La dernière farce de Camille Bourniquel, décédé le 1er avril 2013, à l’âge de 96 ans !
Dans le chapitre N°1 qui sert un peu d’introduction, de prolégomènes, j’ai relevé ces quelques lignes : Je ne suis pas de ces gens qui passent leur vie à plancher sur les énigmes, policières ou autres, dont la solution, si elle leur était révélée sur le champ, les plongerait dans la consternation. Et pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle leur prouverait que, depuis le début, leur esprit n’a fait que tourner à vide. Déjà le genre lui-même… bien décevant entre nous. Apprendre que l’empoisonneuse était une vieille rombière confite en bonnes œuvres, que l’assassin était le valet-maître ou quelque demeuré du Larzac. Tout cela programmé depuis les origines du polar, et à peine distinct, sur le petit écran, des habituelles grisailles.
Je me suis dit in-petto : Tiens, tiens ! Un écrivain de littérature générale qui établit ce genre de constatation ne peut que renouveler un genre littéraire qu’apparemment il exècre et a peu lu depuis longtemps. Car cette assertion concernant le criminel est un peu désuète, pour ne pas dire obsolète. Et entre nous que penser lorsqu’il affirme : Déjà le genre… avec tout le mépris du monde au bout de la plume.
Aussi me plongeai-je avec délices dans ce jardin criminel que Camille Bourniquel n’allait pas manquer de cultiver et faire éclore une fleur merveilleuse parmi tout ce fatras anti culturel. Las, au bout de quelques pages, la consternation m’envahit, mes petites cellules grises refusèrent de travailler, et je lus, je lus, je lus avec ennui. Opiniâtre suis-je, aussi arrivai-je au point final après quelques heures de lecture laborieuse. Souvent mon esprit vagabonda entre-temps, rejoignant Chandler, Don Tracy, Bill Pronzini, Donald Westlake, Léo Malet, Michel Lebrun, G.-J. Arnaud, Jean Mazarin, Brice Pelman, Gérard Delteil, Marc Villard et bien d’autres.
Première constatation, ils n’avaient rien à craindre, Bourniquel ne leur ferait pas de l’ombre. Seconde constatation, en vain ai-je cherché une intrigue dans cette histoire qui tout au plus n’avait même pas la consistance d’une nouvelle. Ah digression, quand tu nous tiens !
Résumer ce livre est très facile et complexe : Une jeune fille qui vient de perdre son frère jumeau, victime d’une noyade, tombe en panne de voiture, quelque part au Sud des Cévennes. Elle s’installe dans une communauté et… puis voilà ! Le livre s’étire en longueur et en langueur.
Moralité : ne devient pas écrivain de romans policiers qui veut, même en étant un auteur reconnu et confirmé.
Camille BOURNIQUEL : Le jardin des délices. Collection Crime Parfait. Le Mercure de France. Novembre 1987. 276 pages. 14,94€.
Lystig 17/04/2013 21:35
Oncle Paul 18/04/2013 10:32
Lystig 17/04/2013 21:22
Oncle Paul 18/04/2013 10:32
Lystig 14/04/2013 23:49
Oncle Paul 15/04/2013 11:24
La petite souris 13/04/2013 22:00
Oncle Paul 14/04/2013 11:01
Claude Le Nocher 13/04/2013 16:59
Oncle Paul 13/04/2013 17:16
lesamisde 13/04/2013 10:36
Oncle Paul 13/04/2013 15:05
Alex-Mot-à-Mots 11/04/2013 10:36
Oncle Paul 11/04/2013 13:17
gridou 11/04/2013 09:35
Oncle Paul 11/04/2013 13:15