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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 10:52
Janine ORIANO : Au veuf hilare.

Vous en connaissez, vous ?

Janine ORIANO : Au veuf hilare.

Une rousse qui lui donne rendez-vous rue de la Brèche, une impasse mal famée, et il n'en faut pas plus pour que Macaire, ex-détective privé reconverti comme garçon de café chez son oncle tenancier restaurateur du Veuf hilare, sente l'aventure à plein nez.

D'autant qu'arrivé sur place, il découvre un cadavre et, cachés dans un trou du mur, un mouchoir teinté de sang et une lettre scellée. Il dépose les objets compromettants sur le comptoir. C'est alors qu'un inspecteur choisit de faire irruption dans le troquet, mis au courant par un appel téléphonique dénonçant un certain Emile lui-même mettant en cause Macaire.

S'il a eu la présence d'esprit d'escamoter la lettre et le mouchoir, l'oncle ne se souvient plus où les avoir rangés.

Un nommé Raoul de Dreux, marquis de son état, réclame la bafouille contre une somme d'argent. Grain de Cafard, un habitué de la tambouille du Veuf hilare, raconte que contrairement à ses principes, l'Emile s'est laissé emmené dans une grosse limousine. Claudia, la rousse par qui tous les ennuis sont arrivés, avoue que le mort était un ami de son père et qu'il devait lui remettre un document attestant sa filiation avec Hervé de Vitré, beau-frère de Raoul de Dreux.

Un chauffeur de maître lui aussi réclame la missive contre une avoinée maison.

Macaire s'invite dans une réunion huppée chez madame de Vitré et fait la connaissance de la fameuse belle-mère de Claudia et de son fils Charles, un demeuré sanguin. Accompagné de Grain de Cafard qui doit assurer ses arrières, Macaire s'introduit comme un voleur à la Renaudière, propriété des de Vitré - de Dreux. Il entend au grenier Emile chanter sous l'emprise de la boisson, et se réveille dans un enclos réservé au gibier. Pourchassé par des chiens de chasse, il ne doit son salut qu'à Maître Grandbois, notaire. Quant au pauvre contractuel il est retrouvé dans un square, nouvel abonné du boulevard des Allongés.

Emile, indemne et ayant retrouvé l'enveloppe dans un sac à pain obligeamment fourni par l'oncle qui lui refilait de vieux croûtons pour nourrir les pigeons et accessoirement se sustenter, remet le document à Claudia. Tout ce beau monde se retrouve au Veuf hilare, madame de Vitré et monsieur de Dreux en tête.

 

Janine Oriano, dont le prénom est dévoilé sur la couverture de ce roman, n'atteint pas l'humour qui imprégnait, du moins dans la première partie, son précédent roman, B. comme Baptiste. Il y a de bonnes choses dans cette intrigue qui malgré tout se révèle assez conventionnelle et qui aurait demandé à être mieux construite.

Les phrases sont hachées, le style vieillot, et le tout confine à un pastiche de la Série Noire début de catalogue, dont l'auteur n'aurait pas réussi à saisir toute la subtile quintessence.

 

Y'en a comme ça qui ne réussissent nul part, même pas chez les flics.

Curiosité :

Si le premier roman de J. Oriano était écrit à la première personne, celui-ci emploie le Il, classique et neutre. Les amateurs de bonne cuisine trouveront leur compte dans l'élaboration odorante de la recette du faisan aux cèpes.

 

Janine ORIANO : Au veuf hilare. Série Noire N° 1447. Parution novembre 1971. 192 pages.

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 09:46
Richard LOCKRIDGE : La mort du prêcheur

Faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais !

Richard LOCKRIDGE : La mort du prêcheur

Le célèbre pasteur évangéliste Jonathan Prentis a été retrouvé mort, assassiné d'un coup de pic à glace, dans une boîte de nuit.

Lui qui prêchait la vertu, dénonçait les méfaits de l'alcool et du tabac !

Cook et Shapiro de la Brigade Criminelle ne peuvent que constater que Prentis avait dérogé à ses pieux principes en buvant au moins quatre whiskies en compagnie d'une jeune femme blonde. A l'hôtel où la mission logeait temporairement, Higgs, l'adjoint de Prentis, ne peut en croire ses oreilles. Cependant il se retranche un peu trop derrière l'humilité, avouant aider Prentis dans la rédaction de ses sermons, de ses articles paraissant dans des magazines, laissant tout le mérite de l'inspiration à l'évangéliste, la Voix comme était surnommé Prentis.

La Voix a été découvert habillé en costume de ville, tenue pour le moins inhabituelle chez lui. La petite amie de Cook ayant eu l'occasion de fréquenter l'une des nombreuses choristes embauchées lors de la venue de Prentis pour mettre en valeur ses sermons, le policier se rend chez la chanteuse. Il trouve porte close. Pas étonnant celle-ci (la chanteuse, pas la porte !) a été assassinée, étouffée par un oreiller. Détail troublant, la jeune choriste, une belle blonde qui s'avère être celle vue en compagnie du prédicateur, repose sur son lit, sa robe soigneusement lissée sur ses jambes.

Cook et Shapiro se partagent les tâches. Ils interrogent les membres de la congrégation religieuse : madame Prentis, blonde, cadette de vingt ans du prêcheur, Farmington, responsable de l'embauche des choristes et ex-chanteur d'opéra, Higgs, l'adjoint-nègre en écriture, madame Matthews, l'intendante, et monsieur Pruitt qui n'est autre que le frère de madame Prentis et responsable de questions diverses. Les différentes déclarations recueillies par les policiers sont édifiantes.

Ainsi la veuve, enrhumée et ayant soi-disant avalé un somnifère le soir du meurtre, a pris l'avion pour se rendre de l'Arkansas, siège social de la confrérie, jusqu'à Saint-Louis, le dimanche 22 février, puis effectué une retraite dans une mission proche de New-York. Détail banal en apparence mais en contradiction avec les sentiments religieux de madame Prentis qui d'habitude ne fait rien le dimanche, pas même de voyages.

Autre détail qui décante cette enquête, madame Prentis n'avait plus fait l'amour avec son mari depuis qu'elle avait appris qu'elle était stérile. Le péché de chair n'ayant aucune raison d'être puisqu'elle ne pouvait procréer. Quant à l'évangéliste, il se rendait régulièrement en reconnaissance dans les villes dans lesquelles il devait prêcher, une semaine ou deux avant le gros de la troupe, afin de se tremper dans l'atmosphère délétère de la cité à purifier.

 

La mort du prêcheur nous invite à une incursion dans l'univers des évangélistes, un univers régit, quoi que l'on pense, par les biens matériels. Il faut bien vivre certes, mais certaines contributions forcées relèvent plus du pot de vin ou du chantage que de la donation. Ainsi Farrington, qui engage les choristes au taux de cinquante dollars par jour - c'est l'intendante qui règle les cachets - leur demande une participation de dix pour cent pour alimenter les caisses de l'Eglise de la Rédemption. Et chacun doit glisser, dans l'enveloppe sur laquelle le nom du donateur figure, cinq dollars et déposer son obole dans une urne. Prentis n'était peut-être pas au courant de ce prélèvement, ayant d'autres chats à fouetter.

Ce roman honnête pêche cependant par le style. Nos professeurs de français nous exhortaient à écrire des phrases courtes, de préférence à de longs développements. Ici nous avons droit à un style télégraphique, surtout dans les dialogues.

 

Personne n'a intérêt à aller raconter un mensonge qui peut être démasqué immédiatement.

 

Curiosité :

Richard Lockridge a principalement écrit en duo avec sa femme Leslie décédée en 1963.

 

Richard LOCKRIDGE : La mort du prêcheur (Freach no more - 1970. Traduction de Denise May) Série Noire N°1444. Parution octobre 1971. 256 pages.

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 10:12
André Gex : Week-end à Carthagène.

Et là où y a Carthagène, y a du plaisir ?

André Gex : Week-end à Carthagène.

Le ministre colombien des affaires étrangères, Rodolpho Sandoval, décède d'un cancer et le résident de la CIA, Stuart Palmer, officiellement second conseiller à l'Ambassade, décide d'engager la procédure de l'opération C126, avec l'accord tardif de ses responsables.

Il organise une perquisition chez Blanca Mazariegos, la maîtresse de Sandoval, afin d'y récupérer des dossiers mais l'un des exemplaires a disparu. Aussitôt ses soupçons se portent sur Blanca, la seule selon lui à avoir pu les subtiliser. Cooper et Norris, deux agents du service action, la torturent. Le seul renseignement qu'ils obtiennent est le nom de René Sarrault, consul-adjoint français, auquel elle aurait vendu l'un des documents.

Une rapide enquête dans les milieux bancaires précise que Sarrault a acheté le document en prélevant sur ses fonds personnels. Sarrault devant participer à Carthagène, port situé sur la mer des Caraïbes, aux fêtes organisées à l'occasion de l'anniversaire de la déclaration d'Indépendance vis à vis de l'Espagne, Palmer décide lui aussi de se rendre dans cette ville.

Keller, pseudo Suisse, est lui aussi à l'affût. Seulement ce que n'avaient pas prévu, ni les agents de la CIA ni Keller, c'est que Sarrault, joignant l'utile à l'agréable, quitte sa chambre d'hôtel en pleine nuit à l'insu de ceux-ci. Il se rend dans un quartier calme de la ville, plus précisément jusqu'à une place sur laquelle est érigé un curieux monument. Lors de cette fête, les femmes se déguisent en rat d'hôtel, et les hommes plus simplement de couleurs vives.

Keller s'introduit dans la chambre de Sarrault et trace au dos de son costume une croix à l'aide d'un produit invisible qui a la propriété de devenir luminescent sous l'effet de la transpiration. Il abat tranquillement Sarrault qui danse dans la rue avec une rousse puis s'envole pour l'Autriche.

Palmer est convoqué à Washington auprès du Directeur Général de l'Agence. Pour eux le tueur a été envoyé par une firme européenne ou des hommes d'affaires afin qu'un projet économique, conclu entre le gouvernement colombien et les Américains, capote, soupçonnant une fuite dans leurs services. Supposant que le SDECE français enverra quelqu'un sur place, Palmer est chargé de le court-circuiter.

Philippe Chauvet, agent du SDECE est proposé pour cette mission. Les responsables de la Sécurité colombienne n'ont pas chômé et ont découvert une partie de la piste du tueur ainsi que les rapports existants entre Sarrault et Blanca. Eux aussi supputent l'arrivée d'un agent français. A Anvers, Keller, de son vrai nom Potter, et de nationalité belge, rend compte de sa mission et pense avoir commis une erreur en se débarrassant de Sarrault à la carabine au lieu d'un coup de couteau.

Chauvet, muni d'une fausse identité britannique atterrit en Colombie et est aussitôt repéré par les agents américains. Les responsable de la CIA en viennent à la conclusion que la fuite ne peut provenir que de la part de Marly, une jeune fille qui travaille pour eux mais dont ils apprennent un peu tard la filiation avec Scholz, un Allemand naturalisé américain qui, à cause de ses idées politiques procommunistes, a dû se réfugier au Salvador.

 

Les fameux documents reprennent la thèse d'une piste, d'une voie de communication Atlantique-Pacifique utilisée par la défunte civilisation Maya. Une voie ferrée serait susceptible d'emprunter cette route et de concurrencer ainsi le canal de Panama.

Que deviendra ce projet ? D'autres forces politiques, d'autres enjeux économiques semblent bien avoir enterré sa réalisation, si l'on part du principe que toute trame de roman d'espionnage se base sur des faits réels et authentiques.

Un épilogue en queue de poisson, et dont on ne connait ni les vainqueurs ni les perdants. Tout au plus peut-on imaginer que la CIA a réussi son entreprise puisqu'à ce jour le canal de Panama ne se trouve pas confronté à rude concurrence.

Qu'il signe André Gex ou Maxime Delamare l'auteur se complait dans les citations et autres aphorismes, ce qui fournit la note culturelle aux romans populaires. Cette fois nous avons droit notamment à une citation de Napoléon Bonaparte. L'auteur ne se prive pas non plus de comparer les moyens financiers de la CIA et ceux beaucoup plus modestes du SDECE français.

 

 

 

Comme tout bon politicien, tout bon militaire, tout bon diplomate, tout bon fonctionnaire, Bryant savait qu'un ordre bien rédigé doit couvrir complètement celui qui le donne et n'engager la responsabilité que de celui qui le reçoit.

 

Curiosité :

Connaissez-vous la différence fondamentale en les métisses Sud Américaines et les Européennes ? Les métisses d'Indien n'ont pas un poil là où les Européennes sont en général bien fournies, et que, de toute leur vie, elles n'introduisent la moindre goutte d'eau là où les Européennes s'en fourrent généralement plusieurs litres chaque jour.

 

André Gex : Week-end à Carthagène. Série Noire N°1399. Parution mars 1971. 256 pages. 4,00€. Disponible.

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 12:58
Arthur MALING : Les crocs de l'agneau

L'agneau pascal ? C'est pour bientôt !

Arthur MALING : Les crocs de l'agneau

Carl Rogers, agent immobilier et demi-frère par alliance du narrateur, demande à celui-ci de lui rendre un petit service.

Se retranchant derrière des opérations chirurgicales concernant ses filles, il ne peut se rendre à Mexico porter des documents importants à son patron, Fred Farnham, de l'Internationale Immobilière. Lui-même immobilisé à cause d'une crise de sciatique, et étant momentanément dans la dèche, le narrateur associé dans une entreprise de transports accepte avec réticence ce déplacement. L'idée de changer d'air et de toucher une commission lui ôte ses derniers scrupules.

Dans l'avion le conduisant à Mexico, il fait la connaissance de Betsy invitée au mariage de sa meilleure amie avec le fils de Roberto Mendoza, un mandarin influent auprès du gouvernement mexicain. Notre héros rencontre ses contacts comme prévu mais apparemment il manque quelque chose dans la mallette que Carl lui a confiée.

Le narrateur est enlevé et laissé pour mort aux abords de la ville. Il ne doit son salut qu'à des gosses chasseurs de lézard. A l'hôpital où il est soigné, il réclame à son chevet Betsy et le docteur Mendoza à qui il narre son aventure. Jackson, un représentant du Ministère des Finances des Etats-Unis est également mis dans la confidence.

Carl Rogers devait transmettre un million deux-cent mille dollars à Farnham, connu également sous le nom de Kildare, afin d'acheter un immeuble appartenant à des Egyptiens. Mais l'argent a disparu, subtilisé par Rogers, et le narrateur qui a endossé le patronyme de son demi-frère pour des commodités douanières, est soupçonné d'avoir détourné l'argent à son profit.

De retour à Chicago, notre héros-quidam regagne son appartement. Le-dit appartement a été fouillé et il engage un détective privé-garde du corps. Carl s'est volatilisé dans la nature, en compagnie de sa maîtresse Nora, abandonnant sa femme. Incidemment on apprend qu'il est fiché et recherché par huit nations.

Le voisin du narrateur, confronté à des problèmes sentimentaux, emprunte sa voiture et périt dans l'explosion de celle-ci. Une victime innocente. Quant au détective, il est blessé par balles dans un guet-apens dans lequel devait succomber notre héros. En remontant la filière de la petite amie de Carl, l'indélicat est repéré à Las Vegas, Los Angeles et Acapulco. Le narrateur s'envole pour cette station touristique en compagnie de Jackson et y retrouve Betsy, sa voisine aéronautique de son précédent voyage.

 

On ne s'ennuie nullement à la lecture de ce roman dont le héros, un homme ordinaire, se trouve entraîné à son corps défendant dans une spirale aventureuse, lui qui aspirait à une vie quotidienne exempte de tout dérèglement.

Cependant les ficelles sont parfois un peu grosses, et surtout il trouve des alliés en la personne de Jackson et Mendoza d'une manière presqu'idyllique. En fait de l'état de quidam, il se transforme en baroudeur expérimenté ce qui dans la vie courante, même lorsqu'on est confronté à de sérieux problèmes, ne se traduit pas de façon si spectaculaire.

 

Les Mexicains entendent tellement vanter leurs capacités sexuelles qu'ils finissent par y croire.

 

Curiosité :

Alors que le narrateur reste anonyme, le fils de Mendoza qui dans la première partie de l'histoire se prénommait Luis, s'appelle dans l'épilogue Jorge. Erreur de traduction ou confusion de l'auteur ?

 

Arthur MALING : Les crocs de l'agneau (Decoy - 1969. Traduction de Roger Guerbet). Série Noire N°1380. Parution novembre 1970. 256 pages.

 

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 09:23
Weldon SPANN : A bas la quille

Comme au bowling ?

Weldon SPANN : A bas la quille

Sa décision est prise et irrévocable. Après vingt années passées dans l'armée de l'air, Rick Flint aspire à pêcher, se marier peut-être.

Le premier soir de sa vie civile, il est abordé dans un bar d'Argenta par un inconnu qui lui propose une virée dans un club privé tenu par un ami, Malvern Gross, de l'autre côté du fleuve dans la ville jumelle d'Arcadia.

Au Playdoll club, Welcher dont la petite amie Chouchou Apple fait partie des attractions, lui présente Cora Franklin, jeune femme éblouissante et peu farouche qui l'invite à terminer la soirée chez elle. Rick accepte. Sur place elle lui offre un verre tandis qu'elle se change. Bientôt Rick sombre dans un profond sommeil.

Lorsqu'il se réveille, il a un tête-à-tête peu engageant avec un cadavre. Une fouille rapide lui permet de récupérer son revolver dont s'est servi l'assassin ainsi que ses papiers de démobilisation glissés dans une des poches du macchabée, un nommé Cameron. Il échappe de peu aux policiers et gagne le chalet qu'il a loué dans la région. Il soupçonne Welcher, Malvern Gross et Chouchou Apple de s'être servis de lui pour commettre ce meurtre.

Supposition confortée à la lecture des journaux qui lui révèlent que Cora était l'épouse de Cameron. Deux tueurs l'attendent dans son chalet mais les deux hommes subissent la loi de Rick. Il emmène les cadavres près du Playdoll et avertit la police. Puis il prend une chambre dans une pension de famille et l'une des locataires, Terry, a travaillé quelques temps au club. Par un heureux coup du hasard, elle connait Welcher, détective véreux, ainsi que Malvern Gross, et s'est liée avec Luanne la précédente femme de ce dernier.

Luanne lui apprend que Malvern l'a obligée à divorcer en exerçant à son encontre un chantage à l'aide de photos compromettantes, photos prises avec la complicité de Cora alors qu'elle était sous l'influence d'une boisson droguée. Rick en déduit que Cora et Malvern avaient projeté depuis longtemps de se débarrasser de Cameron.

D'autres tueurs sont lancés à la poursuite de Rick. Ils lui tirent dessus, fouillent son chalet et emportent les deux fusils qu'il possédait. Le shérif du comté est avisé du vol, Rick préférant assurer ses arrières. Il essaie de tirer les vers du nez de Welcher afin de récupérer les photos. Welcher accepte sous la menace de l'emmener à son appartement mais en cours de route il jette son véhicule dans le fleuve. Rick parvient à se sortir indemne du véhicule.

 

Troisième et dernier roman de Weldon Spann paru dans la Série Noire, un roman écrit antérieurement à Plongeon dans le bourbier (N°1348) et à Chasseur à gages (N°1362), A bas la quille ne diffère pas beaucoup de ce dernier.

Le suspense y est absent dès le premier tiers de l'histoire et le reste n'est que situations convenues et enchaînements à répétition dans une enquête qui n'en n'est pas une. Rick Flint essaie d'échapper à des tueurs qu'il poursuit.

Il s'emberlificote dans une affaire dont il a compris tout le processus pratiquement dès le départ. L'analyse qu'il en fait (page 91) résume assez bien la situation, ensuite ce ne sont que délayages.

Ce roman de 248 pages n'a que la consistance d'une nouvelle, aussi brève que le passage de Rick de la vie militaire à la vie civile.

 

La vie civile est décidément bien trop dangereuse, mon colonel. Je rêve d'une bonne petite planque bien pépère, du côté du Viêt-Nam, par exemple !

 

Curiosité :

Knucks qui au début du roman est portier du club privé où est convié Rick Flint prend peu à peu du galon et se voit soudainement intronisé comme associé de Malvern Gross.

 

 

Weldon SPANN : A bas la quille (Discharge to danger - 1969. Traduction de C. Wourgaft). Série Noire N° 1379. Parution novembre 1970. 256 pages. 4,00€. Disponible.

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 08:44
Carolyn WESTON : Casse-gueule au Tiers-Monde

Et casse-pipe au Quart-Monde ?

Carolyn WESTON : Casse-gueule au Tiers-Monde

Acteur Noir, ou plutôt artiste à succès, Shad Smith est quémandé par un colonel qu'il a côtoyé lors de la guerre de Corée pour remplir une mission qu'apparemment il est le seul à pouvoir mener à bien.

La jeune république de Danju, située en Afrique Orientale, était aidée financièrement, politiquement et techniquement par les Etats-Unis. Seulement un coup d'état fomenté par le général Okéfé a destitué le premier ministre Fernando Corraia, obligé de se réfugier à Lisbonne, et a permis l'intrusion d'attachés commerciaux de l'Europe de l'Est.

En compagnie de son attaché de presse, le Juif Marty Brom, Shad effectue un voyage éclair à Lisbonne où il rencontre l'homme politique en disgrâce puis met le cap sur Porto Saba, la capitale du Danju. Conformément aux instructions reçues, il se rend en pleine nuit dans la Vieille Ville de Porto Saba, en réalité un bidonville. Mais de son contact, il ne reste qu'une main gardée religieusement comme relique par sa femme. Le fils de celle-ci lui conseille toutefois d'aller en haut du fleuve.

Prétextant vouloir visiter le pays afin de prendre des repérages pour un prochain film, Shad, accompagné de Marty, emprunte un vieux coucou auprès du général Okéfé. En cours de vol il propose au pilote une tablette de chocolat, denrée rare au Danju. Puis Marty prend la place du pilote, celui-ci souffrant de relâchements intestinaux.

Ils découvrent à la frontière une base de lancement de missiles et sont poursuivis par un avion à réaction, se posant d'urgence sur une piste où ils sont récupérés par un diplomate du Danju.

De retour à Porto Saba, Shad retrouve avec surprise sa femme Gloria qui a été invitée à rejoindre son mari. Malgré les sourires et l'amabilité affichés par Okéfé et son aide de camp le major Belelondrès, Shad et son épouse ainsi que Marty sont en résidence surveillée.

Ils reçoivent un message sibyllin sous forme d'un morceau de partition musicale. Tout trois sont conviés à un safari. Mais en pleine brousse, alors que les porteurs et leurs accompagnateurs les ont abandonnés un à un, ils sont encerclés par un incendie. Ils sont recueillis par leur mentor qui se retranche derrière la pleutrerie des indigènes et promet à l'encontre de ceux-ci de sévères remontrances et des sévices. Shad est persuadé qu'Okéfé a voulu attenter à leur vie.

 

Annoncé par un bandeau jaune comme un roman d'espionnage, Casse-gueule au Tiers-Monde n'est en fait qu'un roman d'aventures épicé d'une mission confiée à un acteur Noir dans un pays imaginaire qui pourrait être le Sierra Leone.

D'ailleurs l'auteur, Carolyn Weston, ne s'étend guère sur les motifs de cette mission et si Shad découvre une base de lancement de missiles, qui selon toutes probabilités aurait été implantée par les Russes, on peut supposer que l'explosion relatée par les journaux serait à porter au crédit des Américains qui aurait pu favoriser le retour au pays du premier ministre Corraia. Cette mission n'est qu'un prétexte d'envoyer Shad au Danju et s'inscrit en filigrane d'une trame rocambolesque.

 

On n'accède à la gloire que pour succomber à ses poisons.

 

Curiosité :

De nombreux acteurs de cinéma sont évoqués au cours de cette histoire, afin de donner, peut-être, plus de poids au personnage de Shad, qui aurait pu être interprété par Sammy Davis Junior.

 

Carolyn WESTON : Casse-gueule au Tiers-Monde (Danju Gig - 1969. Traduction de Michel Deutsch). Série Noire N°1369. Parution septembre 1970. 256 pages.

 

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 13:47
Jacques SYREIGEOL : Vendetta en Vendée.

Hommage à Jacques Syreigeol décédé le 25 mars 1992.

Jacques SYREIGEOL : Vendetta en Vendée.

Sûr que Marc n'aurait jamais pris cette jeune auto-stoppeuse s'il avait pu penser un seul moment que ce geste de complaisance envers son prochain lui retomberait sur les épaules sous la forme d'une poigne virile émanant d'un gendarme.

En prison le Marc !

Accusé de viol alors que la jeune Marie était non seulement consentante mais avait provoqué ce rapprochement épidermique dans les maïs par des sollicitations manuelles.

Faut dire que Marc, la cinquantaine avancée, ne connaissait plus guère les joies du simulacre de la procréation qu'avec des partenaires féminines fugaces et épisodiques, sa femme ayant depuis longtemps décidé que le devoir conjugal pour elle c'était terminé.

Et pour avoir batifolé avec une jeunette pas du tout farouche, non seulement il se retrouve en prison, mais de plus ses maigres biens mobiliers et immobiliers s'évanouissent peu à peu, sous la cupidité de sa femme et de sa famille.

Faites preuve de gratitude après, alors que la famille vous tourne le dos au moindre pépin. Seul Luc, son copain d'enfance, le réconforte moralement et financièrement. Marc se trouve assommé par ce coup du sort. Et quand il sort de prison, dans sa tête mûrit une vengeance bien compréhensible et légitime.

 

Cette histoire, dont une grande partie provient d'un fait-divers réel, Jacques Syreigeol l'a située en Vendée, son pays d'adoption. Mais elle aurait tout aussi bien pu se passer dans le Sud des Etats-Unis tant on sent une communion d'esprit, plus qu'une influence, avec des auteurs comme Faulkner, Erskine Caldwell ou John Steinbeck.

Le maïs, la chaleur, le personnage de paysan naïf et celui de la jeune garce en puissance qui a compris qu'on ne mène pas les hommes uniquement que par le bout du nez.

Un livre qui se lit avec plaisir et qui fera peut-être réfléchir les conducteurs mâles qui espèrent toujours dégotter sur leur route une bonne fortune et parfois une compensation maritale.

Un roman qui appelait d'autres, d'ailleurs Jacques Syreigeol a récidivé avec des romans plus approfondis et travaillés qui sont Une mort dans le Djebel (Série Noire N°2242) et Miracle en Vendée (Série Noire N°2260), mais la construction du récit ne pouvait être employée deux fois, un piège qu'il a évité par la suite.

 


Le passé, c'est comme le vin quand on le débouche, si on le boit pas il aigrit.

 

Jacques SYREIGEOL : Vendetta en Vendée. Série Noire N°2220. Parution mars 1990. 192 pages. 6,65€ (disponible).

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 13:26
Les 70 ans de la Série Noire.

Depuis le 1er janvier, chaque jour, un roman paru en Série Noire depuis les débuts de la collection.

Si vous désirez lire la chronique concernant un de ces titres, cliquez sur le nom de l'auteur ou tout simplement la ligne qui vous intéresse.

 

SN 104 : STARR Jimmy. Ma tête à couper.

SN 105 : PRATHER Richard E. Un strapontin au Paradis.

SN 111 : CURTIS James. Poids lourd.

SN 126 : HERRINGTON Lee. Minute, fossoyeur.

SN 154 : ADAMS Cleve F. L'arme à gauche.

SN 168 : CHABER M.-E. La saison du bourreau.

SN 189 : GAULT William C. Le suaire enchanté.

SN 207 : GOODIS David. Le casse.

SN 229 : THOMEY Ted. La machine à sous.

SN 230 : JACKSON Giles. Charmante soirée.

SN 244 : KEENE Day. En ménageant ma petite santé.

SN 237 : DUQUESNE André. Freudaines.

SN 265 : DOMINIQUE Antoine. L'archipel aux Gorilles.

SN 278 : DUQUESNE André. Une paire d'ailes au vestiaire.

SN 339 : SABER Robert O. Le tango des alambics.

SN 345 : KEENE Day. Le canard en fer-blanc.

SN 361 : WHITTINGTON Harry. T'as des visons ?

SN 386 : BREWER Gil. Mâtinés de Zoulous.

SN 397 : DOMINIQUE Antoine. Le Gorille et les Pelouseux.

SN 405 : ROHDE William L. Interdit aux nomades.

SN 413 : FINNEY Jack. En double.

SN 436 : KEENE Day. Deuil Immédiat

SN 469 : WHITTINGTON Harry. Faut ça craque.

SN 479 : CONROY Albert. Coups de gomme.

SN 480 : KERSH Gerald. Les forbans de la nuit.

SN 527 : CANNON Curt. Faites donner le Cannon.

SN 539 : KEENE Day. Vice sans fin.

SN 540 : QUARRY Nick. Suivez-moi, jeune homme.

SN 542 : MacPARTLAND John. Bonjour Maffia !

SN 615 : BROWN Carter. La tournée du patron

SN 639 : GAULT William Campbell. Une riche nature.

SN 654 : CAILLOU Alan. Conspirons !

SN 660 : TRACY Don. La vape.

SN 670 : LATOUR Pierre. Accidenti !

SN 671 : KEENE Day. Change pas de disque !

SN 688 : ERLICH Jack. Un moment de faiblesse.

SN 691 : GOODIS David. Les pieds dans les nuages.

SN 718 : FLYNN J M. Ça sent le gaz !

SN 720 : GAYLORD Otis H. La chute d'un caïd.

SN 729 : KANE Henry. Ami à Miami.

SN 739 : SHECKLEY Robert. Chauds, les secrets !

SN 748 : WAUGH Hillary. Feu, l'épouse de Monsieur.

SN 787 : FITZGERALD Kevin. Un trône de baïonnettes.

SN 796 : WORMSER Richard. Bons baisers, à mardi !

SN 824 : JUDD Harrison. Les ailes de la peur.

SN 834 : CLIFTON Bud. Le spécialiste.

SN 885 : STARK RIchard. Pour l'amour de l'or.

SN 912 : GAULT W. C.. Il court, il court...

SN 931 : DAVIS Mildred. La Chambre du haut.

SN 937 : BRALY Malcolm. La neige était noire.

SN 949 : FLEISCHMAN A.S. Gardez-vous à Gauche !

SN 963 : CUNNINGHAM E.V. Tu peux crever !

SN 975 : BROWN Carter. On demande une victime.

SN 1016 : DELAMARE Maxime. Quadrille aux Antilles.

SN 1020 : CAREY Michael. Un poulet à frire.

SN 1032 : BLACKER Irwin R. Du rif à l'échelon.

SN 1037 : BALLINGER Bill. Le cirque de Pékin.

SN 1053 : DELAMARE Maxime. O.T.A.N. pour les crosses.

SN 1067 : McSHANE Mark. Le rideau de brume.

SN 1098 : ADAMS Clifton. La loi du flingue.

SN 1120 : BALLINGER Bill S. En Java.

SN 1124 : DELION Jean. Pouce !

SN 1145 : DELION Jean. Chérie froide.

SN 1146 : HOGAN Ray. Le mort sur un cheval noir.

SN 1149 : BROWN Carter. La veuve aux yeux secs.

SN 1160 : JAMES Bréni. La grande lessive.

SN 1180 : DELION Jean. Les espions ont soif.

SN 1181 : DAVIS Christopher. Le déterré.

SN 1198: THOMAS Ross : Suicidez-moi !

SN 1202 : O'HARA Patrick. J'ai pas de frangin !

SN 1208 : LAMBESC Michel. La horse.

SN 1242 : FAIRMAN Paul W. L'échelle de verre.

SN 1267 : ADAMS Clifton. Un foutu métier.

SN 1285 : FRANCIS Dick. Forfaits.

SN 1311 : BROWN Carter. La vipère du Manoir.

SN 1314 : WEEKS Jack. On caracole aux Caraïbes.

SN 1361 : MARTIN Troy Kennedy & WASCHLIN Ken : L'or se barre.

SN 1362 : SPANN Weldon. Chasseur à gages.

SN 1366 : POWELL Talmage. La fille en cage.

SN 1369 : WESTON Carolyn. Casse-gueule au Tiers-Monde.

SN 1379 : SPANN Weldon. A bas la quille.

SN 1380 : MALING Arthur. Les crocs de l'agneau.

SN 1399 : GEX André. Week-end à Carthagène.

SN 1444 : LOCKRIDGE Richard. La mort du prêcheur.

SN 1447 : ORIANO Janine. Au veuf hilare.

SN 1474 : ASHFORD Jeffrey. Piège à flics.

SN 1494 : FERGUSON Anthony. Les embrouilles de Gulliver.

SN 1501 : AMILA Jean. Contest-flic.

SN 1518 : BLEEK Oliver. Confidences mortelles.

SN 1527 : VALLET Raf. Mort d'un pourri.

SN 1528 : JACKS Jeff. Sortie des médiums.

SN 1559 : AMILA Jean. Terminus Iéna.

SN 1571 : ESSER Richard. Rallye missiles.

SN 1576 : COTLER Gordon. Derrière la grille.

SN 1577 : CRAIG David. Alerte à la fraîche.

SN 1592 : SADLER Mark. Je te plumerai...

SN 1604 : GARDNER Erle Stanley. Le témoin en colère.

SN 1606 : CONROY Al. Soldato.

SN 1607 : MITCHELL Scott. Furie à Babylone.

SN 1612 : GARDNER Erle Stanley. L'hirondelle éporée.

SN 1614 : CONROY Al. Comme il y va !

SN 1619 : Mark McSHANE. Fluides

SN 1622 :GEX André. M.I.R.

SN 1625 : CANNING Victor. L'oeil incandescent.

SN 1672 : HENSLEY Joe L. Un été pourri.

SN 1711 : ERRER Emmanuel. L'envol des corneilles.

SN 1744 : KENRICK Tony. Heureux les condamnés !

SN 1752 : RIFKIN Shepard. Crépuscule de sang.

SN 1758 : DEUTSCH Arthur V. La java du poulet.

SN 1768 : WILES Domini. Les pas beaux.

SN 1778 : FRANCIS Dick. A la cravache !

SN 1781 : LUARD Nicholas. Piège pour un frimant.

SN 1798 : SULLIVAN Tim. La ballade des diamants perdus.

SN 1804 : PAGE Jake. La case de l'oncle Tomahawk.

SN 1818 : PARKER Robert. Ramdam-dame.

SN 1844 : AMILA Jean. Le pigeon du faubourg.

SN 1949 : JONQUET Thierry. Mygale.

SN 2000 : JONQUET Thierry. La bête et la belle.

SN 2011 : KRISTY Eric. Pruneaux d'agents.

SN 2015 : KAMINSKY. Le toutou du président.

SN 2017 : CONIL Philippe. Le treizième môme

SN 2018 : FRIEDMAN Mickey. La Grande Roue de Brahma.

SN 2019 : WAINWRIGHT John. Le bois de justice.

SN 2025 : MARIE & JOSEPH. La grande arpente des champs d'en bas.

SN 2026 : HANSEN Joseph. Les ravages de la nuit.

SN 2030 : Mac GILL Gordon. Un mauvais moment à passer.

SN 2033 : EARLY Jack. La mort dans l'art.

SN 2037 :  KINNET Paul. La Tour, prends garde !

SN 2045 : COLLINS Max Allan. Un flingue peut en cacher un autre.

SN 2059 : LION Julius A. Poulets et perroquets.

SN 2066 : JONQUET Thierry. Le manoir des immortelles.

SN 2075 : POSLANIEC Christian. Punch au sang.

SN 2107 : KRISTY Eric. Circulez !

SN 2110 : COLLINS Max Allan. La polka des polluants.

SN 2111 : GELLER Michael. Faux cracks et vrais tocards.

SN 2115 : FOSSAERT Frédéric. Touche pas à ma cible.

SN 2117 : ALBERT Marvin. Descends à Babylone.

SN 2123 : KAMINSKY Stuart. La case de l'oncle atome.

SN 2127 : COLLINS Max A. Ça sent la rousse.

SN 2143 : ALBERT Marvin. Le tombeau de dernier sourire

SN 2150 : ELLENA Yves. Prêcheur en eau trouble.

SN 2155 : LION Julius A. N°5 Paysage.

SN 2167 : BENACQUISTA Tonino. La maldonne des sleepings.

SN 2173 : DELTEIL Gérard. Riot Gun.

SN 2180 : JOLY François. Be-Bop à Lola.

SN 2200 : ALBERT Marvin. La Sœur de Minuit.

SN 2206 : COLLINS Max Allan. Le Boucher de Cleveland.

SN 2208 : LION Julius A. Les corbillards reviennent à vide.

SN 2213 : DELTEIL Gérard. Balles de charité.

SN 2215 : BIALOT Joseph. La nuit du souvenir.

SN 2218 : BENACQUISTA Tonino. Trois carrés rouge sur fond noir.

SN 2219 : STERN Richard Martin. Sang pour sang.

SN 2220 : SYREIGEOL Jacques. Vendetta en Vendée.

SN 2328 : FETIS Laurent. Chien-froid.

SN 2233 : CHASTAIN Thomas. Le retour de Perry Mason.

SN 2236 : ALBERT Marvin. Le paradis des poulettes.

SN 2252 : GOULART Ron. La chasse à la BD.

SN 2297 : PICOULY Daniel. NEC.

SN 2301 : ALBERT Marvin. Un démon au paradis.

SN 2302 : LEON Pierre. Comme de la peste.

SN 2305 : FETIS Laurent. Le mal du double Bang.

SN 2308 : DAVID Eva. Cavale.

SN 2311 : LECAS Gérard. Le syndrome du volcan.

SN 2332 : THIEBAUT Olivier. L'enfant de cœur.

SN 2334 : PAVLOFF Franck. Le vent des fous.

SN 2409 : MESSAGER Mat. Le Truc.

SN 2411 : PRUDON Hervé. La Revanche de la Colline.

SN 2474 : FACON Roger. La crypte.

SN 2556 : PERRIN Jean-Pierre. Chiens et louves.

BLOCK Lawrence. Balade entre les tombes.

POUY Jean-Bernard : Tout doit disparaître.

Sup. N. 1 : VALLET Raf. Adieu poulet !

Sup. N.24 : GAGE Nicolas. Du vent dans les toiles.

Sup N 35. KENRICK Tony. Trois petits soldats.

Sup N 95 : MARSHALL William. Hong-Kong Blues.

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 08:59
Marvin ALBERT : Un démon au paradis.

Hommage à Marvin H. Albert décédé le 24 mars 1996.

Marvin ALBERT : Un démon au paradis.

Pierre-Ange Sawyer sépare deux femmes en train de se crêper le chignon dans les jardins d'un hôtel lors du Festival de Cannes.

Il connait la première, Sandrine Tally, une courtisane qui n'apprécie pas qu'une inconnue lui marche sur les plates-bandes. Sawyer raccompagne chez elle la seconde et apprend ainsi que la jeune fille se nomme Manon Jabot, qu'elle cherchait simplement une introduction pour entrer dans le monde du cinéma, et est la fille du chef des mercenaires de Cabral, un ex-dictateur de San Marrano, un pays d'Amérique Centrale, réfugié en France. Cette visite à l'ex-dictateur intéresse au plus haut chef Vollant, un agent de la D.S.T.

Deux ans plus tard, Sawyer est appelé en catastrophe par Manon. Elle est chez Sandrine, avec qui elle s'est liée d'amitié. Un cadavre gît dans l'appartement. Sawyer pense que Sandrine n'a pu faire autrement que d'abattre un éventuel agresseur. Deux inconnus enfoncent la porte mais Sawyer et la jeune fille leur échappent. Les hommes emmènent le cadavre à bord d'une voiture diplomatique. Sandrine n'a pas donné signe de vie depuis la veille et Sawyer accepte la mission de la retrouver. Il fait jouer ses connaissances afin de connaître à qui appartient le véhicule et se renseigne auprès de Dizbo, un simplet qu'hébergeait Sandrine, ou encore Marie-Laure, une ex-call-girl qui a monté son propre réseau.

D'après les résultats enregistrés, la voiture appartient au gouvernement de San Marrano, et Sandrine aurait eu la visite quelques jours auparavant d'un nommé Gabriel Gérard peu de temps. Gérard a trafiqué dans le commerce des armes et il est en délicatesse avec sa femme dont l'avocate n'est autre qu'Arlette, l'amie de Sawyer. Le détective découvre les cadavres de Gérard, travaillé au couteau, et d'une prostituée tuée par balles. Il prévient immédiatement Arlette afin que la veuve devienne sa cliente ce qui lui donnera un motif officiel d'enquêter.

Rentrant chez lui il est attendu de pied ferme par Bénitez, un attaché commercial du gouvernement de San Marrano, et son garde du corps, l'un des inconnus ayant enlevé le cadavre. Bénitez lui propose de l'argent afin de retrouver Sandrine. Sawyer comprend que la jeune femme était en cheville avec Gérard pour fournir des armes à Cabral qui désire fomenter une révolte afin de rentrer chez lui. Cabral ou son fils Lorenzo. Et que Bénitez est là pour empêcher le coup d'état. Sandrine et Manon ont disparu. Sawyer suit leurs traces dans un cabanon en Camargue avec un ami, John Duncan, un ancien flic américain. Sandrine est blessée et Manon a été transportée dans près des Baux de Provence.

Sawyer recrute un spécialiste dans les écoutes téléphoniques et Jabot accepte de l'aider afin de retrouver sa fille.

 

Ce roman de Marvin Albert est plus intéressant que les précédents, tout en adoptant la même démarche. Une intrigue solide, où l'argent joue un rôle prépondérant, Sawyer n'ayant pas vraiment d'états d'âme, et au cours de laquelle notre privé fait le tour de ses relations afin de parvenir à son but, retrouver sa cliente.

L'intrigue en elle-même ne tiendrait pas en 326 pages, si Marvin Albert, en vieux briscard, n'émaillait son récit de nombreuses considérations géographiques, touristiques, et historiques.

 

Il n'y a que les morts qui puissent se vanter de ne pas se tromper.

Si tous les politiciens qui ne s'aiment pas renonçaient à se mettre ensemble quand leurs intérêts convergent, il n'y aurait plus un seul gouvernement à même de gouverner dans le monde. Ce ne serait peut-être pas plus mal.

 

Retrouvez ci-dessous quelques chroniques de Marvin H. ALbert sous ses différents pseudonymes.

 

Ce roman a bénéficié d'une réédition en Folio Policier

Marvin ALBERT : Un démon au paradis.

Marvin ALBERT : Un démon au paradis. (The riviera contract -1991. Traduction de Laurette Brunius). Série Noire N°2301.Parution mai 1992. 336 pages.

Réédition Folio Policier N°304. Parution juillet 2003. 336 pages. 8,00€. Disponible.

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 08:45
Talmage POWELL : La fille en cage

Une couguar enfermée ?

Talmage POWELL : La fille en cage

Tandis que Webb est parti inspecter l'état des clôtures de ses pâturages, Temple, restée à la maison, est attaquée et violée par un homme alors qu'elle vaquait à sa lessive près de la rivière.

De retour Webb retrouve sa femme à demi-folle. Il construit une cage d'osier, enferme sa femme à l'intérieur, place le tout dans un chariot et tout à sa vengeance abandonne sa ferme. Il contacte Clyde Tomberlin, son plus proche voisin, et lui demande de l'aider dans sa recherche. Clyde refuse mais Ethel, sa femme, ne l'entend pas de cette oreille et ils partent tous les deux à la suite de Webb.

Clyde porte en lui un lourd secret, et s'il a refusé son aide ce n'est pas par antipathie envers Webb, mais parce que quelques années auparavant il a été accusé, à tort, de viol, et cette histoire lui pèse toujours. En cours de route Webb secourt un homme, un prospecteur, que deux étrangers ont tabassé et laissé pour mort après l'avoir dépouillé.

Tobe Loudermilk raconte son odyssée et sa rencontre avec ses deux agresseurs, un Blanc nommé Sykes et un Noir, Colombus George, dont ce n'est pas le premier forfait. Rejoint par le couple Tomberlin, Webb accueille avec plaisir ce renfort. Au petit matin Temple a disparu. Ils la retrouvent au bord d'un ravin, endormie. Webb ne comprend pas comment sa femme, qui la veille paraissait effrayée, ait pu s'extraire de la cage et qui plus est comment la jument a pu se détacher.

Les choses rentrées en ordre, ils continuent leur périple sur les traces des deux malandrins. Une diligence a été attaquée par les deux truands. Webb tente de secourir l'unique rescapé mais celui-ci meurt dans ses bras. Il peut cependant recueillir les dernières paroles du moribond qui a été détroussé par les bandits qui descendent vers la frontière mexicaine. Sykes a été blessé, ce qui l'handicape dans ses pérégrinations.

Poursuivant leur chemin, Webb et ses compagnons sont ravitaillés par un couple de fermiers compatissants et leurs deux fillettes. Turbulentes, les gamines jouent près du chariot et sont effarouchées par Temple consignée dans sa cage. Webb est obligé de repartir, cependant il a senti chez sa femme comme une lueur, une espèce de guérison à la vue des fillettes. Les tribulations de Webb ne sont pas terminées.

La petite caravane est attaquée par une poignée d'Indiens menés par Micco, un rebelle qui veut retrouver Gloire et Honneur au Mexique.

 

Alliant roman noir et western, La fille en cage est agréable à lire malgré une certaine frustration. Deux-cent-cinquante pages ne suffisent pas à explorer toutes les facettes de ce drame, et l'on aurait aimé que le personnage de Temple soit un peu plus mis sous les feux des projecteurs.

Le récit est entrecoupé de la narration de l'attaque de la diligence par Sykes et Colombus, des motivations et rancœurs de Micco, descendant de Séminoles parqués dans l'Arkansas, loin de leur Floride natale, et de la première rencontre entre Temple et Webb.

 

Clyde avait cédé son droit au commandement, et c'était une chose qu'un homme pouvait prendre à un autre homme, mais jamais à une femme.

 

Curiosité :

Clyde fut accusé à tort de viol, et il en porte toujours les cicatrices morales. Webb, tout à sa vengeance, ne réfléchit pas, et lui aussi commet une erreur de jugement, ce qui aurait pu être grave si les innocents de ce crime avaient été d'honnêtes citoyens.

 

Talmage POWELL : La fille en cage (The cage - 1969. Traduction de Marcel Frère). Série Noire N°1366. Parution septembre 1970. 256 pages.

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Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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