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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 06:35

Le contraire d’un bon petit Diable ?

 

ange-sans-pitie.JPG


Charlie Riggio n’en était pas à son premier déminage mais la bombe placée près du centre commercial était plus vicieuse qu’il y paraissait. Riggio laisse sa vie sur le terrain et l’enquête est confiée à l’inspecteur Carol Starkey qui elle-même a été sérieusement blessée trois ans auparavant. Son coéquipier, et amant, n’a pas eu la chance dont elle a bénéficié et depuis elle s’est réfugiée dans l’alcool et le tabac.

La bombe qui a coûté la vie à Riggio était télécommandée à distance, et tous les éléments dont elle (Carol Starkey, pas la bombe !) dispose concordent vers la piste d’un certain M. Rouge, spécialiste dans la fabrication de ce type d’engins et qui désire ardemment figurer sur la liste des dix hommes les plus recherchés par le FBI.

Jack Pell, un agent fédéral de l’ATF (bureau de l’Alcool, Tabac et Armes à feu) dont elle doit supporter la suffisance et les certitudes, est intiment persuadé que M. Rouge est à l’origine de cette bombe, même lorsque Carol pense autrement. Tout comme ses deux collègues, Beth et Santos alias Nibard, elle aurait préféré travailler seule, mais Pell leur a été imposé et elle ne peut se rebeller contre sa hiérarchie. S’ensuit une véritable course contre la mort et contre la montre, Carol s’attachant à une autre piste, réfutant les allégations de Pell. Elle compare les débris et note les petites divergences. Et malgré Pell et ses supérieurs, elle se tourne résolument vers une autre piste, un inconnu qui communique par mails. Engoncée dans ses souvenirs, ses peurs, ses répulsions, ses rejets, Carol s’obstine néanmoins dans cette confrontation à distance.

 

Un ange sans pitié est un pur produit made in USA, avec ces dialogues incisifs, ses multiples rebondissements, ses fausses pistes, sa montée en puissance, ses personnages entiers, son final presque apocalyptique. Un roman dans lequel la tension monte progressivement. Un roman qui prend dans ses filets le lecteur, dès les premières pages, avec évidemment un épilogue auquel on est en droit de s’attendre, mais qui réserve bien des surprises.

De Robert Crais, je n’avais lu que Prends garde au toréador paru à la Série Noire en 1988, un roman qui ne m’avait guère convaincu. Un ange sans pitié au contraire m’incite à lire d’autres ouvrages de cet auteur, édités principalement chez Belfond mais aussi au Seuil.

 

Robert CRAIS : Un ange sans pitié. (Demolition Angel – 2000. Traduction de Jacques-André Trine. Réédition des éditions Belfond collection Nuits noires 2002. Réédition Pocket Thriller N° 12012. 480 pages. 7,60€.

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commentaires

S
Bonjour Paul.<br /> "Prends garde au toréador" est, je crois, son premier roman, d'où peut-être ton sentiment mitigé.<br /> Crais a été formé à l'école du scénario pour séries TV(dont "Miami Vice"), gage d'une efficacité que j'ai trouvée dans les quelques romans que j'ai lus de lui (avec un privé attachant nommé Elvis<br /> Cole). Avec Lee Child et C. J. Box, Crais fait partie de ces bons raconteurs d'histoires made in USA qui enchantent mes périodes de vacances (même si, parfois, il m'arrive de trouver certaines de<br /> leurs histoires un peu longuettes)...<br /> Amitiés.
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O
<br /> <br /> Bonjour Serge<br /> <br /> <br /> il est vrai que certains auteurs américains, et maintenant français, ont tendance à charger la mule et à écrire des pavés alors que si ces romans étaient plus courts, ils seraient passionnants.<br /> Seuls je pense Patterson et ses acolytes ne tombent pas dans ce pière, ou pas trop.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
L
Et pour vous ce sera : une petite bombe s.v.p.<br /> Noté.<br /> Le Papou
Répondre
O
<br /> <br /> D'autant qu'il y a des petites bombes fort sympathiques...<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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