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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 17:39

Roman court-métrage, ce texte dégraissé au maximum s’inscrit plus dans la veinloverboye de la longue nouvelle que des pavés qui actuellement tiennent une place prépondérant sur les rayonnages des libraires et assimilés, avec leurs doses de cholestérol pas toujours faciles à digérer. 

Mexicali, ville de Basse Californie située non loin de la frontière des Etats-Unis.

Miguel Angel Morgado, un avocat mexicain se consacrant aux droits de l’homme, est contacté par un avoué, Ismael Contreras, représentant de l’état de Basse-Californie, afin d’enquêter sur le meurtre de Fidel Chacón, le président honoraire de la commission des droits de l’enfant. Or selon Guadaloupe Estarza, la secrétaire de la commission présidée par le défunt, celui-ci enquêtait sur la disparition d’un enfant, Andresito, enlevé en plein jour sur une place, au milieu d’une foule nombreuse dans laquelle circulait une vingtaine de policiers. Guadaloupe est affirmative, Chacón était sur la piste des ravisseurs avant d’être tué. Un caméscope a été retrouvé non loin du corps et c’est le film qu’il contenait que Contreras incite Morgado de visionner. Grâce à un spécialiste qui découpe ce film en séquences et offre la possibilité de zoomer certains détails, notre avocat enquêteur va pouvoir situer l’endroit où le film a été tourné. Selon les policiers, le docteur Chacón était sur la piste de trafiquants d’enfants. Le pire est à venir pour Morgado.

Le lecteur lui sait que deux personnes sont à l’origine de cette disparition. Un infirmier et une femme à l’accent cubain et aux cheveux roses prélèvent des organes sur des gamins afin de les revendre.

Ce roman minimaliste ne s’embarrasse pas de détails superflus. En à peine cent pages tout est dit, écrit, sans pathos, mettant toutefois l’accent sur d’autres problèmes que les rapts d’enfants à des fins médicales et mercantiles. Le racisme y est aussi dénoncé, celui des Mexicains issus des envahisseurs espagnols envers les Indiens dont l’origine remonte à des millénaires, et une scène en fin de volume se montre particulièrement illustrative de la haine qui peut conduire les deux communautés à l’extrême.

Gabriel TRUJILLO MUÑOZ : Loverboy. Folio Policier n° 617. Réédition des Editions Les Allusifs. 96 pages. 4,10 € 

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commentaires

P
Salut Paul, j'adore cet auteur et même si je regrette le format que je trouve trop court, il montre le Mexique vu de l'intérieur. Je te conseille, puisque j'ai lu les 4 volumes parus à ce jour, de<br /> les lire dans l'ordre. Pour une fois que je peux te donner un conseil ... Amitiés
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O
<br /> <br /> Bonjour Pierre !<br /> <br /> <br /> J'ai découvert cet auteur avec Loverboy et je compte bien lire les autres ouvrages. Des romans courts il est vrai mais qui ne s'embarrassent pas de considérations intempestives. Peut-être Folio<br /> aurait dû les regrouper en un seul volume, mais ce n'est pas à moi de leur dicter leur conduite.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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