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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 14:38

Stanilas-André Steeman, né le 23 janvier 1908, a été surnommé par un critique inspiré le Simenon belge. Nul doute que celui-ci ne savait pas que ces deux écrivains étaient né dans la même ville de Liège. Un peu léger non ?
Qu’un vieux monsieur décède d’un arrêt du cœur en pleine rue, ce ne pourrait boiteux1.jpegêtre considéré que comme un accident de parcours. Mais qu’un deuxième puis un troisième le suivent dans la tombe, cela relève de l’épidémie et s’avère franchement louche. Pas pour les policiers qui ont d’autres chats à fouetter, mais pour les Despérados, une bande de gamins qui vivent dans l’Impasse des boiteux, là où justement se déroule ce feuilleton mortuaire. Alors la Mite, Prunelle et leurs compagnons, Marie-Ange, Marie Christine, Long Rifle, Boule II, Sleepy et Super se lancent sur les traces de l’assassin. Car il s’agit bien d’assassinats, déguisés en accidents certes, mais d’assassinats quand même. Ces arrêts cardiaques ont été provoqués sciemment, délibérément. Pourquoi et par qui ? C’est ce que vont tenter de découvrir nos gamins pleins de ressources, et qui n’ont ni leurs yeux ni leurs oreilles dans leurs poches.
Boiteux2.jpgParu en 1959 dans la défunte collection Un Mystère des Presses de la Cité, collection qui fit les beaux jours et les nuits blanches de bon nombre d’amateurs de romans policiers par son éclectisme, L’Impasse des boiteux est un livre pour adultes et adolescents dans lequel l’humour y est présent de façon constante. Une histoire habilement construite, possédant un petit air rétro, désuet, dû à un monsieur qui savait fignoler ses intrigues. Jacques Baudou, dans « Le Vrai visage du Masque » écrit à propos de Steeman, qu’il est l’un de ceux qui, avec Pierre Véry et Simenon, affirmèrent la spécificité du roman policier non anglo-saxon, et qui lui donnèrent ses plus belles lettres de noblesse. Steeman n’est pas uniquement l’auteur de Légitime défense, plus connu sous le titre de Quai des Orfèvres après son adaptation cinématographique, de L’assassin habite au 21 ou comme le créateur de Mr Wens, et toute son œuvre est à redécouvrir.
Stanislas-André STEEMAN : Impasse des boiteux. Le Masque Jaune N° 2063 (1991).

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commentaires

L
vite !<br /> une gaufre<br /> liégeoise
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O
<br /> <br /> Gourmande !<br /> <br /> <br /> <br />
C
Salut Paul<br /> Pas là celui-là de Steeman. Et surtout, jamais vraiment fait de fiche sur les livres de cet auteur. Non pas à cause d'un manque de qualité, d'ailleurs. Juste pace que je n'ai pas eu envie de<br /> "creuser" son oeuvre. Je suis un fainénant, oui, je sais !<br /> Amitiés.
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O
<br /> <br /> Bonjour Claude<br /> <br /> <br /> Cela m'étonne de toi mon cher Claude, mais la production est si vaste qu'il nous est impossible de tout aborder. A une autre fois avec un autre auteur. J'en ai plein d'autres sous le coude.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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