De son vrai nom Jean Demont, Gabriel Jan estné le 31 octobre 1946 à Valhuon dans le Pas de Calais. Ses parents, père mineur et mère au foyer, s’installent peu après sa naissance à Calonne-Ricouart. Son univers, c’est le jardin qui entoure le baraquement où il grandit, regardant vivre les animaux, principalement les insectes. Il lit également beaucoup de bandes dessinées, de romans d’aventures. A onze ans il entre au lycée de Béthune. Ses domaines de prédilection sont les Sciences et les Arts et Lettres. Il découvre la Science Fiction et écrit de courtes histoires et des poèmes. Conseillé par ses professeurs il envisage d’entrer aux Beaux Arts, possédant un talent de peintre. Il pense peindre des décors de théâtre et d’illustrer des livres pour enfants ou faire de la bande dessinée.
Mais le manque d’argent le pousse à entrer aux PTT où il travaille d’abord comme auxiliaire au central téléphonique de Béthune. En 1966 c’est l’armée. Il est muté à Paris en 1968. Il se promène sur les quais, ses pas le portant vers les bouquinistes. Seul dans une chambre de bonne, il écrit le soir des nouvelles dont deux sont publiées. Le déclic qui l’encourage à s’attaquer au roman, rédigeant à la lueur d’une bougie, les plombs ayant sauté et le tableau électrique chez son propriétaire hospitalisé. En septembre 1969 il est muté dans le Nord, à Fretin. Il essuie de nombreux refus de la part des éditeurs mais il ne se décourage pas et en 1972 il entre au Fleuve Noir dans la collection Angoisse, puis revient à la Science-fiction.
A Frédéric Aligon, qui dans Vortex n°4 lui demandait de définir la SF. ; Gabriel Jan répondit : “ Définir la S.F. est une entreprise suicidaire mais je ne crois pas me tromper en disant qu’elle regroupe, ou plutôt qu’elle contient tous les genres de littérature, et c’est sans doute pourquoi elle est si mal connue… Sous l’étiquette SF se cache la sociologie, la philosophie, l’humanisme, la politique, les problèmes de notre monde actuel, les inquiétudes de l’homme face à l’avenir, etc. Mais il y a une grande place pour l’aventure, le rêve, l’évasion, le merveilleux, l’horreur, le fantastique, la science réelle ou extrapolée voire même inventée… On ne s’improvise pas écrivain, et encore moins écrivain de Science Fiction ”.
Si sa première démarche consiste à distraire le lecteur, Gabriel Jan met en avant l’écologie, les dangers du nucléaire, de la pollution comme dans Concentration 44 ou Planète des Anges. Il laisse place également à la réflexion de ce que pourrait être notre futur, la communication entre les êtres : Les robots de Xaar, Pandemoniopolis. Il aime également l’Héroïc-Fantasy pour son côté initiatique, métaphysique : Enfants d’univers, L’homme Alphoméga. Mais il n’apprécie pas beaucoup le Space Opéra, parce qu’il est trop souvent violent et facile dans la destruction. Ses romans sont aussi construits comme des satires, ce que n’ont pas toujours compris les critiques, ce qui lui a valu d’être pris pour un fasciste, un nazi ou même d’appartenir à l’extrême droite. Ce dont il se défend : Il est vrai que je préfère l’ordre au désordre… Mais de là à mériter ces noms, il y a au moins 50 années-lumière ! Comme la majorité des gens j’ai les nazis en horreur. Ma mère a souffert de leurs persécutions, c’est tout dire ! … (Et] qu’est-ce que la politique vient faire dans mes romans ? Ce n’est pas parce que je ne me conforme pas au ”conformisme de l’anticonformisme gauchiste ” que je suis à droite ! J’éprouve simplement une répulsion pour tout ce qui est extrême et pour tout ce qui est franchement dégueulasse. Bien sûr, dans mes romans, j’ai tendance, parfois, à exagérer. Mais j’estime qu’un défaut grossi est mieux visible (La Palice !). N’oublions pas que j’écris des romans de fiction et que, par définition, les textes sont un produit imaginaire. Pas des Evangiles ! (FNI 129 07/77). Son rêve était d’écrire un roman historique, rêve concrétisé au bout de plusieurs années par la parution de Un fils de Salomon, édité par le Foyer de Cachan, foyer réservé aux orphelins des PTT. L’histoire se déroule après Waterloo, une étude de mœurs du petit peuple sous la Restauration. En 1975 Gabriel Jan reçoit le prix Nostradamus au festival international de la S.F. de Salon de Provence pour L’an 22074 des Wans. Le prix Gil Roc lui est attribué en 1985 pour La guerre de la lumière.
Après un temps de latence et ayant été comme bon nombre de ses confrères écarté du catalogue du Fleuve Noir, le directeur pensant renouveler l’engouement pour la maison d’édition en proposant une nouvelle ligne éditoriale, Gabriel Jan revient avec un roman plus ambitieux chez Rivière Blanche :
Par le rêve et la ronce.
Anticipation
648 : La Planète aux deux soleils
679 : Pandémoniopolis
690 : Les Zwuls de Rehan
720 : La chair des Vohuz
740 : Terreur sur Izaad
751 : L'an 22704 des Wans
766 : Enfants d'univers
786 : Maloa
801 : Les robots de Xaar
830 : Concentration 44
849 : La forêt hurlante
868 : Les maîtres verts
885 : Reviens, Quémalta
906 : Impalpable Vénus rééd. en mai 2003 sous le titre Le réveil des menhirs chez Liv’éditions.
920 : L'homme Alphoméga
972 : Planète des anges
984 : Dingue de planète
1020 : Rêves en synthèse
1042 : Tamkan le Paladin
1057 : Etoile sur Mentha
1069 : Un Drahl va naître
1102 : Sheena
1123 : Nadar
1141 : Tu vivras, Céréluna
1153 : Le voyage de Baktur
1195 : Brigade de mort
1205 : Les jardins de Xantha
1216 : La grande prêtresse de Yashtar
1268 : Un jeu parmi tant d'autres
1285 : On ne meurt pas sous le ciel rouge
1334 : La guerre de la lumière
1350 : La troisième puissance
1450 : Le feu du Vahad'Har
1494 : Cacophonie du Nouveau-Monde
1598 : Les élus de Tôh
Super luxe
74 : Ballet des ombres
Les Maîtres de la S.F.
3 : Pandémoniopolis (rééd. de Ant. 679)
20 : La planète aux deux soleils (rééd. de Ant. 648)
26 : Les Zwuls de Réhan (rééd. de Ant. 690)
33 : La chair des Vohuz (rééd. de Ant. 720)
Autres publications : Un fils de Salomon (Cachan Le Foyer des PTT – 1996). Corvailhac, cette année là (Cachan Le Foyer des PTT – 1999) Sous le pseudonyme de Yann Delmon : L’étrange Eliphas (éditions Roger Garry – 1979. Collection Mémoires d’Outre-ciel n°4) Chasse au serpent (Garry – 1982, roman policier)