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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 09:35

L’héritier ? Oui, de Dumas et de Zévaco !

Pierre PEVEL : L’Héritier. Le Haut-Royaume 2.

Dans le précédent volume du Haut-Royaume, Le Chevalier, nous avions laissé Lorn Askarian dans une fort mauvaise posture. Pour preuve, en l’hiver 1547, se déroulent ses funérailles dans la Citadelle. Les chevaliers de la Garde d’Onyx, dont il avait trié sur le volet les membres, assistent à l’enterrement, en présence du Haut-Roi Erklant II, un souverain en fin de vie.

La reine Célyane, nettement plus jeune que son époux, n’est que la régente en attendant le décès, proche selon les apparences, du roi. Pour autant elle ne devrait pas régner, car Erklant II possède un fils de son premier mariage, et d’autres de son remariage avec Célyane. Elle est conseillée par Estévéris, son premier ministre.

Alan a pris la tête de la Garde d’Onyx, qui était plus ou moins dissolue, suite à la mort présumée de Lorn et il en a fait une petite armée qui recommence à s’imposer dans le paysage politique trouble du Haut-Royaume.

Dans le même temps, au duché de Sarme, Alissia se morfond et vit en recluse. Elle pleure son amour, Lorn, et passe son temps à la lecture. Mais on n’échappe pas à son destin, surtout lorsque celui-ci est commandé par des intérêts politiques. Elle est promise à un vieux noble, le Duc Erian d’Ansgarn. Dans quelques mois elle sera mariée et auparavant il faut sacrifier à la cérémonie des fiançailles. Le vieux duc est représenté par le jeune comte Brendal de Forland lors de cette fête, et alors que normalement les deux jeunes gens ne doivent pas se voir avant d’être présentés officiellement, Alissia l’aperçoit. Ils se retrouvent côte à côte, et ce qui n’était pas prévu arrive. Ils tombent amoureux l’un de l’autre.

Les frontières sont fragiles, des hommes complotent en secret, des armées se constituent, la guerre est prête à être déclenchée. Il suffit d’un rien pour que tout bascule. Et ce rien est provoqué par la mort d’un homme, un assassinat.

Mais un événement que nul n’avait prévu se produit. Lorn n’est pas mort comme annoncé à la fin du premier épisode, Le Chevalier. Et bientôt il va faire son retour, bousculant les événements. Certains seront contents de sa réapparition, d’autres, peut-être les plus nombreux, beaucoup moins satisfaits car il dérange des plans ourdis par des personnages réunis en congrès.

 

Cette suite des aventures d’Alan, d’Alissia, de Lorn et autres personnages dont on a fait la connaissance dans Le Chevalier, est tout aussi prenante, même si elle est un peu touffue, les chapitres se succédant selon le principe sacré du roman-feuilleton, au moment où un personnage est en difficulté, où un événement se profile, hop, on saute dans un nouvel univers et on reprend ceux qu’on avait perdus ou laissés en plan quelques chapitres précédents.

Amours, trahisons, combats, retournements de situation, réapparition de personnages, tout est employé pour appâter le lecteur, sans oublier quelques animaux merveilleux, dont les dragons-volants chers à Pierre Pevel. Un souffle épique plane sur cette saga, et l’on ne peut s’empêcher de penser à quelques romans lus dans notre jeunesse et qui nous ont profondément marqués.

Il existe une filiation avec Dumas, le grand Alexandre, et son héros du Comte de Monte-Cristo, Edmond Dantès, mais également à Michel Zévaco, pour la bravoure, la ruse, les situations inextricables, les chevauchées, l’amitié, les amours et les trahisons, des éléments indispensables, qui animaient Pardaillan ou Le Capitan.

Pierre Pevel est le digne héritier de ces romanciers, mais il évolue dans un domaine qui à l’époque leur était inconnu, l’heroic-fantasy ou en français le merveilleux fantastique. Il maîtrise admirablement et rigoureusement ses intrigues, même si le lecteur se sent parfois un peu perdu dans le foisonnement bouillonnant de son imaginaire et du déroulement de ses intrigues.

 

Pierre PEVEL : L’Héritier. Le Haut-Royaume 2. Collection Fantasy. Editions Milady. Parution le 26 août 2016. 628 pages. 8,20€.

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commentaires

H
Ah, encore un livre de Pevel que j'ai acheté et fait signer mais pas encore lu, il va falloir y remédier, le premier tome était vraiment très bien.
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O
Voilà ce que c'est : on amasse les livres et on n'a pas le temps de les lire... Oui, il va falloir y remédier. Bonne lecture en perspective !

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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