Dors, mon petit bébé
Ferme tes yeux, il est grand temps
Tu as endormi ta maman
Pense à ton père…
Les Charlots.
Le bébé qui repose dans le petit berceau, n’embêtera plus son père. Il est mort, étouffé. Et la nourrice qui s’en occupait gît sur le carreau, étranglée. Pauvre Guillaumette à qui l’enfançon avait été confié quelques jours auparavant.
Le commissaire Vorgan, assisté du brigadier Pointillon, viennent exprès dans ce village reculé de Seine-et-Marne pour enquêter. Les interrogatoires menés auprès des plus proches voisins ne mènent à rien. Guillaumette possédait un amant, une sorte de gorille, mais celui-ci a été découvert cuvant son vin dans une botte de paille. Les soupçons pesant sur lui sont rapidement écartés. Le chien de l’un des voisins a aboyé, puis hurlé à la mort. Ce qu’il n’aurait pas fait si le visiteur nocturne était un familier.
Après avoir examiné les traces d’étranglement et d’autres petits détails, Vorgan et Poitillon regagnent Paris. Mais Vorgan est frustré car il n’a pas trouvé le carnet remis à la nourrice en même temps que l’enfant. L’argent n’a pas été volé et il semblerait qu’il y a eu lutte entre la morte et son agresseur. Donc c’est bien l’enfant qui était visé.
Mais une autre affaire attend la police judiciaire, et plus principalement Vorgan. Un riche industriel vient d’être assassiné chez lui, et le couteau qui a servi à l’occire a disparu. Le maître d’hôtel est soupçonné mais il a n’est plus là. La femme de ce riche industriel l’a renvoyé, arguant qu’il lui tournait autour.
Ce n’est pas une raison pour l’accuser. Il n’y avait personne dans l’hôtel particulier, les employés ayant eu permission de sortie et la femme s’étant rendue chez une amie.
Bientôt Vorgan est persuadé qu’il existe une corrélation entre ce meurtre et celui de la nourrice. Sans oublier l’enfant. Le secrétaire particulier de l’industriel explique qu’il s’est rendu à Sens la veille puis à Avallon, et qu’il a envoyé un mandat. Un talon de chèque à la somme conséquente n’indique pas le destinataire. Une rapide enquête effectuée au bureau de Poste le renseigne.
Grâce à ces quelques éléments, Vorgan établit une filiation entre l’enfant et la maîtresse de Vorgan. Encore faut-il la retrouver, de même que le meurtrier et le commanditaire.
Le commissaire Vorgan semble un clone de Maigret, par son côté paterne, réfléchi, déductif, à l’écoute des différents protagonistes. Il ne s’emballe pas, et écoute volontiers les avis et conseils de son adjoint.
Sinon, l’intrigue est assez subtile, d’autant que, sans vraiment le sortir de sa poche le véritable meurtrier n’est réellement découvert qu’à la fin. Mais ce qui amène le commissaire à le confondre est progressivement amené via les protagonistes, dont une tireuse de cartes qui s’appuie sur les tarots.
Silvio est le pseudonyme d’un auteur dont on a pu lire récemment Devant le coffre-fort, c’est-à-dire Gustave Gailhard.
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Gustave GAILHARD : Devant le coffre-fort. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Il ne s'agit pas de rester planté devant sans rien faire... Viré de son emploi de pion par le directeur de l'établissement scolaire dans lequel il travaillait, en région parisienne, Marc Bigle ...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2020/11/gustave-gailhard-devant-le-coffre-fort.html
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Gustave GAILHARD : La fille du bandit. - Les Lectures de l'Oncle Paul
O Corse île d'amour Pays où j'ai vu le jour J'aime tes frais rivages Et ton maquis sauvage... Le petit village de Campolino, sis quelque part dans un coin perdu de l'île de Beauté, est en deuil...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2020/01/gustave-gailhard-la-fille-du-bandit.html
SILVIO : Autour d’un berceau. Collection Les récits policiers. Editions La Technique du Livre. Parution 26 février 1948. 32 pages.
Première édition collection P.J. N°17. La technique du Livre (1939).
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