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12 février 2017 7 12 /02 /février /2017 06:48

Une voix dissonante dans un concert de louanges...

Jacques-Olivier BOSCO : Brutale.

En littérature policière, on trouve de bons et de moins bons policiers. Ainsi Maigret a su s'attirer tous les suffrages, engendrant une certaine sympathie, pour ne pas dire une sympathie certaine, voire même une empathie de la part de ses lecteurs. Le côté humain du personnage, sans aucun doute.

D'autres, au contraire ne suscitent que répulsion, antipathie, de par leur comportement violent, agressif, en marge de la loi.

Ainsi, Lise Lartéguy, une lieutenante attachée au Bastion, le nouveau siège du regretté 36 Quai des Orfèvres, est une adepte de la baston, de la violence gratuite. Juste pour faire mal. Pas même comme une Bête, car les animaux attaquent lorsqu'ils se sentent en danger ou pour se nourrir. Non, Lise Lartéguy subit depuis sa tendre enfance des pulsions incontrôlables qui l'obligent à manifester sa brutalité par des exactions envers, de préférence heureusement, des protagonistes guère reluisant. Mais pas toujours et pas que. Parfois c'est un péquin qui s'attire son ire, et elle se déchaîne, malgré les mises en garde de ses supérieurs.

Lise est issue d'une famille de représentants de la loi. Le père, le grand-père, et même avant, émergeaient au Ministère de l'Intérieur. Et quand ils ne sont pas policiers, ils sont gendarmes. Comme son jeune frère Camille élevé au grade de capitaine.

Lorsque le lecteur fait la connaissance de Lise, il est tout de suite mis au parfum comme il était coutume de dire entre truands et flics.

Se rendant dans son bar habituel, elle en profite pour traquer un petit revendeur de drogue lui promettant de joyeux sévices dont elle a le secret s'il n'obtempère pas. Le gamin se débarrasse vite fait de sa marchandise, composée de produits illicites en tout genre. Le tout est étalé sur le bitume et avec un doigt elle en récupère quelques miettes. C'est déjà bien chargée qu'elle entre dans le troquet et pour mieux s'imbiber elle déguste quelques téquilas.

Importunée par un client, elle lui démontre qu'elle connait les principaux moyens de se défendre, en adepte des salles de combats qu'elle est, et l'homme est renvoyé dans ses foyers. Seulement il est accompagné d'amis qui tentent de lui démontrer qu'à plusieurs ils peuvent la mettre à la raison. Peine perdue. Puis elle aperçoit que la bijouterie voisine est braquée par des individus qui se défilent en voiture. Elle les suit à bord d'un véhicule, qui normalement était remisée à la fourrière mais qu'un de ses collègues lui a gentiment prêtée alors que la voiture devait être revendue pour grossir les indemnités de ses supérieurs, et elle se lance à leur poursuite. Les balles volent et font plus de dégâts que celles de ping-pong. Les braqueurs peuvent s'enfuit, l'un d'eux étant toutefois blessé, tandis que Lise reste au bord de la route, son véhicule complètement amoché.

Naturellement son supérieur n'est pas satisfait de sa prestation mais le grand chef, qui se trouve être le parrain de Lise, défend la jeune femme, expliquant que ses actes de brutalité sont à mettre au crédit d'une jeunesse perturbée. Elle est brutale, elle ne contrôle pas ses impulsions, et cela lui plait. Elle ressent même une forme de jouissance à torturer physiquement ses adversaires ou tout simplement ceux qui se mettent en travers de son chemin. Mais elle est sur la bonne voie de la rédemption, d'après lui, car elle se soigne, suivie par un psychiatre.

Lise, malgré une confortable paie est toujours en manque d'argent. Et lorsque son compte est dans le rouge, elle se tourne vers son frère afin qu'il lui débloque quelques subsides, gérant les finances familiales. Elle le rejoint alors qu'il participe à une opération qui requiert la présence de nombreux services de gendarmerie. Ils sont sur les dents, des jeunes filles vierges vidées de leur sang ayant été retrouvées abandonnées dans des lieux déserts. Une affaire dont les ramifications se prolongent en Belgique et en Tchétchénie.

J'ai sauté du train en marche et donc ne peux vous narrer la suite des aventures de Lise et de son frère. Et encore, j'ai édulcoré les scènes d'action qui d'ailleurs auraient pu être décrites avec sobriété plutôt que de manière si complaisante. Et je ne sais pas si certaines incohérences que j'ai relevées au début du récit sont rectifiées par la suite.

Ainsi Camille est le petit frère de Lise. Comme elle a vingt-huit ans, on peut en déduire qu'il est plus jeune. Pourtant Camille a deux enfants dont une fille, Jade, qui fait une crise d'adolescence et possède un portable comme tous les gamins qui entrent en sixième. Donc, Jade a au moins douze ans. Et si je compte bien, dans ce cas, Camille aurait eu sa fille à l'âge de quatorze ans environ. Mais peut-être me trompé-je et qu'une explication simple et logique se cache dans le reste de l'histoire.

La violence, de plus gratuite et inutile comme dans ce roman, ne m'a jamais intéressée. Depuis soixante-dix ans, les conflits ont trop côtoyé mon existence et ce n'est pas le genre littéraire auquel je peux adhérer. On la vit trop au quotidien pour s'extasier devant une histoire qui en fait l'apologie. De plus le cas de Lise n'est pas un exemple, surtout avec toutes les casseroles que se trimbalent les policiers actuellement. A croire qu'il faut être brutal, violent, voire masochiste pour entrer dans ce métier sensé protégé les citoyens. J'ai toujours préféré Arsène Lupin, malfaiteur élégant, à Fantômas, le tueur en série.

Pourtant j'espérais beaucoup de ce nouveau roman de Job, qui pour moi ne l'a pas fait. Il dévalorise une profession dont certains membres se chargent eux-mêmes d'y apporter le déshonneur, persuadés de ne pas être inquiétés à cause d'une impunité à toute épreuve. Non, je n'ai pas aimé, mais je suis peut-être le seul. Et comme je n'ai pas pour habitude de flatter, de faire montre de flagornerie pour me faire bien voir de la part d'un auteur, je n'hésite pas à écrire quand j'aime et surtout quand je n'apprécie pas.

 

Je vous propose toutefois de découvrir l'avis de Claude Le Nocher sur Action-Suspense, qui se montre beaucoup plus indulgent que moi.

Jacques-Olivier BOSCO : Brutale. Collection La Bête Noire. Editions Robert Laffont. Parution le 19 janvier 2017. 416 pages. 20,00€.

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commentaires

Y
Bonjour Paul, <br /> j'ai également noté cette grossière erreur sur l'âge des personnages, et j'ai même envoyé un mail à l'attachée de presse à ce sujet -resté sans réponse, mais j'avoue que le rythme, l'histoire m'ont ensuite fait oublier ce fait dans ma chronique. De toutes façons, il m'arrive d'oublier des choses à dire lorsque je suis emballé, car je le fus par Brutale. Et pourtant, comme toi, je ne suis pas adepte de la violence et la justice rendue sommairement ne me plaît pas. JOB, comme dit dans des commentaires colle au temps, et pousse toujours plus loin... J'aime bien, mais je comprends tes réticences et tes réserves, je les trouve même saines et l'échange qui suit est très intéressant.<br /> Amicalement,
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O
Bonjour Yv<br /> Il m'arrive aussi parfois d'oublier de noter quelques petites choses, mais la datation j'y suis attaché. Pourquoi, je ne saurais le dire. Quant au roman, je crois que je suis le seul à ne pas avoir aimé, et quitte à fâcher JOB, il me semblait plus sain de l'écrire que de me montrer flagorneur et faux-cul. Mais je fais partie d'une autre génération, celle d'avant-guerre, baignée dans la violence de la guerre d'Indochine, d'Algérie, l'OAS, puis Mai 68. Tous ces événements m'ont marqué, et même si c'est différent dans le roman de JOB, la violence m'indispose, même si elle est réelle et qu'il faut la dénoncer. Je préfère le suggestif au descriptif.<br /> Amitiés et bon week-end
J
Bonjour La Petite Souris, et merci pour ce commentaire réfléchi et posé, je trouve aussi que vingt euros le grand format c'est très cher et je milite pour l'époque des années soixante et dix où la SN était en poche et que la plupart des "romans criminels, noirs, suspens, espionnages, frayeur, action, sanglant " sous ce format à huit ou dix balles. De mon côté je n'ai pas d'autres ambitions que de divertir et faire frissonner, s'évader le lecteur, j'ai peut-être poussé le curseur un peu haut sur ce livre, mais il y a autre chose qui m'importe, et que tu fais très bien ressortir dans ton commentaire, que ces romans populaires, grands public, reflètent, des années après, toute une époque, une atmosphère de la mentalité et d'état d'esprit des gens dans les années où le livre se passe. C'est ce que j'aime dans ces romans des années cinquante et autres, et aussi les Dumas, Maupassant, etc... au delà de l'intrigue, de l'histoire, et grâce aux personnages, on ressent si l'époque est troublée ou apaisée, cynique ( là je pense au roman de Romain Slocombe qui se passe sous l'occupation) et donc, dans la notre, j'ai voulu faire ressortir ce sentiment de colère, de bêtise ( tu verras en lisant) où on essaie de nous faire croire des choses tout en sachant que cela ne marche pas. Ce livre parle de pression familiale, mais aussi professionnelle, et surtout urbaine, cela traite du passage à l'age adulte dans un monde où l'enfance est de plus en plus déconnectée de la réalité qui arrive ensuite, gràce ( ou à cause) au cinéma, à l'internet, au niveau de vie des gens, et à l'accessibilité à tout, on peut même acheter le jouet de ses rêve "d'occasion", alors qu'avant... il parle de la différence entre les classes, les quartiers, le personnage borderline fait presque penser à un Rick Deckart dans Blade Runner, revenu de tout, se droguant, et n'hésitant pas à faire sa propre justice sur les pires ordures ( sadiques, violeurs, abuseurs) qu'il croise. Il s'agit d'une personne d'aujourd'hui, comme nous, non pas "violente"( quoique) mais " en colère" !! C'est le mot qui me vient régulièrement à l'esprit quand je vois certaoins trucs à la télé ou dans les journaux, cela me met en colère de voir que la bétise, la cruauté, la magouille, prennent le pas sur l'entente et le progrès. Enfin bon, je me justifie encore, j'ai l'impression. Par contre je respecte le travail de Paul, qui a la gentillesse de nous prêter son Blog pour discuter, et je trouve tout à fait normal que mon livre ne lui ai pas plu ( je ne suis pas exempt de défaut non plus), il ressent tout autant que nous, cette violence de classe actuelle, ce mépris de l'humain pour le profit, cette cupidité qui va au delà de l'ambition et qui transforme les hommes en hyènes putrides, mais à sa manière, et je comprends qu'il préfère les discours plus posés et moins "enfantins" et violent, cela m'arrive aussi. Bon, c'était juste pour te remercier de ton petit mot, tu as bien compris que je ne cautionnais aucun abruti sadique ni acte de brutalité gratuite, bon je vois que je me suis encore emballé sur le clavier.<br /> Hasta la vista souriceau.
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O
Bonjour JOB et Bruno que j'associe à cette réponse.<br /> <br /> C'est un grand agrément que la diversité :<br /> <br /> Nous sommes bien comme nous sommes.<br /> Donnez le même esprit aux hommes,<br /> <br /> Vous ôtez tout le sel de la société.<br /> L'ennui naquit un jour de l'uniformité.<br /> <br /> Et c'est signé Antoine Houdar de La Motte.<br /> <br /> J'aurais pu JOB me montrer hypocrite et me mettre à l'unisson mais mon propos aurait été feint. J'ai préféré rester sincère et écrire que je n'avais pas aimé et pourquoi. Mais je n'ai jamais suggéré que ce roman était mauvais, juste qu'il n'entrait pas dans mes critères. Et cela a au moins eu le mérite de générer une tribune. Dans le cas contraire, mon avis se serait englué parmi les nombreuses louanges. <br /> Dans une meilleure visibilité pour le livre, et comme dit l'autre, il vaut mieux un mauvais avis que pas d'avis du tout.<br /> Bruno, écarte tes préjugés quant au roman à l'eau de rose. Certaines collections dans les années 50/60, comme Intimité, Modes de Paris, et autres des romans signés Charlotte Armstrong, Doris Miles Disney ou encore Mildred Davis. Et Mildred Davis a notamment également été publiée à la Série Noire. Je pense que tu fais référence à Harlequin. N'oublies pas que des auteurs comme Tess Gerritsen ou Nora Roberts, et d'autres sortent du sérail et connaissent un grand succès. Sans oublier ceux qui œuvraient sous pseudonyme comme Roland Topor. Il a écrit par exemple Pop Rose sous le nom de Maud Morel dans la collection Mademoiselle Age Tendre en 1970.<br /> Amicalement à tous les deux
L
Mon cher Paul, Je viens de lire ta chronique et je suis allé lire celle de notre ami Claude ( Ya pas à dire vous êtes vraiment complémentaires tous les deux ) . Tout d'abord je trouve que la réaction de JOB est tout à son honneur. Je peux comprendre que tes mots aient pu avoir un écho particulier concernant son roman, surtout venant de quelqu'un pour qui il semble avoir beaucoup de respect. Je pense qu'il y a aussi l’expression de la déception à t'avoir deçu sur son dernier livre dans ses commentaires. Mais nul doute qu'avec un peu de temps ces critiques seront utiles pour lui et qu'il parviendra j'en suis sûr à te convaincre à nouveau. Pour le reste en lisant tes propres arguments mon ami Paulme vient une reflexion personnelle sur le sujet. C'est vrai , comme tu l'indiques, que nous baignons hélas dedans depuis trop longtemps à mon goût. Et les derniers événements qui font l'actualité me font dire que nous ne sommes pas près d'en sortir (ne parlons même pas du contexte politique ambiant).Hélas nous récoltons aussi ce que nous avons semé. Construire une société où l'homme est au service de l'entreprise et non l’inverse (pour faire très court mais tu comprendras aisément tout ce que je mets dedans) où l'individualisme est poussé à son paroxysme où l'Autre est d'abord un adversaire potentiel avant d'être une source d'enrichissement personnel, ne peut conduire que dans la situation dans laquelle nous baignons aujourd'hui. Pourtant de cette violence que nous vomissions, les auteurs, de polar en particulier , doivent s'en emparer pour la mettre en abîme, voire nous la renvoyer en pleine figure pour qu’on la regarde en face et que l’on s’interroge, puisqu’aujourd’hui, au fil du temps celle-ci deviendrait presque une norme acceptée. Me reviens en mémoire pas mal de romans particulièrement violents qui m’ont donné à réfléchir. Je n’en citerai qu’un seul, « Satan dans le désert » de Teran Boston. Voilà un livre très violent, et pourtant quel chef d’œuvre ! Ce genre de bouquin, moi j’en redemande !  Bien sûr, si la violence a une visée purement racoleuse, si elle est vilement gratuite, cela n’a aucun intérêt. Je n’ai pas lu le roman de JOB auquel tu fais référence donc je me garderai bien de juger son livre sur ce point. Je n’ai pas tout lu de JOB loin s’en faut, mais ce que j’ai lu jusqu’ici ne m’a pas donné l’impression qu’il était dans son oeuvre dans ce travers là. Je sais pas j’attendrai la version poche pour acheter le bouquin et le lire ( je croule un peu sous les bouquins en ce moment), mais je voudrai qu’il sache que la lecture de tes critiques ne me donnait pas l’impression que tu parlais d’apologie de la violence policière, mais de la violence tout court ( tu me reprends si je me trompe). Après moi j’accepte bien volontiers que l’on apprécie pas les romans ultra violents ! moi je n’ai jamais été sensible aux romans à l’eau de rose par exemple :) En attendant, c’est toujours sur ton blog et celui de Claude où l’on trouve les échanges les plus intéressants :)
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A
Un ressenti différent, c'est toujours enrichissant.
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O
C'est mieux qu'une avalanche d'articles laudateurs dont tous ne sont pas sincères.
C
Bonjour Paul ! <br /> <br /> Merci pour le lien. Je ne suis pas l'avocat de Jacques-Olivier Bosco, et pour un pacifiste comme moi, la violence n'est sûrement pas ce que j'admire. De même, je ne suis pas de ceux qui conspuent police, gendarmerie, armée. Dans le cas présent, j'aime la tonalité des romans de JOB, et celui-ci est un roman d'action efficace et maîtrisé. Toi qui adorais Serge Jacquemard et peut-être Joël Houssin, ça s'en rapproche un peu, du moins dans une version actuelle plus trash. Je sais que tu éprouves les mêmes réticences envers Joseph Incardona, à la tonalité "brutale" dans certains de ses romans. Je conçois ça très bien, en regard (comme tu le dis) des faits de société de notre époque, déjà "chargés"... <br /> <br /> Amitiés.
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O
Bonsoir Claude<br /> Pour le lien, c'est tout à fait naturel, car il fallait une autre voix que la mienne pour l'édification des visiteurs. Roman d'action efficace et maîtrisé, je le veux bien, mais ce n'est pas mon genre. Tu cites Serge Jacquemard et Joël Houssin. J'aimais bien les Jacquemard, surtout en Spécial Police, mais je n'ai jamais adhéré à Joël Houssin et à sa série du Doberman. Quant à Incardona, j'ai reçu son roman réédité chez Pocket, mais je ne suis pas sûr de le lire même si j'avais bien aimé Allez simple pour Nomad Island. La violence, on la vit au quotidien, ce n'est pas la peine d'en rajouter...<br /> Amitiés
J
Je reviens vers toi, oui ta chronique m'a assez ébranlé et je ne la sort pas de mon crâne, juste pour dire que tu as l'air de sous-entendre que je fais une certaine apologie de la violence policière en comparant avec les fats d'actualité récents, alors si tu aurais lu un peu plus loin tu aurais vu que Lise défends les jeunes des cités, justement, en ne les coffrant pas et en les couvrant, et que sa violence est dirigée, encore "justement" vers le genre de connard, de psychopathe qui se permet d'humilier et de violenter un homme avec sa matraque, c'est le genre de colère, contre ce genre de psychopathe, de cyniques ( banquiers, DRH, politiques, actionnaires), ceux qui ont un pouvoir ( hommes sur femmes, adultes sur enfants, grands sur petits) et qui en usent avec cruauté et sadisme. Donc, et c'est surement ma faute, je ne veux surtout pas que des lecteurs de cette chroniques pensent que je cautionne ce genre de saloperie. Et surtout pas toi ( à présent, je me dis que tu dois être énervé contre moi, aussi), enfin, voila, oui quand même c'est grave, je ressens vraiment ça comme une injustice.
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O
Bonsoir Job,<br /> Je comprends ta frustration, mais n'ayant pas pour habitude de pratiquer la langue de bois, ou d'user de flagornerie envers les auteurs afin qu'ils m'envoient les services de presse, j'ai préféré écrire mon ressenti même si cela peut déranger. <br /> Je sais que ton roman était écrit bien avant les derniers événements qui se sont déroulés en banlieue. Mais la brutalité est trop présente dans le quotidien, dans la réalité comme dans la fiction (d'ailleurs je ne regarde que très peu la télé, et jamais les téléfilms) pour m'en délecter dans les romans. Alors oui, que l'on dénonce les brutalités policières, je suis tout à fait d'accord, que certains policiers soient protégés c'est un fait, mais je suis mal à l'aise lors des descriptions trop réalistes. Déjà la première scène avec le gamin puis que Lise en profite pour se charger avec des produits gratuits, mais si cela correspond à la réalité, me gêne. Je ne suis plus dans le rêve. <br /> J'ai simplement exprimé ce que je ressentais, je suis peut-être le seul, et c'est bien pourquoi j'ai mis le lien avec le blog de Claude, afin de contrebalancer mon impression.<br /> J'ai peut-être été "brutal" dans mon article, mais je ne l'ai pas enrobé de circonvolutions faux-cul.<br /> Amitiés et à bientôt...
J
Bonjour Paul, je suis vraiment désolé, je ne sais pas quoi dire, j'ai l'impression que le livre t'a vraiment énervé, bon, il n'y a pas volonté de faire l'apologie de la violence, il s'agit juste d'une rage personnelle qui est retranscrite à travers l'écriture et le polar, et là, plus encore, dans le fait que je voulais faire un thriller avec ses codes, je n'essaie pas de me justifier, je me sens un peu flagada après avoir lu ta chronique, en tous cas je continuerai à les lire avec plaisir car elles ont la franchise et surtout cette culture et curiosité du polar que j'adore. Ha aussi bravo, tu es le seul à avoir vu l'incongruité de l'âge de la fille de Camille, il y a une explication qui en fait a été coupée à la correction du manuscrit, mais la bourde est là. j'espère que le livre seul t'a énervé, et qu'on pourra continuer à discuter de temps en temps sur tel ou tel site. Encore une fois, je suis vraiment désolé, ce livre est une partie de mon univers, je ne le renie pas, la violence qui nous entoure, l'hypocrisie, et le fait de croire que seuls les mots et la discussion résoudront tout me fatigue parfois, mais bon, on pourrait en parler des heures et je comprends et respecte ton point de vue. Merci pour ta franchise, c'est juste un roman de divertissement avec un fond de colère et quelque chose de génerationnel. Le bon côté, c'est que je vois que toi aussi, tu sais te mettre en colère et ça dépote grave :-)
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O
Bonsoir Job<br /> Tu n'as pas à me présenter des excuses. Tu as écrit le roman avec tes tripes, mais je n'ai pas réussi à m'immerger dedans. Je suis sûr qu'il va plaire à beaucoup de lecteurs, et d'ailleurs Robert Laffont t'as fait confiance en le publiant, c'est tout dire. Tu cites des séries télévisées, je crois, mais je ne regarde jamais la télé... Alors, la violence, oui elle existe, on peut en parler mais d'une façon peut-être un peu moins explicite, pour moi, j'entends. Oui, San Antonio dérouillait quelques quidams, mais c'était enrobé d'humour. Et je préfère la première période, celle de 1950 et 1960. Frais et nouveau, pas vraiment. Je ne te parle pas des romans de ces dernières années, et que je n'ai pas du tout aimé, ceux de Damien Ruzé, de Michel Vigneron, de Martial Caroff, de Thierry Brun et quelques autres, d'ailleurs je l'avais écrit dans mes articles.<br /> Je m'amuse en pensant qu'il y a quelques années, tout le monde décriait les SAS de Gérard de Villiers, sauf ceux qui les achetaient quoique, et maintenant tout le monde le copie : on lui reprochait trop de violence, et de sexe dans ses romans, ce qui faisait sa marque de fabrique, mais actuellement j'ai l'impression que bon nombre de romanciers emploient ses recettes. Mais ce n'est peut-être qu'une impression. <br /> Amicalement
J
Bonsoir Paul, c'est l'vantage et la richesse des blogs, on peut discuter, je te présente mes excuses car je crois avoir été excessif sur mon deuxième post, je ne pense pas que tu assimilais mon roman avec une éloge des violences policières, je voulais juste faire quelque chose de diffèrent et de créatif, d'un peu plus frais et nouveau, (pourquoi y aurait-il de la violence dans des séries comme Donovan et Walking-deads et pas dans la littérature ?) c'était aller dans la prise de risque et déplaire ou choquer, mais bon, c'est aussi le travail de l'auteur d'aller là où cela ne plait pas forcément, et c'est aussi, exactement ce que tu fais, tu dis ce que tu penses, clairement et avec ton coeur et ton amour ( et connaissance) de la littérature noire, populaire, allant chroniquer des auteurs peu connus où quasiment pas distribué et pour cette raison tu vaux de l'or. Oui, tu as raison, je suis frustré que mon roman ne t'ai pas autant plu que mes précédents, auxquels tu avais donné un sacré coup de main à l'époque, mais cette frustration est personnelle tu t'en doutes. En tous, cas, tu apportes un vrai coup de fraicheur et de différence aux niveau des chroniques sur Brutale ! merci pour ton travail, sans aucune rancune, tu t'en doutes, et avec mon amitié aussi ( et oui je préfère James Bond ( les livres) et San Antonio à Maigret, et ne me dis pas qu'à l'occasion il ne dérouillait pas quelques quidam avec un certain cynisme ;-) Je sais que je ne pourrais pas te surprendre avec mon prochain livre ( c'est la suite de Brutale et heu, ça monte en puissance) mais j'espère le faire avec celui d'après. Sincèrement. <br /> bonne soirée à toi.

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