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30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 09:06

C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau,

hisse et ho…

Jean-Marie PALACH : Le trésor des Guaranis.

Enrôlé comme mousse sur L’Invincible, une des frégates composant la flotte de René Duguay-Trouin, Loïc le jeune corsaire, surnommé Sabre d’or par ses compagnons à cause la fougue et de la bravoure avec lesquelles il a combattu lors de différentes péripéties maritimes narrées dans les deux précédentes volumes de sa jeune carrière, a été promu enseigne de vaisseau.

Notre jeune héros se remet doucement de ses aventures mouvementées à la recherche de compatriotes capturés par des indiens hostiles dans l’épaisse forêt proche de Rio de Janeiro. Il avait absorbé un puissant poison qui l’avait laissé dans un état catatonique et six mois après on le retrouve quelque peu flageolant encore mais prêt à s’embarquer pour de nouvelles aventures. Il a reçu des nouvelles d’Amalia, bien arrivée au Portugal, mais elle se plaint car son père, l’amiral José Olmeida de Azevedo, commandant en chef de la marine portugaise, a décidé de la marier alors qu’elle va fêter son seizième anniversaire. Une annonce qui ne plait ni à Amalia, ni à Loïc, les deux adolescents étant amoureux l’un de l’autre.

Le mariage doit se dérouler le 31 juillet 1712, jour des seize ans de la jeune Lisboète, et Loïc a décidé de la rejoindre contre vents et marées. Alors il entreprend de s’embarquer à bord du Pombal, un navire portugais qui va mettre le cap sur Lisbonne dans peu de temps. Et, s’il ne peut monter à bord, il lui faudra attendre un prochain départ aléatoire, ce qui retardera d’autant les retrouvailles avec sa belle qui alors sera mariée.

Or le Pombal ne prend plus de passagers, le gouverneur ayant imposé à son capitaine quinze religieuses et cinq jésuites retournant au Portugal. Joaquim de Oliveira, le capitaine a la réputation d’un homme cruel, et son second, Pedro Agostino, ne vaut guère mieux. Mais Loïc ne se décourage pas, s’il ne peut embarquer comme passager, il se fera embaucher comme mousse.

Il se rend dans un estaminet où ripaillent et boivent les marins du Pombal, cherchant à dégoter un engagement. Malheureusement, malgré sa connaissance du portugais, il s’exprime avec un accent qui le trahit comme étant Français. Il fait la connaissance du maître d’équipage et, en l’aidant à se défaire de quelques rufians qui en veulent à sa vie, voit se rêve se réaliser. Seulement il doit se méfier, car son accent risque de le trahir, et dans ce cas être convaincu d’espionnage.

Valverde, le maître d’équipage, est un homme bon et juste, respecté par ses hommes. Il n’hésite pas parfois à contredire le capitaine, ce qui le met plus ou moins sur la sellette, mais il n’en a cure. Il embauche Loïc en reconnaissance de l’aide apportée sous le nom de Rodrigo Spinola. Loïc se fait un ai en la personne du jeune Antonio, et un ennemi en celui d’Alvès, le quartier-maître, toujours accompagné de quelques nervis dévoués à sa botte. Le Benalla du capitaine.

Outre les ingrédients habituels, coton, café, bois précieux, le Pombal possède à son bord un coffre empli de trésors chapardés aux Guaranis. Dont un petit coffret gardé jalousement par le père jésuite mais qu’un gamin va dérober car il contient un bijou fétiche de sa tribu.

Loïc le corsaire va donc être mêlé à différents épisodes mouvementés, démontrant son courage et ses capacités de navigateur, risquant sa vie à diverses reprises, bravant les périls en tous genres, requins, tempêtes, hommes, se forgeant des amitiés mais également des inimitiés. Et se trouvant déboussolé devant une jeune novice qui ressemble à s’y méprendre à Amalia, sa bienaimée.

 

Roman d’aventures maritimes, exaltant le courage, Le trésor des Guaranis est une nouvelle réussite de Jean-Marie Palach destinée aux adolescents mais que les adultes liront avec un véritable plaisir.

A notre esprit s’imposent les images de films célèbres consacrés aux pirates et aux corsaires, tels que Les révoltés du Bounty, Capitaine Blood, L’Aigle des mers, Le Corsaire rouge, Barbe-Noire le Pirate, et combien d’autres exaltant les prouesses et le courage des marins dans l’adversité, contre les tempêtes ou leurs capitaines indignes.

Mais Loïc alias Sabre d’or parviendra-t-il à rallier le Portugal et à retrouver sa bonne amie ? C’est ce que nous saurons, peut-être, dans la suite, pas encore programmée de ce feuilleton épique non dénué de tendresse.

 

Jean-Marie PALACH : Le trésor des Guaranis. Collection Loïc le corsaire N°3. Editions du Volcan. Parution le 5 juillet 2018. 182 pages. 12,00€.

ISBN : 979-1097339135

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