Bon anniversaire à Viviane Moore, née le 3 juillet 1960.
En cette année 1133, en pays d’Armor, la rivalité règne entre deux clans, les Lesneven et les Lochrist. Galeran de Lesneven parcourt les bois, chassant la sarcelle, ou, quand l’occasion se présente, le sanglier. Il attend de pouvoir être adoubé chevalier, contre l’avis de sa mère qui ne le sent pas mûr.
Le seigneur de Lochrist a ramené de sa croisade d’Orient une tribu qui sème la terreur dans la région. L’une des causes de discorde entre les deux familles est un cours d’eau qui partage leurs domaines. Dans ce ruisseau se reproduisent des mulettes, sortes de grandes moules d’eau douce qui renferment des pierres baroques de grandes valeur.
Lors d’une partie de chasse Galeran et ses compagnons tombent en embuscade et il parvient à s’ensauver avec un prisonnier, un jeune homme tremblant de peur. Poursuivi par les hommes de Lochrist, Galeran n’a d’autres ressources que de fuir espérant trouver refuge dans un tertre. La mort sera au rendez-vous et il n’aura la vie sauve que grâce à son prisonnier qui le tire d’un bien mauvais pas.
Ce sera pour lui le début de son apprentissage d’homme. En compagnie d’un valeureux chevalier qu’il rencontre inopinément il parcourt la côte et arrive au Mont Saint Michel. L’abbaye est déjà, pour de nombreux pèlerins qui font étape sur la route de Saint Jacques de Compostelle, un havre de paix, de repos et de ravitaillement. Seulement cette paix est factice et flotte sur l’île comme un mauvais présage, une légende qui comme toutes les légendes s’inspire de faits réels, d’atmosphère délétère de prévarication.
Nous retrouvons le jeune et futur chevalier de Galeran dans sa première aventure, celle qui lui fit quitter son pays natal et parcourir le pays de France en quête d’aventures. Quant au Mont Saint Michel, de tous temps il a exercé un attrait envers l’homme. Le croyant, le religieux, le pèlerin, étaient attirés par cette élévation vers le ciel, prometteur de rédemption et repos entre deux étapes. L’aspirant à l’isolement qui voyait en cette île le lieu idéal pour communier avec Dieu ou se rétablir d’une peine de cœur.
Les envahisseurs appâtés par la proximité et qui voyaient là le marche pied de la conquête. Le touriste aussi, charmé par le site exceptionnel sur lequel l’abbaye a été construite, par la majesté de l’édifice, par le mysticisme qui s’en dégage. Sans parler des marchands du temple qui toujours furent là pour attirer le chaland par des colifichets, parfois de mauvais goût, souvent d’inspiration religieuse, et toujours axés sur la Merveille.
Viviane MOORE : La couleur de l’Archange. Editions du Masque.
Lystig 15/07/2013 10:50
Oncle Paul 16/07/2013 13:50
pyrausta 07/07/2013 11:44
Oncle Paul 07/07/2013 16:38