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Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !

Jean d’AILLON : L’enlèvement de Louis XIV.

enlèvement

Recueil comprenant deux nouvelles : Le disparu des Chartreux suivi de L’enlèvement de Louis XIV.

Le disparu des Charteux : Le cardinal de Retz, oncle de François de Gondi, père chartreux dans un couvent près d’Aix en Provence, est inquiet. Il n’a pas eu de nouvelles de son neveu depuis quelques semaines. Exilé, il ne peut se rendre sur place aussi il demande à Louis Fronsac, dont la résolution de quelques affaires lui ont établi une solide réputation d’enquêteur. Fronsac ne pouvant quitter Paris demande au Président du Parlement de Provence, Henri de Forbin-Maynier, baron d’Oppède, de résoudre au mieux ce problème de disparition. Lequel Forbin-Maynier requiert la participation de Dominique Barthélemy, son ancien secrétaire. Dominique, accompagné de Le Mérou, le nouveau secrétaire depuis deux ans, entame ses recherches, visitant la cellule du moine, malgré les réticences du prieur du couvent. Son grand-père Gaufredi, ancien reître au service de Fronsac et qui s’est installé chez son petit-fils, met à disposition ses bras et ses armes. Pendant ce temps la révolte gronde dans Aix, de nouveaux impôts étant à l’origine du mécontentement. Une lettre anonyme parvient aux ennemis de Forbin-Maynier, principalement les frères Gallaup et quelques notables, dont Gaspard de Glandevès-Niozelles, ancien consul de la ville, l’accusant de trafic de fausse monnaie. Ils décident de s’introduire dans les caves du château de Forbin en attisant l’émeute afin de provoquer des débordements et la panique parmi la soldatesque. Lors de la visite Dominique remarque qu’un mur aurait été rebouché. Il retourne le soir en compagnie de Le Mérou et déblaie un souterrain. Il découvre le corps du prélat assassiné. Le Mérou croyant entendre du bruit quitte son compagnon qui est assommé. Lorsqu’il reprend ses esprits Dominique est sérieusement blessé, heureusement son aïeul lui avait fait enfiler une cotte de maille qui l’a protégé. Seulement le passage a été rebouché et il est enfermé.

ArtagnanL’enlèvement de Louis XIV : Suite aux incidents précédemment développés, le jeune roi venant d’Espagne en compagnie de sa de l’infante d’Espagne avec laquelle il doit se marier raison d’état oblige, s’arrête à Aix en Provence afin de tenter de remettre de l’ordre et châtier les coupables. Installé en l’hôtel de Chateaurenard, il emprunte nuitamment un souterrain afin de passer la soirée chez Olympe, sœur de Marie Mancini, nièce de Mazarin. Car Louis est amoureux de la jeune Marie, et réciproquement, et son prochain mariage le contrarie. Un petit matin c’est la panique. Le roi n’est pas rentré. Aussitôt Mazarin pense à un enlèvement et charge Louis Fronsac, qui accompagne la délégation de résoudre cette énigme. En compagnie de son fidèle Bauer et de ses amis Gaufredi et Dominique le fils de celui-ci, il effectue des recherches dans le souterrain. Il n’existe aucune porte, aucun passage par où des malfaisants auraient pu s’emparer du jeune monarque. Or Louis doit assister à une démonstration de la garde dirigée par le sous-lieutenant de la garde des mousquetaires noirs, Charles de Baatz Castelmore, et sa non présence risque de poser nombre de questions. Auprès d’un notaire qui enfant parcourait en tous sens les souterrains de la ville, Fronsac étudie documents et plans.

Ces deux longues nouvelles, fondamentalement différentes dans le fond, proposent, l’une un événement historique relatif à la région aixoise, dont l’origine ramène aux guerres de religion, et décrit l’activité de faux-monnayeurs dans un contexte social de soulèvement envers l’état, l’autre s’inscrivant dans un épisode intimiste de la vie privée de Louis XIV fournissant une hypothèse quant aux relations soudainement interrompues entre le roi et Marie Mancini. Avec dans le cas de l’enlèvement de Louis XIV un parfum de mystère en chambre close. La moins documentée des deux nouvelles mais la plus réjouissante à la lecture. D’autant qu’on retrouve une des figures marquantes de la littérature populaire, Charles de Baatz Castelmore comte d’Artagnan, même si ce n’est que brièvement.

Jean d’AILLON : L’enlèvement de Louis XIV. Labyrinthes 159. Editions du Masque. 360 pages. 8,70€.

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Z
Tiens, tiens, je ne connais pas du tout, mais cela me semble intéressant
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O
<br /> <br /> Tu ne connais pas l'auteur ou la collection ?<br /> <br /> <br /> La collection Labyrinthes qui mériterait d'être plus connue intégre des auteurs anciens (Gaboriau, Gaston Leroux, Wilkie Collins...) aux petits nouveaux Hubert Prolongeau, Béatrice Nicodème,<br /> Viviane Moore, Jean d'Aillon...<br /> <br /> <br /> Jean d'Aillon possède plus d'une dizaine de titres à son actifs et certains de ses romans ont été publiés chez Jean-Claude Lattès puis sont réédités dans cette collection. Ce mois-ci parait<br /> L'homme aux rubans noirs dont je parlerai prochainement. J'aime certains de ses romans, mais pas tous. L'énigme du Clos Mazarin par exemple est intéressant mais est surchargé à mon goût de<br /> descriptions concernant la cité d'Avignon et des paysages. Mais ceci reste bien entendu subjectif, car j'aime dans ce genre de romans historiques que l'action soit privilégiée.<br /> <br /> <br /> <br />