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6 novembre 2020 5 06 /11 /novembre /2020 05:17

Et si Fredric Brown avait anticipé avec un envahisseur qui se nomme Covid19 ?

Fredric BROWN : L’esprit de la chose

Condamné pour un crime quelconque, L’Esprit de la chose est expulsé de sa planète originelle et envoyé dans l’espace grâce à un rayon tracteur sur une planète tirée au sort.

Le hasard désigne notre bonne vieille Terre et L’Esprit de la chose n’a qu’une hâte, bien légitime : retourner chez lui. Seulement, il est atteint d’un handicap.

S’il possède un corps, une carcasse, il ne peut le mouvoir. Toute sa force réside en sa faculté de perception et pour se déplacer il doit s’investir dans un corps étranger. Animal ou humain. Et son esprit fait le reste.

Pour passer d’un corps à un autre, un unique moyen : tuer le premier afin de s’annexer le second.

Pour retourner auprès des siens, il lui faut comme véhicule un cerveau d’électronicien capable de créer un appareil semblable à celui qui l’a projeté sur Terre. Commence alors un terrible parcours, terrible pour ses hôtes involontaires, et c’est bientôt une cascade de morts inexpliquée pour le commun des mortels.

Une fois de plus, Fredric Brown fait preuve de tout son talent de conteur en proposant à son lecteur une histoire totalement originale, farfelue, humoristique, mais en même temps inquiétante, pathétique, émouvante. L’habileté de jongler avec les émotions tout en dosant avec un art consommé la fantaisie rationnelle et le sérieux irrationnel, et vice-versa.

Ce roman date de 1961 dans la publication originelle. Si un auteur de nos jours avait écrit ce roman, nul doute que L’Esprit de la chose serait comparé à un certain virus qui défraye la chronique, se propage, et n’en est pas moins mortel.

Comme le définit si bien Denis Guiot dans « L’Encyclopédie de poche de la Science-fiction », Le monde de Fredric Brown, l’humoriste de la SF, est un monde délirant régi par la logique absurde du cauchemar où l’humour noir se mêle à la critique sociale.

Première édition : Collection Futurama 2e série N°14. Presses de la Cité. Parution 1er trimestre 1978.

Première édition : Collection Futurama 2e série N°14. Presses de la Cité. Parution 1er trimestre 1978.

Réédition : Collection Le Cabinet Noir N°44. Editions Les Belles Lettres. Parution mars 2000.

Réédition : Collection Le Cabinet Noir N°44. Editions Les Belles Lettres. Parution mars 2000.

Fredric BROWN : L’esprit de la chose (The Mind Thing – 1961. Traduction de Chantal Jayat). Couverture Jean-Michel Nicollet. Collection SF/Fantastique/Aventures N°211. Nouvelles éditions Oswald. Parution juillet 1988. 190 pages.

ISBN : 2-7304-0503-8

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 05:37

Hommage à Daniel Piret décédé le 22 octobre 2020.

Daniel PIRET : Projet espoir suivi de Le crépuscule des idoles.

Ecrits au début des années 80 pour les éditions Fleuve Noir et la collection Anticipation, ces deux romans ne furent pas publiés car Daniel Piret fit partie de la charrette qui propulsa bon nombre d’auteurs, lesquels pourtant firent la renommée de la maison d’édition, vers la sortie par le bon vouloir d’un nouveau directeur.

Heureusement les manuscrits étaient bien rangés et ils n’ont pas pris une ride, même si l’action du Crépuscule des idoles se déroule en 2008, soit un avenir très proche au moment de l’écriture. Il est amusant d’ailleurs de comparer notre époque à celle décrite par Daniel Piret dans ce roman. Et comme déclare l’un des protagonistes : “ La morale n’a rien à voir avec la finance et le désintéressement n’est qu’une utopie ”.

Quant à Projet espoir, dont l’action se situe dans quelques millénaires, Daniel Piret nous propose la vision pessimiste mais réaliste d’une humanité déchirée. Comme toujours une majorité de pauvres hères est asservie par une minorité méprisante et arrogante. Seulement, les plus faibles, au lieu de s’unir, ne pensent qu’à s’entredéchirer, creusant un peu plus le fossé. Seul un humaniste, un utopiste penseront certains, qui fasse preuve d’abnégation, allié à un être doté de facultés dont il n’a pas conscience, peut faire pencher la balance et retourner la situation. Mais pour combien de temps ?

 

Projet espoir : A la suite d’une “ dernière ” guerre mondiale qui se révèle être un véritable cataclysme, la Terre est scindée en deux entités. D’un côté les Tours et les Maîtres des Tours, personnages puissants mais que personne ne connaît, imposant l’ordre avec une armée de Brigade de sécurité composée de soldats appelés les Noirs, de l’autre la Cité, un territoire peuplé de mutants, tels les hommes-courtilières, les hommes-poissons, les harpies, les Marqués, et les Normaux, en nombre restreint.

L’air est vicié, une brume acide plane sur les décombres, des nuées urticantes flottent au ras du sol, la nourriture est rare. Ces survivants traqués par les Tours et les Noirs, sont dirigés par le Sacrificateur qui selon les renseignements obtenus préparerait une subversion.

Cham et ses amis Lusi et la jeune Maud sont envoyés en mission afin de tuer le Sacrificateur. Ils s’efforcent de passer inaperçus, et sont pris en charge par deux Normaux mais sont démasqués. Lusi reste sur le carreau tandis que Cham et Maud parviennent à s’échapper. De retour aux Tours, ils se ressourcent dans un endroit paradisiaque, rare privilège. Il leur faut retourner accomplir leur mission, supprimer le Sacrificateur, avant que celui-ci parvienne à fédérer les différents habitants de la Cité. Et de la façon dont ceux-ci se comportent, cela ne risque pas d’être pour demain. Ils parviennent bravant moult dangers auprès de cet homme qui se montre affable et conciliant. Cham va alors découvrir que sa mission est peut-être un piège mais surtout qu’il peut changer le cours du destin de la Terre, hypothétiquement pour des jours meilleurs.

 

Le crépuscule des idoles : Suite à une déception amoureuse, Samuel, jeune adolescent de dix-sept ans considéré comme utopiste, certains le qualifieraient d’anar, a tenté de se suicider en entrant dans un transformateur électrique. Le professeur Joly constate que si Samuel est mort cliniquement, son cerveau continue à travailler, et que son activité a même augmentée, dépassant nettement plus que la moyenne. Son activité cardiaque a également repris.

Relié à un ordinateur afin d’évaluer son encéphalogramme, et au grand étonnement du professeur Joly et d’un informaticien spécialiste de cybernétique, le docteur Sunday, Samuel semble correspondre avec la machine. Cette conversation mentale dépasse même l’entendement puisqu’il communique avec le Grand Coordinateur, l’ordinateur central qui régit les Etats-Unis d’Europe, lequel est aussi en liaison avec les autres appareils des grandes nations. En guise d’ultimatum, le Grand Coordinateur organise une panne immense qui perturbe le pays pendant quelques minutes.

Samuel est alors mis au secret, sous la garde d’androïdes, près de l’appareil devenu pour tous l’Idole, et ni sa famille ni son amie Lydia ne peuvent le voir. Seul Sunday s’autorise le droit de visite. Bientôt le Grand Coordinateur prend des initiatives inattendues, telles que parler, émettre des avis, et pis (ou pire pour certains), donner des ordres. Ainsi les dettes des pays pauvres sont effacées, des livraisons de provisions alimentaires sont distribuées, au grand dam des spéculateurs qui ne peuvent que constater les résultats. Tout semble en règle, personne, chefs d’états, informaticiens, banquiers, profiteurs, personne ne peut contester les décisions prises. Le système des vases communicants est engagé.

Vous pouvez commander cet ouvrage directement aux éditions Rivière Blanche en dirigeant le pointeur de votre souris sur le lien ci-dessous :

Pour en savoir un peu plus sur l’auteur, je vous propose un portrait de Daniel Piret :

Deux chroniques concernant d’autres ouvrages parus chez Rivière Blanche :

Daniel PIRET : Projet espoir suivi de Le crépuscule des idoles. Préface de Rémy Lechevalier. Collection Rivière Blanche 2049. 248 pages. 17,00€.

ISBN : 978-1-934543-36-8

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27 octobre 2020 2 27 /10 /octobre /2020 04:55

Hommage à P.-J. Hérault, décédé le 26 octobre 2020.

P.-J. HERAULT : Les bâtisseurs du monde

Lorsqu’il sort de sa nouvelle hibernation, qui a duré près de six cents ans, Cal est surpris d’apercevoir à ses côtés Louro. L’ordinateur H1 de la base des Loys dans laquelle il s’était enfermé, a construit une réplique de son ami vahussi, un robot recouvert d’une peau dont la ressemblance humaine est à s’y méprendre. Lou, c’est son nom, parle et agit comme un être humain. Il suffit de lui donner les bonnes instructions, qu’il suit fidèlement. Il est même capable d’anticiper, comme s’il possédait une intelligence non artificielle.

Décidé à visiter à nouveau la planète Vaha et se rendre compte des améliorations apportées grâce à ses conseils, Cal demande à H1 de lui fabriquer trois autres robots, mais exige qu’ils soient différents afin de ne pas ressembler à des clones. Puis il part à la découverte, espérant que ses conseils prodigués quelques siècles auparavant ont été appliqués.

Après avoir trouvé où son fils a été enterré et repris la bague dont il était muni, Cal se dirige vers le port de Semoul à bord d’un char à voiles rudimentaire. En chemin il rencontre un chasseur solitaire et agressif. Cal parvient à l’apaiser en discutant aimablement avec Sistaz, c’est ainsi que se nomme le chasseur. L’homme se méfie des prêtres, malgré tout il accepte de monter à bord du char.

En cours de route, ils rencontrent une chaîne humaine, des prisonniers attachés par le cou les uns derrière les autres. Ils sont encadrés par des soldats en armes, arc et épée. Deux autres personnages les accompagnent, plus petits que les Vahussis. Ce sont des Hommes-de-Frahal. Cal refuse de se plier aux injonctions de l’un des prêtres et la bagarre est déclenchée, laissant sur le carreau les soldats et les Hommes-de-Frahal. Ensuite Cal s’enquiert de quel forfait ont été reconnus coupables les prisonniers. L’un d’eux, Divo, se fait le porte-parole de ce petit groupe d’hommes libérés et explique dans quelle situation se trouve le pays Vahussi.

Le territoire des Vahussis est dirigé par un Seigneur et les prêtres. Les habitants doivent obéissance à Frahal, un dieu fabriqué de toutes pièces et la moindre incartade est violemment réprimée. Cal est révolté par cette nouvelle civilisation imposée alors que son but était de pousser les Vahussis sur la voie de la civilisation et de l’indépendance.

Alors il va s’élever contre cette forme d’esclavage religieux et bâtir un port sur une langue de terre, et dans lequel les Vahussis désireux de s’affranchir de ce diktat pourront se réfugier. Pour cela, il demande à l’ordinateur de la base de lui fabriquer quelques centaines de robots qui devront bâtir cette nouvelle ville et construire des navires. Pour communiquer avec H1, il possède un micro émetteur-récepteur implanté dans une dent. Et il offre à ses amis de la première heure, Sistaz et Divo, des postes clés, des responsabilités dont ils s’acquittent avec reconnaissance.

 

Alors que dans Rescapé de la Terre, Cal prônait la tolérance et le pacifisme, deux vertus qu’il exhorte encore, nous assistons dans ce deuxième volet à de multiples combats entre Vahussis et Hommes-de-Frahal. Mais Cal est soutenu dans son entreprise par l’ordinateur qui lui fournit des hommes-robots, des technologies dont il se garde bien de révéler l’origine auprès de ceux qu’il veut aider à sortir des griffes de la religion et surtout de ceux qui s’en servent à des fins personnelles et politiques.

Il fabrique une imprimerie rudimentaire, des armes plus perfectionnées que les arcs, des arbalètes, et il va même jusqu’à enseigner comment distiller de l’alcool. Ce qui va à l’encontre des préceptes qu’il défendait dans Rescapé de la Terre.

Un roman sociologique entrecoupé de très nombreuses scènes de batailles. La science-fiction et l’aventure font bon ménage, et l’on se demande ce qui prime de l’un sur l’autre.

C’est également un roman qui se veut un vibrant hommage à la liberté, refusant des contraintes imposées par des hommes se réclamant d’un Dieu inaccessible et invisible, ou d’une morale ressemblant à celle qui était en vigueur sur Terre, lorsque Cal l’a quittée. Par exemple, autrefois les femmes se mettaient en couple et pouvait quitter leur compagnon, à n’importe quel moment, sans que cela entraîne une quelconque forme de jalousie. Mais depuis la main mise des prêtres sur la vie des Vahussis, il n’en va plus de même. Un couple n’a plus le droit de se séparer, au nom de la morale. Sinon, la femme est condamnée à être brûlée par les prêtres, au Temple, quant à l’homme il est condamné aux bricks (voir image) pour dix ans.

Et voilà, songe Cal, la bonne vieille morale terrienne se retrouve ici. Il est probable qu’elle y fait autant de ravages.

 

P.-J. HERAULT : Les bâtisseurs du monde
Réédition collection Anticipation N°1722. Editions Fleuve Noir. Parution novembre 1989.

Réédition collection Anticipation N°1722. Editions Fleuve Noir. Parution novembre 1989.

Réédition Milady Poche dans Cal de Ter 1. Parution avril 2013.

Réédition Milady Poche dans Cal de Ter 1. Parution avril 2013.

P.-J. HERAULT : Les bâtisseurs du monde (Cal de Ter 2). Collection Anticipation N°714. Editions Fleuve Noir. Parution février 1976. 224 pages.

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19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 03:26

Allez hop tout le monde dans les étoiles…

James BLISH : Les villes nomades. L’intégrale.

Considéré comme l’un des auteurs majeurs de la science-fiction, James Blish est peut-être moins connu que ses confrères que sont Isaac Asimov, Poul Anderson, Robert Silverberg, Robert Heinlein ou encore Frédéric Pohl. Il est vrai que ce fut un véritable scientifique, possédant un bagage dans la recherche médicale et la zoologie. Il est vrai que son aura en tant qu’auteur vivant n’aura duré qu’un quart de siècle, approximativement de 1952 à 1975. Pourtant il reste l’auteur d’une tétralogie qui marquera toute une génération, celle des Villes-Nomades, déclinée, selon les références, de 1952 à 1962. A l’origine de ses romans, souvent des nouvelles publiées notamment dans Astounding Stories, comme The Bridge dont le thème sera repris dans Aux Hommes les étoiles et que l’on pourrait résumer ainsi : des scientifiques et techniciens, basés sur Jupiter V, bâtissent un pont au-dessus de Jupiter.

L’engin principal appelé Coccinelle, manipulé depuis la base, glisse sur des rails. Le froid, la glace et le vent perturbent l’avancée des travaux. Mais ceci n’est que l’un des thèmes majeurs contenus dans le roman, et concerne l’anti-gravité.

L’autre thème majeur est la recherche de l’immortalité par des essais secrets effectués sur des nouveau-nés, dans les laboratoires de la firme pharmaceutique Pfitzner, nom à rapprocher des laboratoires Pifzer, société pharmaceutique américaine crée en 1849. La découverte principale étant l’ascomycine qui est un anti-agathique permettant de prolonger la vie des patients l’utilisant de soixante-dix ans.

Enfin, mais ce qui n’est pas entièrement développé dans ce roman, la présence des Croyants, des membres d’une secte religieuse prête à recourir à n’importe quelle méthode pour se faire entendre, dénonçant les nouvelles technologies et les projets humains, comme la construction du grand Pont, comparant cette entreprise à la tour de Babel d’autrefois.

Certains déplorent l’argent englouti dans la construction du grand Pont, alors qu’il pourrait servir dans la recherche sociale, et que l’Occident s’est soviétisé. Et les hommes fuient ce nouvel état totalitaire en arrachant de la Terre, grâce à l’anti-gravité, des cités telles que New-York, s’envolant vers les étoiles.

 

Gérard Klein, romancier, directeur de collection et critique, dans son article intitulé James Blish, l’intellectuel de la SF paru dans Fiction N°70 de septembre 1959, écrivit : Le thème général qui sous-tend cette œuvre, qui lui sert en quelque sorte de toile de fond, relève de l’effort de l’homme pour s’imposer à l’univers, dans le cadre de l’histoire. C’est un hymne à la puissance de l’homme que cette œuvre.

Quand à Daniel Riche dans son article Un humaniste de la SF : James Blish, publié dans Univers 05 de juin 1976, écrit : …le scientifique exigeant quant à la plausibilité de ses hypothèses et la rigueur de ses démonstrations et l’écrivain porté par un enthousiasme qui autorise les plus folles extrapolations.

L’inconvénient avec les romans d’anticipation écrit dans les années 1950 et dont l’action est située au début des années 2010, réside dans ce que le laps de temps écoulé ne peut être crédible en ce qui concerne certaines évolutions. Les voyages dans l’espace par exemple. Pourtant certaines de ces extrapolations s’avèrent aujourd’hui prémonitoires en ce qui concerne les aspects religieux et les manifestations de prosélytes intégristes ou fanatiques, et le problème de l’affectation de l’argent dépensé dans l’application de technologies visant à contrer les autres états dans un but de prépondérance, au détriment de la recherche médicale dans le souci du bienfait de l’humanité.

Rigoureux, James Blish se montre parfois aride dans l’écriture de ses intrigues et leur développement, mais son propos de visionnaire reste d’actualité.

 

Sommaire :

Aux hommes les étoiles (They Shall Have Stars - 1952, 1954, 1957. Traduction de Michel Chrestien). Collection Présence du Futur N°80. Editions Denoël. Parution février 1965. Rééditions février 1973, novembre 1980, janvier 1992 et mars 1995.

Les Villes nomades (A Life For The Stars – 1962. Traduction de Michel Deutsch). Collection Présence du Futur N°99. Editions Denoël. Parution mars 1967. Rééditions août 1971, novembre 1981 et mai 1993.

La Terre est une idée (Earthman Come Home – 1953, 1959. Traduction de Michel Deutsch). Collection Présence du Futur N°103/104. Editions Denoël. Parution août 1967. Rééditions août 1971, mai 1982 et mai 1993.

Un coup de cymbales (A Clash Of Cymbals – 1958. Traduction de Michel Deutsch). Collection Présence du Futur N°106. Editions Denoël. Parution février 1968. Rééditions août 1971, décembre 1982 et mai 1993.

 

James BLISH : Les villes nomades. L’intégrale.

James BLISH : Les villes nomades. L’intégrale. Couverture cartonnée. Préface d’Alex Nicolavitch. Editions Mnémos. Parution le 18 septembre 2020. 680 pages. 35,00€.

ISBN : 978-2-35408-800-2

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 03:08

Entre Robinson et Tarzan…

P.J. HERAULT : Le rescapé de la Terre.

Lorsqu’il se réveille de son hibernation forcée, Cal pense n’avoir été confiné dans sa cellule spatiale que durant dix jours. En touchant sa chevelure qui s’est allongée comme celle d’un hippie, son raisonnement l’amène à croire à quelques mois, voire quelques années. Mais en fixant le calendrier numérique à quatre chiffres, il n’est plus obligé de calculer. Le cadran affiche le 6 avril 1631. Alors qu’il a été opéré en juillet 2296.

Et voilà, cela fait au moins plus de neuf mille ans qu’il voyage dans l’espace, alimenté par des espèces de sonde. Et il entend un message enregistré par son ami Giusse, un message qui n’est pas porteur d’espoir, car cela signifie que si ce message lui est diffusé, il n’est que le seul rescapé d’une catastrophe.

Il arrive en vue d’une planète bleue, le seul genre de planète qui, comme chacun sait, est susceptible d’abriter une présence humaine. L’atterrissage s’effectue en douceur et il peut récupérer des caisses de survie. Il s’imprègne du paysage composé d’une végétation abondante puis s’éloigne jusqu’à une falaise au milieu de laquelle il distingue une grotte.

Il parvient à grimper, explore cette caverne, et l’aménage en hissant ses caisses à l’aide d’un treuil qu’il fabrique grâce aux divers objets contenus dans ses caissons. Il s’installe confortablement selon les moyens du bord, qui sont quand même conséquents puisqu’il possède deux tubes laser dont il doit limiter l’usage, et d’autres bricoles, puis part à la découverte de son nouvel environnement grâce aux cartes issues de l’ordinateur de bord et qu’il a imprimées. La faune ne manque pas et il peut s’alimenter sans problème en chassant et fumant la viande ou en pêchant les poissons qui foisonnent dans une rivière proche.

Mais parmi ces animaux certains ne sont guère accommodant comme ces espèces de babouins belliqueux. Pris en tenaille par de gros ursidés il est sauvé par un homme qui est muni d’une lance. Alors il fait la connaissance d’une tribu dont les représentants, mâles et femelles, ont les cheveux blonds, presque blancs. C’est un Vahussi, nom de cette peuplade qui vit sur cette terre d’asile et s’exprime dans un langage que ne comprend pas Cal. Pourtant à l’aide de geste il apprend que son sauveteur se nomme Lourogastoyu, rapidement abrégé en Louro tout simplement.

Louro l’emmène dans son village et Cal est pris en charge par une jeune fille dénommée Meztiyano laquelle lui enseigne avec patience leur langue et leur mode de vie. Par exemple, il n’existe pas de mariage proprement dit mais la femme peut s’installer en couple avec un homme, puis changer de partenaire sans que cela pose problème. Et inversement. Ils ne connaissent pas la jalousie. Ils sont aussi individualistes et tolérants. En contrepartie Cal, pacifique de conviction, apprend à ses nouveaux amis l’art de fabriquer des arcs, et de s’en servir, puis à construire une roue qui va les aider pour déplacer de grosses charges, à nager puis à construire des petits bateaux. Car si ces hommes et femmes vivent près d’un grand lac, ou de la mer, ils se conduisent en béotiens devant cet élément liquide.

Mais en aucun cas, Cal ne veut devenir un chef de tribu, juste se montrer comme un guide ou un aide dans certaines situations. Par exemple lorsque les Vahussis sont en butte à la vindicte d’envahisseurs esclavagistes. Il tombe amoureux de Meztiano, à la mode des Vahussis et la jeune femme semble être dans les mêmes dispositions. Il en résultera la naissance d’un fils.

Au cours d’une de ses déambulations il découvre une sorte de tumulus qui s’avère être une base souterraine, contrôlée par un ordinateur extraterrestre endormi aménagé par un ancien peuple, les Loys.

 

Le rescapé de la terre est le premier volume d’une série prometteuse, admirablement servi par un auteur qui ne sombre pas dans la violence. Il met en scène une sorte de Robinson arrivant sur une planète inconnue et qui est obligé de se débrouiller contre la nature parfois hostile. Tout comme son prédécesseur, Cal récupère des outils et des armes qui vont l’aider dans son installation.

Mais contrairement à ce qu’il se passe parfois dans bien des romans d’aventures et de robinsonnades, Cal ménage les représentants de la tribu des Vahussis. Sans se montrer paternaliste, il est un peu leur protecteur dans certaines conditions difficiles, ne désirant pas devenir le chef mais au contraire se mettant à leur service.

La narration est selon les chapitres, à la première personne ou à la troisième, selon les circonstances.

S’il y a un côté Robinson dans les aventures de Cal, il existe également une légère analogie avec Tarzan :

Alors, à tout hasard, je reste ainsi, immobile, les regardant calmement. Puis je me frappe la poitrine des deux poings, en poussant un hurlement, allez savoir pourquoi. Paniqués, les trois babouins font demi-tour et s’enfuient !

 

Réédition collection Anticipation N°1716. Editions Fleuve Noir. Parution 8ctobre 1989.

Réédition collection Anticipation N°1716. Editions Fleuve Noir. Parution 8ctobre 1989.

Réédition Collection Imaginaire. L’intégrale Cal de Ter volume 1. Editions Milady.

Réédition Collection Imaginaire. L’intégrale Cal de Ter volume 1. Editions Milady.

P.J. HERAULT : Le rescapé de la Terre. Série Cal de Ter. Tome 1. Collection Anticipation N°691. Editions Fleuve Noir. Parution 4e trimestre 1975. 224 pages.

Réédition collection Anticipation N°1716. Editions Fleuve Noir. Parution 8ctobre 1989.

Réédition Collection Imaginaire. L’intégrale Cal de Ter volume 1. Editions Milady. Contient : Le rescapé de la Terre, Les bâtisseurs du Monde et La planète folle. Parution Mars 2012. 600 pages. Réédition du même en Poche, éditions Milady. Parution avril 2013. 480 pages.

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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 04:18

Un roman terriblement actuel !

Freddie LAFARGUE : Ibrahim Lancelot.

Ibrahim Guezmir a purgé de dix années d'exil un meurtre jamais prouvé puisque le corps de la victime présumée n'a jamais été retrouvé. Dix années à Chastelmort, dans le Grand Nord au cours desquelles il a végété, abruti par les drogues, mis hors circuit du monde dit normal.

Blummenfeld a décidé de le libérer et de lui donner une petite chance de réinsertion. Ibrahim théoriquement n'est plus qu'une larve intellectuelle, du moins c'est ce que croit le Maître de Chastelmort.

Dans une mine de l'Est vivote Arthur Bronstein réfugié en compagnie d'une poignée de dissidents et attendant le signal annonciateur de liberté. Or il apprend qu'Ibrahim aussi appelé Lancelot vient de rejoindre la Capitale. C'est le moment pense-t-il de relancer le Gral, nom de code du programme Génie Rayonnant de l'Action Libératrice. Il confie à Yvain la mission de contacter Lancelot.

 

Reprenant le mythe des Chevaliers de La Table Ronde, et le transposant dans un futur assez proche, Freddie Lafargue, alias Gérard Guégan, nous livre une fable moderne qui se voudrait optimiste. La quête de l'identité, la quête de la liberté, la quête de l'inaccessible, la quête éternelle d'un avenir qui ne serait que paix. Mais pour accéder à cette paix, il faut la gagner par la guerre.

Sous la fable l'auteur livre ses réflexions, son angoisse presque de la vision d'un monde moderne incontrôlable, et qui se cherche sous la férule de dictateurs, la science étant l'un de ces maîtres auxquels on se plie avec plus ou moins bonne grâce.

Une anticipation philosophique et caustique mais une anticipation malheureusement proche et inexorable, la poésie étant étouffée par le modernisme et le scientisme que l'on nous impose.

 

Freddie LAFARGUE : Ibrahim Lancelot. Collection Furies. Editions Dagorno. Parution 1er mai 1994. 180 pages. 70 francs

ISBN : 978-2910019143

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9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 03:53

Limat ? C'est le Pérou...

Maurice LIMAT : L’étoile de Satan.

En cette année 2931, les membres de l’astronef Scorpion se déplacent aux confins de l’univers, vers la constellation d’Hercule. Ils sont à la recherche d’un vaisseau fantôme qui se signale par un œil rouge. Or aucun des vaisseaux s’étant aventurés près de cet Œil Rouge n’est jamais revenu sur Terre, perdus corps et biens, ou alors des navigateurs ont recueillis, en plein espace, des naufragés flottant dans leurs scaphandres protecteurs. Ces naufragés de l’espace étaient vivants mais fous.

A bord du Scorpion, outre les membres d’équipage, des scientifiques sont présents. Ils savent qu’ils encourent des nombreux dangers, mais la curiosité et l’espoir de percer le secret de l’Œil Rouge les animent. Deux couples, des scientifiques, des pionniers, composés de la brune Wanda, minéralogiste, Ulric son coéquipier océanographe, la blonde Norma et son compagnon Didier, tous deux botanistes-zoologistes.

Un fanal rouge étincelle dans l’immensité galactique et aussitôt tout le monde se retrouve dans la cabine du commandant. Il leur faut se mettre en contact avec cet astronef inconnu, et cette tâche est confiée au lieutenant Bruno Coqdor qui possède un pouvoir hors du commun. Il est capable de se mettre en relation mentalement avec d’autres êtres, humains ou non, et il est considéré par tous comme un voyant.

Coqdor communique donc par télépathie avec les occupants de ce vaisseau au fanal rouge. La réponse qui émane de ses correspondants le laisse sans voix. Presque puisqu’il peut restituer leur message : ils veulent périr de leur main. Ils rendent un culte à la Mort, la vie leur fait horreur. Ce vaisseau navigue depuis des siècles avec toujours le même équipage à bord. Et de l’Œil Rouge émane cette pensée : Bienvenue à nos meurtriers. Etrange accueil qui incite le commandant et Coqdor à envisager une sortie afin de se rendre auprès de cet astronef.

Coqdor, accompagné des quatre savants et de deux hommes d’équipage, rejoignent le vaisseau fantôme où ils sont accueillis d’abord par un drôle d’animal tenant du chien et de l’écureuil, avec des ailes membraneuses qui lui permettent de sauter et de se soutenir en l’air, et une gueule de bouledogue. Il se nomme Râx, explique le chef des morts vivants, des sortes de zombies complètement décharnés, vieux de plusieurs siècles qui apparaissent alors. Râx veut s’élancer sur Coqdor mais il est rapidement mâté par le Chevalier de la Terre. Un échange de regards et une forme de communion s’établit entre l’homme et l’animal.

Les spectres, du moins ces vieillards issus de la planète Dzo, qui ressemblent à des spectres, sont devenus immortels grâce, ou à cause d’un savant fou qui s’était trompé dans ses préparations. Depuis, ils ne peuvent décéder que lors d’un accident. Mais le suicide, la tuerie collective, ou individuelle, leur sont interdits. Aussi ils demandent à Coqdor et à ses compagnons de les aider à mourir, ce que refuse naturellement le Chevalier. Alors ils sont pris en otages et débute une aventure qui s’avérera dramatique, tragique, pour certains mais dont Bruno Coqdor s’en sortira non sans mal, ce qui n’est pas le cas de tous ses compagnons.

 

L’étoile de Satan constitue la première aventure du Chevalier de la Terre, ainsi est-il défini dans ce roman qui met en scène l’un des héros récurrents de Maurice Limat dans la collection Anticipation.

Il s’agit d’un roman philosophique et psychologique dont les meurtres et le suicide sont ardemment prohibés aussi bien par ces centenaires, que par Coqdor et ses compagnons qui ne veulent pas tuer délibérément des créatures humaines. Un cas de conscience difficile à supporter et qui est proche de celui de l’euthanasie.

Seulement le prosélytisme est trop appuyé, trop de références religieuses sont énoncées, et cela retire un peu du crédit que l’on pourrait apporter à cette histoire qui se déroule en l’an 2931. Car toutes les extrapolations sont possibles en matière d’avancées technologiques et d’explorations des planètes, mais le sixième commandement du Décalogue, Tu ne tueras point, est bien ce qui constitue la trame principale de ce roman.

 

Réédition Les Maîtres Français de la S.F. N°6. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1988. 192 pages.

Réédition Les Maîtres Français de la S.F. N°6. Editions Fleuve Noir. Parution juillet 1988. 192 pages.

Maurice LIMAT : L’étoile de Satan. Collection Anticipation N°241. Edition Fleuve Noir. Parution 1er trimestre 1964. 186 pages.

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27 août 2020 4 27 /08 /août /2020 03:44

Un roman dans lequel l'anticipation est peut-être plus proche qu'on veut le croire...

Pierre BARBET : L'Univers des Géons.

A l’issue de sa mission sur Terre, Conrad, un géotechn Eridanien, s’apprête à regagner sa planète. Il est agressé par des policiers des Forces de Sécurité et échappe miraculeusement à la mort. Sa navette n’ayant pu l’attendre, il embarque à bord d’un vaisseau intergalactique, véritable cité volante.

A bord il fait la connaissance de Hysala, la belle Hydienne qui se prétend esthéticienne, de Thur le Cétien, un bionicien, et d’un physicien, Hervad le Dracon, qui travaille sur un ordinateur révolutionnaire. Conrad et Hysala ressentent une profonde attirance l’un pour l’autre ce qui agrémente le voyage. Le vaisseau spatial est attaqué par des pirates de l’air menés par Zirug, un cyborg.

Les quatre compagnons échappent au forban et gagnent Eridan où Conrad peut remettre son rapport. Les Terriens, dirigés par un dictateur, sont racistes et tyrannisent les autres planètes de la Galaxie mettant en danger un équilibre précaire. Ils ont détruit le système écologique, privilégiant à outrance la société de consommation. Les Eridaniens menés par Conrad et ses amis Thur, Hervad et sa technologie, et Hysala qui est en réalité une scientifique, alliés à Zirug et à un contestataire Terrien, vont tenter de remettre de l’ordre dans la Galaxie.

 

Cet ouvrage démontre les méfaits néfastes de la surconsommation effrénée au dépens de l’écologie, de la pérennité de la faune et de la flore, mais aborde également le problème politique du racisme

les êtres intelligents ne doivent pas opprimer les autres races

et de l’effet néfaste de trop de temps libre que de nos jours on appellerait chômage.

Les enfants devront se mêler à la vie active et apprendre, par un contact direct, les nécessités de l’existence.

 

Pierre BARBET : L'Univers des Géons. Collection Anticipation N°598. Editions Fleuve Noir. Parution 1er trimestre 1974. 224 pages.

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2 août 2020 7 02 /08 /août /2020 03:44

Plus dure sera la chute ?

Jean-Claude LAMART : Top niveau.

Dans les bas fonds de la ville, vivent les Loques-Traînes, les rebuts de la société, tandis qu’en haut de la tour principale siège le Maître, le Top.

Mais pour s’élever des sous-sols jusqu’au faîte de l’immeuble, il faut se battre, souvent à mort. D’ailleurs, la devise de la cité reprise par tous ceux qui veulent s’élever dans la hiérarchie, vers l’opulence et la reconnaissance de soi en tant qu’être humain, est Vaincre ou mourir.

Big Nurtling, qui se contentait volontiers de son sort, va se trouver obligé de se lancer dans la bagarre, dans la compétition, dans la course au pouvoir.

Il va même y prendre goût, lui qui au départ était un pacifiste convaincu.

 

Etres humains et clones se côtoient dans cette allégorie, dans ce roman parabole où tout nous rappelle que l’ascension d’un être humain dans la hiérarchie s’effectue dans le sang, la bagarre et la douleur.

Les miséreux en bas de l’échelle, les riches, les puissants en haut.

Et pour gravir les degrés, il faut jouer des coudes. Ceux qui parviennent ne sont pas forcément les meilleurs, mais souvent les plus rusés, les plus audacieux, les plus entreprenants, les plus magouilleurs. L’histoire de l’humanité fourmille d’exemples concrets.

Une fable moderne, actualisée et guère optimiste.

 

Jean-Claude LAMART : Top niveau. Collection Anticipation N°1708. Editions Fleuve Noir. Parution septembre 1989. 192 pages.

ISBN : 2-265-04189-0

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27 juillet 2020 1 27 /07 /juillet /2020 04:17

Animal, on est mal…

Serge BRUSSOLO : Les animaux funèbres.

San Carmino, petite ville qui pourrait se situer en Amérique Centrale ou du Sud, construite sur un terrain arraché à la jungle, face à la mer, n’est habitée que de retraités ou presque. La mort et tout ce qui s’y rattache est tabou.

Les retraités vivent paisiblement, protégés par une police intègre. Seul un ghetto, un bidonville fait ombrage dans cette ville nouvelle, proprette. Un bidonville dont les occupants sont en majeure partie d’anciens ouvriers ayant procédé à la construction de San Carmino, mais qui n’ont pas été payés, certains entrepreneurs ayant fait faillite.

Cette sorte de verrue située entre la ville nouvelle et la jungle qui n’a de cesse de reconquérir le territoire perdu, abrite en son sein une vieille femme, surnommée la Sorcière. Elle prépare divers onguents afin de soulager les maux affligeant les représentants dits du troisième âge.

Autrefois, elle était prêtresse d’une église vénérant les divinités locales. Dans ce bidonville, vivent aussi les frères Zotès, des voyous dont la réputation de cruauté s’amplifie de jour en jour.

Pourtant tout irait bien, malgré les délires du lieutenant de police Corco, malgré les tentatives de la jungle d’annihiler les efforts de débroussaillage. Pourtant un jour les singes font irruption et sèment parmi la population une panique qui va crescendo.

 

La suite de cette histoire est éditée dans le volume n°1594 de cette même collection, sous le titre L’ombre des gnomes.

Uns fois encore, la couverture signée Stuart Hugues n’a rien à voir avec le texte, ce qui ne lui ôte en rien sa beauté. Et de plus en plus la collection Anticipation s’oriente vers le fantastico-policier, s’éloignant de plus en plus de sa vocation première l’Anticipation et la Science-fiction. Mais qui s’en plaindrait ?

Serge BRUSSOLO : Les animaux funèbres. Collection Anticipation N°1572. Editions Fleuve Noir. Parution septembre 1987. 192 pages.

ISBN : 2-265-03676-5

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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