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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 13:24

Bon anniversaire à Gianni Pirozzi, né le 2 juillet 1968.

Gianni PIROZZI : Le quartier de la Fabrique.

Alors que la Yougoslavie est craquelée, morcelée, brisée, les forces de l’OTAN en ce mois d’avril 1999 lâchent leurs bombes sur le Kosovo, les civils étant les premiers bénéficiaires de ces cadeaux mortels.

Cette province, coincée entre l’Albanie, la Macédoine, La Bosnie, La Croatie, la Serbie, est la proie non seulement des belligérants de l’extérieur, mais également des dissensions à l’intérieur du pays. L’UCK, l’Armée de Libération du Kosovo, règle ses comptes envers ceux qu’elle considère comme des étrangers, des imposteurs. Les Roms, les Tziganes pourtant installés depuis des générations. Les églises orthodoxes et islamistes se contentent de se partager les fidèles de chaque camp.

Nous sommes loin de cette déclaration de foi : pour un Kosovo indépendant, laïque, multiethnique. L’UCK est en partie composée de mafieux, de miliciens assoiffés de sang, de haine, de vengeance, de cupidité. Ils ne furent pas les seuls à se conduire en sauvages. Ainsi en cette journée du 14 avril 1999, lorsque des forces serbes ont évacués les Roms du quartier de la Fabrique à Mitrovica, les embarquant dans des bus pour des destinations inavouables. Et lorsque les véhicules vinrent à manquer ils enfermèrent ceux qui restaient dans un gymnase, de nuit, allumant de gros projecteurs à l’extérieur du bâtiment, en les braquant vers le ciel, fournissant une cible parfaite pour l’aviation de l’OTAN qui bombarda l’édifice sans état d’âme, et sans perte.

Mais De Santis connaissait-il cet aspect lorsqu’il demanda à Rinetti et trois autres compagnons - Craven travailleur social, Paco et Franck, qui bénéficie d’un bon de sortie malgré ses antécédents de drogué - d’acheminer un stock d’armes, confisquées par les autorités hongroises à un convoi russe qui devait les livrer en Serbie et au Monténégro, à destination des Kosovars en lutte. Pour ce faire Rinetti muni d’une importante somme d’argent afin de régler les menues dépenses, matériels de transport et autres, et ses compagnons rejoignent Budapest endossant les habits d’une organisation humanitaire.

Si le début du voyage se déroule relativement bien, le reste ne sera pas de tout repos. Les tensions entre les hommes, particulièrement avec Franck en manque et hargneux, les rencontres de hasard, hasard qui ne fait jamais bien les choses, les incidents de toutes sortes, gangrènent ce circuit qui n’a rien de touristique.

 

Ce roman nous plonge au cœur de faits tragiques qui prennent une dimension que ne peut rendre les reportages télévisés. Assis quiètement dans son fauteuil, devant son écran, face à des images terribles certes mais souvent sorties de leurs contextes parce que le journaliste présentateur n’est pas véritablement sur le terrain, parce que l’envoyé spécial n’est pas impliqué dans le déroulement de l’action, le téléspectateur ne perçoit qu’une faible partie du drame qui est en train de se jouer.

D’autant que souvent les images peuvent être tronquées, ou favoriser un camp plus qu’un autre. Ici le lecteur suit les pérégrinations des protagonistes, est confronté aux drames, aux fourberies, aux tragédies, aux attentats, à tout ce qu’un peuple a pu subir avec une férocité incroyable.

Une leçon d’histoire dans laquelle se greffent d’autres exactions, sur le territoire français, le déménagement sans ménagement, avec brutalité par les forces de l’ordre, d’émigrés qui espéraient pouvoir trouver un minimum de liberté, de justice, de paix, de reconnaissance, d’accueil, de compréhension envers des communautés rejetées de partout. Mais également les problèmes familiaux de Rinetti qui n’a la garde de son gamin qu’à de brèves périodes. Un livre fort, poignant, qui longtemps trottinera dans la tête du lecteur.

Gianni PIROZZI : Le quartier de la Fabrique. Rivages/Noir N°756. Editions Rivages. Parution 12 novembre 2009. 346 pages. 9,15€.

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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 12:25
Mark SCHORR : Un taxi pour Las Vegas

Mais le taxi n'est pas conduit par Hubert...

Mark SCHORR : Un taxi pour Las Vegas

S'il est un livre étonnant, c'est bien ce roman de Mark Schorr, nouveau venu à la Série Noire et dont une traduction précédente, Faut pas fantasmer comme ça (SN N°1973) nous présentait le héros.

Encore une histoire de détective privé, penserez-vous. Eh non et pourtant si !

Car Simon Jaffe, chauffeur de taxi new-yorkais, est un grand amateur romans policiers et de Pulps. Les Pulps, je le précise pour ceux qui n'ont pas connu cet âge d'or, les Pulps étaient des magazines bon marché des années 1920 à 1950, imprimés sur du mauvais papier élaboré à base de pulpe de bois, d'où leur nom, à la couverture criarde, et dans lesquels ont débuté bon nombre d'écrivains américains, tels que Raymond Chandler, Dashiell Hammett, William Campbell Gault, Carol John Daly, et bien d'autres.

Et peu à peu Simon Jaffe, notre héros, prend la personnalité de Red Diamond, détective mythique d'un de ces Pulps, et vit les aventures de ce personnage de nouvelles.

Atteint d'un dédoublement de la personnalité, il se coule dans la peau du rôle, et est amené à effectuer une enquête dans le milieu du jeu de Las Vegas.

 

Un taxi pour Las Vegas est truffé de clins d'œil et de références, et fait un peu penser à Bill Pronzini et son détective sans nom, le Nameless.

Un roman jubilatoire d'un auteur qui n'aura été traduit à la Série Noire que parcimonieusement, puisque, outre ce roman et Faut pas fantasmer comme ça, un troisième ouvrage sera traduit en janvier 1991 : L'œil était dans la bombe.

Mark SCHORR : Un taxi pour Las Vegas (Ace of Diamond - 1984. Traduction de Noël Chassériau). Série Noire N°2003. Parution mai 1985. 256 pages.

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 13:22
Mes 70 ans de Série Noire.

Depuis le 1er janvier, chaque jour, une chronique d'un roman paru en Série Noire depuis les débuts de la collection.

Si vous désirez lire la notule concernant un de ces titres, cliquez sur le titre, l'auteur ou tout simplement la ligne qui vous intéresse.

 

SN 104 : STARR Jimmy. Ma tête à couper.

SN 105 : PRATHER Richard E. Un strapontin au Paradis.

SN 111 : CURTIS James. Poids lourd.

SN 126 : HERRINGTON Lee. Minute, fossoyeur.

SN 154 : ADAMS Cleve F. L'arme à gauche.

SN 168 : CHABER M.-E. La saison du bourreau.

SN 189 : GAULT William C. Le suaire enchanté.

SN 207 : GOODIS David. Le casse.

SN 229 : THOMEY Ted. La machine à sous.

SN 230 : JACKSON Giles. Charmante soirée.

SN 244 : KEENE Day. En ménageant ma petite santé.

SN 237 : DUQUESNE André. Freudaines.

SN 265 : DOMINIQUE Antoine. L'archipel aux Gorilles.

SN 278 : DUQUESNE André. Une paire d'ailes au vestiaire.

SN 339 : SABER Robert O. Le tango des alambics.

SN 345 : KEENE Day. Le canard en fer-blanc.

SN 361 : WHITTINGTON Harry. T'as des visons ?

SN 386 : BREWER Gil. Mâtinés de Zoulous.

SN 397 : DOMINIQUE Antoine. Le Gorille et les Pelouseux.

SN 405 : ROHDE William L. Interdit aux nomades.

SN 413 : FINNEY Jack. En double.

SN 436 : KEENE Day. Deuil Immédiat

SN 469 : WHITTINGTON Harry. Faut ça craque.

SN 479 : CONROY Albert. Coups de gomme.

SN 480 : KERSH Gerald. Les forbans de la nuit.

SN 527 : CANNON Curt. Faites donner le Cannon.

SN 539 : KEENE Day. Vice sans fin.

SN 540 : QUARRY Nick. Suivez-moi, jeune homme.

SN 542 : MacPARTLAND John. Bonjour Maffia !

SN 615 : BROWN Carter. La tournée du patron

SN 639 : GAULT William Campbell. Une riche nature.

SN 654 : CAILLOU Alan. Conspirons !

SN 660 : TRACY Don. La vape.

SN 670 : LATOUR Pierre. Accidenti !

SN 671 : KEENE Day. Change pas de disque !

SN 688 : ERLICH Jack. Un moment de faiblesse.

SN 691 : GOODIS David. Les pieds dans les nuages.

SN 718 : FLYNN J M. Ça sent le gaz !

SN 720 : GAYLORD Otis H. La chute d'un caïd.

SN 729 : KANE Henry. Ami à Miami.

SN 739 : SHECKLEY Robert. Chauds, les secrets !

SN 748 : WAUGH Hillary. Feu, l'épouse de Monsieur.

SN 787 : FITZGERALD Kevin. Un trône de baïonnettes.

SN 796 : WORMSER Richard. Bons baisers, à mardi !

SN 824 : JUDD Harrison. Les ailes de la peur.

SN 834 : CLIFTON Bud. Le spécialiste.

SN 885 : STARK RIchard. Pour l'amour de l'or.

SN 912 : GAULT W. C.. Il court, il court...

SN 931 : DAVIS Mildred. La Chambre du haut.

SN 937 : BRALY Malcolm. La neige était noire.

SN 949 : FLEISCHMAN A.S. Gardez-vous à Gauche !

SN 963 : CUNNINGHAM E.V. Tu peux crever !

SN 975 : BROWN Carter. On demande une victime.

SN 1016 : DELAMARE Maxime. Quadrille aux Antilles.

SN 1020 : CAREY Michael. Un poulet à frire.

SN 1032 : BLACKER Irwin R. Du rif à l'échelon.

SN 1037 : BALLINGER Bill. Le cirque de Pékin.

SN 1053 : DELAMARE Maxime. O.T.A.N. pour les crosses.

SN 1067 : McSHANE Mark. Le rideau de brume.

SN 1098 : ADAMS Clifton. La loi du flingue.

SN 1120 : BALLINGER Bill S. En Java.

SN 1124 : DELION Jean. Pouce !

SN 1145 : DELION Jean. Chérie froide.

SN 1146 : HOGAN Ray. Le mort sur un cheval noir.

SN 1149 : BROWN Carter. La veuve aux yeux secs.

SN 1160 : JAMES Bréni. La grande lessive.

SN 1180 : DELION Jean. Les espions ont soif.

SN 1181 : DAVIS Christopher. Le déterré.

SN 1198: THOMAS Ross : Suicidez-moi !

SN 1202 : O'HARA Patrick. J'ai pas de frangin !

SN 1208 : LAMBESC Michel. La horse.

SN 1242 : FAIRMAN Paul W. L'échelle de verre.

SN 1267 : ADAMS Clifton. Un foutu métier.

SN 1285 : FRANCIS Dick. Forfaits.

SN 1311 : BROWN Carter. La vipère du Manoir.

SN 1314 : WEEKS Jack. On caracole aux Caraïbes.

SN 1361 : MARTIN Troy Kennedy & WASCHLIN Ken : L'or se barre.

SN 1362 : SPANN Weldon. Chasseur à gages.

SN 1366 : POWELL Talmage. La fille en cage.

SN 1369 : WESTON Carolyn. Casse-gueule au Tiers-Monde.

SN 1379 : SPANN Weldon. A bas la quille.

SN 1380 : MALING Arthur. Les crocs de l'agneau.

SN 1399 : GEX André. Week-end à Carthagène.

SN 1444 : LOCKRIDGE Richard. La mort du prêcheur.

SN 1447 : ORIANO Janine. Au veuf hilare.

SN 1474 : ASHFORD Jeffrey. Piège à flics.

SN 1494 : FERGUSON Anthony. Les embrouilles de Gulliver.

SN 1501 : AMILA Jean. Contest-flic.

SN 1518 : BLEEK Oliver. Confidences mortelles.

SN 1527 : VALLET Raf. Mort d'un pourri.

SN 1528 : JACKS Jeff. Sortie des médiums.

SN 1559 : AMILA Jean. Terminus Iéna.

SN 1571 : ESSER Richard. Rallye missiles.

SN 1576 : COTLER Gordon. Derrière la grille.

SN 1577 : CRAIG David. Alerte à la fraîche.

SN 1592 : SADLER Mark. Je te plumerai...

SN 1604 : GARDNER Erle Stanley. Le témoin en colère.

SN 1606 : CONROY Al. Soldato.

SN 1607 : MITCHELL Scott. Furie à Babylone.

SN 1612 : GARDNER Erle Stanley. L'hirondelle éplorée.

SN 1614 : CONROY Al. Comme il y va !

SN 1619 : Mark McSHANE. Fluides

SN 1622 : GEX André. M.I.R.

SN 1625 : CANNING Victor. L'oeil incandescent.

SN 1672 : HENSLEY Joe L. Un été pourri.

SN 1711 : ERRER Emmanuel. L'envol des corneilles.

SN 1744 : KENRICK Tony. Heureux les condamnés !

SN 1752 : RIFKIN Shepard. Crépuscule de sang.

SN 1758 : DEUTSCH Arthur V. La java du poulet.

SN 1768 : WILES Domini. Les pas beaux.

SN 1778 : FRANCIS Dick. A la cravache !

SN 1781 : LUARD Nicholas. Piège pour un frimant.

SN 1798 : SULLIVAN Tim. La ballade des diamants perdus.

SN 1804 : PAGE Jake. La case de l'oncle Tomahawk.

SN 1818 : PARKER Robert. Ramdam-dame.

SN 1844 : AMILA Jean. Le pigeon du faubourg.

SN 1949 : JONQUET Thierry. Mygale.

SN 2000 : JONQUET Thierry. La bête et la belle.

SN 2003 : SCHORR Mark. Un taxi pour Las Vegas.

SN 2007 : AMILA Jean. Au balcon d'Hiroshima.

SN 2011 : KRISTY Eric. Pruneaux d'agents.

SN 2015 : KAMINSKY. Le toutou du président.

SN 2017 : CONIL Philippe. Le treizième môme

SN 2018 : FRIEDMAN Mickey. La Grande Roue de Brahma.

SN 2002 : FOSSAERT Frédéric. Prouvez-le !

SN 2019 : WAINWRIGHT John. Le bois de justice.

SN 2024 : STEVENSON Richard. La maison des périls.

SN 2025 : MARIE & JOSEPH. La grande arpente des champs d'en bas.

SN 2026 : HANSEN Joseph. Les ravages de la nuit.

SN 2030 : Mac GILL Gordon. Un mauvais moment à passer.

SN 2031 : PRONZINI Bill. Fantômes en flammes.

SN 2032 : TOPIN Tito. Shanghaï Skipper.

SN 2033 : EARLY Jack. La mort dans l'art.

SN 2034 : DEMURE Jean-Paul. La belle dame dans un violon.

SN 2037 : KINNET Paul. La Tour, prends garde !

SN 2045 : COLLINS Max Allan. Un flingue peut en cacher un autre.

SN 2059 : LION Julius A. Poulets et perroquets.

SN 2066 : JONQUET Thierry. Le manoir des immortelles.

SN 2075 : POSLANIEC Christian. Punch au sang.

SN 2107 : KRISTY Eric. Circulez !

SN 2108 : JANCE J.A. La chasse aux nymphettes.

SN 2110 : COLLINS Max Allan. La polka des polluants.

SN 2111 : GELLER Michael. Faux cracks et vrais tocards.

SN 2113 : MULLER Marcia & PRONZINI Bill. Où sont les trésors d'antan ?

SN 2115 : FOSSAERT Frédéric. Touche pas à ma cible.

SN 2117 : ALBERT Marvin. Descends à Babylone.

SN 2118 : MARTIN Lee. La foire aux poupons.

SN 2119 : OPPEL. Barjot !

SN 2122 : LUTZ John : Ça sent le brûlé.

SN 2123 : KAMINSKY Stuart. La case de l'oncle atome.

SN 2126 : JANCE J.A. Coups de pompes.

SN 2127 : COLLINS Max A. Ça sent la rousse.

SN 2129 : JANCE J.A. On picole sec !

SN 2130 : MARIE & JOSEPH : Le petit roi de Chimérie.

SN 2131 : SERAFIN David. L'assassinat des Canaries.

SN 2134 : A.D.G. C'est le bagne !

SN 2136 : ALBERT Marvin. Les dents longues.

SN 2139 : SANGSTER Jimmy. Un mouroir de poche.

SN 2143 : ALBERT Marvin. Le tombeau de dernier sourire.

SN 2144 : LECAS Gérard. Overdrive

SN 2145 : McINERNY Ralph. Des victimes à la pelle.

SN 2147 : BELSKY Dick. Où va-t-elle chercher tout ça ?

SN 2148 : ESTLEMAN Loren D. Tous des tricheurs !

SN 2149 : KENNEALY Jerry. Solo de Polo.

SN 2150 : ELLENA Yves. Prêcheur en eau trouble.

SN 2153 : MARIE & JOSEPH : Le crime de la rue du ciel.

SN 2155 : LION Julius A. N°5 Paysage.

SN 2156 : WHITE Teri. Quand faut y aller...

SN 2159 : CRAIS Robert. Prends garde au toréador.

SN 2160 : PETIEVITCH Gérald. La rançon du plus fort.

SN 2162 : JOHNSON Emil Richard. Le gang des éclopés.

SN 2163 : PARKER Robert B. Rose sang.

SN 2167 : BENACQUISTA Tonino. La maldonne des sleepings.

SN 2168 : LUTZ John. Les Contes de l'Amère Loi.

SN 2169 : JANCE J.A. Dent pour dent.

SN 2173 : DELTEIL Gérard. Riot Gun.

SN 2180 : JOLY François. Be-Bop à Lola.

SN 2200 : ALBERT Marvin. La Sœur de Minuit.

SN 2206 : COLLINS Max Allan. Le Boucher de Cleveland.

SN 2208 : LION Julius A. Les corbillards reviennent à vide.

SN 2213 : DELTEIL Gérard. Balles de charité.

SN 2215 : BIALOT Joseph. La nuit du souvenir.

SN 2218 : BENACQUISTA Tonino. Trois carrés rouge sur fond noir.

SN 2219 : STERN Richard Martin. Sang pour sang.

SN 2220 : SYREIGEOL Jacques. Vendetta en Vendée.

SN 2233 : CHASTAIN Thomas. Le retour de Perry Mason.

SN 2236 : ALBERT Marvin. Le paradis des poulettes.

SN 2252 : GOULART Ron. La chasse à la BD.

SN 2255 : DELTEIL Gérard. La confiance règne.

SN 2294 : FONTENEAU Pascale. Confidences dans l'escalier.

SN 2297 : PICOULY Daniel. NEC.

SN 2301 : ALBERT Marvin. Un démon au paradis.

SN 2302 : LEON Pierre. Comme de la peste.

SN 2305 : FETIS Laurent. Le mal du double Bang.

SN 2308 : DAVID Eva. Cavale.

SN 2309 : BOCQUET José-Louis. Sur la ligne blanche.

SN 2311 : LECAS Gérard. Le syndrome du volcan.

SN 2313 : JONQUET Thierry. Les orpailleurs.

SN 2328 : FETIS Laurent. Chien-froid.

SN 2332 : THIEBAUT Olivier. L'enfant de cœur.

SN 2334 : PAVLOFF Franck. Le vent des fous.

SN 2335 : KONOP. Pas de kaddish pour Sylberstein.

SN 2353 :ARAV Eliane K. Le penseur de Vallorbe.

SN 2362 : GOINES Donald. Vendeurs de mort.

SN 2363 : CASTAING Frédéric. J'épouserai plutôt la mort.

SN 2364 : JONQUET Thierry. La vie de ma mère !

SN 2370 : IZZO Jean-Claude. Total Khéops.

SN 2403 : BLOCK Lawrence. Le voleur qui aimait Mondrian.

SN 2409 : MESSAGER Mat. Le Truc.

SN 2411 : PRUDON Hervé. La Revanche de la Colline.

SN 2412 : GÖHRE Frank : La nuit de St Pauli.

SN 2418 : PRUDON Hervé. Vinyle Rondelle ne fait pas le printemps.

SN : 2419. DIEZ Rolo. L'effet tequila.

SN 2426 : CASTAING François. Ça va ? ça va.

SN 2428 : COLLINS Max Allan. Loterie en noir et blanc.

SN 2434 : PELLERIN M.A. La bourde.

SN 2435 : PECHEROT Patrick. Tiuraï.

SN 2438 : PREUSS Serge. Le programme E.D.D.I.

SN 2439 : LE CORRE Hervé. Les effarés.

SN 2442 : Collectif. Les 13 morts d'Albert Ayler.

SN 2474 : FACON Roger. La crypte.

SN 2502 : FREMION Yves. Le tueur.

SN 2503 : BIALOT Joseph. Route story.

SN 2556 : PERRIN Jean-Pierre. Chiens et louves.

SN 2632 : THIBERT Colin. Noël au balcon.

SN 2653 : VILLARD Marc. Rebelles de la nuit.

SN 2701 : VERDET Gilles. Une arrière-saison en enfer.

SN 2722 : MARTIN Laurent. La tribu des morts.

BLOCK Lawrence. Balade entre les tombes.

POUY Jean-Bernard : Tout doit disparaître.

Sup. N. 1 : VALLET Raf. Adieu poulet !

Sup. N.24 : GAGE Nicholas. Du vent dans les toiles.

Sup N 35. KENRICK Tony. Trois petits soldats.

Sup N 95 : MARSHALL William. Hong-Kong Blues.

 

La Noire.

CREWS Harry : La malédiction du Gitan.

DIEZ Rolo : Vladimir Ilitch contre les uniformes.

GOINES Donald : Ne mourez jamais seul.

 

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 13:06
Donald GOINES : Ne mourez jamais seul

A deux c'est mieux ?

Donald GOINES : Ne mourez jamais seul

Ecrivain Paul Pawlowski, vivote dans un quartier à prédominance noire.

Digne, d'origine polonaise et Juif par sa mère, il se refuse à écrire n'importe quoi pour assurer sa pitance. Sa rencontre avec le directeur de l'Evening Star, journal raciste vendu principalement dans le Sud des Etats-Unis, se clôt par un claquement de porte.

Dans le bar situé en face de chez lui, David King dit King Cobra, fête ses retrouvailles avec New-York. Il a dû s'exiler pendant des années en Californie afin d'échapper à ceux qu'il avait floué. Aujourd'hui il revient, une bonne poignée de dollars en poche. Il contacte Moon, à qui il avait extorqué cinq cents dollars, et il promet de rembourser, intérêts compris.

Moon, caïd à la rancœur tenace envoie au rendez-vous deux de ses hommes afin de récupérer l'argent. Il s'est juré de venger l'affront, et Mike, dont la mère a été spoliée par King, se propose d'achever le travail. En compagnie de Blue et de sa sœur Edna qui va lui servir de rabatteuse, Mike agresse King dans sa voiture et le blesse mortellement. Seulement tout ne s'est pas déroulé à la perfection.

Blue est gravement grièvement atteint, et les deux compères prennent la fuite à bord d'une voiture conduite par Edna. Pawlowski a assisté à l'algarade et emmène King à l'hôpital. King décède mais auparavant il a le temps de léguer au Juif Polonais sa mallette, sa voiture, son portefeuille et un carnet intime.

 

Donald Goines a vécu et est mort comme les protagonistes de son roman, le quinzième et ultime. Drogué, proxénète, truand et trafiquant, il est mort en 1974 truffé de plomb chez lui par des inconnus.

Et si ce livre porte le label de roman, on peut considérer qu'il comporte une grande part d'autobiographie.

Goines n'est pas tendre envers ses congénères et dénonce ce par quoi il a péché. Lui-même de race noire, il pourfend ceux qu'il met en scène avec un certain sadomasochisme. Les rares Blancs qui gravitent dans l'histoire portent en eux un lourd héritage difficile à assumer.

Une touche pathétique imprègne toutefois ce roman. Nancy, la chanteuse de blues, cataloguée comme alcoolique, n'a jamais su saisir sa chance à cause justement de sa propension à boire. Elle s'est achetée une conduite et peut raisonnablement penser que Moon va l'aider à enregistrer un disque. Hélas, il est plus facile de tomber dans le ruisseau que d'en sortir.

 

Donald GOINES : Ne mourez jamais seul

Donald GOINES : Ne mourez jamais seul (Never die alone. Traduction de Lili Sztajn). Collection La Noire. Gallimard. Parution mars 1993. 160 pages. 11,15€. Réédition Folio Policier N°32. Parution novembre 1998. 192 pages. 6,40€.

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 12:35

La solitude, ça n'existe pas... Quoique...

David LECOMTE : Soli†udes.

Sitôt les cours de la Fac de Lille 3 terminés, Lucille se précipite chez elle. Elle pourrait traîner avec ses ami(e)s et surtout Fadel, mais elle est pressée. Un en-cas rapidement pris, une douche express et vite elle allume son ordinateur et attend les correspondants. Car Lucille possède ses admirateurs, des fidèles, mais également des hommes de passage, qui se délecte à la voir habillée en nuisette puis se caresser la seins, et tant qu'on y est le bas ventre. Elle se prétend Russe, et le client qui vient de se brancher ce soir là parle musique et fleurs. Lucille toute à la pensée de pièces d'argent tombant dans le bocal de ses économies se prend au jeu, et bientôt elle se sent pénétrée. Ca fait mal et du bien en même temps. Elle hurle, les voisins tentent d'ouvrir sa porte. En vain. Son correspondant caché sous un nom d'emprunt est un jeune homme solitaire, noir de cheveux, entouré de fleurs sauvages et magnifiques.

La police est prévenue et aussitôt le commissaire Frédéric Lutgen arrive sur place pour constater les dégâts. La jeune fille est allongée, morte, une perruque blonde près d'elle et l'ordi allumé avec la webcam en position de marche. Un crime qui ressemble fort à un meurtre en chambre close, car les forces de l'ordre ont dû employer la manière forte pour fracasser la porte.

 

Depuis trois mois Jérémie Bauchelart n'a pas revu Nadia. Après les incidents qui se sont déroulés, ses parents ont préféré la confier à un établissement privé en pension complète. Jérémie poursuit ses études cahin-caha et les cours terminés il se calfeutre dans sa chambre, entouré de fleurs qui poussent et meurent successivement. Sa grand-mère et ses amis, Martin l'huissier à la retraite et les deux circassiens, s'inquiètent pour lui.

 

Chloé et son enfant sont détenus depuis quelques mois dans un établissement dit psychiatrique. Elle ne sait pas trop où elle est enfermée. Elle n'est pas maltraitée mais ce séjour lui pèse.

 

Nous retrouvons les personnages qui évoluaient dans L'Œuvre de Sang et dans Echoes dans de nouvelles aventures ou dans des situations qui évoluent de façon dramatiques.

Les amours juvéniles et contrariées de Jérémie et Nadia, l'enquête sur la mort de Lucille débouchant sur des connexions avec Jérémie et ses pouvoirs, les tribulations de Chloé trimballée de l'établissement où elle est enfermée vers d'autres lieux, l'énigmatique Etienne Formose dont enfin on fait la connaissance et surtout le rôle joué dans cette histoire, plus quelques développements complémentaires font de cette histoire fantastico-policière un régal de lecture.

Plus dense que les Stephen King, plus court, plus mouvementé, plus vivant, et peut-être imbriquant plus d'interactions entre les différents personnages et les avanies qu'ils subissent, ce dernier opus nous laisse cependant avec un goût d'inachevé et gageons que ce qui était annoncé comme une trilogie deviendra, afin de satisfaire les lecteurs, une tétralogie. Et David Lecomte démontre que certains auteurs émergeant français peuvent rivaliser sans complexe avec les romanciers américains portés au pinacle grâce à l'activité éditoriale. Il ne leur manque juste qu'une visibilité sur les étals des libraires, souvent frileux lorsqu'ils sont édités par de petites structures.

Chaque volume se lit indépendamment les uns des autres, mais il est préférable toutefois de débuter par L'œuvre de sang, afin de mieux appréhender les différents personnages et la complexité de leurs relations.

 

David LECOMTE : Soli†udes. (L'oeuvre de sang 3). Editions Fleur Sauvage. Parution le 26 août 2014. 240 pages. 16,80€.

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 10:48
Gordon Mac GILL : Un mauvais moment à passer

Mais cela dépend de la durée du mauvais moment...

Gordon Mac GILL : Un mauvais moment à passer

Ce court roman met en scène une histoire de vengeance entre truands, sujet maintes et maintes fois traité, aussi bien par des auteurs américains, anglo-saxons que français.

Mais ce qui sauve ce roman de l'ennui, de l'impression de déjà lu, c'est cette espèce d'humour britannique dont fait preuve le personnage principal. D'ailleurs il est Britannique.

Willy Parker vit en Espagne, exilé car lors d'un procès il a transgressé la loi du silence. Il a avoué avoir participé à un hold-up et, fait encore plus grave, il a reconnu les autres accusés comme les participants à ce braquage et comme ses complices. Il a même désigné l'un d'eux comme étant le chef de l'entreprise.

Mais un jour il est enlevé et ses ravisseurs ont pour but de le convoyer d'Espagne à Paris. Il semble étrangement détaché, indifférent à son sort. Il a acquis une philosophie dont il ne faisait pas preuve lors du procès.

Il a beaucoup changé, il a lu, il s'est instruit, ne cesse-t-il de répéter.

 

Mais l'auteur a peut-être voulu nous le rendre sympathique, car lors de la présentation de son personnage, pendant le déroulement du procès, nous avons eu affaire avec un personnage un peu falot et arriéré. Tandis que lors de son enlèvement et de ses pérégrinations avec ses ravisseurs, il est tout autre.

 

Curiosité :

Ce roman est la novellisation du film The Hit, Le tueur était presque parfait, de Stephen Frears en 1984 avec un scénario de Peter Prince. Dans les rôles principaux Terence Stamp, John Hurt, Tim Roth, Laura del Sol, Fernando Rey.

Gordon Mac GILL : Un mauvais moment à passer (The Hit - 1984. Traduction de Michel Deutsch). Série Noire N° 2030. Parution décembre 1985. 192 pages.

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 09:34

Monte et vite et haut...

Muriel MOURGUE: Montevideo hotel.

Dans la tête de Thelma Vermont, tourne en boucle la chanson extraite d'un film de série B, Montevideo hotel, une chanson interprétée par Dana Raise, une épigone de Marylin Monroe. Il faut bien se raccrocher à quelque chose et Thelma Vermont a connu trop de vicissitudes pour être d'humeur folâtre. Elle essaye de mettre derrière elle la perte de ses parents, surtout son père, d'un aviateur aussi, qu'elle aimait, et ses années de guerre à Londres. Les années ont passé, nous sommes fin 1956, et Thelma Vermont ne possède que deux amis. Abraham, un exilé européen, et Bennie, un journaliste. Elle est devenue misanthrope, tous ses déboires lui ayant sapé le moral. Son bureau est placé près d'une librairie mais elle n'a même pas échangé un mot avec la gérante depuis son installation. C'est dire son refus de communication !

Ce jour là, alors qu'elle ressasse une fois de plus le passé, un homme lui demande d'enquêter sur un meurtre qui s'est déroulé un mois auparavant. Thelma Vermont est détective privé, mais elle ne s'occupe en général que de cocufiage ou de chantage. Alors enquêter sur un meurtre, c'est du domaine de la police, sauf que celle-ci a entériné un suicide.

C'est bien pour faire plaisir à son quémandeur que Thelma accepte la mission, mais également parce qu'elle aime le jazz. John Ginger est contrebassiste dans une petite formation mixte, composée de Noirs et de Blancs et il veut, souhaite, aimerait que Thelma se penche sur le sort de Martin, qui était saxophoniste dans le même groupe, le Beaulieu's Band. Martin ne faisait partie de la formation que depuis quelques mois, et était en colocation avec John. Martin avait une petite amie, Susan, qui est écrivain mais boucle ses fins de mois en étant serveuse dans un petit restaurant du coin, l'Egril.

Grâce à une photographie que lui montre John, elle peut faire la connaissance des membres du groupe. Leroy Beaulieu, le leader et pianiste, plus âgé que les autres musiciens, fils du propriétaire du Black Coffee, le club dans lequel ils se produisent. Complètent cette formation, Georgie, présent depuis l'origine, et Jackson, le chanteur qui joue également du saxo et remplace Martin en alternant vocal et instrumental.

Thelma déjeune à l'Egril et Susan, jeune femme accueillante et affable, la sert, ce qui tombe bien puisque c'était le but recherché par la détective. Elles sympathisent et Susan ne semble pas abattue par la perte de son amant. En réalité il y avait de l'eau dans le gaz entre eux et ils étaient séparés depuis quelque temps. Et cela arrange bien Beth, la grande sœur acariâtre de Susan, qui grenouille à Hollywood mais revient souvent à New-York.

Thelma va faire la connaissance de la petite bande, musiciens mais également poètes, dont Spencer ami de Leroy qui avait présenté Susan à Martin.

Ce pourrait être la conséquence d'une jalousie entre l'un des membres de ce joyeux petit cénacle, seulement d'autres suppositions se greffent sur ce meurtre. Un malfrat, dépendant d'un pontife de la Famille a été découvert mort non loin du cadavre de Martin, dans une ruelle adjacente. Or deux grands patrons de la truanderie de New-York et Chicago sont en bisbille et les dommages collatéraux ne sont pas à dédaigner.

Thelma s'attelle à cette enquête avec l'apport non négligeable de son ami Bennie, le journaliste, profession qu'elle endosse pour donner le change, ainsi qu'en se liant d'amitié avec certains des musiciens. Mais cette enquête n'est pas de tout repos, elle se sent suivie sans pouvoir découvrir celui, ou celle, qui la file, et elle va même essuyer des coups de feu.

 

Greenwich Village, le haut lieu new-yorkais des artistes, musiciens et écrivains notamment, sert de décor à ce roman ancré dans les années 1950. L'ambiance des clubs de jazz, la renommée grandissante d'Elvis Presley, les manifestations et les tensions entre Noirs et Blancs, les séquelles du Maccarthisme, servent de support à cette intrigue résolument ancrée dans les années d'or du roman noir.

Thelma, détective privée perturbée à cause d'événements familiaux et autres, que l'on découvre peu à peu, n'est plus en phase avec le genre humain, mais pourtant elle ne vit pas recluse. Elle carbure au café mais ne dédaigne pas une goutte, voire deux, d'alcool, fume comme une grande et n'a pas peur, enfin pas trop. Elle se rend compte que le métier de détective n'est pas de tout repos, mais cela lui permet également de s'apercevoir qu'elle n'est pas la seule à posséder des démons intérieurs.

Et on aura le plaisir de retrouver Thelma, sans Louise, dans de prochaines aventures car de nombreuses zones d'ombre subsiste autour d'elle.

 

Muriel MOURGUE: Montevideo hotel. Collection rouge. Editions Ex-Æquo. Parution 12 juin 2012. 170 pages. 16,00€.

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 07:46
Mat MESSAGER : Le Truc.

Y'a un truc, d'accord, mais lequel ?

Mat MESSAGER : Le Truc.

Né dans une lamaserie, de parents américains issus de différents croisements d'émigrés et décédés peu après sa naissance, Taj O'Shean vit à la frontière américano mexicaine.

Il passe son temps à essayer de soulever des pierres à la force de son influx mental, à décocher des flèches dans une cible les yeux fermés et à enseigner aux fils de son ami Alejandro, le bistrotier local, les rudiments du Truc, sorte de karaté philosophique. Il converse aussi avec l'oncle Jorge, le sorcier de la famille, bientôt bicentenaire.

Une armada de cinéastes investit les lieux afin de tourner un clip vidéo ayant pour vedette le chanteur de country, Tim Taylor. Un soir alors que quatre Américains venus jouer à la guéguerre se montrent arrogants, Taj les renvoie dans leurs foyers, en capilotade. Ce qui attire sur lui l'attention de la sœur du chanteur, Wendy. Bientôt ils deviennent amis. Le jour où l'assistant de l'imprésario est assassiné d'une flèche, elle n'hésite pas à requérir ses services.

Tout le monde pense que Tim était visé, supposition confirmée lorsque la troupe repartie, c'est le frère de Tim qui manque être fléché contre sa voiture. Taj rejoint la petite bande en Californie, ce qui n'empêche pas les tentatives d'agressions. Taj en arrive à la conclusion que seul l'un des proches de Tim lui en veut, et qu'il pourrait s'agir de son ami d'enfance, Steve, amoureux de Wendy.

Deux gros bras essayent de s'en prendre à Wendy, mais les dons du lama font merveille. L'impresario qui devait vérifier la comptabilité du chanteur est effacé du monde des vivants. A l'enterrement, Steve est pris pour cible et Taj, prévenu mentalement, lui sauve les abattis. Steve, Wendy et Taj échappent de peu à des coups de feu alors qu'ils roulent en voiture. Le tireur cagoulé leur file entre les doigts et refait son apparition alors que tout le monde est réuni autour de la cheminée. L'intrus n'est autre qu'un ancien condisciple de Tim, agissant par haine pimentée d'une pointe de jalousie.

Il aimait une jeune fille qui elle même désirait Tim qui lui même sortait avec quelqu'un d'autre. Bref l'embrouille complète. Alors que Ron, c'est son nom, s'enfuit en voiture après avoir tenté d'occire tout le monde, un rocher stoppe sa voiture. Il veut abattre Taj mais Wendy se place devant la balle.

 

Roman noir ou roman parodique, ce "Truc" de Mat Messager dont c'est le premier roman ? Il n'en reste pas moins que si l'intrigue est plutôt banale, et que le meurtrier arrive comme un cheveu sur la soupe, le ton est résolument humoristique, plein de sous-entendus, de pensées asiatiques et que les Américains en prennent parfois pour leur grade. Tout du moins une certaine façon de vivre américaine.

Tout est dans la simplicité même lorsque le lama de long en large court après son bout de zen.

 

Les mecs du FBI avaient dans les yeux la connerie rédhibitoire des gens qui sont sûrs d'être honnêtes en servant Dieu et l'Amérique.

Mat MESSAGER : Le Truc. Série Noire N°2409. Parution janvier 1996. 256 pages. 7,10€.

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28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 12:19

Le petit rat de l'eau paiera...

Marc CERRONE : Dancing machine.

Depuis l’accident de circulation qui a coûté, cinq ans auparavant, la vie à son épouse, Mélissa, Alan Wolf boite, ce qui a brisé sa carrière de danseur, mais ne l’empêche nullement de mener de main de maître son école de danse.

Chico, son second et associé, se révèle être un bourreau de travail envers ses élèves, des femmes attirées par la renommée et l’attrait physique du maître ; accessoirement pour entretenir leur ligne. L’une d’elle, Ella, en même temps qu’elle perd les faveurs du maître, rétrograde : elle ne fait plus partie de l’élite des élèves, si élite il y a, et se voit affectée chez les « bobonnes », surnom péjoratif des débutantes.

Par jalousie et par défi, elle confie à son voisin, l’inspecteur Eparvier, qu’elle suspecte que des accidents survenus à deux ou trois élèves seraient en fait des assassinats déguisés. Un nouvel accident semble corroborer ses dires. Des faits qui coïncident avec l’apparition d’une toute jeune fille ressemblant de façon cruelle à Mélissa.

La belle machine se dérègle. Autour de Wolf et de Chico, tout s’effondre comme un château de cartes. Eparvier, après une période de doutes, jubile. Il tient enfin son enquête, le couronnement de sa carrière. Et, une nuit, Ella est étranglée.

Le commissaire divisionnaire Le Guellec, sans être convaincu par les arguments d’Eparvier, place Chico et Wolf en garde à vue. Quant à la jeune Daphné, révélation faite, c’est la jeune sœur de Mélissa. Amoureuse de Wolf et faisant tout pour l’amener dans son lit, elle se demande toutefois si l’accident de la route ne fut pas un meurtre déguisé. D’autant que lorsqu’Alan Wolf est seul et que personne ne l’épie, il ne boite plus.

En compagnie d’un jeune inspecteur imposé par Le Guellec pour le seconder, Eparvier retourne sur les lieux de l’accident. Mais toutes les traces sont effacées et le laboratoire est formel : le side-car d’Alan n’a pas été trafiqué.

Daphné suit alors les cours de danse avec le Maître. Des cours si intensifs et si épuisants qu’elle s’adonne aux amphétamines pour danser aussi bien que sa sœur. Wolf s’en rend compte et, dans une crise de folie, corrige la jeune fille qui s’enfuit. Recueillie par Eparvier, elle accepte de faire une nouvelle déposition, avouant qu’Alan n’était pas avec elle la nuit où Ella a été assassinée. Cependant, arrivée au siège de la PJ, elle se rétracte. Le Guellec, qui a assisté à ce manège incompréhensible pour lui, décide de les faire suivre.

 

Autant la musique de Cerrone ne m’a jamais fait vibrer les trompes d’Eustache — question de goût car je ne conteste pas son talent, — autant son roman Dancing machine m’a laissé une impression favorable. Un roman qui accroche dès les premières pages, dans un ton, un style élégant, avec un épilogue peut-être pas insolite mais dont le suspense est entretenu jusqu’au bout.

Ce roman a fait l’objet d’une adaptation cinématographique, contestée, en 1990 avec dans les principaux rôles : Alain Delon/Wolf, Claude Brasseur/Eparvier, Patrick Dupont/Chico. Une réalisation de Gilles Béhat, sur un scénario de Marc Cerrone, Paul-Loup Sulitzer et Loup Durand. Adaptation et dialogues de Didier Decoin. Musique de Cerrone, bien évidemment.

Marc CERRONE : Dancing machine. Editions N°1. 1990.

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28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 10:47
Hervé PRUDON : La Revanche de La Colline.

Farce à Trappes

Hervé PRUDON : La Revanche de La Colline.

A la suite d'une vengeance façon vendetta corse, toute la famille d'Ettore Nani est décimée dans un massacre commandé par Raymann.

Seuls survivants sa femme Mara et Petit Garçon. Un an plus tard Ziegler est chargé d'une double mission : tuer Petit Garçon et vérifier si Raymann a entamé le processus d'implantation d'un casino et d'un complexe hôtelier dans la ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines.

Zig est amoureux de sa cousine Nina, laquelle aime Raymann qui a violé Mara. Depuis Mara est devenue à moitié folle et a donné naissance à Petite Fille. Elle délaisse ses enfants confiés à Pelo. Lorsqu'il reçoit la visite de Zig, Pelo vit dans un pavillon. Raymann est contre ce nouveau crime et le fait savoir. Zig rencontre Nina et sa copine Nadège puis Raymann. Il traite ce dernier de fanfaron et Raymann n'hésite pas à tuer en pleine rue un passant.

Puis Raymann décide de lâcher la veuve et de se mettre avec Nina, ce qui enchante la jeune femme. Des rumeurs circulent dans la ville. Une bombe aurait explosé et d'autres attentats seraient programmés. Pendant ce temps Raymann change à nouveau de décision.

Il fait venir un clerc de notaire afin de se marier avec Mara et d'adopter les deux enfants. Pour Mara seule compte la vie de Petit Garçon, même si elle ne s'en préoccupe guère. Tandis que Zig bat la campagne, un cutter à la main, Nina lève dans une librairie un comédien qui possède une vague ressemblance avec Raymann. Elle ne digère pas l'affront qui vient de lui être infligé et couche avec le théâtreux, son premier exercice sexuel depuis un an.

Zig abat l'homme et avoue avoir tué Raymann. Il se fait renvoyer comme un malpropre et se réfugie chez Pelo qui n'a nulle envie de rendre les gosses à qui que ce soit.

 

Ce roman, Hervé Prudon l'a écrit dans le cadre d'une résidence d'auteur à Saint Quentin en Yvelines, association de sept communes dont Elancourt, Guyancourt et Trappes. L'on aurait pu croire qu'il allait faire l'apologie d'une ville. Il n'en est rien.

Il stigmatise, il touche du bout de son stylo les plaies internes de cette ville nouvelle dépourvue d'âme. La population n'est pas issue de cette agglomération, ou plutôt de zone urbaine à laquelle sont rattachées sept communes, elle se contente d'y habiter. Et c'est ce manque de racines qu'il dénonce à travers une histoire un peu factice de tueur devant éliminer le rejeton d'une famille rivale un an après un massacre.

Les personnages sont à moitié déjantés, pour ne pas dire complètement, et seul Pelo, homosexuel transformé en nourrice, tire son épingle de ce jeu de dupes.

 

Curiosité :

La Colline de la Revanche, point culminant d'Ile de France est une ancienne carrière transformée après la Seconde Guerre Mondiale en immense décharge d'ordures ménagères pour Versailles, Trappes, Bois-d'Arcy et Saint-Cyr. Elle a été fermée en 1975, et depuis sert de promenade dominicale, servant de base de départ pour le parapente, et avait été sélectionnée comme site olympique pour les épreuves de VTT. Tous les ans course appelée La Revancharde est organisée pour les amateurs de VTT. Un projet de piste de ski a été envisagé mais pour le moment celui-ci est au point mort.

Hervé PRUDON : La Revanche de La Colline. Série Noire N°2411. Parution février 1996. 240 pages.

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Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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