Bon Anniversaire à Frédérick Tristan, né le 11 juin 1931, qui a signé une quinzaine de romans policiers sous le pseudonyme de Mary London.
La soirée d’anniversaire de Lord Hamilton, organisée en sa villégiature de Villers sur mer près de Deauville, se clôt par un incident qui jette quelque peu le froid parmi l’assemblée. Lady Karen, la jeune femme du noble britannique, à la quarantaine superbe et éclatante, lacère à coups de kriss malais un tableau peint pour cette occasion par Andréa Pendleton, artiste peintre (du moins c’est ainsi qu’elle se définit) vivant aux crochets de Lord Hamilton. Dans la nuit le corps de la secrétaire du lord anglais est découvert sur les planches de la cité balnéaire. Elle a été poignardée. Le lendemain, Sir Malcolm Ivory, qui avait été invité par lord Hamilton, lequel lui avait promis de lui donner un ouvrage rarissime, arrive en plein pataquès. Et comme si cela ne suffisait pas le jour d’après c’est Hamilton lui même qui est découvert dans son lit, raide. Suicide ou meurtre ? La veille Hamilton avait annoncé son intention de modifier son testament, déclaration qui n’était peut-être pas au goût de tous. Sir Ivory va mener son enquête conjointement avec la commissaire Duvalier, Liliane pour les intimes dont il fera bientôt partie, auprès des habitants du domicile de Hamilton, Victoria Manor. Outre Lady Karen, vivent ou étaient présent les deux funestes journées, Robert, le fils qui s’adonne volontiers à la boisson, Andréa Pendleton, artiste peintre, Apolonius Tycoon, qui se prétend poète, tous deux ayant appartenu à une mouvance hippie à la fin des années soixante et surnommée les “ Fous de Cheyne Walk ”, enfin Sticker le banquier et Morgan le majordome.
Digne héritier des auteurs anglais de romans de suspense et de détection, Mary London, alias Frédérick Tristan, livre à chaque épisode des enquêtes de Sir Malcolm Ivory des intrigues sympathiques qui tiennent la route et plonge le lecteur dans des aventures délicieusement désuètes. Cette fois l’intrigue est placée aux alentours de Deauville, sur la Côte Fleurie, dans une région fort prisée des Anglais. Un roman rafraîchissant et divertissant à déguster entre deux romans noirs.
Mary London : Meurtre anglais à Deauville. (traduction de Jean-Paul Baudricourt), collection Les enquêtes de sir Malcolm Ivory. Editions du Rocher. Février 2005. 232 pages. 17,20€.