De son vrai nom Constant Pettex, Dominique Arly est né le 08 novembre 1915 à Flumet (Savoie), et de parents qui avaient réalisé l’Europe ou presque avant l’heure. Si ses grands parents paternels sont Français, sa grand-mère maternelle est italienne et son grand-père Anglais. Il manifeste tout jeune son goût pour l’écriture. Il remporte à huit ans un concours de poésie organisé par Franc-Nohain dans le magazine L’écho de Paris. Son premier titre de gloire consistera en la rédaction d’une composition française en vers lorsqu’il passe son certificat d’études. Non seulement il obtiendra un dix sur dix, mais l’Académie lui décernera pour l’occasion un prix départemental. Tout en continuant ses études au collège à Chambéry, il participe à des concours de poésie, compose des paroles de chanson et rédige son premier ouvrage, un essai, à vingt ans, dont le titre est pour le moins revendicatif : Je veux vivre. Ouvrage signé sous le pseudonyme de Dominique Egleton du nom de grand-père. Il entre à l’Ecole Normale d’Albertville et deviendra tout naturellement instituteur et terminera sa carrière directeur d’école en 1970, à Saint Genix-sur-Guiers, fonction qui était à l’époque nettement plus honorifique que maintenant. Concomitamment à sa carrière d’enseignant, il poursuit une carrière d’écrivain, et après guerre il publie deux romans, toujours sous le pseudonyme d’Egleton, Neige en 1946 et Les feuilles du matin en 1947 aux éditions Lire de Chambéry ainsi qu’une quinzaine de livres pour enfant comme Michou et les carottes,Michou et les épinards ou encore Zoupette et les coquillettes au début des années 1950. Puis il collabore au quotidien Le Progrès, signant de très nombreux reportages et un billet quotidien en première page. Infatigable, débordan
t d’énergie, il est à la même époque lauréat du concours du Meilleur billet littéraire, concours organisé et décerné par l’Education Nationale. Comme si cela n’était pas assez, il s’adonne à quelques passe-temps originaux, comme la construction d’une lunette astronomique afin de pouvoir observer à loisir le ciel. Plus original, il réceptionne des émissions de télévision provenant d’une vingtaine d’émetteurs européens grâce à un appareil multistandard équipé d’un pré-ampli qu’il règle attentivement. Et l’une de ces expériences lui fournira le thème de son roman L’image fantôme dans lequel un homme voit apparaître sur l’écran de son téléviseur l’image de sa femme défunte.
L’année 1964 s’avère cruciale pour la continuation de la carrière littéraire de Constant Pettex. Il est chargé d’interviewer Frédéric Dard qui est en vacances au bord du lac d’Aigue-Belette et la conversation entre les deux hommes déborde largement du cadre de l’entretien. Ils sympathisent et Frédéric Dard conseille à celui qui va devenir Dominique Arly d’écrire des romans policiers. Un conseil avisé qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd et en 1966 c’est la parution du premier roman
signé Dominique Arly dans la collection Angoisse : Les revenantes. La même année parait Meurtre en Eurovision dans la collection Spécial Police.
Jusqu’en 1980, Dominique Arly sera l’un des petits maitres du Fleuve Noir, rédigeant quarante-sept romans pour Spécial Police et dix-neuf pour Angoisse. Soit une moyenne de quatre romans par an ! En 1971 et 1972 sa production annuelle sera même d’un roman tous les deux mois. Sa production littéraire ne s’arrête pas au Fleuve Noir car il signe aussi u ne dizaine de romans feuilletons policiers pour des hebdomadaires parisiens, des livres pour enfants comme Un chant dans la forêt, Quelques brins d’edelweiss ou Le Maître de la foudre paru aux éditions GP en 1970. En 1980, alors qu’il quitte le Fleuve Noir (remercié ?), il se tourne vers la littérature érotique et prend un nouveau pseudonyme pour une douzaine d’ouvrages édités chez Phénix (collection Alcôve) puis Eurédif (collections Alcôve et Frivole). Il signe Dominique Egly, contraction de Arly et Egleton. Un autre ouvrage sera signé François Domy chez Eurédif en 1982 (collection Aphrodite). Sa carrière littéraire se clôturera dans le milieu des années 80. Il décède le 8 novembre 2009 à Aoste (38).
Dans un courrier daté de juillet 1972, il précisait : J’ai écrit par goût et pour gagner de l’argent. Depuis quelques années mes ressources supplémentaires n’ont pas été négligeables ; actuellement elles sont évidemment plus importantes que ma pension de retraite. Je travaille méthodiquement, selon des plans, en utilisant aussi bien mes souvenirs personnels que des documents. J’écris toujours, pour le moment, avec plaisir et facilité. Je ne sais si cela durera. Je suis bien assez occupé et je ne songe pas au cinéma, ni à la télévision où d’ailleurs les portes sont étroites.
Il faut préciser que trois de ses romans, publiés dans la collection Angoisse, ont été adaptés en Bandes dessinées chez Artima/Arédit : Les ailes de flamme, Les revenantes et Comme un sépulcre blanchi.
126 - Les Revenantes
132 - Comme un sépulcre blanchi
145 - Leur âme au Diable
153 - L'Image fantôme
157 - Le Montre de Green Castle
172 - La Dernière sorcière
187 - Les Ailes de flamme
193 - L'Immonde banshee
200 - Maléfique Hermès
208 - Les Abominables
220 - Tout ce qui tombe
224 - La Chair du démon
236 - La Prison de chair
245 - Le Manuscrit maudit
250 - Perfide Asmodée
258 - Au-delà du cauchemar
Spécial Police
556 - Meurtre en eurovision
604 - Les Ficelles du pantin
660 - La Menteuse
692 - Feu l'ami Pierrot
717 - Celle qui expia
755 - Votre sale vérité
819 - Au bord du vide
861 - Un Guide pour la mort
880 - Adieu, Isola bella
916 - Chacun sa musique
956 - Plus longtemps mort
981 - La Fille dans le trou
1010 - Faites-moi une fleur
1024 - L'Etoile dans le brouillard
1045 - La Nasse
1059 - Funèbre cavalcade
1079 - Les Nerfs en boule
1097 - Les Créanciers
1110 - Le Soleil et la mort
1129 - Une Blonde en noir
1142 - Nouées d'un ruban noir
1156 - Chambre à gaz
1164 - Fugue à Lesbos
1176 - Froide comme du marbre
1199 - Isabelle et la bête
1207 - Les Moulins de Letea
1228 - Le Dernier chèque
1249 - Une Si jolie majorette
1259 - L'Ombre d'Elsa
1275 - On demande un minable
1296 - Drôlement rétro
1312 - Délices au kirsch
1331 - Un Si brave homme
1354 - Dix filles dans un pré
1367 - Le Forcené
1401 - La Honteuse blessure
1420 - La Grillade du chef
1436 - Les Raisins de la mort
1455 - Une Môme à dessaler
1466 - Un Bon jus bien chaud
1477 - Le Poignet tailladé
1501 - Une Fleur en hiver
1516 - Les Vieux coffiots
1539 - Stop-bar
1554 - Le Vin mauvais
Sous le pseudo de Dominique Egleton :
Editions GP
Michou et les carottes (1952)
Zoupette et les coquillettes (1952)
Michou et les épinards (1954)
Collection super 1000 N°40
Un chant dans la forêt (1966)
Presses de la Cité
Quelques brins d’edelweiss (1967
Sous le pseudonyme de Dominique Egly :
Editions Phénix :
Elles disent toutes oui (Alcôve N°206)
La perverse inconnue (Alcôve N°207)
Adorables patineuses (Alcôve N°213)
Une si belle envie (Alcôve N°214)
De brûlants souvenirs (Alcôve N°217)
Editions Eurédif :
Créatures de rêve (Alcôve N°220)
L’auberge rose (Alcôve N°224)
L’innocent aux mains pleines (Frivole N°129)
Une belle menteuse (Frivole N°132)
Un amour tout nu (Frivole N°136)
Les chichiteuses (Frivole N°141)
Bonne à tout faire (Frivole N°144)
Péchés cachés (Frivole N°147)
Si vous désirez découvrir quelques-uns des romans de Dominique Arly, vous pouvez vous rendre sur Action Suspense de l'ami Claude Le Nocher