C'est une bonne question, merci de l'avoir posée !
Grâce aux conclusions pertinentes du docteur Harifax, médecin légiste, l'inspecteur Bergougnasse boucle en moins de temps qu'ii m'en faut pour écrire cette phrase l'enquête qui lui a été dévolue.
Cette affaire à peine résolue, le commissaire Galinacci lui en confie une autre : la femme du morticole a été retrouvée morte. En dépit de sa douleur, Harifax tient à autopsier lui-même la défunte.
Lorsqu'ils se sont mariés, elle n'avait que vingt ans à peine et lui quarante. Ils s'étaient connus à l'Ecole de Droit alors qu'elle suivait les cours de législation médicale qu'il dispensait. Un véritable roman d'amour qui s' achève tragiquement.
Rien ne prédisposait toutefois à penser qu'un tel drame put arriver. Des traces de piqûres hypodermiques dans la cuisse et sous l'omoplate autorisent deux hypothèses : le crime ou le suicide. Or la seconde piqûre n'aurait pu être faite par la défunte seule. A moins qu'ii s'agisse d'une erreur accidentelle. Ce qui étonne le juge.
Mais le toubib a réponse à tout : Il faut toujours compter avec le hasard... ou la fatalité. Un deuxième cadavre est découvert dans les mêmes conditions, celui du chauffeur d'Harifax. L'homme était un Russe émigré et Bergougnasse demande à son ami l'agent Froc de la brigade politique de se documenter parmi les compatriotes du mort. L'un d'eux a poursuivi de ses assiduités la femme d'Harifax mais il proteste de son innocence dans les deux crimes qui lui sont imputés.
La femme de chambre se présente auprès du juge. Elle déclare avoir trouvé dans le tiroir d'un secrétaire des lettres prouvant l'infortune conjugale du médecin légiste. Bergougnasse et Galinacci ne sont point convaincus par l'inculpation du slave. Bergougnasse imagine donc un stratagème dans lequel tombe tête baissée l'assassin, Harifax lui-même. lequel n'en était pas à ses premiers meurtres. Tout petit déjà il s'ingéniait à faire accuser ses condisciples pour des fautes qu'ils n'avaient pas commises.
crimes ou suicides ? Disons-le tout net : dès le départ le lecteur se doute qu'il s'agit bien de crimes que Bergougnasse va devoir résoudre. Et l'entêtement du toubib à pratiquer les autopsies malgré sa douleur est trop sincère pour être honnête. Dès lors le lecteur n'a plus qu'à se laisser porter par les circonlocutions et circonvolutions verbales, dialectiques et ampoulées des protagonistes.
Mais est-ce bien là le moyen employé pour introduire un liquide virulent dans le torrent circulatoire ?
se demande Harifax au cours des explications fournies aux policiers lors de l'autopsie de sa femme.
Et afin de démontrer le sérieux de son roman, Léon Valbert n'hésite pas à citer, outre les références empruntées aux communications faites à l'Académie des sciences, une tirade du Roméo et Juliette de Shakespeare. C'est beau la culture.
Et voilà comment, conclut le détective, en rallumant sa pipe qui s'était éteinte au cours de ce récit... voilà comment, mon vieux Froc-Froc, j'ai reconstitué pour ton édification personnelle, l'histoire complète et authentique, du médecin légiste fou et assassin. Tu avoueras, ajouta t-il, qu'elle dégote de loin les romans policiers les mieux charpentés.
Avis tout à fait personnel que le scripteur de cette notule ne partage pas. Des histoires mieux charpentées il en a lu plus d'une, écrites avant et après que Léon Valbert ait pondu sa prose qui ne restera pas dans les souvenirs.
A propos de Léon Valbert.
pseudonyme d'Albert Léon Vavasseur né le 27 mai 1867 - 1947, auteur, journaliste, chroniqueur. Pseudonymes: Léon Valbert, Paméla, Bobèche. Il a collaboré avec Rodolphe Bringer et Albert Verse. Pour plus de renseignements vous reporter aux liens ci-dessous.
VICTIME DU DEVOIR Poème "pompier" centenaire de Léon VALBERT - Sapeurs Pompiers - Fils de France
Victime du devoir. Ateliers, bâtiments et tout le bois qu'emploie Le patron menuisie,r Tout dans une lueur rougeâtre qqui flamboie, Tout n'est plus qu'un brasier. Les pompiers, sachant bien que l...
http://www.sapeurpompier-filsdefrance.com/article-26792164.html
Léon VALBERT : Crimes ou suicides ? Editions André Bonne. Parution octobre 1945. 32 pages.
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