A ne pas confondre avec Stage à la BAC…
Clovis Reynolds, ancien journaliste à Best of Rock, après avoir côtoyé et même s’être lié d’amitié avec de nombreuses grandes pointures des groupes rock génération seventies, a dévalé la pente pour se retrouver un temps clochard puis pigiste dans un journal du centre France.
Par dépêches il apprend le décès de ses anciennes relations, mort dues à des péritonites. Mais, à moins que cela soit prouvé par les pontifes du corps médical, la péritonite n’a jamais été contagieuse. Aussi il décide de se rendre sur place, d’abord au Pays de Galles, puis aux Etats-Unis.
Il interroge les différentes relations des musiciens célèbres en leur temps, pour certains tombés dans un oubli qui ne les gênent guère, et découvre qu’une jeune femme a rendu visite peu de jours avant leur décès aux anciennes gloires.
Ce roman est tout autant un plongeon dans le passé musical de la fin des années 60 et années 70, qu’une enquête sur des morts suspectes. Ce journaliste qui eut son heure de gloire, devint une épave avant de trouver un second souffle dans un obscur journal de province, est le digne fils de ses prédécesseurs américains, un personnage que l’on a souvent rencontré au détour des pages noires.
Avec ses coups de gueule, ses souvenirs, son ironie acerbe, Clovis est franc, sympathique, chaleureux, et le lecteur comprend qu’il veuille retrouver la trace de ses anciens amis musicos, même s’ils sont depuis quelques temps trois pieds sous terre. Jusqu’à l’arrivée d’une charmante jeune femme, car après, ce sont les cadavres qui sortent des placards. Un bon roman même si les relations entre Lucy et Clovis me semblent convenues.
Luc Baranger est également l’auteur de Dernières nouvelles du blues, aux anciennes éditions de L’Ecailler du Sud. Une réédition de cet ouvrage serait la bienvenue.
Luc BARANGER : Backstage. Collection Instantanés de Polar N°227, éditions Baleine. 252 pages. 9€