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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 14:49

oeil.jpgA peine un reportage terminé dans la précipitation et de façon incomplète au Darfour, Nick Daniels se voit proposer une autre mission. Beaucoup moins périlleuse puisqu’il doit réaliser un entretien avec Dwayne Robinson, une ancienne vedette de base-ball. L’ancien sportif avait défrayé la chronique dix ans auparavant en se défilant la veille d’un match capital pour son équipe, sans raison particulière. Une défection qui a brisé sa carrière et déçu des milliers de fans, Nick Daniels le premier. Aussi à l’idée de pouvoir rencontrer son ancienne idole il trépigne d’avance. Rendez-vous a été pris dans un restaurant huppé de New-York, le Lombardo’s. Une nouvelle déception l’attend car Dwayne n’honore pas cette rencontre. Mais Dwayne le contacte et une nouvelle rencontre est prévue pour le lendemain et cette fois enfin Nick Daniels va pouvoir rédiger son papier.
Nick Daniels travaille pour le magazine Citizen, dont la rédactrice en chef, Courtney, ne lui est pas indifférente, au contraire. Mais Courtney est déjà plus ou moins fiancée à Thomas Ferrramore, le propriétaire du magazine et de moult entreprises. Nick est non seulement l’une des chevilles ouvrières du magazine en tant que grand reporter, mais il est estimé dans la profession pour son charisme.
Au cours du déjeuner au Lombardo’s, alors que Dwayne doit s’expliquer sur son attitude, un avocat influent spécialiste dans la défense des malfrats, est froidement énucléé par un tueur qui agit sans trembler. L’homme enlève avec un scalpel les deux yeux de l’avocat, lequel décède dans d’horribles souffrances, puis s’échappe malgré deux policiers qui utilisent leurs armes. Mal leur en a pris puisqu’ils prolongent la liste des victimes inaugurée par l’avocat et qui ne demande qu’à s’amplifier. Si Nick et tous les clients plongent sous les tables afin d’échapper aux balles perdues, il a eu néanmoins le temps d’entendre l’homme s’adresser à l’avocat en lui déclarant J’ai un message de la part d’Eddie avec un fort accent italien. Et il avait son magnétophone qui ne le quitte jamais.
Le fameux Eddie ne peut être qu’Eddie Pineiro, malfrat avéré qui s’était adressé à l’avocat pour le défendre et pour une fois celui-ci avait perdu le procès. Une vengeance à n’en point douter. Nick est un témoin privilégié et il est convié à effectuer sa déclaration de la relation des événements auprès du procureur David Sorren, lequel est le fiancé de Brenda, l’ancienne petite amie de Nick. Sorren n’est pas que procureur, c’est un jeune loup aux dents longues qui brigue le poste de maire de New-York lors des prochaines élections. Premier coup de théâtre ! Dwayne Robinson est retrouvé mort sur le trottoir. Une chute du haut son appartement situé dans un immeuble. Robinson, une fois de plus se serait-il désisté à une convocation du procureur en se suicidant, à cause d’une timidité maladive ? Tout pourrait le laisser supposer. Mais Nick en bon journaliste ne s’en laisse pas conter et ce décès arrive à un trop bon moment pour être honnête. Alors il ne reste plus à notre reporter qu’à enquêter et c’est là que les ennuis commencent pour lui car il s’aperçoit rapidement que quelqu’un en veut à sa peau.
L’appellation Suspense a remplacé celle de Thriller en couverture, et cela est plus en concordance avec ce genre de roman, mais aussi dont l’intrigue est amenée et traitée. En fin de chapitres, lesquels sont très courts, James Patterson s’adresse au lecteur d’une façon directe ou détournée, lui suggérant que quelque chose va se passer rapidement, afin de relancer l’intérêt et obliger ainsi celui-ci à continuer sa lecture.
De petites notes émotionnelles agrémentent ce roman. Ainsi Elizabeth, la jeune nièce de Nick Daniels, quatorze ans, qui est aveugle mais se délecte à assister aux parties de base-ball auxquelles l’emmène son oncle. James Patterson aime également se brocarder gentiment. Ainsi l’un des protagonistes affirme à Nick Daniels : Il nous est déjà arrivé d’aider l’auteur des polars d’Alex Cross. Nick rétorquant : Jamais lu. Pour la petite histoire je signale, au cas où vous ne le sauriez pas qu’Alex Cross est l’un des personnages récurrents de quelques uns des romans de James Patterson.
James Patterson utilise le style Marabout de ficelle, et lorsque le lecteur s’attend à un répit dans les aventures trépidantes auxquelles il assiste, comme propulsées par un ressort, les péripéties s’enchaînent inéluctablement. Un roman plaisant qui se lit rapidement sans prise de tête, et qui offre au lecteur ce qu’il demande : un moment de détente.

A lire également mes chroniques sur Une ombre sur la ville et Dernière escale

James PATTERSON : Œil pour œil. (Don’t blinck – 2010. Traduction de Sebastian Danchin). Editions de L’Archipel. 328 pages. 21€.

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commentaires

A
Très "James Petterson" en ce moment.
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O
<br /> <br /> Cela dépend de mon humeur. Parfois j'ai envie de changer de registre<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
R
Je note dans ma liste "lectures de vacances" !!<br /> Amitié !!
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O
<br /> <br /> Mais tu l'as peut-être déjà lu en anglais ? Car il me semble que tu m'avais signalé que si le nom de James Patterson figurait seul sur les couvertures françaises, il n'en allait pas de même aux<br /> USA.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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