N'est pas la Java de Brodway...
La nouvelle mission confiée à Hawks débute sous de mauvais auspices.
Son voisin de chambre à l'hôtel où il réside le menace d'une arme. Il connait une partie de sa mission, l'appelle par son nom de guerre, Maousse, seulement il veut des éclaircissements sur la dite mission. Hawks s'en débarrasse à l'aide d'un briquet-bombe, l'installe dans son lit et procède à un échange de papiers d'identité.
Grimé en Indonésien, Hawks se rend à bord du Marguerita et le commandant lui précise ce qu'il doit faire. Convoyer un électronicien afin de dépanner le Manta Ray, un sous-marin atomique dont l'ordinateur de navigation est défectueux. Kent, un officier du sous-marin, a réussi à alerter l'ambassade et s'est évaporé dans la nature. Il est le seul à connaître l'emplacement du bâtiment perfectionné.
Hawks se rend ensuite à l'ambassade des Etats-Unis où il contacte l'agent du service de renseignements local. Celui-ci lui apporte de nouvelles précisions. Kent serait réfugié dans la petit île de Lebih, à environ onze cents kilomètres de Djakarta, sur laquelle règne un rajah qui officie en tant que gouverneur.
L'expert électronicien se nomme Leigh Housman. Quelle n'est pas la stupéfaction de Hawks, lui qui s'attendait à rencontrer un homme, d'être confronté à une femme désirable et spécialiste en électronique. Seulement il se rend vite compte que celle-ci n'est qu'un agent ennemi à la solde du PKI, parti communiste indonésien, en relation avec la Chine et l'URSS, inquiets de la présence du sous-marin près de leurs frontières. Il l'emmène à bord d'une péniche désaffectée et réussit à lui soutirer le lieu où Housman est détenu. Housman libéré et Hawks en possession de la fameuse carte électronique, les deux hommes quittent à l'aide d'un canot de sauvetage le port de Djakarta.
Pris dans une tempête, ils se voient contraints d'aborder une petite île. Afin de payer leur tribu à l'hospitalité, Dewa, le chef du village, défie Hawks de combattre son champion à l'arme blanche. Muni d'un couteau Hawks gagne contre son adversaire armé d'un redoutable kriss malais. L'agent américain propose alors à Dewa d'organiser une nouvelle joute et s'il en sort vainqueur, de lui prêter une nouvelle embarcation et deux marins. Ayant surmonté cette nouvelle épreuve, dite duel du fouet, Hawks débarque à Lebih en compagnie de Housman. Le rajah les reçoit avec affabilité, comptant sur les Etats-Unis pour régler ses problèmes le cas échéant, conflit avec la capitale par exemple.
Leurs ennemis sont leurs traces à cause d'un message inconsidérément transmis par Kent.
Nouvelle aventure pour Joaquim Hawks, descendant de la tribu indienne des Nez-Percés, dans laquelle il se montre une fois de plus à son avantage. Prototype du parfait agent de renseignement, il parle couramment plusieurs langues, dont le malais, se montre habile faussaire, est rompu à tous les arts martiaux, et est muni de gadgets indispensables à tout espion qui se respecte.
Plaisante à lire, cette histoire ne possède cependant pas l'humour et le brin de fantaisie qui émaillaient par exemple Le cirque de Pékin.
Aucune jeune fille de l'île bien élevée ne songerait à exhiber ses cuisses, aussi n'y a-t-il pas encore d'interdiction pour les jambes.
Curiosité :
Les jeunes filles de l'archipel indonésien sont extrêmement pudiques, cependant il n'était pas immoral de porter un sarong qui laisse les seins nus. A cause des étrangers, des touristes qui s'entêtaient à prendre des photos, et les payaient même pour poser, les autorités ont fini par interdire les seins nus, sous peine d'amende, afin d'éviter ce genre de ridicule vêtement obscène. Comme quoi l'instauration de tabous est liée à peu de chose.
Bill S. BALLINGER : Le cirque de Pékin - Les Lectures de l'Oncle Paul
Attention mesdames et messieurs, dans un instant ça va commencer... Trois savants, l'un Américain, les deux autres Allemands, qui travaillaient à la mise au point d'un nouveau gaz, le Sensor cap...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2015/04/bill-s-ballinger-le-cirque-de-pekin.html
Bill S. BALLINGER : En Java (The spy in teh Java sea - 1966. Traduction de France-Marie Watkins). Série Noire N°1120. Parution avril 1967. 192 pages.