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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 14:42
Tony KENRICK : Trois petits soldats.

A la guerre comme à la guerre...

Tony KENRICK : Trois petits soldats.

Sa carte de crédit ayant été refusée au restaurant où il déjeune régulièrement, Barney Rivers décide de se renflouer financièrement par un moyen expéditif mais malhonnête.

Pour cela il lui faut l'aide de son voisin et ami, Tom Loder, qui lui aussi se trouve confronté au même problème du panier percé. Barney lui soumet son idée : prélever sur le compte bancaire suisse numéroté d'un inconnu une certaine somme d'argent. Tom après une réticence bien compréhensible accepte de jouer le jeu et trouve le nom de J.B. Madison, avocat d'affaires et ex-ambassadeur.

Il leur faut pour réaliser leur plan un exemplaire de la signature de Madison et après un essai infructueux au bureau de celui-ci, Barney décide mettre dans la confidence un autre de leur voisin, George Dourian, directeur d'un magasin de vêtement. Dourian, divorcé deux fois et qui lui aussi a besoin d'argent liquide, leur déniche Amanda Atwill, une jeune femme qu'il a surpris la main dans le sac en train de barboter des fringues. Amanda leur procure sans difficulté un papier portant la signature de Madison et la supercherie marche à merveille.

Ayant réussi une première fois, ils tentent leur chance une seconde fois, mais ils se montrent un peu trop gloutons et s'affolent lorsqu'ils s'aperçoivent qu'ils viennent de spolier Luis Ripoll, l'ancien dictateur d'une petite ile antillaise du nom de Cabrera.

Madison n'était que le prête-nom et le dépositaire d'une fortune détournée. Gage, un homme qui a un compte à régler avec Ripoll fournit à Barney des renseignements sur le dictateur déchu. Ripoll est protégé par deux douzaines de gardes du corps et un maniaque du couteau qui jettent la terreur dans le quartier de New-York où il s'est réfugié. Amanda mise en sécurité ainsi que les familles de Barney et de Tom, les trois hommes embauchent Cambell, un sergent recruteur en rupture de ban avec l'armée.

Cambell les forme, non sans mal, dans une cabane perdue au fond des bois dans les Adirondacks. Au bout d'une semaine d'un stage intensif avec au programme préparation physique, maniement d'armes, conditionnement militaire, Barney téléphone à Ripoll pour lui proposer de lui rendre l'argent par versements annuels. Son correspondant semble accepter ses conditions mais alors que Cambell est sur le point de quitter les trois hommes, Ripoll investit les bois en compagnie de sa petite armée.

Aidés par Cambell qui aime cette atmosphère de guérilla, Barney et ses compagnons éliminent peu à peu tous les membres du commando et capturent Ripoll. Ils ne sont pas bout de leur peine et de leurs surprises. Ripoll a récupéré son argent en utilisant la même astuce que Barney et Manolo, le tueur au couteau est chargé d'éliminer les femmes et enfants des trois soldats d'occasion.

 

Construit comme une énorme farce mais toutefois avec rigueur, Trois petits soldats met en scène trois Américains moyens victimes de la société de consommation, aidés en cela par l'aide non négligeable des cartes de crédit dont ils font collection et qui leur permet de dépenser plus qu'ils gagnent.

Cette facilité de pouvoir dilapider avec inconscience leurs payes bientôt se transforme en cauchemar et pour se renflouer ils n'ont d'autres moyens que d'étudier des parades malhonnêtes et d'essayer de les mener à bien.

La seule chose dans la pièce qui avait moins de cinquante ans d'âge, c'était la réceptionniste qui, encore que jeune, était comme il se doit terne et réservée.

 

Curiosité :

Alors que page 37 l'auteur, ou le traducteur, nous présente Dourian comme le directeur d'un grand magasin, page 43 le dit magasin n'est plus qu'une petite boutique.

 

Tony KENRICK : Trois petits soldats.

Tony KENRICK : Trois petits soldats. ( The seven days soldiers - 1975. Traduction de Janine Hérisson). Super Noire N°35. Parution mars 1976. 256 pages. Réédition Carré Noir N°544. Parution mai 1985. 4,50€. Disponible sur le site de la Série Noire.

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9 mai 2015 6 09 /05 /mai /2015 09:14
Robert B. PARKER : Ramdam-dame

Am-stram-gram radam-drame

Robert B. PARKER : Ramdam-dame

Féministe, lesbienne, Rachel Wallace dérange et la sortie de son prochain livre lui vaut des menaces prises au sérieux par son éditeur qui engage Spencer, un détective privé macho.

Les relations entre Rachel et Spencer tournent rapidement à l'aigre-doux, mais Susan, la petite amie du détective sauve la situation avec diplomatie lors du repas qui leur permet de prendre véritablement contact. En raccompagnant Rachel à sa chambre d'hôtel, Spencer évite de justesse un accrochage avec deux automobiles. Le lendemain une conférence est programmée à la bibliothèque municipale mais des manifestants tentent de les empêcher d'accéder à l'édifice public. Spencer passe outre grâce à sa force de frappe, sous les yeux de policiers qui ne mouftent pas. Ensuite, dans une librairie, Rachel est victime d'une tarte à la crème. Spencer en véritable garde du corps fait montre de rapidité d'esprit et de bons poings. Ce que déplore Rachel, adepte de la non-violence.

Le soir Spencer est prié de rentrer chez lui tandis que Rachel passe des heures agréables en compagnie d'une amie, Julie Wells. Rachel est invitée à parler de son livre auprès des employées d'une compagnie d'assurances mais la réunion est perturbée par le directeur du personnel et le service de sécurité. Spencer se montre une fois de plus trop violent au goût de l'auteur qui lui signifie son renvoi.

Quelque temps plus tard Rachel est enlevée et le kidnapping est revendiqué par une mystérieuse Ligue pour le Renouveau de la Morale Américaine. Pas de rançon mais des menaces concernant la vie de Rachel. Spencer contacte ses amis les flics Benson et Quirk, leur demande quelques renseignements tels que les noms des propriétaires du véhicule ayant voulu attenter à leur vie, et autres bricoles.

Il se renseigne également auprès d'un journaliste mais surtout il tire les vers du nez à Manfred, un adepte de la poupée gonflable reconverti dans le KU KLUX KLAN. Il rend visite également à Lawrence T. English, le responsable de la manifestation à la bibliothèque municipale. Mais toutes ses visites ne lui apportent pas grand chose, sauf un passage à tabac de la part de personnages qui n'apprécient pas ses investigations.

 

Si l'enquête et l'épilogue se révèlent faibles dans leur ensemble, il conviendra de retenir le propos même de la trame de ce roman.

L'exclusion dans une société dite civilisée de personnes qui pensent et agissent différemment que leurs concitoyens. La loi du plus fort étant la meilleure comme l'aimait à dire La Fontaine.

L'humour et la décontraction guident la première partie de l'ouvrage et il est dommage que Parker n'ait pas continué dans cette voie tout au long de l'enquête, ce qui ne l'aurait pas pour autant empêché de fustiger les donneurs de leçons imbus d'une morale de façade et les machos.

 

Les gens qui font appel aux services des gars dans mon genre ne savent jamais par quel bout s'y prendre et, presque invariablement, ils commencent par tourner autour du pot.

Robert B. PARKER : Ramdam-dame (Looking for Rachel Wallace- 1980. Traduction de Michel Deutsch). Série Noire N°1818. Parution avril 1981. 256 pages. 4,00€. Disponible sur le site de la Série Noire.

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 12:21
Nicholas LUARD : Piège pour un frimant.

Un frimant n'est pas un frimeur, qu'on se le dise...

Nicholas LUARD : Piège pour un frimant.

L'armée et les services secrets britannique recrutent parfois des volontaires d'office. Des hommes qui pour une raison ou une autre sont mis sur la touche et leur passé sous l'éteignoir à condition de rendre service lorsqu'ils sont appelés.

Alors qu'il était officier, Steele a commis une bavure lors de manœuvres de l'Otan. Quelques années plus tard, il est convoqué pour effectuer une mission à Tanger. Il doit prendre l'identité d'un certain Ross Callum, bien connu dans la zone du détroit de Gibraltar, dite "Zone de crasse". Ce Callum, aventurier et héros local n'existe pas, ce n'est qu'un personnage mythique inventé de toutes pièces par les Services Secrets Britanniques.

Steele doit mettre à la raison Velatti, lequel accuse Callum d'avoir brisé sa carrière. Au cas où Callum ne lui serait pas livré, Velatti menace de révéler l'identité des agents en place et leurs missions. Dès son arrivée à Tanger Steele, dont le nom de Callum agit sur ses interlocuteurs tel un sésame, échappe de peu à un attentat. Il se rend chez Donovan, un Américain ivrogne qui garde le bateau de Callum dans l'éventualité d'un retour de celui-ci, et chez Wedderburn sensé être le responsable de sa sécurité lors de son séjour.

Seulement Steele ne lui fait pas confiance, l'homme n'étant pas franc du collier. Mary Beth, la fille de Donovan, lui propose de remettre la vedette en état, lui trouve un chauffeur matelot homme à tout faire, un Arabe du nom de Marcel, lui déniche un appartement dans la vieille ville et lui demande d'aider un de ses vieux amis, Gonsalves, un Portugais. Après un aller retour à Gibraltar où il fait la connaissance de Louise, la maîtresse supposée de Callum, qui lui fournit des indications précieuses concernant un prêteur, il rencontre Gonsalves, un vieux socialiste qui a fui les dictatures de Salazar et Caetano et redoute le retour de la droite.

Gonsalves veut acheter des armes et Steele accepte de lui en procurer pensant que Velatti mène les ficelles pour le retrouver. Après un voyage à Algésiras où il a négocié l'achat des armes qu'il doit aller chercher dans le désert marocain, il est attaqué par cinq individus dans les rues de Tanger et apprend par Wedderburn que Velatti serait à Lisbonne. Il s'envole pour la capitale portugaise, s'entretient avec Béni à qui il doit livrer les armes, se rend à Gibraltar chez le prêteur puis chez Louise où il est à nouveau agressé par des inconnus. Il s'en débarrasse sans trop de bobo et prévient Wedderburn de ce nouvel incident qu'il impute à Velatti.

La transaction dans le désert d'effectue sans encombre mais lorsqu'il revient à Tanger à bord du bateau remis en état, c'est pour mettre en fuite deux hommes qui ont attaqué Mary Beth. C'est le moment que choisit Velatti pour faire son apparition. Velatti ne veut aucun mal à Steele, seulement le rencontrer et l'informer qu'il voulait empêcher une négociation conclue entre Wedderburn dont il désire se venger et un Libanais : contre la libération de Lorenz, un terroriste détenu en Allemagne, le commandement militaire palestino-libanais détruit la récolte d'opium d'une année dans la vallée de la Bekaa.

 

Mi roman d'espionnage, mi roman d'aventure, Piège pour un frimant n'est pas sans rappeler, comme le fait remarquer J. M. Le Sidaner dans Polar N°14, (première série) que l'atmosphère générale fait penser au film Casablanca. D'ailleurs Nicholas Luard ne s'en cache pas, puisque l'un de ses protagonistes avoue avoir vu le film 9 fois et s'en être inspiré pour créer le personnage mythique de Callum.

Un roman qui joue à fond sur la manipulation, avec en prime l'élévation d'un quidam, né pour perdre, en aventurier qui sait se sortir avec brio de toutes les embûches.

 

Dès le départ j'ai compris que si nous pouvions donner à Callum ce qu'avait Bogart, il ne pouvait pas perdre. Les filles, le champagne, l'argent, mais surtout le style. Le style de Bogart...

Nicholas LUARD : Piège pour un frimant. (The dirty area - 1979. Traduction de Madeleine Charvet). Série Noire N°1781. Parution juin 1980. 288 pages.

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 07:57
Tim SULLIVAN : La ballade des diamants perdus

Roi de la drague et de la rigolade
Rouleur flambeur ou gentil petit vieux
On vient te chanter la ballade
La ballade des diamants perdus...

Tim SULLIVAN : La ballade des diamants perdus

La 47ème Rue Ouest est le haut lieu des diamantaires juifs new-yorkais.

Alors que Sean O'Keefe, ex-policier reconverti comme journaliste TV, effectue un reportage dans ce quartier qu'il connait bien, la rue est envahie par un groupuscule armé. Il est pris en otage de même que son équipe et les habitants du quartier. Déguisés en Arabes, les terroristes, qui n'hésitent pas à tirer et abattre les récalcitrants, organisent une immense rafle de pierres précieuses.

Les policiers, le FBI et les Bérets Noirs sont sur le pied de guerre et tentent de prendre en étau les cambrioleurs haut de gamme qu'ils identifient bientôt comme des Noirs et des Irlandais. McBride, du FBI, rencontre le sénateur O'Leary qui pense qu'à la tête des terroristes se trouvent entre autres Michael Duggan et son propre fils Kévin. Duggan et ses hommes forcent l'un des coffres-forts puis, le partage effectué et la verroterie jetée en pâture à la foule qui suit les évènements, ils se dispersent selon un plan bien établi. Seuls deux hommes échappent aux policiers et aux hommes du FBI qui contrôlent la situation : Duggan et Stone, l'un de ses complices.

O'Keefe, déjà à la une des journaux à cause d'une photo prise par Miranda, une photographe de talent, démontre une fois de plus son courage. Enfermé avec les autres otages dans une cage, il parvient à éteindre la mèche de la dynamite qui devait le faire sauter lui et ses compagnons d'infortune. Epris de revanche, O'Keefe et McBride se lancent aux trousses de Duggan, aidés par un inspecteur de Scotland-Yard, Smythe-Houghton, qui n'est autre que la mère de Miranda.

Harriet Smythe-Houghton issue de la noblesse britannique, épouse d'un auteur de romans policiers, est une forte femme dans tous les sens du terme. O'Keefe est attiré par Miranda et réciproquement mais l'enquête prime. Chacun de leur côté le trio d'enquêteurs cherche une piste afin de localiser Duggan qui avec l'argent dérobé peut acheter des armes pour l'Ira. Des bribes d'informations recueillies par ci par là permettent de remonter la piste mais c'est le sergent Gallagher, ambitieux et observateur, qui apporte l'élément le plus intéressant.

Duggan a confié une partie de sa part de diamants à quelques vieilles dames dont Miss Osborne, une adepte du Loto, qui doit s'envoler la semaine suivante pour l'Irlande. Pendant ce temps Stone coule des jours tranquilles en compagnie de Lonnie, sa maîtresse, avant de partir pour le Brésil. Mais le petit ami de Lonnie le dénonce aux flics et il est arrêté. Duggan, déguisé en petit vieux, participe à une partie de Loto dans une église mais O'Keefe, McBride et Gallagher sont au rendez-vous pour le coincer, tandis qu'Harriet est grimée en Grand Mère Duggan.

 

Tim Sullivan met en scène des personnages étonnants, cupides ou naïfs, parfois caricaturaux comme celui d'Harriet Smythe-Houghton. Malheureusement il force un peu trop sur l'aspect négatif de l'action terroriste de l'Ira à travers le portrait de Duggan, et le passage dans lequel il met en scène des prostitués homosexuels manque de la plus totale élégance. Un roman dans lequel on assiste à deux moments forts, durs et violents : de l'entrée en scène des terroristes jusqu'à leur fuite au début du livre et l'épisode final, lorsque Duggan est démasqué et son arrestation.

Entre deux temps menés à un rythme rapide, un long passage, parfois humoristique, qui se rapproche de la procédure policière.

 

Les Américains sont assez provinciaux lorsqu'il s'agit de mettre des capitaux en sûreté pour les mauvais jours, sans doute parce qu'ils n'en ont pas connu autant que les Européens.

Curiosité:

Parmi les nombreux pseudonymes utilisés par Duggan figure celui de Sullivan.

On peut se demander si la traductrice n'est pas trompée en orthographiant dans le titre : ballade, qui veut dire chanson, au lieu de balade, promenade.

 

Tim SULLIVAN : La ballade des diamants perdus (Glitter street - 1979. Traduction Simone Hilling). Série Noire N°1798. Parution novembre 1980. 288 pages.

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 12:27
Domini WILES : Les pas beaux.

Et je dirais même mieux : hou qu'ils sont laids...

Domini WILES : Les pas beaux.

En cambriolant la bijouterie Lancing & Warwick, un samedi en fin de journée, Wilder, qui a recruté deux compagnons d'occasion, pense opérer en toute impunité ou presque.

Les deux joailliers sont aussi receleur et possèdent dans leur coffre des diamants bruts, une marchandise illégale et non assurée. La première partie du hold-up se passe comme prévue. La boutique ferme sur la dernière cliente de Lancing: Shirley, sa maîtresse. Wilder, muni d'une carte de police, Rey et Craven, ses comparses, s'introduisent dans la bijouterie et s'emparent des bijoux ainsi que du contenu du petit coffre.

Wilder n'avait pas prévu que le gros coffre, situé au sous-sol et contenant les pierres précieuses, s'ouvre avec deux clés. Lancing en possède une et Warwick, l'associé, détient la seconde. Or Warwick est parti en week-end. Les heures s'égrènent. Craven se montre particulièrement odieux envers les deux otages, tentant de violer Shirley. L'angoisse s'installe lorsque des policiers embarquent un clochard affalé sur le pas de porte. Wilder décide de déménager. La petite troupe rejoint sans difficultés la maison de Lancing. Ils réveillent la femme de celui-ci et attendent en s'occupant comme ils peuvent.

Craven boit, violente les deux otages, se montre particulièrement odieux, et se rebelle même contre ses compagnons. Wilder s'occupe de Shirley puis c'est Rey qui monte dans la chambre à coucher avec Catherine la femme de Lancing. Une épouse délaissée, pleine de ressentiment envers un mari dont elle ne compte plus les conquêtes. L'occasion lui est donnée de lui jouer un bon tour.

Après moult coups de téléphone, la fille de Warwick répond enfin et rendez-vous est donné à l'associé de Lancing. Un inconnu tourne autour de la maison. D'après Catherine, il s'agit d'un jardinier. Après avoir frappé à la porte et fait le tour de la maison, l'homme part. La tension monte entre les trois truands. Craven se montre de plus en plus ignoble, pervers, brutalisant les deux femmes, principalement Shirley dont il hérite enfin avec l'accord de Wilder et de Lancing. Lancing tente de composer avec Wilder tout en essayant de dresser les truands les uns contre les autres.

Wilder n'est pas dupe et Rey comprend qu'il n'est pas au courant de toute la machination. Lorsque Warwick arrive les quatre hommes se rendent à la bijouterie tandis que Rey garde les deux femmes. L'opération ouverture du coffre se passe bien. Wilder s'empare des diamants, d'une forte somme d'argent, d'un carnet sur lequel sont répertoriés les clients officieux et du revolver sur lequel comptait Lancing pour contrer les truands. Craven enferme Warwick et la clé dans le coffre. Wilder mécontent ne peut qu'accepter les excuses sarcastiques de Craven. De retour chez Lancing, Craven abuse une fois de plus de Shirley puis part, avec sa part de butin. Entre Rey et Wilder, la tension monte.

 

Entre Wilder, le truand propre et bien mis, entretenant le chaud et le froid avec ses complices, et Craven, un être frustre, sale, coléreux, psychopathe, les différences sont énormes. Pourtant l'association trouve un certain équilibre et Lancing ne peut qu'échafauder des portes de secours sans pouvoir les utiliser.

Un roman construit comme un huis-clos dans lequel les personnages révèlent leur véritable nature. Seule Shirley en est la véritable victime, innocente, abusée dans tous les sens du terme.

 

Les gestes nobles, ça n'était pas son genre, et pour lui les voleurs minables devaient s'attendre à des gages minables.

Curiosité:

Etourderie du traducteur ou américanisme involontaire: page 7 le coffre devrait contenir 250 mille dollars, tandis que page 32, il est question de 250 mille livres.

 

Domini WILES : Les pas beaux. ( The betrayer - 1979. Traduction de Anne Amberni). Série Noire N°1768. Parution mars 1980. 192 pages.

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 08:13

C'est la java bleue, la java la plus belle...

Arthur V. DEUTSCH : La java du poulet

L'amitié entre Starett et Babby Borsalino n'était pas feinte. Ils se considéraient comme deux frères, et Starett alla même jusqu'au meurtre d'un boutiquier qui avait permis l'arrestation de Babby auteur d'un hold-up raté envers le commerçant.

Si après avoir effectué son service militaire en Corée Starett entre dans la police, si pendant ce temps Babby Borsalino émarge de plus en plus à la Mafia dans une famille dirigée par son oncle Nappi, ce sont toujours de bons copains. Seules leurs occupations les éloignent l'un de l'autre.

L'assassinat de Babby Borsalino par des concurrents de Détroit oblige moralement Starett à mener une double vie. Ses résultats en tant que policier sont brillants et lui valent de rapides promotions ainsi qu'à son partenaire Vigdor, qui ne connaît que superficiellement les méthodes employées par Starett. Ainsi un audacieux cambrioleur sévit dans les beaux quartiers new-yorkais. Mais son forfait ne se limite pas au vol. Il viole également les femmes présentes sur les lieux de ses crimes, les forçant à des actes contre nature.

Vigdor et Starett acquièrent peu de temps après la certitude qu'un flic du nom d'Esko pourrait être de mèche avec le malfrat. Ils le suivent, repèrent son complice, et tandis que Vigdor planque en bas de l'immeuble, Starett attend sur le toit que le cambrioleur ait fini son opération puis il le balance du haut des trente sept étages. Une manière expéditive qui leur vaut une nouvelle promotion.

Parallèlement Starett occupe son temps en tant que tueur pour la Mafia. Il a éliminé les deux hommes qui ont occis son ami grâce aux renseignements fournis par Nappi. Depuis, lorsque Nappi, ou l'Organisation, ont besoin de se débarrasser d'une personne, un couple qui cocufie l'un des pontifes de la Mafia ou un chef qui à la suite d'une maladie devient sénile et dangereux pour la sécurité des truands, il prétexte un empêchement familial et remplit son contrat, aussi bien en Floride qu'en Californie. Si Vigdor a des soupçons sur les agissements de son collègue, il n'en dit rien.

 

Le premier chapitre débute sur la petite fête donnée en l'honneur de Starett et de son départ, une forme de prologue qui permet à Deutsch d'écrire la biographie de ce flic aux agissements pour le moins contestable.

Ce n'est pas un flic pourri dans l'acception du terme, n'étant pas à la solde de truands pour fermer les yeux sur leurs petits trafics au sein des enquêtes qui lui sont confiées. C'est l'homme en lui-même qui est déplaisant.

Sa façon de résoudre les missions, sa collusion avec l'un des pontifes de la Mafia, même s'il obéit au code de l'amitié, sa jouissance physique lorsqu'il tue ses victimes en font un psychopathe. Un personnage malsain qui n'engendre pas la sympathie contrairement à d'autres truands issus de la littérature policière. Ses problèmes familiaux, sa désaffection envers sa femme n'expliquant pas tout.

 

La carrière d'un boxeur se mesure à la somme de souffrances et de coups qu'il peut infliger aux autres; de même un excellent flic n'était pas honoré à cause de ceux qui lui avaient échappé.

Curiosité :

L'orthographe du nom de l'auteur semble erronée, sur la couverture et aux divers endroit où il apparait. En réalité il faut l'écrire Deutsch.

Arthur V. DEUTSCH : La java du poulet (Starett - 1978. Traduction de F.M. Watkins. Série Noire N°1758. Parution janvier 1980. 256 pages.

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 08:02
Shepard RIFKIN : Crépuscule de sang.

Indien vaut mieux que deux tu l'auras...

Shepard RIFKIN : Crépuscule de sang.

C'est sur un cambriolage et un meurtre peu ordinaire que doit enquêter Damian McQuaid, inspecteur de police à New-York.

Cinq objets précieux d'origine indienne et un exemplaire rarissime de la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis ont été dérobés au couple Sorensen, et le gardien noir est mort, une lance indienne fichée près du cœur. Sorensen est l'un des hommes les plus riches du pays quant à sa femme elle est d'origine plus que modeste, née de l'union d'une Mexicaine avec un Apache.

McQuaid se rend tour à tour chez le bouquiniste qui a vendu à Sorensen la Déclaration, au Muséum d'histoire naturelle, puis dans une galerie d'art qui expose les toiles d'un peintre comanche. Il tente de comprendre qui a pu voler les objets et pourquoi. Une hypothèse émise par l'artiste indien, confirmée par une anthropologue du Muséum, amène McQuaid à s'intéresser au Pouvoir Rouge et à envisager à continuer son enquête au Nouveau Mexique dans la réserve Navajo.

Muni d'une lettre d'introduction de Madame Sorensen, McQuaid se rend à Gallup, et les premiers contacts qu'il a aussi bien avec le représentant local des forces de l'ordre qu'avec les Indiens sont tendus. Le président de la Nation Navajo, et non pas de la réserve qui est un terme injurieux, lui facilite ses déplacements en lui proposant un chauffeur de sexe féminin. L'association avec cette jeune fille comme guide tourne court notamment à cause du shérif et d'un ex petit ami jaloux.

McQuaid reçoit l'aide inattendue d'un spécialiste en archéologie indienne, puis celle d'un journaliste méfiant et soumis à pression. Il reconnait dans une boutique d'antiquité de Santa-Fe l'un des objets volés mais le propriétaire du magasin ne peut en donner la provenance. Bientôt va être célébrée le Shalako, grand festival d'hiver des Zunis, et dans la rue des Indiens procèdent à des répétitions. L'attitude de l'un des danseurs, Pete tue-deux-fois, d'origine Comanche et créateur du N.A.U. (Nationaux Américains, Unissez-vous) éveille l'intérêt de McQuaid.

Malgré les mises en garde, McQuaid ne se méfie pas et un chauffard le propulse dans un ravin alors qu'il regagne en voiture Gallup. Des marques de peinture sur les phares de son véhicule lui font comprendre qu'il a été victime d'un attentat. Le monde est petit et il retrouve sur sa route les responsables du Muséum ainsi que Madame Sorensen.

 

McQuaid met beaucoup plus de temps que le lecteur à comprendre l'importance du vol des reliques indiennes. Il est vrai que Tony Hillerman est passé entre temps et ses romans ont levé un voile sur la psychologie d'ethnies spoliées. Nous sommes bien loin des westerns dans lesquels les Blancs étaient confrontés à une horde de sauvages même si Shépard Rifkin ne peut s'empêcher d'utiliser des poncifs. Bizarrement ses personnages se mettent facilement en colère, sont soupe au lait, la moindre réflexion étant jugée déplacée. Dans ces conditions il est parfois difficile d'entendre la voix de la raison.

Quant aux personnages féminins, ce sont de véritables provocatrices sexuelles. Un peu l'anti thèse du harcèlement sexuel trop souvent reproché à des mâles subjugués par des appâts mammaires ou fessiers.

Les Indiens parlent seulement quand ils ont quelque chose à dire. Ils ne sont pas comme les Blancs, qui occupent leurs heures vides à jacasser.

 

Curiosité :

Annoncé du même auteur: Deux doigts de blonde sous le numéro 132 alors qu'il s'agit du numéro 1324.

Shepard RIFKIN : Crépuscule de sang. (The snow rattlers - 1977. Traduction de M. Charvet). Série Noire N°1752. Parution novembre 1979. 288 pages.

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 10:09

Qui ne sont pas forcément des simples d'esprit...

Tony KENRICK : Heureux les condamnés !

Apprenant par son médecin qu'il n'a plus que quelques semaines à vivre, Harry Mercer, publicitaire, se transforme du jour au lendemain d'agneau bêlant en lion rugissant.

Il accepte de rencontrer Grace, une jeune femme atteinte du même mal incurable que lui et ils se donnent rendez-vous dans un restaurant. A la fin de la soirée, alors qu'ils regagnent l'appartement de la jeune femme, ils mettent en fuite deux malfrats qui tabassent un professeur de musique, propriétaire d'une boulangerie. Ramsey refuse de vendre sa boutique à Kolynos, un malfrat milliardaire racketteur bien connu des services de police, car il veut réaliser un projet qui lui tient à cœur: transformer son magasin en salle de concert dans laquelle les pauvres du quartier pourraient écouter de la musique classique sans pratiquement rien débourser.

Regan, un officier de police ami de Mercer, les éconduit en leur expliquant que sans preuves véritables, la loi ne peut rien contre ce genre d'intimidation. Les deux condamnés par la médecine décident en chœur de contrer Kolynos par leurs propres moyens. Sachant qu'il se trouve en possession de billets de 1000 $ provenant d'un hold-up, Harry et Grace imaginent un moyen pour l'obliger à les produire devant un policier et signer ainsi son forfait.

Kolynos, d'origine grecque, s'est élevé à la force du poignet, mais il exige toujours ce qu'il y a de mieux: le meilleur secrétaire, le meilleur chauffeur, la plus belle femme, etc... et les embauche sous la contrainte. Harry et Grace contactent Osborne, le secrétaire qui souffre de cet enrôlement forcé. Il accepte de trahir son patron en simulant un faux kidnapping. Le cuisinier français est ainsi enlevé et pour pallier cette défection Osborne propose à Kolynos de le remplacer par le numéro 2 dans la liste des meilleurs. En réalité c'est le plus mauvais des cuistots qui est engagé.

Kolynos refusant de payer la rançon, le chauffeur, le maître d'hôtel et la call-girl sont eux aussi pris en otages, à leur plus grand plaisir. La réception donnée par Kolynos à un malfrat du racket tourne à la catastrophe et il accepte à contrecœur de payer la rançon. Harry prévient Regan que la transaction aura lieu dans son bureau.

 

En prenant pour postulat un sujet grave Tony Kenrick le traite avec légèreté et humour, enchaînant les gags et les situations les plus dingues, tout en gardant en réserve les moments sensibles.

Ce qui donne, comme Michel Lebrun l'écrit si bien dans l'Année du Crime 1980, un livre en porte à faux. Aux moments de franche rigolade succèdent des passages émouvants. Ainsi lorsque Harry et Grace se rendent compte qu'ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et qu'ils ne pourront pas avoir d'enfants.

Les avatars subits par Kolynos à cause de ses nouveaux employés relèvent de l'anthologie humoristique, même si certaines situations sont démesurées. Quant à l'épilogue, lui aussi est en porte à faux et l'on peut ressentir une certaine frustration.

 

Je cesse de fumer, c'est décidé. Je l'ai déjà fait plusieurs fois et je le ferai encore.

Curiosité :

La cuisine française est à l'honneur. Le chef cuisinier est Français et son remplaçant américain, qui accumule les erreurs à cause de sa myopie, ne jure que par Escoffier.

 

Tony KENRICK : Heureux les condamnés ! (Two lucky people - 1978. Traduction de Jane Fillion). Série Noire N°1744. Parution septembre 1979. 256 pages. 4,90€, disponible sur le site de la Série Noire.

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2 mai 2015 6 02 /05 /mai /2015 10:53
Frédéric FOSSAERT : Touche pas à ma cible.

Bon anniversaire à Frédéric Fossaert né lé 2 mai 1954.

Frédéric FOSSAERT : Touche pas à ma cible.

Deux demi-sels, les frères Jean et Louis Monestier, sont à la tête d'une petite entreprise de racket dans un quartier de Paris.

Ils proposent leurs services à un nouveau client qui les accueille à coup de fusil. La riposte se termine mal et ils décident de se rendre à Marseille en passant par le Massif Central. Ils tombent en panne de voiture et louent une chambre chez un couple de paysans dans le Bourbonnais. Alors que Jean et son hôte palabrent auprès du garagiste local pour faire réparer le véhicule, Louis s'occupe de la fermière.

Le paysan n'apprécie guère cette intrusion dans la vie sexuelle de sa femme et Louis, ancien boxeur, frappe un peu trop fort. Lucien décède et il ne reste plus aux deux frères qu'à s'enfuir à pied. Un autochtone découvre le drame et ameute le village. Après un conseil de guerre dans le café local, il est décidé d'en référer au commissaire Brijangoux, un policier en retraite qui eut son heure de célébrité.

Brijangoux vient de recueillir, après l'avoir blessé d'un coup d'arbalète, Eric, un étudiant fugueur déçu par sa petite amie volage et volant mobylette ou voiture au gré de son périple. Eric s'est évadé de la cellule où il était enfermé après "l'emprunt" d'un véhicule, profitant d'une confusion semée par un tueur arrêté pour un motif futile. Brijangoux et sa petite-fille Hélène s'entichent du jeune homme et le soignent. L'ex-commissaire accepte de se lancer sur la piste des deux fuyards, en souvenir du bon temps, et enrôle Eric. Au grand dam d'Hélène, et du représentant du SRPJ à qui est dévolue l'enquête en remplacement de la maréchaussée.

Une battue est organisée par les villageois. Les Monestier pensent pouvoir s'échapper par la forêt mais l'un des chasseurs les aperçoit et tire. Riposte de Louis qui blesse gravement son poursuivant. Les deux frères en cavale s'emparent d'une voiturette, puis d'un second véhicule plus performant abandonné par un couple illégitime occupé à regarder le dessous des feuilles.

 

Second roman de Frédéric Fossaert, qui avait fait une entrée remarquée à la Série Noire avec Prouvez-le (SN N°2022), Touche pas ma cible joue sur le mode humoristique. Les personnages d'Eric, jeune délinquant en mal d'amour, d'Hélène, qui attend le Prince Charmant, de Brijangoux, le commissaire en mal de retraite, des frères Monestier, truands à la petite semaine perdus hors de leur territoire parisien, d'un maréchal des logis qui ne pense qu'à sa promotion, de paysans locaux hâbleurs et revanchards, sont décrits avec une certaine jubilation communicative.

Sans oublier les deux femmes qui subiront les derniers outrages, avec le regret de perdre leur amant d'un jour. Allégrement troussé, ce roman possède toutefois une fausse note. On se demande pourquoi l'auteur commence la narration par la 1ère personne pour l'abandonner au bout de quelques chapitres et remplacer le "je" par le "il".

A peine avez-vous un amant que déjà le destin vous le prend !

Frédéric FOSSAERT : Touche pas à ma cible. Série Noire N°2115. Parution novembre 1987. 256 pages. 6,65€. Disponible sur le site Série Noire

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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 08:04
Nicholas GAGE : Du vent dans les toiles.

Des tableaux en Gage ?...

Nicholas GAGE : Du vent dans les toiles.

Ayant bien connu leur père, et peut-être responsable de sa mort, Scoraci accepte de prêter caution auprès de son patron à deux jeunes truands, Angelo et Vinnie Zampetta.

Ils sont chargés de négocier la revente de deux tableaux volés quelques années auparavant.

Agent du FBI nommé d'office à New-York après une faute de service, Martin Visco, dont la vie matrimoniale n'est pas au beau fixe, est contacté par son indic, Takis, lequel est en prison pour une histoire de drogue. En échange de sa caution Takis confie qu'un nommé Schlitten serait à la recherche d'un acheteur de tableaux de maître que deux gars essayent de refiler. Martin sent le gros coup et vérifie sur les listes les vols de tableaux déclarés depuis cinq six ans. D'après leur signalement ces œuvres seraient dues à Rubens et à Terboch.

Son ami et collègue Jerry Brancato, promu pour la circonstance le représentant d'un gros client potentiel, rencontre Schlitten puis les frères Zampetta. Sûr de son affaire Martin réquisitionne quelques personnages auxquels il est lié ou qui lui doivent un service. Ainsi Stuart Abrams se voit confier le rôle d'acheteur éventuel et en compagnie de Jerry rencontre Vinnie et Angelo. Ils étudient ensemble les modalités de la transaction. Ils ne remettront les tableaux qu'une fois l'argent en poche.

Hunt, l'agent spécial dont dépendent Martin et Jerry ne veut pas prélever le pognon sur la caisse du FBI et ils sont obligés de contacter une banque qui leur avance l'argent. Cutler, professeur d'art est chargé d'authentifier les toiles. Les spécialistes lui branchent un micro portable puis une souricière est organisée dans l'hôtel où doit s'effectuer l'échange. Seulement à leur sortie d'hôtel Vinnie et Cutler s'évaporent et le micro de Cutler est débranché. Dès lors les policiers perdent leur trace.

Dans le grenier d'une demeure de Staten Island, Cutler constate que les tableaux sont d'époque. Vinnie le laisse prendre seul le chemin du retour. L'expert en profite pour indiquer au FBI le lieu où sont remisées les toiles. Le commissariat de Staten Island, par erreur ou par animosité envers le FBI, se trompe de demeure et arrête un innocent. Martin à la tête de policiers investit la chambre d'hôtel où tout le monde s'est retrouvé. Angelo, malgré une blessure au poignet tente de s'enfuir. Il est rattrapé en essayant de s'échapper par les garages et il est conduit à l'hôpital. Vinnie dont les agents du FBI ignorent l'identité est appréhendé en compagnie d'Abrams, Cutler et Jerry. Il requiert les services de Maître Vecchione, un ancien flic reconverti.

Le Patron fait comprendre à Scoracci qu'il est important qu'Angelo se taise. Lorsque Martin se rend à l'hôpital pour interroger Angelo, celui-ci est décédé. Apparemment d'un suicide.

 

Cette histoire dans laquelle tout le monde sort gagnant ou perdant, selon le point de vue que l'on adopte, met en scène quelques personnages qui se révèlent à l'usage moins mièvres que lors de leur présentation. Si Abrams prend cette aventure comme un jeu, Cutler au départ est mort de trouille. Cela ne l'empêche pas de prendre des initiatives, pas toujours couronnées de succès. Tout comme Martin en butte à un responsable de service qui ne prise guère les initiatives personnelles.

Certaines situations ne manquent pas d'originalité mais ne sont pas misent en valeur. 

L'humour y est présent mais à l'état larvaire et l'on regrette que ce sujet n'ait point été traité à la façon d'un Westlake.

 

Curiosité:

L'un des protagonistes de cette histoire traduite par R. Fitzgerald s'appelle Robert Fitzgerald. Etonnant, non !

Nicholas GAGE : Du vent dans les toiles. (Bones of contention - 1974. Traduction de R. Fitzgerald). Super Noire N°24. Parution novembre 1975. 256 pages. 2,80€. Disponible sur le site Série Noire.

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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