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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 04:28

Un polygraphe protéiforme !

Max-André DAZERGUES : L’homme de sa vie.

Les langues tricotent plus vite que les aiguilles assemblent les chapeaux dans l’atelier de la modiste renommée Maryjo.

D’habitude les petites mains s’échangent confessions et rires tout en travaillant, mais ce jour-là, Georgette Merlieux est triste. Elle vient de recevoir un pneu (ah, le bon vieux temps où l’on pouvait recevoir du courrier une heure après son envoi !) émanant de son ami Robert. Le jeune homme, qui pourtant semblait épris de la jeune fille de vingt ans lui signifie qu’il doit partir en voyage et qu’elle doit oublier les quinze jours de rêve qu’ils ont vécu ensemble.

Ses collègues sont tout autant attristées qu’elle. Elles voyaient tous les soirs Robert venir chercher Georgette avec sa voiture verte si reconnaissable. Elle l’avait connu alors qu’il se promenait à bord de son véhicule et qu’il l’avait abordée dans le Bois de Boulogne, revenant de livrer un chapeau. A cette époque, ce Bois n’avait pas la réputation qu’il possède aujourd’hui, mais était un lieu de promenade fort prisé. Et il l’avait raccompagnée jusque chez Maryjo rue de Rivoli. Puis ils avaient bu ensemble un apéritif à la terrasse d’un café et il l’avait conduite chez ses parents, à Georgette, à Courbevoie.

C’est comme ça que se font des rencontres mais hélas celle-ci n’aura pas de suite. Robert Charmeuses, eh oui c’est son nom, qui se prétendait représentant, vient de la plaquer. Sans préavis. Mais cela ne se passera pas comme ça se dit-elle, se confiant à ses camarades d’atelier. Et d’ailleurs, puisque le lendemain c’est samedi et qu’elle ne travaille pas, elle se rendra chez lui à Neuilly. En effet elle avait vu son nom et son adresse sur sa plaque de l’auto en soulevant le médaillon de Saint-Christophe.

Le lendemain donc, elle se rend à Neuilly, mais un domestique lui affirme que Robert n’est pas là. Bientôt cette nouvelle est confirmée par une jeune femme blonde, peu amène. Georgette voit passer une silhouette et elle qu’il s’agit de Robert qui se défile. Elle l’appelle mais en vain. Peu après comme elle déambule dans le quartier des Ternes, elle aperçoit la voiture verte de Robert. Le moteur est allumé et elle s’engouffre dedans en essayant de ne pas se faire remarquer. Le véhicule est stationné près d’une bijouterie qui vient d’ouvrir et est fort illuminée. Un couple en sort et elle reconnait la jeune femme blonde. Mais elle ne peut distinguer les traits de son compagnon qui s’installe au volant. La jeune femme blonde la voyant lui pose sur le nez un mouchoir imbibé de chloroforme.

Bonne nuit Georgette qui se réveille dans la cave d’une maison isolée en pleine forêt. Le lundi matin, ses compagnes d’atelier sont fort étonnées de constater son absence.

 

Un bon petit roman policier et d’amour écrit par un romancier soucieux de plaire à ses lecteurs en leur proposant des histoires simples et attrayantes. Le suspense est fort bien mené et entretenu tout au long du récit.

Naturellement, ce court roman est ancré dans son époque, et de nos jours certaines scènes, certains détails seraient gommés. Mais il est à remarquer que la publicité effectuée par le magasin, un stratagème toujours d’actualité, sera nuisible et favorisera justement le hold-up effectué par le couple. Ou plutôt la manipulation digne d’un prestidigitateur en s’emparant des bijoux que ce couple est venu soi-disant acquérir.

De nos jours, un romancier pourrait fort bien adapter ce roman, l’allonger d’une bonne centaine de pages en y incluant scènes de violence, de sexe, d’objets technologique mais pas trop, avec en prime quelques cadavres et vulgarités, et cela ferait le bonheur de ceux qui cherchent des sensations fortes.

Mais Max-André Dazergues ne mangeait pas de ce pain frelaté et c’est pour cela, justement, que certains trouveraient cette histoire manquant de vécu et de profondeur. Chacun ses goûts, je respecte les miens en relisant Max-André Dazergues !

 

Enfant du peuple, Georgette Merlieux en possédait les qualités innées, parmi lesquelles dominait une foncière honnêteté.

Max-André DAZERGUES : L’homme de sa vie. Illustrations de Roger Roux. Collection Crinoline N°17. Editions du Puits-Pelu. Parution 1946. 96 pages.

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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 04:53

Y’a-t-il un docteur dans la salle ?

R. et R. BOREL-ROSNY : Bonjour, toubib de mon cœur.

Non intéressé par le dossier que Bert lui propose, le docteur Tony Naste renvoie son visiteur sans regret. Il a d’autres projets plus intéressants, comme préparer son voyage aux Etats-Unis en emmenant Mina, sa belle secrétaire et maîtresse, ainsi que Bébéchou, son fils.

Un voyage qui ne se fera pas, car à ce moment Stéphane, son ancienne compagne et mère de Bébéchou se profile sur le seuil de la porte et lui tire dessous deux balles de revolver. Elle n’est pas habituée Stéphane à se servir d’une arme à feu. Résultat elle manque l’homme qui se moque d’elle en lui intimant : Pose ça, imbécile !

Stéphane dépitée repart comme elle est venue, descendant les quatre étages à pied. Naste se retourne et à ce moment un troisième coup de feu retentit. Cette fois Naste ne pourra se moquer. Un joli trou rouge lui fait un troisième œil.

A l’appartement au-dessus, personne n’a fait attention au bruit, sauf Eve qui s’était réfugiée pour quelques instants sur le palier du cinquième, à cause du bruit occasionné par la fête donnée par son amie Luce en son honneur. Elle distingue nettement les deux plops, puis le troisième et aperçoit une silhouette, dont elle ne distingue pas le visage.

Le lendemain matin, Mina arrive au cabinet du docteur Naste pour le découvrir avec ce point rouge entre les deux yeux. Elle n’ira pas aux Etats-Unis en compagnie de son amant, tant pis. Elle ramasse le revolver gisant à terre, le range dans le tiroir, en découvrant un second, puis elle préfère s’en aller sans prévenir la police. En sortant elle se heurte à Eve.

La bignole, qui était absente, ne l’avait pas vue entrer et maintenant elle discute avec la femme de ménage du docteur. Et les deux femmes ont tellement de choses à déblatérer sur le petit docteur comme le docteur Naste était familièrement appelé. La femme de ménage, enfin arrivée au quatrième trouve son employeur définitivement retiré des affaires.

L’enquête est confiée à l’inspecteur Tycord qui découvre de bien curieuses révélations concernant le petit toubib. D’abord, qu’il n’était pas docteur, ne possédant pas de diplômes, ensuite qu’il recevait de nombreuses femmes jeunes et jolies à son cabinet. C’était un coureur de jupons, ce n’était pas un secret, mais il pratiquait des interventions rémunératrices et s’adonnait également au chantage.

 

Ce sont les personnages féminins qui prédominent dans ce roman. D’abord Stéphane qui n’étant pas mariée avec le petit docteur s’est vu retirer la garde de Bébéchou, âgé de quatre ou six ans selon les témoignages. Ensuite Mina, Polonaise mais parlant admirablement le français, mariée durant la guerre à un Allemand fait prisonnier dans un stalag, et surnommée la fridoline. Elle a échappé à l’enfer de Ravensbrück. Eve, considérée comme une détective mais n’étant que secrétaire dans un cabinet de détectives à Londres, qui découvrira la solution, et amie de Luce qui elle aussi avait des relations avec le docteur Naste. Enfin, les deux pipelettes, la bignole et la femme de ménage, qui connaissent certains dessous des affaires pas très catholiques du mort.

Le spectre de la guerre est encore très présent dans les esprits, ce qui influe parfois sur les relations entre certaines personnes. Et les Etats-Unis sont le pays de référence de la liberté.

Il n’y avait que l’Amérique pour faire peau neuve, comme disait le petit toubib. Partout sur le vieux continent la race, la nationalité, vous collent à la peau, quand ce n’est pas des préjugés de caste ou de rang.

 

Pour autant il s’agit d’une enquête classique mais ce n’est pas le policier qui la résoudra.

 

Pour en savoir plus sur le couple Raymonde et Robert Borel-Rosny, vous pouvez sans dommage sur le lien figurant ci-dessous :

 

R. et R. BOREL-ROSNY : Bonjour, toubib de mon cœur. Collection Le Verrou N°77. Editions Ferenczi. Parution 19 octobre 1953. 96 pages.

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30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 03:45

Et la femme démasque !

Maurice LIMAT : La maison des masques.

Un couple d’amoureux installés à la terrasse d’un café place de l’Alma, cela pourrait sembler banal. Pourtant ce couple, composé de Janine Perret et d’Olivier Denis, est en mission. Et leurs sourires, leurs étreintes, leur façon de se rapprocher et d’échanger des confidences cachent leur rôle d’agents du Cinquième Bureau français, chargé du contre-espionnage.

Ils surveillent de l’autre côté de la rue un mendiant aveugle accompagné d’un chien. Et ils essaient de repérer parmi la foule ceux qui glissent une pièce dans la sébile du quémandeur statique. Quatre ou cinq badauds ont retenu leur attention et ils aimeraient savoir si un papier n’a pas été déposé en même temps que l’obole.

Soudain Olivier Denis sursaute. Il vient de reconnaître en une jeune fille, qui a glissé un papier dans la main du mendiant, quelqu’un qui lui est cher. Domenica Still, surnommée l’Ange du mystère. Une espionne, redoutable agent international dont il est amoureux.

Olivier, voyant l’aveugle s’apprêtant à partir, décide de le suivre tandis que Janine téléphone au capitaine Caretti, leur responsable, afin de savoir quelle est la suite du programme.

Soudain, arrivés près du Trocadéro, dans une petite rue paisible, ils assistent à l’agression de l’aveugle par deux hommes qui tentent de s’emparer de son portefeuille. Seulement il s’agit d’un traquenard organisé à l’encontre des deux agents du Cinquième Bureau. Tandis que l’aveugle et son chien s’installent tranquillement dans une voiture qui rôdait, Janine est embarquée elle aussi et Olivier proprement assommé.

Lorsque Janine sort des vapes, elle se trouve dans une pièce dont les murs sont recouverts de masques blancs. Et elle reconnait en son ravisseur, qui porte lui aussi un masque et n’est autre que le faux aveugle, Monsieur X alias Marienborg l’Homme sans visage, un espion qu’elle connait bien. Mais elle en proie à un doute : voudrait-il la rendre aveugle ? Pendant ce temps Olivier recherche L’Ange du Mystère et les responsables du Cinquième Bureau ne chôment pas non plus.

 

Annoncé comme roman d’espionnage, La maison des masques n’utilise ce thème que comme prétexte, car le lecteur ne sait à aucun moment pour qui travaillent L’homme sans visage et L’Ange du mystère ni en quoi consiste leur mission et quel est leur but véritable.

Il s’agit surtout d’une histoire d’amour déguisée dans un environnement de mystère et de suspense. Même si les responsables du Cinquième Bureau sont sur les dents. Mais de toute façon, c’est leur mission.

Une historiette simple, sans prétention, qui permettait aux lecteurs un bon moment de lecture sans être obligés de se triturer les méninges. Mais pour autant, Maurice Limat se montre parfois lyrique dans ses descriptions et l’on sent que s’il en avait les possibilités éditoriales, il aurait pu écrire un ouvrage nettement plus conséquent.

 

Maurice LIMAT : La maison des masques. Collection 078 Services secrets N°39. Editions S.E.G. Parution 1er trimestre 1952. 32 pages.

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 04:43

Une incursion à Chicago, la capitale des gangsters…

Paul MYSTERE : Les gangsters du diamant.

Curieuse et attirée par les sensations fortes, Anny Madge, petite dactylo de dix-huit ans, est fascinée par Walter Brown, et surtout par ses épaules impressionnantes qui lui donnent l’air d’un bûcheron Canadien.

Mais elle est déçue lorsqu’elle apprend qu’il n’est qu’étudiant. Alors qu’avec sa carrure il pourrait entreprendre de si grandes choses. Elle aime les sensations fortes, mais il est vrai qu’elle est toute jeunette et n’a pas encore affrontée la vie. Elle est naïve.

Afin d’affronter ces sensations fortes, Anny se rend au Little Fellow, l’un des bars les plus crasseux de Chicago et repaire de gangsters. Et surtout de Jimmy Crown, le chef d’une des bandes qui pullulent dans la cité. Anny entre dans ce boui-boui, pas rassurée quand même. Heureusement Walter Brown la suit, et entre, s’installant au comptoir, mais il ne s’intercepte pas lorsque deux trois malfrats légèrement alcoolisés veulent glaner quelques faveurs et baisers. Et Anny est déçue par le comportement peu viril de cet étudiant baraqué.

Jimmy Crown en personne remet ses hommes en place et débute alors une conversation intéressante entre le truand et la jeune fille. Elle qui aime les grandes choses est intéressée par le projet avoué et connu de Crown : s’emparer du Globury, le fabuleux diamant du richissime John Peterson. Elle s’indigne lorsqu’il croit qu’elle est une espionne. Elle désire juste qu’il lui montre cette pierre précieuse lorsqu’elle sera en sa possession.

C’est alors que Walter Brown s’immisce dans la conversation et affirme au bandit que sa réputation va en souffrir. Ce n’est pas Crown qui va s’emparer du Globury mais bien lui, Walter Brown, et il le restituera à son propriétaire par la suite. Un défi lancé comme une menace par l’homme aux épaules carrées qui sort tranquillement de l’estaminet.

Crown est furieux et fait signe à deux de ses hommes d’intercepter son adversaire et de lui faire comprendre, par quelques coups bien portés qu’il ne faut pas le contrarier.

Les deux hommes sortent, confiants en leur force, mais ils sont rapidement retournés à l’envoyeur. M’enfin, faut pas énerver Walter Brown, qui effectivement va mettre sa menace à exécution privant Crown d’un flatteur article dans le journal et de son appropriation du Globury.

 

Véritablement petit roman policier, sans prétention, un peu faible dans son épilogue, voire même légèrement en contradiction avec le début de la narration tel est Les gangsters du diamant.

Mais ces petits fascicules permettaient aux ouvriers qui rentraient chez eux par les transports en commun, d’oublier leur journée de labeur et de les détendre, ou de les mettre en condition favorable pour se rendre à l’usine. Vite écrit, vite lu, vite oublié…

Sous le pseudonyme de Paul Mystère se cachait Paul Bérato plus connu sous les alias de Paul Béra et Yves Dermèze, un romancier protéiforme capable du meilleur, comme du pire.

Mais Paul Mystère était également un pseudonyme collectif, et ce roman n’est peut-être pas dû à Paul Bérato mais à un obscur romancier qui alimentait les catalogues des petites maisons d’éditions comme des grandes, façon Ferenczi, aux innombrables collections. Et les auteurs se cachaient sous divers pseudonymes afin de faire croire qu’il existait beaucoup plus de romanciers qu’il y en avait.

Cela se lit avec un brin de nostalgie et un petit sourire, devant la naïveté parfois des intrigues. Mais cela passe agréablement le temps, surtout lorsque n’a pas envie de se prendre la tête.

Paul MYSTERE : Les gangsters du diamant. Collection Allo Police nouvelle série. Editions du Diadème. Parution 3e trimestre 1948. 64 pages.

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20 août 2019 2 20 /08 /août /2019 04:00

Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer…

Paul DARCY : Si belle.

Trentenaire, le comte Robert de Tanville aime vaquer dans son vaste cabinet de travail, au milieu de ses livres, de ses bibelots et de ses archives familiales.

Ce matin là, sa femme de charge, la bonne Madeleine vieillissante, lui apporte, en même temps que ses journaux, une lettre en provenance d’Algérie. La misive émane de la veuve de son ancien général, madame Louise Bouvray, qui lui annonce son intention de quitter Alger et de s’installer dans la région avec ses deux filles, Hélène et Josette. Le père de Robert, le colonel de Tanville, et le général étaient amis, et c’est tout naturellement que la veuve du général Bouvray lui demande un asile momentané.

Il va donc chercher à leur arrivée au train madame Bouvray et ses deux filles. Aussitôt Robert est impressionné par la beauté d’Hélène, dix-huit ans. Sa plus jeune sœur Josette est belle elle aussi mais un peu plus fade. Une joliesse un peu moins prononcée. Mais au point de vue caractère, les deux jeunes filles sont totalement différentes. Autant Hélène est hautaine, bipolaire, aguicheuse, autant Josette est serviable et attentionnée.

Pourtant c’est bien d’Hélène que Robert s’éprend, au grand dam de Madeleine. Et lorsqu’il offre à la famille Bouvray de s’installer à La Renardière, une propriété qu’il possède non loin, c’est avec joie que cette proposition est acceptée. Il va leur rendre visite quasi quotidiennement, mais il souffre car Hélène n’a de cesse d’inviter quelques personnes qui lui tournent autour. Dont un certain lieutenant, ce qui attise la jalousie de Robert, même s’il se garde de le montrer.

 

Ce roman est gentillet mais il pèche par son épilogue rapidement expédié et qui laisse de nombreux points d’interrogation en suspend.

Notamment cette lettre anonyme (qui n’est pas signée, bien évidemment) lui indiquant qu’Hélène rencontrerait le beau lieutenant de Franchay en catimini à la lisière d’un bois jouxtant La Renardière. Bon, le lecteur s’imagine quel peut-être l’expéditeur, mais cela aurait demandé quelques explications et précisions.

Ensuite, comment se fait-il que Robert de Tanville, trentenaire posé, appréciant la solitude et le calme, s’entiche d’une jeune fille inconstante, et apparemment volage ? Pourquoi ne s’intéresse-t-il pas plus à Josette, dont le caractère s’approcherait du sien ?

Ce roman donne l’impression d’avoir été écrit à la va-vite, comme si l’auteur était pressé de rendre sa copie. Des ellipses dans la narration confortent cette impression.

Et alors que Robert de Tanville demeure en Anjou, l’auteur cite la ville de Chambly qui est dans l’Oise !

Paul DARCY : Si belle. Collection Les Romans de la vie N°28. Editions C.E.P. Parution 1er trimestre 1946. 32 pages.

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 04:32

Un pseudonyme de Max-André Dazergues, ami et mentor de Frédéric Dard.

André MAD : L’homme du Grand-Nord.

Comme bon nombre de ses contemporains romanciers, Max-André Dazergues fut un écrivain protéiforme, abordant tous les domaines ou presque de la littérature populaire, sous divers pseudonymes dont ceux d’André Mad, André Star, Paul Madandre ou André Madandre.

Les romans sentimentaux et romans pour la jeunesse parsèment son œuvre riche et éclectique. Seulement il est oublié de nos jours, sauf de la part des anciens, les vétérans de la littérature populaire, et des collectionneurs.

Dans cette collection Globe-Trotter, sous-titrée Aventures et Voyages, dont il assuma quasiment seul la production, six titres en tout pour ce que je sais, il utilisa ses pseudonymes afin de laisser croire aux lecteurs qu’il n’était pas seul à rédiger ces fascicules d’aventures qui se déroulent un peu partout dans le monde. Voir notamment la quatrième de couverture.

 

Dans ce numéro, nous partons pour le Grand-Nord canadien, dans cette région appelée le Labrador. Et plus précisément dans la petite ville de Fort Hamilton.

L’estaminet La Maison du Caribou ne désemplit pas, ce qui n’est pas pour déplaire à Pascal Grandier, le propriétaire qui officie au bar. Sa jeune, et belle, nièce Micheline sert les clients en salle. Elle est orpheline, ayant perdu sa mère très tôt, et son père, parti pour le Grand-Nord n’a plus donné de ses nouvelles depuis au moins deux ans. On ne réchappe pas au Grand-Nord, du moins c’est ce que tout le monde affirme, lorsque l’on est parti depuis si longtemps. Et il est considéré comme mort. André Clarisse, vingt-deux ans, orphelin lui aussi mais ayant dû se débrouiller seul depuis ses seize ans, est amoureux de Micheline. C’est réciproque.

Aussi, ce soir-là, il a décidé de demander sa main à Pascal Grandier, l’oncle qui est également le tuteur. Seulement, un Indien Montagnais veut lui aussi parler à Pascal Grandier. Il se nomme Winipong et déclare sans ambages lui apporter la fortune. Il a une dette morale envers l’Homme du Grand-nord et ne peut en dire plus sur son identité. Sauf qu’un jour il lui a sauvé la vie et alors qu’aujourd’hui il est bien malade, peut-être sur le point de succomber, il veut remettre à Grandier la carte d’un trésor. Winipong n’est pas attiré par l’or et il veut juste rendre service.

André Clarisse et Micheline qui ont écouté les propos du Montagnais et ont pensé toute de suite au père disparu de la jeune fille ne sont pas les seuls dans la confidence. Deux hommes, dont un surnommé Vieil-Ours bien connu pour ses méfaits, ont entendu quelques phrases et leur conviction est faite. Ils quittent l’estaminet en catimini.

Mais dans la nuit, Winipong est agressé dans la pièce qui lui a été dévolue afin qu’il se repose tandis que Micheline est enlevée. Et Vieil-Ours et son complice ont disparu !

Rapidement André Clarisse se propose d’aller à la poursuite des ravisseurs en compagnie de son ami Walter Chipways qui a offert ses services. Et les voilà tous deux sur la piste du Grand-Nord avec Winipong pour guide. Mais le danger les guette à tout moment. Le froid est vif, intense, la course à bord des traîneaux tirés par des chiens périlleuse. Et que vont-ils trouver lorsqu’ils arriveront à place, s’ils y arrivent ? Winipong se confie quelque peu sur cet ami mourant, mais il ne peut leur donner son identité.

 

Un court roman destiné aux adolescents qui ne manque ni d’action ni d’émotion. Les péripéties en tout genre s’enchaînent dans une atmosphère d’angoisse et de suspense, même si lecteur sait qu’à la fin tout se terminera bien ou presque.

Ceci n’est pas sans rappeler les romans qui se déroulent dans le Grand Nord canadien, particulièrement dans le Labrador, des romans écrits par Jack London et James Oliver Curwood. Mais sans être aussi précis dans leurs descriptions des paysages, des animaux, des personnages, moins détaillés. Moins de psychologie aussi mais avec plus de rapidité, de vivacité dans la narration.

Un bon moment de lecture lorsqu’on a, par exemple, de dix à quinze ans, mais également le plaisir de se replonger dans une enfance sans souci, juste celui de se demander, qu’est-ce qu’on lira après avoir terminé ce roman.

 

André MAD : L’homme du Grand-Nord.

André MAD : L’homme du Grand-Nord. Collection Globe-trotter  N°2. Editions du Puits-Pelu/Jacquier. Parution 2e trimestre 1947. 72 pages.

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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 05:56

Posologie : Une histoire écrite par Conan Doyle tous les matins pendant quatre jours !

Conan DOYLE : Un document médical.

Ce recueil comprend quatre nouvelles médicales écrites par Sir Arthur Conan Doyle dans les années 1893 et 1894 et rééditées à plusieurs reprises dans divers supports et dans le recueil Sous la lampe rouge puis reprises sous le titre Contes de Médecins chez Robert Laffont, Néo et Bouquins.

 

Un document médical (A medical document - 1894), nouvelle qui donne son titre à ce recueil, met en présence trois médecins qui échangent leurs souvenirs et leurs appréciations sur quelques cas médicaux dont ils ont eu à s’occuper. Dans la même pièce, un jeune homme rédige leurs souvenirs et l’on peut penser que ce jeune homme pourrait être Conan Doyle lui-même jeune. Et l’on se rend compte à la lecture combien la médecine a évolué, ce qui s’apparente presque à un document révélateur, même si parfois l’auteur ne manque pas d’ajouter des pointes d’humour.

 

La troisième génération (The Third generation – 1894) nous entraîne dans le cabinet d'un docteur fort occupé. Un patient se présente, pressé, se présentant comme sir Francis Norton et donne sa carte au domestique qui transmet. Il entend bien de l'antichambre des éclats de voix provenant du cabinet comme si deux joueurs s'amusaient aux cartes. Il se plaint d'un tibia, d'une vue un peu faible et d'autres maux. Ce qui fort le toubib qui justement est en train de rédiger une monographie sur le mal dont soufre son patient.

 

Dans Une question de diplomatie (A Question of Diplomacy – 1892) nous entrons dans l’intimité du ministre des Affaires étrangère britannique, lequel est atteint de goutte ce qui l’oblige à rester chez lui et négliger les affaires courantes. Il refuse que sa fille Ida se marie avec le jeune lord Arthur Sibthorpe, prétendant que le jeune homme, fils du plus pauvre duc anglais ne possède ni terre ni carrière. Sa femme Clara se montre plus diplomate que le ministre, l’amenant à réviser sa position.

 

Enfin, Dans les temps reculés (Behind the Times – 1894) pourrait être un souvenir de jeunesse de Conan Doyle, tout comme dans Un document médical. Un jeune médecin se moque des pratiques qu’il juge anciennes et non adaptées de la part d’un vieux toubib qui a procédé à sa naissance. Seulement, les bons vieux remèdes, parfois, sont plus efficaces que toutes les nouvelles médications et l’on a quelquefois besoin d’un plus ancien que soi. Une morale qui clôt avec humour une nouvelle écrite par un médecin qui connaissait le métier.

 

L’intérêt de ces nouvelles ne se réduit pas uniquement au plaisir de la lecture, mais montre une époque révolue, une sorte de documentaire sous forme de récits narrant la vie et les à-côtés des médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes dans la seconde moitié du XIXe siècle alors que les progrès commençaient à être significatifs dans bien des domaines médicaux.

Les renseignements concernant cette édition ont été recueillis sur le site anglais ci-dessous.

Conan DOYLE : Un document médical. Collection Rouge N°22. Société édition et de publications. Parution 1906. 100 pages.

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 08:33

Des Esquimaux et des mots exquis !

Maurice de MOULINS : Les rescapés de l’Albatros.

Balloté par les intempéries, un vent violent et une tempête de neige, l’Albatros, petit avion de tourisme type Travelair, est en perdition au dessus du Groenland.

Il est parti de Fort Hudson, au Labrador, destination Bergen, et transporte à son bord cinq personnes. Frédéric Boileau, le pilote français, Warthon, l’observateur et météorologiste, Nicolas Farwell, le roi de la fourrure, Germaine, sa fille, et Jeremiah, son serviteur noir.

Ce n’est pas parce que Nicolas Farwell demande à Jeremiah un cocktail que l’avion est givré, mais bien à cause des éléments météorologiques perturbateurs. L’appareil ne répond plus, la radio est aphone, et la terre s’approche dangereusement. Enfin le petit appareil s’écrase mollement dans la neige.

Ils sont seuls dans la nature hostile. Jeremiah croit apercevoir par un hublot une bête immense et il entend des bruits suspects. Il est affolé mais cela ne le change guère. Toutefois, Nicolas Farwell et ses compagnons décident d’aller voir ailleurs s’ils ne trouveraient pas du secours, laissant Germaine à la garde de Jeremiah qui tremble de plus en plus. Pas de froid, pas encore, mais de peur.

Germaine prend la direction opposée suivie par son père et ses compagnons, et telle le Petit Chaperon rouge, elle rencontre en cours de route, un… ours. Malgré son courage inné, Germaine se retrouve en difficulté contre l’ursidé. Heureusement, un coup de feu retentit et la voilà sauve mais blessée. L’inconnu la soigne rapidement puis s’éloigne.

Pendant ce temps Nicolas Farwell et compagnie sont revenus à l’avion et mis au courant de l’initiative malheureuse de Germaine, se lancent à sa recherche. Ils la découvrent évanouie mais vivante.

Nicolas Farwell, le roi de la fourrure, se demande bien comment ils vont pouvoir s’en sortir, et comme un malheur n’arrive jamais seul, le voilà la cible d’un groupe d’Esquimaux vindicatifs.

 

 

Maurice de MOULINS : Les rescapés de l’Albatros.

Sous cet alias de Maurice de Moulins se cachait Albert Bonneau, le créateur de Catamount, et auteur de très nombreux récits publiés en fascicules, sous divers pseudonymes.

Des romans d’aventures principalement que devaient dévorer à cette époque les adolescents friands d’action dépaysant situés dans des pays exotiques.

Au menu de ces histoires, surtout de nombreuses péripéties subies par des personnages du quotidien, placés dans des situations dramatiques et endurant de nombreux démêlés, comme il était de coutume dans ces narrations qui permettaient au lecteur de se mettre à la place des protagonistes, et de ressentir bien installé dans son lit, sur une chaise, sous un arbre, dans un endroit calme, de délicieux frissons et de vivre par procuration de fabuleuses aventures.

Beaucoup d’action, un peu de psychologie, un peu d’humour aussi, quelques personnages qui créent par leurs réparties ou leurs gestes des moments en complète opposition avec les drames en gestation, et le tour était joué. La sauce était prise et le lecteur appâté.

 

Et pour en savoir plus sur ce romancier populaire :

Maurice de MOULINS : Les rescapés de l’Albatros. Collection Voyages et Aventures N°326. Editions J. Ferenczi & fils. Parution le 31 juillet 1939. 64 pages.

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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 08:30

Et elle accouche d’une souris ?

Maurice LIMAT : La montagne qui saigne.

La petite ville de San Espiritu, dominée par la montagne du même nom, semble n’être qu’un village fantôme chilien.

Santiago, aventurier et gaucho argentin, est fort étonné de cette désertification humaine et lorsqu’il entre dans la posada, il n’y a qu’une tenancière et trois hommes qui discutent à voix basse dans un coin. Il réclame un pichet d’alcool et se montre violent, sûrement pour se faire remarquer des buveurs silencieux. Ce sont des chercheurs d’or, comme pratiquement tous ceux qui habitent le village. Enfin ce qu’il en reste comme l’explique l’un des trois clients venu à sa table.

Depuis quelques semaines, le torrent charrie des filets sanguinolents, des rochers exsudent une matière qui ressemble à de l’hémoglobine, des flaques d’eau sont constituées de la même matière. Des chercheurs d’or, seuls ou en petits groupes, ont entrepris de trouver la cause de ces manifestations, mais ils ne sont pas revenus. Au contraire il apparait que depuis le torrent transporte encore plus de molécules ou de traînées rougeâtres.

Santiago se promet de tenir la gageure de solutionner ces mystères et part vers la montagne, escaladant les parois, juché sur son fidèle mustang. Au cours de ses tribulations, il aperçoit un jeune cavalier qui lui tire dessus. Une provocation qui ne peut que l’énerver davantage. Lorsqu’il rattrape son agresseur, c’est pour s’apercevoir qu’il s’agit d’une jeune femme. Seulement celle-ci disparaît à ses yeux, comme si elle s’était fondue dans une anfractuosité. Il a beau chercher, il ne trouve aucun passage jusqu’au moment où il franchit le sas d’une grotte. Et ce qu’il va découvrir ressemble à une scène d’offrande à un dieu, le dieu-or peut-être.

 

Ce court et dense roman signé Maurice Limat joue sur le thème du mystère et de l’aventure, avec une approche fantastique mais sans jamais y avoir vraiment recours.

Des scènes qui s’y prêtent, des situations qui frôlent le surnaturel mais pourtant tout est rationnel. Quoi que, car la présence d’or en si grande quantité dans les parois d’une grotte immense semble surréaliste.

De même que cette bande de tueurs, dirigés par une jeune femme dont on ne connait pas la provenance, les antécédents, ajoutent du mystère au mystère environnant.

Quant à l’épilogue, il est quelque peu bâclé, Santiago repartant sur son mustang, tel Lucky Luke sur Jolly Jumper à la fin d’un épisode. Mais huit ans avant la création du célèbre cow-boy.

Une histoire simple au suspense toujours entretenu avec malice, propre à l’univers de Maurice Limat, et qui pourrait être destiné aussi bien aux adolescents, qu’aux adultes qui se délectaient de ces petits fascicules en allant ou en rentrant du boulot. Il est vrai qu’à l’époque, il n’existait pas de substitution de lectures comme aujourd’hui. Cela ne veut pas dire que certains lecteurs n’oubliaient pas de descendre à leur station de métro passionnés par ces petites histoires sans prétention.

 

Réédition : Collection Mon Roman d’Aventures N°173. Editions Ferenczi. Parution 1er trimestre 1952. 32 pages.

Réédition : Collection Mon Roman d’Aventures N°173. Editions Ferenczi. Parution 1er trimestre 1952. 32 pages.

Maurice LIMAT : La montagne qui saigne. Collection Le Petit Roman d’Aventures N°111. Editions Ferenczi. Parution le 8 mars 1938. 32 pages. Couverture de Georges Vallée.

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 05:25

A ne pas confondre avec le roman éponyme de John Dickson Carr !

André STAR : La chambre ardente.

Afin de préserver l’avenir de son usine de tanneries située à Clermont-Ferrand, Alfred Nauliac a accepté la demande en mariage de sa fille par le baron Darcourt.

Il a préservé son entreprise de la faillite mais sa fille Micheline en a subi les conséquences de plein fouet de même que le jeune Alain Corbières. Corbières et Micheline se voyaient tous les jours car ils travaillaient quasiment ensemble, lui comme ingénieur aux Tanneries de Haute-Auvergne, elle comme dactylo près de son père.

Mais maintenant la donne a changé. Micheline est devenue la baronne Darcourt et vit dans un château non loin de Saint-Flour, entourée de quelques domestiques. Parfois Corbières vient lui rendre visite, lui déclarant sa flamme, mais en pure perte. Micheline veut rester fidèle à son mari, même si elle ne l’aime pas. D’ailleurs elle possède sa chambre particulière dans une aile du château. Quant au baron, il se rend régulièrement à Paris où il rencontre des femmes au lit accueillant, des théâtreuses principalement.

D’ailleurs ce jour-là Darcourt était parti se promener en voiture en compagnie de son chauffeur, ce pourquoi Corbières en avait profité. Mais il faut bien se faire une raison, Corbières doit quitter la belle Micheline, qui n’est pas en train, à la demande expresse de celle-ci. Tous deux ont le cœur gros, et si Corbières s’éloigne, ce n’est pas très loin.

Justement Darcourt arrive dans le parc à bord de sa torpédo, suivi par une limousine. Il a rencontré, par hasard, Chantal Romandes, talentueuse artiste selon lui, et Gaston Perlys, son partenaire- danseur. Chantal fut la maîtresse de Darcourt avant son mariage, et rien ne dit qu’elle ne le soit plus, malgré Perlys. Tout ce petit monde va manger et coucher au château. Et comme le père de Micheline, Alfred Nauliac, vient rendre visite, à l’improviste, à sa fille, cela fait un invité de plus. Plus on est de fous, plus on rit !

Quoique, dans la nuit, Darcourt est retrouvé grièvement blessé. Il parvient tout juste à marmonner quelques mots : on m’a poussé ! Puis il décède. Qui l’a poussé, qui l’a tué ? Darcourt décède de ses blessures.

 

Il ne s’agit pas vraiment d’une enquête policière car la police ne sera pas convoquée. Mais un coupable existe quand même. Mais qui ? Evidemment les soupçons pourraient se porter sur Corbières, mais d’autres présumés fautifs sont en lice.

Roman d’amour qui se clôt par un décès, telle est cette histoire qui malgré tout est charmante, tendre et émouvante. Vendre sa fille à un riche capitaliste n’est guère moral, pourtant c’est ce qui arrivait, et se produit encore, lorsque des enjeux financiers et commerciaux se dressent devant des entrepreneurs acculés par des problèmes d’argent.

Heureusement, tout ceci se finit bien, et la morale est sauve. Nous sommes loin des romans violents, vulgaires, amoraux qui sont le lot de notre littérature actuelle. Il ne faut pas se cacher, tout ceci relève de la réalité, mais c’est la façon de décrire cet état de fait qui est primordial. L’élégance dans les descriptions et les dialogues qui sont une marque de fabrique des auteurs du début XXe siècle et que l’on ne retrouve pas de nos jours.

Quant à cette Chambre ardente, elle est loin de ce que pourriez imaginer. Il s’agit d’un tribunal d’exception qui était en cours aux XVIe et XVIIe siècles, mais adapté dans ce récit sous une forme moins spécifique et royale.

A noter qu’en exergue de ce court roman, figurent deux citations extraites de la correspondance entre Alfred De Musset et George Sand, et réciproquement, datant de mai 1833.

Mais au fait qui était André Star ? Un des nombreux pseudonymes de Max-André Dazergues, le maître de bien des romanciers, à commencer par Frédéric Dard.

André STAR : La chambre ardente. Collection Le Roman du dimanche N°67. Librairie contemporaine. Editions J. Tallandier. Parution décembre 1932. 32 pages.

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