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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 14:00

Ishango3.JPG
Errant dans la forêt, Guinéa espère retrouver leur père Kantor, Martin se pose de multiples questions quant à l’implication de celui-ci dans ses mésaventures alors qu’à l’origine tous trois étaient venus en Afrique sous le couvert de vacances. Quant à Lina, le jeune Mbuti, elle s’est attachée à Martin, le suivant partout. Martin est en possession de l’os d’Ishango. Cet os renferme des pouvoirs magiques qui tirent Martin de bien des embarras. Comme celui de le protéger lors d’attaques inopinées en formant une barrière invisible. Ils rencontrent la vieille Florilège qui leur propose de se rendre chez Ngoni afin de se restaurer. Mais l’homme ne donne rien sans rien, et Lina lui offre un des cailloux qu’elle garde précieusement dans une petite bourse. Ce caillou est un des bijoux du Kandjaro et lorsque l’homme le frotte il resplendit au soleil.
Pendant ce temps, Constance Hamilton, qui prospecte à la recherche de plantes, accompagne le docteur Cognac, ainsi nommé pour sa propension à ingurgiter quelle que soit l’heure ce breuvage, à la recherche de Khristian. Ils découvrent le corps mal en point de Boris Kantor, le père de Martin. Malgré les réticences du docteur qui considère Kantor comme le directeur de la Continental Corp, la société qui exploite la région riche en or au détriment des Mbutis, une tribu de pygmées, ils l’emmènent à bord de leur véhicule. Constance aperçoit une plante, la Ballentrea Spirofolia, qui peut éventuellement sauver de nombreuses vies et guérir de la maladie d’Alzheimer mais qui procure lorsque l’on respire son feuillage des effets anesthésiants et hypnotiques.
Non loin de là Soro le sorcier tente d’extirper de sa gaine de coton qui ressemble à une immense toile d’araignée, le policier Bassari, le chef des gardiens de la Continental Corp.
Martin, qui a pris le nom de Mbaatakili Kantor en hommage à un roi des Mbutis, est persuadé avoir pour mission de délivrer les pygmées de leurs oppresseurs, les Molosses en l’occurrence les Blancs, et de leur rendre la terre de leurs ancêtres. Car les mineurs mettent au jour non seulement de l’or, creusant des galeries risquant de s’effondrer, mais les os des défunts, violant la terre sacrée des cimetières Mubtis.
Mais une autre mission attend Martin. Un besoin de réparer des torts envers toutes les personnes qui sont mortes, homicidées par sa faute. Et pour cela il doit se rendre en haut du mont de la Lune, à la recherche des Ombres Blanches, les spectres des défunts.
Au-delà des péripéties endurées par Martin, sa sœur Guinéa et la jeune Lina, Delperdange nous démontre les ravages des exploiteurs qui n’hésitent pas à ruiner une région pour arriver à leurs fins. La destruction systématique de la flore, même si elle est rare, le pillage au préjudice de la population existante, au détriment de la culture ancestrale et du respect dû aux morts. Les gardes n’hésitent pas à tirer sur les autochtones lorsque ceux-ci veulent les empêcher de continuer leurs dégâts, tentent de récupérer le territoire dont ils sont spoliés. Il ne s’agit plus d’un banal roman fantastique mais d’un réquisitoire contre les malversations d’une société, d’une multinationale, décidée à s’enrichir quel que soient les moyens employés. Et Constance est confrontée à un dilemme, choisir entre éradiquer une plante afin de permettre de fabriquer un médicament, ou taire la découverte de ce végétal au risque de voir la cohorte de malades s’allonger sans pouvoir espérer une thérapie.
Ce troisième volet des aventures de Martin Kantor peut se lire indépendamment des deux tomes précédents : La nuit des métamorphoses et La voix du marabout, mais il aurait été plus judicieux de proposer un résumé des épisodes précédents car le lecteur qui n’est pas au fait de ce qui c’est déroulé précédemment risque d’être un peu perdu.
Patrick DELPERDANGE : L’armée des ombres blanches. Ishango tome 3. Nathan poche fantastique N°225. Editions Nathan. 224 pages. 6,90€.

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