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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 06:44

Ne le reste pas longtemps avec un romancier !

 

constantine.jpg


Après avoir connu l'opulence, la richesse, Miss Cynthia Summer a dû se résoudre pour survivre de louer pratiquement toutes les chambres de sa maison à des étudiants pour un prix modique. La vieille dame, handicapée, perdant un peu la notion du temps, s'étonne qu'une de ses jeunes pensionnaires ne se soit pas manifestée depuis près d'une semaine.  

Le commissaire Balzic est mandé par la vieille dame qui s'inquiète de cette disparition pour le moins imprévue. Baizic n'a pas de grandes recherches à effectuer. La jeune fille git, nue ou presque, dans sa chambre. Elle est morte. Autour de son cou est entortillé un sous-vêtement et son corps est marqué de traces de contusions. Détail insolite, une feuille de papier blanc repose sur son ventre. Aussitôt Balzic se renseigne auprès des voisins de la victime ainsi qu'auprès de ses professeurs ou des étudiants ayant eu l'occasion de la côtoyer. Mais, alors que l'année scolaire se termine, personne ne connait véritablement Janet Pisula.  

Elle n'avait pas d'amie, de copain, elle ne parlait à personne, ne se confiait à personne. Par timidité ? Par réserve ? Par dédain ? Nul n'est capable de discerner la véritable personnalité de la jeune morte. Les professeurs la classaient dans la catégorie des élèves moyens. Cependant de petites divergences émaillent les dépositions. Avec un prof, elle était nulle, pour un autre, elle montrait de grandes qualités dans son travail. En épluchant 1a correspondance de Janet, Balzic va essayer de reconstituer le parcours de cette orpheline traumatisée par un accident dans sa tendre enfance

Une jeune fille renfermée sur elle-même, tentant de timides approches auprès de ses condisciples estudiantins, dans un petit monde intérieur entouré de murs et cherchant peureusement une sortie sur un avenir tranquille et serein.

Le commissaire Mario Balzic, qui ressemble un peu au Maigret de Simenon, évolue dans la petite ville de Rocksburg, cherchant à capter 1a psychologie de la victime el de ceux susceptibles de l'avoir approchée, heureux de retrouver un de ses anciens collègues et ami nouvellement muté dans la région, et en proie à une petite crise de conscience familiale.


K-C-Constantine.jpgK. C. Constantine, pseudonyme d'un auteur américain qui tenait à garder l'anonymat mais depuis l'écriture de cette chronique en juin 1992 son patronyme a été dévoilé. Il s'agit de Carl Constantine Kosak, qui désirait protéger sa famille et n'a fait sa première apparition publique qu'en mai 2011 lors du 16ème festival annuel de Mystère, en l'église orthodoxe grecque de Oakmont en Pennsylvanie. L'auteur joue tout en finesse et subtilité avec ses personnages, alliant suspense et procédure policière, dans un monde de violence feutrée.


A lire également  Meurtre au soleil.


K. C. CONSTANTINE : La page blanche. Une enquête de Mario Balzic. Coll. Polar Sud, Editions Actes Sud. Parution juin 1992. 192 Pages. 15,50€.

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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