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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 08:06
Max Allan COLLINS : Le boucher de Cleveland

Vente en gros et au détail...

Max Allan COLLINS : Le boucher de Cleveland

Neuf cadavres en pièces détachées ont été retrouvés sur le Run et dans les bidonvilles de Cleveland, en l'espace de quelques mois.

Eliot Ness, le directeur de la sécurité, décide après avoir mené à bien l'épuration dans la police de Cleveland, de s'atteler à la tâche. L'inaction lui pèse, pourtant il sait qu'un échec lui serait fatal.

Les inspecteurs Merlo et Curry n'ont pas ménagé leurs efforts, sans grands résultats. Seuls deux cadavres ont pu être formellement identifiés. Ness se grime en chômeur afin de tirer les vers du nez du cafetier d'un des bidonvilles de la banlieue. Il suit plusieurs pistes et les soupçons pèsent bientôt sur Franck Dolezal, un immigré alcoolique qui a travaillé quelques années auparavant comme tueur dans un abattoir. Fait aggravant Dolezal est homosexuel, l'un des profils attribués à celui qui est surnommé le Boucher. Le shérif, dont l'un des adjoints a reconnu Ness sous son déguisement, décide de s'approprier l'enquête. Il incarcère Dolezal qui, en manque d'alcool, avoue tout ce qu'on lui demande. L'homme se suicide mais Ness n'est pas pour autant convaincu de sa culpabilité.

Vivian, une jeune femme qu'il a fréquenté, confie à Ness qu'elle soupçonne Lloyd Watterson, le fils d'un chirurgien ami du maire de Cleveland, comme étant le tueur recherché. Lloyd, chirurgien raté, s'occupe des affaires financières de son père. Pensant que Ness ne l'a pas écoutée, elle demande à Wild, le journaliste, de s'introduire dans la demeure du jeune homme. Wild se fait surprendre et ne doit la vie sauve qu'à ses réflexes et à Vivian. Seulement lorsque Ness arrive sur les lieux Lloyd a déménagé emportant les preuves de ses assassinats.

 

Véritable reportage et histoire romancée, ce livre pêche pourtant par sa froideur, même si les problèmes de cœur d'Eliot Ness apportent le côté sentimental.

Le personnage du tueur, un psychopathe, n'est pas assez développé. Traitée à la manière de Robert Bloch, c'est à dire côté assassin et non pas enquêteur, cette histoire aurait eu plus de rayonnement, de profondeur, en mettant l'accent sur l'aspect psychologique, sur les motivations, les affres, les problèmes de conscience de celui qui fut surnommé le Boucher de Cleveland. Mais il est vrai que le héros est Eliot Ness, et seulement Eliot Ness.

Le crime, ce n'était pas de vivre dans un bidonville, c'était qu'une telle agglomération puisse exister.

Max Allan COLLINS : Le boucher de Cleveland (Butcher's Dozen - 1988. Traduction de Noël Chassériau). Série Noire N°2206. Parution novembre 1989. 320pages. 7,80€. Disponible sur le site de la Série Noire

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