A la guerre comme à la guerre...
Sa carte de crédit ayant été refusée au restaurant où il déjeune régulièrement, Barney Rivers décide de se renflouer financièrement par un moyen expéditif mais malhonnête.
Pour cela il lui faut l'aide de son voisin et ami, Tom Loder, qui lui aussi se trouve confronté au même problème du panier percé. Barney lui soumet son idée : prélever sur le compte bancaire suisse numéroté d'un inconnu une certaine somme d'argent. Tom après une réticence bien compréhensible accepte de jouer le jeu et trouve le nom de J.B. Madison, avocat d'affaires et ex-ambassadeur.
Il leur faut pour réaliser leur plan un exemplaire de la signature de Madison et après un essai infructueux au bureau de celui-ci, Barney décide mettre dans la confidence un autre de leur voisin, George Dourian, directeur d'un magasin de vêtement. Dourian, divorcé deux fois et qui lui aussi a besoin d'argent liquide, leur déniche Amanda Atwill, une jeune femme qu'il a surpris la main dans le sac en train de barboter des fringues. Amanda leur procure sans difficulté un papier portant la signature de Madison et la supercherie marche à merveille.
Ayant réussi une première fois, ils tentent leur chance une seconde fois, mais ils se montrent un peu trop gloutons et s'affolent lorsqu'ils s'aperçoivent qu'ils viennent de spolier Luis Ripoll, l'ancien dictateur d'une petite ile antillaise du nom de Cabrera.
Madison n'était que le prête-nom et le dépositaire d'une fortune détournée. Gage, un homme qui a un compte à régler avec Ripoll fournit à Barney des renseignements sur le dictateur déchu. Ripoll est protégé par deux douzaines de gardes du corps et un maniaque du couteau qui jettent la terreur dans le quartier de New-York où il s'est réfugié. Amanda mise en sécurité ainsi que les familles de Barney et de Tom, les trois hommes embauchent Cambell, un sergent recruteur en rupture de ban avec l'armée.
Cambell les forme, non sans mal, dans une cabane perdue au fond des bois dans les Adirondacks. Au bout d'une semaine d'un stage intensif avec au programme préparation physique, maniement d'armes, conditionnement militaire, Barney téléphone à Ripoll pour lui proposer de lui rendre l'argent par versements annuels. Son correspondant semble accepter ses conditions mais alors que Cambell est sur le point de quitter les trois hommes, Ripoll investit les bois en compagnie de sa petite armée.
Aidés par Cambell qui aime cette atmosphère de guérilla, Barney et ses compagnons éliminent peu à peu tous les membres du commando et capturent Ripoll. Ils ne sont pas bout de leur peine et de leurs surprises. Ripoll a récupéré son argent en utilisant la même astuce que Barney et Manolo, le tueur au couteau est chargé d'éliminer les femmes et enfants des trois soldats d'occasion.
Construit comme une énorme farce mais toutefois avec rigueur, Trois petits soldats met en scène trois Américains moyens victimes de la société de consommation, aidés en cela par l'aide non négligeable des cartes de crédit dont ils font collection et qui leur permet de dépenser plus qu'ils gagnent.
Cette facilité de pouvoir dilapider avec inconscience leurs payes bientôt se transforme en cauchemar et pour se renflouer ils n'ont d'autres moyens que d'étudier des parades malhonnêtes et d'essayer de les mener à bien.
La seule chose dans la pièce qui avait moins de cinquante ans d'âge, c'était la réceptionniste qui, encore que jeune, était comme il se doit terne et réservée.
Curiosité :
Alors que page 37 l'auteur, ou le traducteur, nous présente Dourian comme le directeur d'un grand magasin, page 43 le dit magasin n'est plus qu'une petite boutique.
Tony KENRICK : Heureux les condamnés ! - Les Lectures de l'Oncle Paul
Qui ne sont pas forcément des simples d'esprit... Apprenant par son médecin qu'il n'a plus que quelques semaines à vivre, Harry Mercer, publicitaire, se transforme du jour au lendemain d'agneau ...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2015/05/tony-kenrick-heureux-les-condamnes.html
Tony KENRICK : Trois petits soldats. ( The seven days soldiers - 1975. Traduction de Janine Hérisson). Super Noire N°35. Parution mars 1976. 256 pages. Réédition Carré Noir N°544. Parution mai 1985. 4,50€. Disponible sur le site de la Série Noire.