Bon anniversaire à Jim Nisbet né le 20 janvier 1947.
Viré de la police pour une quelconque bavure, une bricole, Martin Windrow s'est reconverti comme détective privé. Ce n'est pas le premier, ce ne sera pas le dernier. Pour l'heure Windrow relève de blessures, aussi il se contente d'un petit boulot pas trop difficile, pas trop fatigant, porter par exemple la convocation de comparution devant le tribunal et les papiers du divorce à un certain Herbert Trimble.
Mais lorsqu'il arrive chez celui-ci c'est premièrement pour trouver porte close et puis ensuite tomber sur les gars de la Criminelle qui enquêtent sur le décès plus que suspect de la voisine de Trimble.
Ce pourrait être un suicide mais il s'agit plus vraisemblablement d'un meurtre. Tout accuse Trimble d'être le coupable. Une trace de sang à l'intérieur de son appartement mais surtout une phrase dactylographiée sur une feuille qui dépasse de la machine à écrire : J'ai toujours voulu
écorcher vif une femme, l'impliquent. Comme début on ne fait guère mieux !
Windrow ne croit guère à la culpabilité de Trimble. Consciencieux il va annoncer la nouvelle à l'ex-épouse de Trimble mais non seulement il risque se faire violer par celle-ci mais de plus il fait la connaissance d'un homme qu'il pense être Trimble et qui manie avec désinvolture et dangerosité un canne-épée. Rien que ceci lui donnerait envie de faire sa propre enquête, mais qu'un homosexuel lui propose deux cents dollars pour le faire le conforte dans sa décision. Alors pourquoi se gêner, même s'il marche sur les brisées de ses anciens collègues.
Jim Nisbet, dans ce premier roman traduit en France, nous propose de découvrir un détective privé qui commence mal son entrée en littérature puisqu'il relève de blessures et est à peine guéri. Des petits bobos, côtes cassées et points de suture à l'abdomen et aux fesses par exemple, qui n'entament en rien son courage. Un bon premier roman qui en appelait d'autres, ce que fit d'ailleurs François Guérif, le directeur de cette collection.
Un roman qui ne force pas trop sur les doses d'hémoglobine, de violence et de sexe, et qui se lit d'une traite avec plaisir. Un nouvel auteur qui a conquis depuis de nombreux lecteurs, et la collection compte désormais une douzaine de romans à découvrir pour ceux qui ne l'ont pas encore lu.
Jim NISBET : Les damnés ne meurent jamais. Traduction de Freddy Michalsky. Collection Rivages Noir N° 84. Parution Février 1990. Editions Rivages. 192 pages. 7,65€.