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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:51

Descente à la cave ou aux enfers ?

 

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Alors que depuis cinq jours et nuits des attentats créent la frayeur parmi la populace, le narrateur écoute de la musique classique chez lui. Il ne se sent pas concerné par cette guerre car il pense à sa femme et ses enfants qui se sont mystérieusement volatilisés quelques mois auparavant, tandis qu'ils étaient sensés effectuer des courses en centre-ville.

Tous les soirs les sirènes rugissent et il regarde par la fenêtre l'avenue déserte et les quelques carcasses de voitures qui gisent. C'est alors qu'il entend un bruit dans l'escalier. Il pense à un squatter, regarde par le judas et stupéfait aperçoit un talon aiguille. Une femme !

Sa libido depuis la disparition de sa femme est en berne mais il ne peut s'empêcher d'être intrigué. Il enfile une veste et suit l'inconnue jusque dans les caves. Il a eu beau essayer de ne faire aucun bruit, elle sait qu'il est là. Elle l'interpelle et...

 

Comme le titre de la collection le suggère, Gilles Vidal nous offre une nouvelle érotique dans une atmosphère de chaos. Tout va mal et la rédemption se trouve peut-être dans l'accomplissement de l'acte d'amour. Pour le narrateur, c'est le retour à la vie mais cette renaissance s'effectue dans des conditions hasardeuses et morbides. La possession de la chair d'une inconnue consentante n'efface pas le souvenir de sa femme. Pourtant il profite de cette bonne aubaine jusqu'au moment où...

Le fantasme de l'inconnue qui monte les escaliers en vous proposant un sourire plein de promesses est propre à la gent masculine, jeune ou moins jeune. Un rêve ou un cauchemar, qui est une forme de substitution de l'être cher (l'être-chair ?) manquant, parti, disparu.

Gilles Vidal, à sa décharge (je ne sais pas si c'est le bon mot, mais tant pis) ne joue pas dans cet érotisme trop explicite dont certains romans, souvent dus à des femmes (réelles ou supposées) sont truffés de nos jours ou dans les collections dites spécialisées qu'ont connues les lecteurs dans les années 1970, mais lorgne plutôt vers le style des grands anciens comme Boyer d'Argens dans Thérèse philosophe ou la Comtesse de Manoury dans le Roman de Violette qui est parfois attribué à Alexandre Dumas et autres célébrités littéraires du XIXème siècle.

Je ne vais pas plus loin, désirant ménager le suspense, mais si vous désirez lire en entier cette nouvelle, rien ne vous est plus facile. Il suffit de la télécharger sur le site des éditions SKA pour le prix de 0,99€.

Avis aux amateurs !

 

De Gilles Vidal, vous pouvez également lire : Mémoire morte; Histoires vraies à Paris et Revival.


Gilles VIDAL : Chaude alerte. Collection Culissime. Editions Ska.

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commentaires

A
Je trouve que le genre de la nouvelle convient bien à al littérature érotique. On n'a pas le temps de se lasser.
Répondre
O
<br /> <br /> Et on peut se renouveler... Les romans érotiques deviennent répétitifs, mais je n'en lis quasiment pas. Je préfère agir que d'être voyeur <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
M
Merci Oncle Paul ! Dans les nouveautés du mois, il y a toujours un petit quelque chose pour vous plaire, et c'est notre plaisir à nous que de vous ravir des petits instants pour les remplir de joie<br /> !<br /> Miss Ska
Répondre
O
<br /> <br /> Bonjour Miss Ska<br /> <br /> <br /> et merci<br /> <br /> <br /> Je ne lis que des versions papier, et Gilles Vidal m'a fait l'honneur de m'envoyer son texte enformat PDF que j'ai imprimé afin de le lire en toute sérénité. Mais des plus grands formats<br /> exigerait que j'abatte tous les arbres de mon jardin... <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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