l'homme qu'il est sensé être...

Roy Harley LEWIS : Mémoires maléfiques

Reconverti bouquiniste, Matthew Coll, « Matt », prend son nouveau métier à cœur.

Il se déplace dans les salles de ventes, décrochant parfois le lot, ou la pièce, convoité par ses clients. Cette fois, il est chargé d’acheter pour le compte d’une bibliothèque universitaire américaine réputée, représentée par Tom Duncan, le journal manuscrit d’Emilia Lanyer, surnommée la Dark Lady des sonnets de Shakespeare.

Coll emporte de haute lutte ce manuscrit et fait, par la même occasion, la connaissance d’une journaliste terriblement séduisante, Charlotte Hesse. Mais le doute s’installe dans son esprit lorsqu’il apprend le décès, dans des conditions pour le moins bizarre, du précédent propriétaire du manuscrit. Et si ce manuscrit était un faux ?

Matt, ex-agent secret, part sur le sentier de la guerre, au grand dam de Duncan, car, si cette hypothèse se vérifie, le renom de son université va s’en ressentir. Grâce à un expert, il contacte les quelques fabricants de papier à l’ancienne encore existants sur le marché. L’un d’eux confirme une commande d’un certain Tarrant. En se rendant à un rendez-vous avec ce dernier, Matt manque de finir ses jours dans une cuve de papier. Plus tard, lors d’une fouille chez Tarrant, il est surpris mais prend le dessus avant de découvrir une photo de Charlotte Hesse.

Duncan lui affirme sa certitude de l’authenticité de l’ouvrage et Matt s’interroge sur le fait que Duncan, à son tour, souhaite l’arrêt de l’enquête. Pour lui, Charlotte doit être l’auteur d’un faux. D’ailleurs bientôt, un courtier lui demande si son client américain serait acheteur d’une lettre ancienne dont le vendeur n’est autre que la jeune femme ! En fait, cette dernière lettre est authentique : on cherche seulement à le discréditer.

Matt charge sa maîtresse, Laura, de devenir intime avec Charlotte pour la surveiller. Et cette dernière finit par avouer à sa nouvelle amie sa liaison avec Forbes, magnat de la presse érotique.

 

 

Dans une ambiance délicieusement rétro et britannique, dans un décor peu souvent exploité, celui des bouquinistes, Roy Harley Lewis construit une histoire classique qui ne manque pas de charme.

Un peu désuet, peut-être, mais au combien reposant. Cependant l’expression « adapté de l’anglais » laisse rêveur. Se pourrait-il que cet ouvrage fût un peu longuet et que la traductrice en ait coupé quelques passages… ennuyeux ? Cela semble possible, car l’épilogue paraît bâclé.

Roy Harley LEWIS : Mémoires maléfiques (The manuscript murder - 1982. Traduction de Catherine Plasait). Collection British N°20. Presses de la Cité. Parution 1990. 212 pages.

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