Né en 1938, Yves Josso a quasiment toujours gravité en littérature et ses annexes. Il a été écrivain de l’ombre, une métaphore qui cache l’appellation de nègre, pour une vingtaine de romans signés par d’autres, mais également rédacteur et rewriter dans des magazines people, ainsi que chef du service rewriting (correction, réécriture) pour France Dimanche jusqu’en 1999. A sa palette il faut aussi ajouter scénariste, adaptateur et dialoguiste pour le grand écran et la télévision, ainsi que parolier de chansons, auteur de pièces de théâtre, de textes radiophoniques et adaptateur pour la télé d’une série de contes japonais pour enfants : La théière enchantée, Le chien du laboureur, Le chasseur de canards, L'île aux ogres…
Enfin il fut comédien principal de deux courts-métrages de François de Roubaix dont l’un (Comment ça va, j’m’en fous) a obtenu le César 1976 et l’autre (Le Gobbo) l’Ancre d’or du film sous-marin. Yves Josso est d’ailleurs aujourd’hui le Président de l’association “ Les amis de François de Roubaix ”. Il a en outre été directeur d’une usine frigorifique, ce qui lui a permis de marier les nourritures spirituelles aux nourritures terrestres. Sous le nom de Vonnick de Rosmadec, il a écrit une série de dix romans érotico-policiers mettant en scène Miss Flic, une commissaire de police qui offre son corps pour les besoins de son enquête et donc pour la France... Plus récemment, en 2005, il a publié aux éditions Équinoxe deux carnets de voyages, avec la collaboration d’Alain Bodson, sur l’œuvre de son père (Xavier Josso 1894 – 1983), peintre aquarelliste et graveur, sous les titres : La Loire Atlantique de Xavier Josso et Le Finistère de Xavier Josso. Enfin, en septembre 2007, il revient à la fiction, créant la belle et jeune Clémence de Rosmadec (allusion à son premier pseudonyme) avec deux romans : Eté meurtrier à Pont-Aven et La Noyée du Pont des Invalides, deux romans dont la peinture et les peintres tiennent une place prépondérante. Deux autres suivront : Les captifs de Cornouaille et L’assassin des cathédrales.
L’art pictural imprègne l’univers d’Yves Josso. Outre son père, artiste peintre, sa femme et sa fille pratiquent cette discipline. Et l’élément déclencheur du premier roman réside dans cette visite à Pont-Aven lors d’une rétrospective consacrée à son père.
S’il a utilisé le nom de Rosmadec comme pseudonyme pour sa série des Miss Flic (dix romans publiés chez Vaugirard début années 90), et comme patronyme de son héroïne, cela n’est pas anodin. En effet, sa famille est d’origine vannetaise et selon une de ses tantes, férue de généalogie, il existe près de Vannes le château de Plessis-Josso. Et dans l’album photo familial figure une carte postale de l’hôtel de Rosmadec, avec la mention Berceau de nos aïeux.
Clémence de Rosmadec se montre une femme libérée avant l’heure, mais Yves Josso précise que ce n’était pas rare à cette époque, du moins dans le milieu des artistes peintre et il prend pour référence Suzanne Valadon, la mère d’Utrillo.
Fiche établie d’après une correspondance avec Yves JOSSO.