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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 08:32

Aventures, magie et exotisme...

 

Azteques.jpg


Pour Emilio de Salvador de Malaga, jeune nobliau désargenté, l'arrivée d'une caravelle dans le port de Malaga, est synonyme d'un gain possible. Il s'en ouvre à Lazaro, un petit voleur et aussitôt les deux adolescents préparent une expédition nocturne chez Don Moralès l'heureux et nouveau propriétaire d'une jarre somptueuse en provenance des Amériques.

Après avoir lancé au-dessus du mur de la propriété un chapelet de saucisses empoisonnées afin de détourner l'attention des chiens et d'annihiler leurs violence, les deux garnements se retrouvent dans le parc. Mais quel n'est pas leur étonnement de découvrir les représentants de la race canine morts et lacérés de profondes blessures.

Emilio et Lazaro vont de surprises en surprises. Ils découvrent à l'intérieur de l'habitation, des gardes en armures un trou béant à la place du cœur. Le cadavre de Moralès git dans son sang. L'hidalgo et le voleur rebroussent chemin mais des spectres se jettent sur eux. C'est le moment idéal choisi par la garde pour intervenir. Le commandant avait été prévenu la veille qu'un démon païen était enfermé dans la jarre. La soldatesque arrive accompagnée par deux prêtres exorcistes mais rien n'y fait. Les spectres continuent leur carnage, l'un d'eux portant au front une pierre de jade. Lazaro perd la vie dans le combat. Ce qui est gênant pour Emilio qui a été vu en sa compagnie. Le lendemain Emilio retourne dans le parc, muni du poignard en or de Lazaro et reprend le combat contre les spectres. Il parvient à arracher le morceau de jade et s'évanouit. Le commandant, constatant que les spectres ont été détruits est étonné par la prouesse d'Emilio mais le fait que le cadavre de Lazaro fut retrouvé près du corps de Don Moralès ne plaide pas en sa faveur. Toutefois étant d'ascendance noble Emilio bénéficie de la clémence. La couronne royale a besoin de volontaires pour coloniser le Nouveau Monde et bien entendu Emilio sera l'un de ces volontaires.

Il embarque à bord à bord du San Gonzalo vers son destin se voyant déjà à la tête d'une exploitation, on peut rêver, et se demandant quel est donc ce pays où les Cihuateteos et autres démons pullulent.

Arrivé presqu'en vue des côtes américaines, une violente tempête se lève et la caraque sombre dans les eaux. Emilio parvient à s'accrocher à un bout de planche et au petit jour il aperçoit la terre au loin. Pour arriver jusqu'à bon port il lui faut échapper aux dents acérées d'un requin affamé. Heureusement sa fidèle rapière l'accompagne partout. Enfin, après avoir franchi la barrière de corail, Emilio met le pied, celui que vous voulez, à terre et s'enfonce dans la mangrove. Au bout de longues heures de marche il retrouve des compatriotes affrontant des Indiens.

Les aventures périlleuses, fabuleuses, fascinantes, épiques ne vont pas manquer et Emilio sera confronté à toutes sortes de dangers. Un vaisseau fantôme ayant à son bord des Vikings, puis toutes sortes de monstres, de spectres, de fantômes, de natifs. Il se trouvera embrigadé dans des colonnes espagnoles commandées par Almagra, se trouvera confronté à la cupidité de Pizarro, fera la connaissance de l'Homme-Jaguar, s'apercevra bientôt qu'il possède des dons, combattra les Tzitzimime, voyagera et affrontera mille dangers, bataillera ou s'alliera aux dieux métamorphes, aux sorcières, aux prêtresses, en compagnie de la belle et jeune Tlazoteotl, remontera l'Amazone vers le Pérou à la recherche de l'Eldorado, subissant les assauts guerriers des Amazones...

Inspirée de la colonisation sauvage des terres Mayas et Aztèques des Amériques Centrale et du Sud par les Espagnols, emmenés par Hernán Cortés et Pizzaro, et par les pratiques vaudous et la sorcellerie des peuples qui n'entendaient pas se laisser asservir sans combattre chèrement leur peau, essayant de préserver leurs terres, leurs religions et leurs dieux, et leurs traditions, Boris Darnaudet nous entraîne dans un périple fantastique. Les combats sont féroces, les affrontements sans pitié, et l'on se demande parfois qui est le plus sauvage, des autochtones et des envahisseurs.

Ce roman complètement débridé dans lequel le jeune auteur laisse libre court à son imagination n'aurait pas dépareillé dans une aventure de Bob Morane. D'ailleurs Boris Darnaudet a peut-être appris à lire dans les romans écrits par Henri Vernes et consorts.

La première partie est comme une succession de contes, de nouvelles fabuleuses, ce qui n'est pas étonnant lorsque l'on sait que le premier chapitre a été publié dans un numéro du mensuel de BD Lanfeust, et le deuxième chapitre dans Projet Obis paru chez Rivière Blanche. La seconde partie est plus linéaire mais tout aussi mouvementée. Un auteur à suivre...


Boris DARNAUDET : La colère des dieux aztèques. Editeur CreateSpace Label Cuinoli. Parution le 4 janvier 2014. Version papier : 152 pages. 12,00€. Version Kindle : 3,40€. Une exclusivité Amazon.

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commentaires

M
je decouvre un monde<br /> affectueusement
Répondre
O
Un monde que malheureusement Boris a quitté....
L
Tout ça dans 152 pages ? C'est du concentré d'Aztèques.<br /> Le Papou
Répondre
O
<br /> <br /> Disons que Boris Darnaudet ne respecte pas la limitation de vitesse. Il n'y a pas de temps mort ...<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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