Fer de lance du FLEUVE NOIR, dans sa stratégie de reconquête et de renouvellement de la littérature policière : la COLLECTION NOIRE.
Ouverte aux romans d’atmosphère, de mystère ou de suspense, la COLLECTION NOIRE, pour assouvir sa soif de qualité, accueille sans discrimination tous les auteurs connus ou inconnus pourvu qu’ils aient du talent.
Oui, tous nos renseignements confirment que la COLLECTION NOIRE est résolue à ne publier, à partir d’une rigoureuse sélection, que des inédits de langue française.
Avec la COLLECTION NOIRE, le FLEUVE entend créer une collection haut de gamme, dont l’élégante couverture blanche est un argument supplémentaire pour inciter le lecteur à conserver des livres qu’il aura pourtant dévorés.
En inaugurant la Collection par trois romans de Patrick Mosconi, Alain Nallet et Claude J. Legrand, originaux tant par l’inspiration que par sa construction du récit, le Fleuve Noir persiste et signe.
Le Fleuve aura beau persister et signer, cette collection n’atteindra que 19 titres, de juin 1988 à novembre 1989, dont le bon côtoie le moins bon, hélas. Si des auteurs comme Michel Quint, Patrick Mosconi, G.-J. Arnaud, Robert Destanque, Kââ, Gilbert Picard, et un revenant du nom de J.M. Valente nous offrent comme à leur habitude des livres de qualités, ou presque, les autres ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions affichées. Toutefois parmi les inconnus, on peut citer des noms comme Alexandre Dorozynski, dont le roman est original. Quant à Jean-Christophe Chaumette, Claude J. Legrand, Claude Ecken, Michel Honaker ils se rendront plus célèbres par la suite dans le domaine du fantastique ou de la science-fiction dans d’autres collections ou chez d’autres éditeurs. De même que Dominique Zay, comédien et metteur en scène il écrit de manière évanescente des ouvrages pour adolescents.
Mais Alain Nallet, Jean-Jacques Dupuis, Henri Marchal, Jean Anié et Frédérick Leroy semblent s’être égarés dans la nature puisque l’on n’entendra plus parler d’eux lorsque LA COLLECTION NOIRE à la couverture blanche s’éteindra. A moins, et cela est toujours possible, qu’il s’agissait de pseudonymes à déterminer.
D’ailleurs il ne semble pas que cette couleur, qui se voulait révolutionnaire pour une collection de romans policiers ou noirs, ait eu les faveurs du public.
A noter cette petite phrase significative : l’élégante couverture blanche est un argument supplémentaire pour inciter le lecteur à conserver des livres qu’il aura pourtant dévorés.
Il est un fait avéré que le Fleuve Noir fut peut-être la maison d’édition qui se retrouvait le plus sur les étals des bouquinistes. Et qui dit troc, échange, revente à petit prix, sauf pour certains titres devenus mythiques, la vente de romans pâti de cette concurrence, tant au point de vue de l’éditeur que du romancier, puisqu’aucun subside, aucune taxe, aucun pourcentage n’est reversé. Seul le lecteur y retrouve son compte.
1 - Mosconi Patrick : Nature morte [jun-88]
2 - Nallet Alain : Monsieur le député ou le sang des autres[jun-88]
3 - Legrand Claude J. : La virée[jun-88]
4 - Dupuis Jean-Jacques : La gigue des féroces[sep-88]
5 - Arnaud Georges-Jean : Une si longue angoisse[sep-88]
6 - Ecken Claude : Auditions coupables [nov-88]
7 - Marchal Henri : Les morts ne swinguent plus [nov-88]
8 - Valente J.M. : Mais quelle esr la victime ? [jan-89]
9 - Honaker Michel : Manhattan dry [jan-89]
10 - Quint Michel : Jadis [mar-89]
11 - Destanque Robert : Pas perdus pour un tueur[mar-89]
12 - Chaumette Jean-Christophe : Le jeu [mai-89]
13 - Zay Dominique : Dingue de swing [mai-89]
14 - Anie Jean : Dégât des os [jul-89]
15 - Dorozynski Alexandre : La bonne graine[jul-89]
16 - Dupuis Jean-Jacques : Le ventre de l'ombre[sep-89]
17 - Picard Gilbert : Le calife des neiges [sep-89]
18 - Kââ : Rendez-vous à Forbach [nov-89]
19 - Leroy Frédérick : New-York 7ème avenue [nov-89]