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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 04:18

Je vous ai apporté des bonbons,

car Fleur est périssable…

Patrick LACHEZE : Fleur.

Petite fille de huit ans, Fleur est atteinte d’un mal terrible et incurable.

Elle ne parle pas, elle n’entend pas. Elle n’émet et ne perçoit aucun son. Rien. Le silence total.

Ce qui ne l’empêche pas de ressentir de la douleur physique et mentale lorsque son frère Philippe, son aîné de cinq ans, la violente.

C’est tellement facile de martyriser un être sans défense !

Jusqu’au jour où Fleur se sent animée, habitée, d’un pouvoir étrange qui lui permet de commander les objets à distance. Et c’est le drame.

La mère de Fleur ne peut qu’imaginer ce qu’il s’est passé et se tromper sur les motifs de Fleur à se rebeller.

Fleur qui est seule dans sa tête, qui ne peut communiquer avec personne, qui ne peut expliquer à personne le pourquoi de son geste. Fleur qui se rend compte que l’amour que sa mère aurait pu éprouver envers l’enfant handicapée qu’elle est, n’est plus que dans la compassion, de la pitié, de la commisération.

Dans l’hôpital psychiatrique où Fleur est internée, vivent toutes sortes d’exclus de la société, des exclus physiques et mentaux.

Fleur ayant maîtrisé son pouvoir saura semer la pagaille dans cette prison.

 

Pas franchement science-fiction, ce roman est plus axé sur l’épouvante, l’horreur, tout en privilégiant l’aspect psychologique.

Un roman terrifiant qui pourrait être un roman parabole ou prémonitoire, mais qui ne laisse en aucun cas le lecteur sur sa faim.

 

Quelques mots sur l’auteur :

Patrick Lachèze est né le 18 novembre 1957 à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme).

Jeunesse heureuse passée sous le signe des livres qui ont toujours constitué le centre d’intérêt principal de mes jours et de mes nuits jusqu’à la rencontre de la femme de ma vie avec laquelle j’ai eu deux enfants.

Après le bac, une année en fac (psychologie) et un concours réussi : entrée dans le monde du travail et dans l’administration par la même occasion.

Le goût de la lecture étant toujours présent, ma bibliothèque s’étoffe au fil des ans et déborde dans toutes les pièces, ou presque, de mon habitation. Le temps que je parviens à consacrer à l’écriture est hélas beaucoup trop réduit, et ma production est assez dérisoire.

 

Le genre préféré de Patrick Lachèze se décompose en SF, Fantastique et Bande dessinée. Parmi les Français, ses auteurs de prédilection son t Serge Brussolo, Pierre Pelot, Jean-Pierre Andrevon, Joël Houssin, Serge Lehman ou encore Maurice Dantec. Les auteurs étrangers se nomment Dan Simmons, J. G. Ballard, Philip K. Dick, John Brunner, Theodore Sturgeon, Cordwainer Smith, Lovecraft et beaucoup d’autres.

En ce qui concerne la littérature dite générale, Umberto Eco, Perez-Reverte, Philippe Djian, Le Clézio, sans oublier les classiques : Hugo, Zola, Poe, Conrad, Sartre, Dumas, sans oublier les auteurs de la littérature populaire : Maurice Leblanc, Gaston Leroux, Ponson du Terrail, Féval…

A la question Pourquoi, il répond :

J’ai des goûts très éclectiques et je trouve autant de plaisir à lire Léon Malet ou Bob Morane (ce n’est pas un auteur mais un personnage, précision du scripteur) que Robbe-Grillet ou Margueritte Duras. Mes critères d’appréciation dépendent du plaisir, évasion pure ou jouissance plus intellectuelle, que procure la lecture de tel ou tel ouvrage. Il est cependant évident que la SF et les romans dits populaires ont souvent ma préférence, car ils se dévorent et je suis un lecteur boulimique.

 

Je précise qu’il est également l’auteur de deux nouvelles :

L'Amour qui s'en va est comme la mosaïque hermétique et fragile de l'agonie d'un cosmonaute. Miniature n° 1, octobre 1989.

Le Chasseur. THX 1138 N°1. 1997.

(Portrait établi d’après une correspondance avec l’auteur le 23 septembre 1998).

Patrick LACHEZE : Fleur. Collection Anticipation N°1703. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1989. 192 pages.

ISBN : 2-265-04170-X  

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27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 05:38

Et ce sont les certitudes qui nous dirigent…

Alain PARIS : Le dirigeable Certitude.

Lorsque nous avons quitté les protagonistes des quatre précédents volumes composant Le Monde de la Terre Creuse, soufflait, après huit-cents ans d’obscurantisme et de despotisme, un vent de liberté ressenti par tous comme un renouveau. Presque comme une préfiguration de ce qui s’est passé dans les pays de l’Est (soulignons que la première édition de ce roman date de 1990).

Avec toutefois une énorme différence : en partant d’une supposition uchronique, celle d’Adolphe Hitler grand vainqueur de la Seconde guerre mondiale.

 

Les dirigeants entretiennent dans les esprits l’idée que la vie est entièrement souterraine. La Terre n’étant plus un globe, la vie se trouvant en surface, mais l’inverse. Un retour au Moyen-âge savamment orchestré et régit par une sorte d’Inquisition nommée la Sainte-Vehme.

Sous l’impulsion d’hommes comme Arno von Hagen, l’astrologue Urien, et quelques autres, le Reich tremble sur ses bases, chancelle puis s’effondre.

Dans le dirigeable Certitude, premier volet d’une nouvelle série, nous retrouvons quelques-uns de ces héros, ou leurs descendants, quelques cinquante ans après les événements précités.

Au nord de l’Ecosse, un drôle d’engin en feu tombe du ciel. Seul un des membres de l’équipage survit pendant quelques temps, assez pour que des envoyés de Londres s’inquiètent. Ce dirigeable serait parti vers l’Amérique alors que le Reich était encore tout puissant à la recherche d’une hypothétique galerie conduisant hors de Terre.

Mais selon toute invraisemblance, les membres de cette expédition n’ont pas vieilli. Une mission est alors mise en place afin de découvrir qui se cache derrière ce mystère tandis que des fanatiques du Reich, des nostalgiques de cette sombre époque, semblent trouver un second souffle, une résurgence.

 

Encore un grand roman épique d’inspiration médiévale et uchronique mais également un roman d’aventures à trame historique qui devrait en passionner plus d’un. Et n’oublions pas que ce roman paru pour la première fois en 1990 n’a pas vieilli car la fièvre de l’Extrême-droite est de plus en plus prégnante de nos jours. De même que la résurgence nazie.

 

Alain PARIS : Le dirigeable Certitude. Le Monde de la Terre Creuse N°5. Collection Anticipation N°1749. Parution avril 1990. 192 pages.

ISBN : 2-265-04316-8

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 04:55

Cela doit résonner à l’intérieur !

Alain PARIS : Les hérétiques du Vril. Série Le Monde de la Terre creuse Tome 4.

Quatrième volet du cycle du Monde de la Terre creuse, Les Hérétiques du Vril est moins d’inspiration Heroïc-Fantasy ou d’Anticipation que les précédents volumes, mais nettement plus orienté vers le genre dit de Cape et d’épées.

Un genre qui m’a toujours fasciné. Que voulez-vous, quand on a eu une enfance bercée par les œuvres de Paul Féval, d’Alexandre Dumas, de Michel Zévaco, il en reste quelque chose.

Tout ça pour dire que l’ambiance décrite dans Les Hérétiques du Vril, une ambiance médiévale à souhait, avec complots, intrigues, sectes secrètes, traquenards, guet-apens, sorcellerie, envoûtements, m’a tenu en haleine et que j’ai dévoré ce roman d’une traite, de la première à la dernière page.

 

Je ne reviendrai pas sur les précédents épisodes de la saga d’Arno Von Hage, ils sont chroniqués ci-dessous, mais disons simplement que ce héros doit convoyer certains documents de la plus haute importance. Des documents qui infirment les thèses édictées par la Sainte-Vehme et ce depuis quelques huit-cents ans, depuis que l’Allemagne a gagné la Seconde guerre mondiale.

Mais le peuple gronde, se révolte, brisant les chaînes de l’asservissement. Pendant ce temps à la tête du royaume, du Reich, la favorite de l’empereur Manfred complote dans le but de fonder une dynastie.

 

Cette saga comporte dix volumes, de quoi se faire plaisir, et qui ont été rééditées chez L’Ivre-Book, non pas que je sois un fanatique des versions numériques, mais afin que ces histoires ne tombent pas dans l’oubli.

 

Alain PARIS : Les hérétiques du Vril. Série Le Monde de la Terre creuse Tome 4. Collection Anticipation 1645. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1988. 192 pages.

ISBN : 2-265-03963-2

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 05:28

Le Chaos, c’est pour demain ?

Maurice LIMAT : Les enfants du chaos.

L’entente cordiale ne règne pas à bord du Spationef 27. Le point de divergence entre le capitaine Hugues, le commandant du vaisseau spatial, et Patrice Marcus, le chef de la mission scientifique, réside en un immense maëlstrom qui vient de surgir devant leurs yeux.

Ils sont aux confins de l’infini, non loin de Volune-la-morte, et après il n’existe plus rien. Le vide qui se concrétise par un immense puits dont ils ne savent rien. Ce qui est normal puisque théoriquement ils ont atteint la dernière constellation. Le bout du Monde.

Le capitaine Hugues veut savoir ce qu’il y a après ces soleils morts et dans ce puis sans fond. L’attrait de l’inconnu, du vide, du néant peut-être. La direction du Spationef ne répond plus malgré les efforts de l’équipage qui ne contrôle plus rien. C’est un peu le début de la panique à bord. Seul Dorian, l’Artiste chargé de relever en reliefcolor les divers aspects des planètes visitées, n’a pas l’air affolé. Il est un peu dans les nuages.

L’engin s’enfonce dans le vide, inexorablement. Les membres de l’équipage, ainsi que Hugues et Pat, sombrent dans un évanouissement dont ils ne sortent que péniblement. Pendant ce temps les robots du spationef ont suppléé la défaillance humaine. Pat suggère de mettre en action les fusées, avec le risque de tout faire exploser, ou de projeter le vaisseau spatial hors du gouffre.

L’expérience avorte mais ils ne savent plus où ils se trouvent. Peut-être dans le puits de l’espace. Toutefois Pat se rend compte que ce que ses compagnons voient à travers les hublots ne correspond pas forcément à ce que lui distingue. Alors il décide de sortir seul dans l’espace à bord d’une soucoupe et d’abord il aperçoit d’autres soucoupes évoluant au loin. Puis ce sont d’autres images qui se présentent à ses yeux ébaubis.

Bientôt il se rend compte que ces images ne sont que le reflet de sa pensée. Il prélève un peu d’atmosphère dans une éprouvette et rentré à bord, il confie ses impressions ainsi que son prélèvement. L’un des scientifiques embarqués parvient à produire une sorte d’algue dans un bocal !

Dans la seconde partie de ce roman, sur Volune qui n’est plus la morte mais la vivante, des androïdes évoluent. Ils sont asexués et ne ressentent aucun sentiment, au début. Car bientôt ils perçoivent une forme de monstre qu’ils sont incapables de définir. Ils ont peur. Ils attendent impatiemment la venue de Dieux qui pourraient résoudre leur problème.

Ceux-ci arrivent et ce ne sont autres que le capitaine Hugues, Pat Marcus et leurs compagnons qui ont réussi à créer ces androïdes.

 

Ce roman qui soulève l’éternel problème que celui qui de la poule ou de l’œuf s’est manifesté en premier, est une parabole sur l’infini et s’il existe un fin, qu’existe-t-il après. De même qu’après le Zéro, on peut décliner une suite, on peut pareillement calculer ce qui est avant le Zéro. Mais jusqu’où ?

L’infini cosmique n’a pas de barrière, et ce qui intrigue les Hommes, c’est de savoir quand ça finit, comment, et ce qu’il se cache derrière. Mais ce n’est pas uniquement ce sujet qui préoccupe Maurice Limat. En effet la conception de la création de l’Homme est un sujet qui dépasse les scientifiques et dont la Bible tente d’offrir une explication pas convaincante mais absorbée par tous ceux qui ont suivi au départ le catéchisme et qui est prolongée par la rhétorique religieuse.

Les Voluniens, des androïdes identiques ne se distinguent que par la fonction qu’ils occupent dans la hiérarchie sociale et leur nom n’est composé que de chiffres, éventuellement associés à des lettres. Les dirigeants sont les Technocrates et portent le numéro 1 et la suite. Mais tous se conduisent en zélateurs de cette religion nouvelle qu’ils se sont imposés en désignant leurs créateurs comme des Dieux.

Pour son deuxième roman dans la collection Anticipation du Fleuve Noir, Maurice Limat aborde un sujet sensible, tout en restant dans le cahier des charges de la collection à l’époque : les voyages interplanétaires. Outre cette histoire d’infini qui ne se termine jamais, il y a l’aspect, souvent développé en littérature populaire : la création d’humanoïdes. L’homme devenant un Dieu auprès de ses créations, et comme dans le poème de Goethe, mis en musique par Paul Dukas, puis adapté notamment par Walt Disney dans une séquence du film Fantasia, mais se conduisant en Apprenti sorcier.

Un livre beaucoup plus profond, presque philosophique et métaphysique, que ceux auxquels Maurice Limat nous avait habitués dans ses productions en petits fascicules. Le lecteur assiste à la naissance d’un nouveau Limat, plus sérieux, plus proche des préoccupations, plus littéraire presque. Et si ce roman avait été signé par l’un des romanciers américains ou britanniques qui sont reconnus comme des maîtres de la science-fiction, nul doute que bon nombre d’intellectuels auraient crié au chef d’œuvre. Ne poussons pas le bouchon si loin, mais Maurice Limat offre des perspectives de réflexions intéressantes.

Maurice Limat reste lucide et humble en ce qui concerne la littérature populaire, et dans ce cas en littérature de science-fiction, dans ce roman qui date de 1959 :

 

Ils se demandaient si c’était un conte de fée, un de ces romans poético-fantaisistes qui sévissaient encore, relents d’une littérature dite d’anticipation et que le mouvement de l’Univers avait depuis longtemps rejeté à la poussière des bibliothèques.

 

Réédition : collection Les Maîtres français de la science-fiction N°19. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1989. 192 pages.

Réédition : collection Les Maîtres français de la science-fiction N°19. Editions Fleuve Noir. Parution octobre 1989. 192 pages.

Maurice LIMAT : Les enfants du chaos. Collection Anticipation N°141. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1959. 192 pages.

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 04:55

Hommage à Alain Paris, décédé le 19 janvier 2019.

Alain PARIS : Svastika et Seigneur des Runes. Le Monde de la Terre Creuse 1 & 2.

Ce n’est que tout récemment que la nouvelle de la disparition d’Alain Paris a été diffusée sur les réseaux sociaux. Aussi, quelques romans seront présentés dans les prochains jours en hommage à ce grand romancier de l’Imaginaire.

Un romancier qui meurt, c’est une comme une nécrose en littérature, et ses successeurs apporteront leurs pierres à l’édifice, mais il existera toujours un manque.

 

En l'an 799 du Reich, Arno von Hagen semble avoir son avenir tracé droit devant lui. Son père Ulrich est l'un des conseillers du Protektorat d'Ukraine; sa fiancée, Irène von Largo, est la fille du Reichsprotector d'Ukraine et en ce qui concerne sa vie matérielle, il n'y a rien à craindre de ce côté.

Quant aux loisirs et occupations principales, son temps se partage entre la chasse aux ours et aux loups, ainsi qu'à son éducation. Pour compagnie, il possède Orso, un esclave qui lui est tout dévoué. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes mais...

Oui, il y a un Mais. Asbod, la maîtresse d'Ulrich son père, tente de coucher avec lui et de l'initier aux joies de l'amour. Arno ne l'entend pas de cette oreille et juge déshonorante et même infamante l'action de copuler avec sa belle-mère. Frustrée et vexée Asbod décide de se venger et sa vengeance sera terrible.

 

Mais ne dévoilons pas trop l'histoire et le suspense offert au lecteur n'en sera que plus attrayant.

Alain Paris propose une histoire uchronique mêlée de fantastique et d'Heroïc-Fantasy. Uchronique par l'extrapolation envisagée par Alain Paris dans le cas où l'Allemagne aurait gagné la Seconde Guerre Mondiale, un Allemagne qui couvrant pratiquement toute l'Europe serait revenue à une civilisation quasi médiévale. Seuls quelques empires se partagent la Terre qui, version officielle, serait une sphère creuse dans laquelle vivrait l'humanité. Je sais que cela prête à rire, mais souvenez-vous de Galilée et sa théorie selon laquelle la Terre serait une boule alors que pour tous notre vieille planète n'était qu'une espèce d'assiette.

Alain PARIS : Svastika et Seigneur des Runes. Le Monde de la Terre Creuse 1 & 2.

Alors suivons dans Seigneur des Runes la suite des tribulations d'Arno von Hagen qui de jeune seigneur presque béni des dieux deviendra esclave et qui par force de sa volonté, par son courage redeviendra un guerrier et peut-être, qui sait, un haut personnage. L'empire germanique, s'il est dirigé par un empereur, normal me direz-vous, est en fait tenu en laisse par la Sainte-Vehme, qui correspond à l'Inquisition espagnole, tandis qu'une autre organisation, plus ou moins secrète et occulte elle aussi et composée d'astrologues, essaie de tirer les ficelles en coulisses, contrecarrant les projets, les agissements de la Sainte-Vehme.

Svastika, suivi de Seigneur des runes (Fleuve Noir) composent le début du cycle dit du Monde de la Terre creuse, cycle qui comporte dix titres. Grâce à une écriture flamboyante, épique, adressant des clins d'yeux à certaines époques de notre histoire, ces histoires m'ont réconcilié avec Alain Paris, lequel m'avait quelque peu déçu lors de sa précédente incursion dans la SF avec Soldat Chien 2.

Alain PARIS : Svastika et Seigneur des Runes. Le Monde de la Terre Creuse 1 & 2. Anticipation N°1629. Juin 1988 et Anticipation N°1635. Juillet 1988. Edition Fleuve Noir.

ISBN : 2-265-03849-0 et 2-265-03861-X

Réédition L'ivres-Book. Version numérique.

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11 février 2020 2 11 /02 /février /2020 05:13

Y’ a-t-il un psy dans la salle ?

Patrice DUVIC : Autant en emporte le divan.

Derniers détectives privés, Doullens et Resquita, tirent le diable par la queue. Ils possèdent la machine à explorer le temps de Wells, un engin qui les aide dans leurs enquêtes, peu nombreuses, et déclenche des catastrophes.

Liza Verdegris, cliente argentée et vamp dont le dégoût des hommes est dû à un traumatisme infantile, demande au duo d’enquêter sur son passé. Elle aimerait connaître ce qu'il s’est passé lorsqu’elle n’avait que huit ans, en 2007.

Resquita enquête et apprend que leur cliente a perdu à quelques jours d’intervalle ses parents dans un accident d’avion, sa meilleure amie, étranglée par sa poupée, puis son confesseur dans une explosion de gaz. Elle rencontre Carolyne, ex-condisciple de Liza, conservatrice d’un musée et spécialiste des métiers en voie de disparition. Elle croise Liza lorsque celle-ci se rend chez son oncle qui habite dans le même immeuble mais ils n’ont gardé aucun contact.

Doullens est informé que leur cliente est internée dans une clinique psychiatrique qu’elle a regagnée après avoir fugué. Selon le directeur, elle a sur la conscience la mort de quelques psychanalystes qui la soignaient. Les autres sont décédés soit dans des accidents, soit par suicide.

L’archiviste du musée fournit la liste des psychanalystes ayant pu côtoyer Liza. Resquita se fait tabasser par des voyous qui lui demandent de stopper ses recherches tandis que l’un d’eux filme l’agression. Le dernier psychanalyste figurant sur la liste est assassiné et Carolyne s’est emparée de ses archives. Resquita découvre le cadavre de la conservatrice tuée par le revolver qu’il a eu l’imprudence de confier au robot flic de l’immeuble. Il parvient à s’enfuir.

Oscar, le tueur et petit ami de Carolyne, avoue que l’agression n’était qu’une mise en scène imaginée par la conservatrice et qu’elle exerçait une sorte de chantage. En triturant le programme du robot flic, les détectives se rendent compte que celui-ci était aux ordres de l’oncle de Liza. Liza avait été spoliée par son parent qui avait tué tous les protagonistes susceptibles de détenir la vérité sur son traumatisme.

Doullens remonte le temps.

 

Complètement loufoque, ce roman de Patrice Duvic joue sur le côté burlesque en pastichant personnages et situations. Les dialogues sont vifs et savoureux. La face humoristique met en valeur le problème de la robotisation à outrance tout en gardant la fascination de la science-fiction. Ce qui est démontré dans l’épilogue apocalyptique.

Mais l’on retiendra le couple d’enquêteurs dont la complémentarité rejoint celle de Laurel et Hardy, de Bertha Cool et Donald Lam (deux personnages de romans créés par A.A. Fair plus connu sous le nom d’Erle Stanley Gardner) et de bien d’autres créés par des auteurs qui ne se prennent pas au sérieux tout en restant raisonnables et crédibles dans le délire, et même inquiétants dans leurs extrapolations de visionnaires.

Patrice Duvic (1946 - 2007) fut surtout un excellent directeur de collection dont principalement la collection Terreur aux éditions Pocket, mais il fut aussi un anthologiste avisé, deux fonctions qui ont relégué dans l’ombre sa peu prolifique carrière d’écrivain.

Patrice DUVIC : Autant en emporte le divan. Collection Anticipation N° 1997. Edition Fleuve Noir. Novembre 1996. 224 pages.

ISBN : 2-265-06160-3

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4 février 2020 2 04 /02 /février /2020 05:47

Qu’il se dépêche, ils sont en train de fondre !

Serge BRUSSOLO : Le voleur d’icebergs.

Pilote et unique membre d’équipage de son vaisseau spatial, Daniel Sangford ramène sur Terre, en guise de frêt, des tonnes de minerai énergétique, mais également pour son compte personnel, en fraude en quelque sorte, des gemmes qui pourraient bien être des pierres précieuses.

En fait de pierres précieuses, ce sont des œufs qui, grâce à l’humidité ambiante, ont muté et sont devenus de bizarres monstres préhistoriques, genre ptérodactyles et autres réjouissances.

Daniel Sangford est obligé d’atterrir en catastrophe sur la plus proche planète. Celle-ci est recouverte de glace. Aucun être humain, aucun signe de vie.

Seule la carcasse d’un autre vaisseau spatial et les cadavres de ses membres d’équipage.

Au cours de ses recherches, Dan pense avoir déniché un trésor. Mais comme tout trésor, celui-ci n’est-il pas porteur d’une terrible malédiction ?

 

Que dire de ce roman ? Que c’est du Brussolo. Addictif et irritant à la fois. Avec certaines répétitions, des erreurs de non-relecture (Daniel devient à un certain moment David), des idées pas toujours bien exploitées.

Comme si Serge Brussolo, pressé par le temps, c’est vrai que les glaçons fondent vite, et peut-être par son éditeur, n’avait pas eu le temps d’exprimer tout le potentiel de son intrigue et qu’il lui fallait le nombre de pages imposées par le cahier des charges.

Mais à ne pas négliger pour tout collectionneur des romans de Brussolo en particulier et des ouvrages de la collection Anticipation en général. Mais peut-être a-t-il repris ce thème dans un autre de ses romans et en a-t-il tiré une intrigue nouvelle et plus aboutie. Ce ne serait pas la première fois, tant certains de ses livres donnent l’impression de déjà lus.

Serge BRUSSOLO : Le voleur d’icebergs. Collection Anticipation N°1615. Editions Fleuve Noir. Parution mars 1988. 192 pages.

ISBN : 2-265-03797-4  

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 05:36

Il était une fois… dans trois mille ans !

Kurt STEINER : Aux armes d’Ortog.

Jeune berger, Dal Ortog est chargé de surveiller le troupeau de mégathériums parti pâturer dans les bois environnant le village de Galankar. Une occupation qui demande son attention car les mouches, aussi grosses que des mains s’attaquent aux yeux des imprudents. Heureusement il possède un masque aux multiples usages. Quant aux hybrides, il les repousse à l’aide d’un coagulant.

Mais ce jour là, lorsqu’il rentre au village, tout est calme. Trop calme. Son père, âgé de soixante ans, vient de décéder. Soixante ans c’est jeune, pourtant le Maisonnier-Banneret Jaral Kerr Jaral lui parle de sénescence, euphémisme pour désigner la vieillesse.

Trois clans s’affrontent ouvertement ou non. Les nobles, les prêtres et les Sopharques, par doctrines interposées, dont celles de la gérontologie. Et lorsque le prêtre Akar, lors de son homélie parle de Rédemption, de Félicité suprême, de fallacieux amour de la vie terrestre, Dal jure de lutter pour sa race et quitte la cérémonie funèbre. Il n’accepte pas l’attitude de résignation de la plupart de ceux qui composent l’assistance, et naturellement, il est recherché pour sacrilège par Jaral Kerr Jaral lui-même, qu’il considérait comme son ami.

En réalité, c’est pour mieux le soustraire à la vindicte des nobles et de la prêtrise et en compagnie de quelques fidèles et de Jaral Kerr Jaral, Dal s’enfuit juché sur un Equus (une nouvelle race de cheval) vers Lassénia, la capitale.

Mais les épreuves en tout genre s’élèvent devant la petite troupe. Les Mlols, les hybrides, des habitants d’autres villages, et la cohorte armée partie à leur recherche déciment les compagnons de Dal qui parvient presque seul à la capitale. Et ses aventures ne s’arrêtent pas là car prisonnier, il doit affronter d’autres prisonniers dans une arène puis il sera promu Chevalier-Naute avec la mission de se rendre dans les environs de Bételgeuse, en tant que commandant d’un d’équipage composé de différents soldats et scientifiques à la recherche de documents sur le passé et vérifier la présence ou non du Prophète.

 

Kurt Steiner nous offre avec Aux armes d’Ortog un roman hybride jouant aussi bien sur les thèmes de l’anticipation et de la science-fiction que sur celui de la fantasy.

L’action est censée se dérouler à l’aube du cinquantième siècle (et non au XXXe comme écrit sur les quatrièmes de couvertures des rééditions chez Robert Laffont et J’Ai Lu), et deux cent cinquante ans après la Guerre Bleue qui a anéanti une grande partie de la population répartie sur les trois planètes, Terre, Mars et Vénus. Non seulement les habitants ont subi les conséquences de cette Guerre, mais elle a également effacé les traces des civilisations des millénaires précédents.

Tout en possédant des armes et du matériel sophistiqué, les survivants qui peu à peu repeuplent la Terre oscillent entre âge médiéval et civilisation avancée. Pour preuve les mégathériums qui constituent les troupeaux d’élevage, mais également les joutes organisées dans des arènes et qui font penser aux combats de gladiateurs romains, mais dans des conditions quelque peu différentes, adaptées à l’époque. D’où ce côté fantasy avec combats épiques à l’aide d’arcs, et une épreuve se déroulant dans un labyrinthe dans lequel les participants se dirigent ou se perdent grâce à un système qui pourrait être une forme de réalité virtuelle. C’est ainsi que Dal Ortog fera la connaissance d’un personnage haut en couleur, le Maisonnier-Baron Zlotan Charles Henderson de Nancy, imprégné de connaissances anciennes entre mythologie et Ancien régime et capable de décrypter des langues anciennes. Le thème de l’opéra de l’espace qui était en vogue à l’époque n’est pas omis non plus avec cette mission vers Alpha du Centaure et Betelgeuse à bord d’un engin sophistiqué.

Mais l’aspect scientifique et épique ne pourraient se satisfaire de cette intrigue que si une idylle amoureuse ne se glissait dans entre une jeune fille, celle d’un notable de la capitale, et Dal Ortog, le jeune berger déterminé à l’ascension fulgurante dans la hiérarchie sociale.

Quant au titre de ce roman, il se justifie par le blason que devra se choisir ce jeune homme lors de sa nomination comme Chevalier-Naute, ce qui nous ramène à la période médiévale.

Réédition : Collection Ailleurs et demain. Editions Robert Laffont. Parution 1975.

Réédition : Collection Ailleurs et demain. Editions Robert Laffont. Parution 1975.

Réédition : Collection science-fiction J’ai Lu. 1er trimestre 1981.

Réédition : Collection science-fiction J’ai Lu. 1er trimestre 1981.

Kurt STEINER : Aux armes d’Ortog. Collection Anticipation N°155. Editions Fleuve Noir. Parution 2e trimestre 1960. 192 pages.

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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 05:21

Lorsque économie et écologie ne font pas bon

ménage !

Alain BILLY : Maaga la Scythe.

Sur Maaga la Scythe, une terrible épidémie a décimé la population.

Seuls quelques survivants se terrent dans Triah-Reine, la capitale.

Parmi ces rescapés, Ryl, l’Impéror et ses quatre femmes. L’arrivée d’un vaisseau extra-galactique revenant de mission et comportant quelques mille-deux-cents hommes d’équipage, inquiète Ryl. Il se méfie de Chor, le responsable du vaisseau et chef de mission, à tort car c’est Buluck, le second, qui lui donnera du fil à retordre.

Tandis que les hommes d’équipage repartent à bord du Dramar trouver une planète plus accueillante, Ryl, Vyne, l’une de ses femmes, et Buluck essaient de rejoindre la planète-mère, la Terre, à bord de Cathédra, un engin spatial entièrement robotisé et pourvu d’intelligence.

Le voyage retour et l’exploration de Cathédra afin d’acquérir la Sagesse seront contrariés par l’esprit d’un ancien Impéror nommé Zequiel.

 

Ce roman d’Alain Billy ne possède pas la fougue, l’épisme, l’exotisme qui prédominaient dans L’orchidée rouge de madame Shan.

Mais il recèle des accents plus graves et sous couvert d’une littérature considérée parfois comme futile, les problèmes de l’écologie, de l’industrialisation à outrance, d’un déséquilibre aussi bien écologique qu’industriel sont abordés.

Ainsi page 83, lorsque Ryl, parti à la découverte de Cathédra, franchit une porte et entre de plain-pied dans un paysage inconnu, composé de végétaux et d’animaux. Il écrase une fourmi délibérément.

« Peux-tu reconstruire cette fourmi ? demanda la voix de Cathédra.

Ryl, les sourcils froncés, se débarrassa du minuscule cadavre. Cathédra insista.

Attention ! Chaque élément dépend du tout.

Il ne faut pas exagérer, s’indigna Ryl. Une fourmi n’est qu’un grain de poussière, autant dire rien.

Tu as détruit une molécule du grand édifice. Et tu as participé avec la même légèreté à la détérioration de Maaga la Scythe. Tes lois ont privilégié l’économie au détriment des impératifs biologiques.

Des programmes industriels et militaires étaient nécessaires à l’équilibre de Triah-Reine, objecta Ryl.

Tu n’as jamais cherché à freiner l’exploitation outrancière des ressources de ta planète. L’épidémie de choradra est un résultat de la pollution.

La caste des industriels faisait pression sur moi.

Tu pouvais t’opposer au démantèlement des rapports humains comme au mépris de la nature… »

 

Conversation qui amène à réfléchir sur l’opportunisme de certaines technologies, dites de progrès, qui détériorent insensiblement mais de façon profonde l’environnement biologique et spirituel de l’humanité.

Le roman de science-fiction est peut-être le support d’une nouvelle philosophie, tout au moins le moyen de transmission d’une mise en garde, une manière de dire Attention, danger.

Le modernisme à outrance peut se retourner contre les apprentis sorciers.

 

Alain BILLY : Maaga la Scythe. Collection Anticipation N°1636. Editions fleuve Noir. Parution juillet 1988. 192 pages.

ISBN : 2-265-03862-8

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24 décembre 2019 2 24 /12 /décembre /2019 08:38

Les Survenants, c’est comme des Revenants qui ne seraient pas nés… !

René REOUVEN : Les Survenants.

S’étant rendu à Bordeaux pour des raisons personnelles, Gilbert Gréjac, psychanalyste, assiste sur les conseils d’un ami à un concert de guitares autophonique sur la dune du Pyla.

Un chien qui se promène, répondant au nom de Spirou, dont le comportement étrange l’intrigue, puis la rencontre impromptue avec une jeune femme prénommée Odélie Duchâtelet, cette musique émanant dont on ne sait d’où, cette soirée va bouleverser la vie de Gilbert Gréjac.

Peu à peu il se rend compte que non seulement sa personnalité se modifie, que ses habitudes changent du tout au tout, mais que ses souvenirs eux-mêmes prennent des chemins de traverse. Ce n’est pas tellement le fait de ne plus fumer du jour au lendemain ou de se retrouver gaucher qui le perturbent vraiment, mais d’autres indices qui le conduisent à se poser des questions.

Et que dire de cette modification de prénom en Justin sur ses pièces d’identité ainsi qu’une altération de la photographie qui le représente. C’est lui sans être lui.

Il se confie à l’un de ses confrères mais celui-ci ne peut lui apporter de réponses concrètes sur ces manifestations. Alors, il effectue quelques recherches afin de trouver où réside Odélie. Ayant découvert qu’elle vit à Saint-Guénolé dans le pays Bigouden, il se rend sur place.

Dans le grenier de sa petite maison, la jeune musicologue a installé des harpes qui vibrent sous l’action du vent. Un concert initié par l’oncle de la jeune femme, qui depuis est interné et vit dans un état végétatif.

Odélie avoue qu’elle-même a perçu de nombreuses modifications dans sa façon de vivre. Elle était de mœurs libérées, elle est devenue pudique et réservée. Ce qui entraîne les deux jeunes gens à parfois s’affronter ou au contraire à se confier. Et, tout comme Gilbert/Justin, elle est devenue Odélie/Jeanne.

Ils se rendent parfois dans l’établissement où a été interné l’oncle Philippe, qui a des sursauts, reprenant pour quelques moments ses esprits. Il a fait des recherches sur ceux qu’il nomme les Survenants, des entités qui ne sont pas nées mais attendent l’occasion propice pour investir les corps et les esprits de leurs « jumeaux ». Ainsi il est persuadé que son Survenant n’est autre qu’Antoine Galois, un descendant virtuel d’Evariste Galois, un célèbre mathématicien mort en duel à l’âge de vingt ans en 1832.

Gilbert Gréjac, lors d’une analyse avec son confrère Pojols, précise sa pensée :

Elles investiraient notre personnalité de la même façon que des émissions de radio intempestives viennent brouiller celle sur laquelle tu t’es branché, sans que tu aies manœuvré le bouton de réglage.

Tandis que pour Philippe, l’oncle d’Odélie, il émet l’hypothèse suivante :

Notre monde, celui que nous connaissons, était peut-être considéré comme virtuel par des créatures qui, derrière leurs propres écrans, ne verraient en nous que des images de synthèse.

 

Ce roman de René Reouven détone par rapport à la production habituelle de cet auteur qui pourtant avait déjà abordé le fantastique et la science-fiction, dans notamment dans Les Grandes profondeurs.

On retrouve certes l’érudition dont fait preuve dans chacun de ses ouvrages cet ancien documentaliste de l’Education Nationale, mais l’aspect historico-humoristique y est effacé au profit d’un concept psychologique.

Et je n’hésite pas à affirmer, contrairement à de nombreux critiques et chroniqueurs, que ce roman non seulement ne m’a pas intéressé mais au contraire, que je me suis ennuyé à sa lecture. Mais ceci n’engage évidemment que moi, car malgré tout cette intrigue est solide. Mais trop verbeuse, trop sérieuse malgré son contexte, trop introspective à mon goût.

Ce qui ne m’empêchera pas de lire, ou relire, d’autres ouvrages de René Reouven, surtout ses intrigues policières dans lesquels il prend le XIXe siècle comme support et met en scène personnages fictifs et réels.

 

René REOUVEN : Les Survenants. Collection Présences N°31. Editions Denoël. Parution le 24 octobre 1996. 256 pages.

ISBN : 2-207-24370-2

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
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