Mais il s'en est remis...
Après l'affaire Dillinger, et les miettes de la prime que les policiers lui ont octroyées, le détective Nate Heller n'a guère plus de travail.
Aussi quand un fermier vient lui demander de rechercher sa fille disparue depuis des années, saute-t-il sur l'occasion. Seulement Louise est abouchée avec un malfrat du nom de Candy Walker. Il demande à Frank Nitti de l'aider lequel lui propose d'endosser l'identité de Jimmy Lawrence (cf SN 2045) et de contacter Ma Barker, dont les fils sont tristement célèbres. Il emmène la vieille dame dans le Wisconsin, là où ses garçons sont momentanément sur la touche. L'ambiance n'est pas au beau fixe.
Candy Walker vient de décéder en avalant sa langue, alors qu'il devait subir une intervention chirurgicale devant lui donner un nouveau visage. Doc Moran jure n'y être pour rien, mais il est abattu d'un coup de pelle et enterré en compagnie de Candy. Louise est effondrée et les autres truands, Doc Barker, Fred son frère, Baby Face Nelson, Creepy Karpis, leurs femmes et les fermiers qui les hébergent conseillent à Heller de s'en occuper. Le lendemain ils cohabitent dans le même lit. La petite troupe se rend à Aurora où les rejoint Pretty Boy Floyd. Ils doivent organiser un kidnapping, et Heller est convié à se joindre à la bande. Il s'agit d'enlever Edgar J. Hoover, le grand patron des agents fédéraux.
Karpis explique son plan. Hoover sera kidnappé devant le Banker's Building, siège du procureur de Chicago. Utilisant une voiture sosie de celle du procureur, la véritable étant mise hors de service, ils procéderont à un nouvel échange de véhicule dans un camion. Tout est pensé, calculé, minuté. Puis il demanderont une rançon énorme. Le but étant de discréditer le grand patron. Chacun des hommes a son attribution bien définie et Heller doit servir de gardien du harem. Sullivan, l'homme de main de Pretty Floyd, reconnait Heller et le détective identifie le truand comme John Howard, ou plutôt comme Dillinger (cf SN 2045). Surpris les deux hommes ne se dénoncent pas mutuellement. Ils ont trop à y gagner ou à perdre, Dillinger étant le commanditaire de ce rapt.
Prenant pour prétexte l'achat de provisions, Heller laisse les femmes sous la garde de Ma Barker, et conduit Louise à son bureau. Il ne révèle qu'une partie de l'affaire à la jeune femme. Ensuite il se rend à pied au Banker's Building. Cowley lui apprend que Hoover et Purvis viennent de descendre. Les deux hommes avertissent in extremis Purvis et son patron. Une fusillade s'engage entre les truands et les fédéraux. Heller prend soin à ne pas se montrer. L'opération kidnapping est avortée.
Le livre se clôt par un récapitulatif de tous les personnages, réels ou imaginaires, et ce qu'il deviendront pas la suite.
Max Allan Collins ne s'arrêtera pas en si bon chemin dans sa saga truandesque des années 1930 - les années qui suivirent la prohibition et la grande dépression économique - puisqu'il mettra en scène Elliot Ness. Des histoires qui ne manquent pas d'humour, utilisant avec bonheur un fond véridique. Le personnage d'Edgar J. Hoover ne se montre pas particulièrement à son avantage dans les scènes qui lui sont consacrées : lâche mais apte à s'approprier les faits d'arme de ses hommes; une auréole de gloriole sur une baudruche.
Je la connaissais depuis moins de vingt quatre heures et elle se pendait à mon bras comme si la vie était un navire qui sombrait et moi un bout de bois flottant.
Curiosité :
Ma Barker se délecte pendant le voyage qui les conduit, elle et Heller, dans le refuge des truands, à la lecture des publicités pour une crème à raser, sur les panneaux disséminés le long de la route. Et ne connaît qu'une seule sorte de musique, le Hill-Billy.
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Max Allan COLLINS : Le grand patron a eu la trouille. (Faisans et malfaisants IV). (True Crime - 1984. Traduction de F. M. Watkins). Série Noire N°2046. Parution avril 1986. 256 pages.