Bon anniversaire à Robert Deleuse né le 17 juillet 1950.
Denis Kajal est détective privé à Marseille (décidément, Marseille devient la ville phare du roman policier !) et il est chargé par le père de retrouver sa fille dont il n’a plus de nouvelles. Elle était venue dans la cité phocéenne afin de suivre les traces d’un peintre décédé dans les années 30.
Dans le même temps, deux serveurs d’un bar, situé Quai du Port, assistent à l’enlèvement d’un conseiller turc sur une goélette amarrée à quai et au meurtre du skipper. “Prélèvement” revendiqué par un obscur commando kurde qui signe “ PK15 ”.
Le commissaire Vivaldi est chargé de l’affaire ainsi que ses adjoints Janval et Ronsard. Toute la brigade est sur les dents, et pourtant les dossiers en instance ne manquent pas. Peu à peu, alors que les meurtres se multiplient, les deux enquêtes, la privée et l’officielle, vont s’emboîter, et devenir affaire d’état, prenant leur source dans le passé sombre de l’occupation, de l’épuration et de la collaboration.
Robert Deleuse a écrit un roman qui s’apparente à un rapport de police, dans un style sec, froid, clinique, et dont l’intrigue s’avère alambiquée, à la limite du crédible.
Mais il est prouvé que souvent la réalité dépasse la fiction. De plus Robert Deleuse use avec abondance des parenthèses, là où une virgule suffirait, ce qui hache la lecture et la rend parfois pénible. Mais on ne peut nier une certaine maîtrise du sujet et certains préfèreront justement cette ambiance rigide aux errances poétiques.
Robert DELEUSE : La mante des Grands-Carmes. Collection Points Seuil N° 803. Parution le 4 novembre 2000. 196 pages.