Pour une fois ce n’est pas le docteur Watson, le fidèle compagnon et historiographe de Sherlock Holmes qui nous narre une de ces aventures, une des enquêtes du célèbre détective anglais, mais Wiggins, un gamin déluré. Holmes ne pouvait être au four et au moulin, et l’aide apportée par ceux qu’il nommait les Irréguliers de Baker Street, s’avère prépondérante. Des gamins habitués à se faufiler partout, insaisissables, rusés, capables de passer inaperçus dans la foule. Wiggins vit seul avec sa mère et il ne mange pas tous les jours à sa faim. Aussi lorsque le grand homme le quémande, il accourt sachant que contre un coup de main il pourra aider sa mère à faire bouillir la marmite. Ce jour-là, Holmes, débordé par les affaires en suspens, lui demande d’enquêter sur le meurtre d’une jeune danseuse de cabaret retrouvée étranglée. Le fantôme de Jack l’Eventreur rôde encore dans les parages de Whitechapel. Pour seul indice, Wiggins ne dispose que d’une constatation effectuée par Holmes sur le terrain : une trace de pas, ou plutôt une empreinte due à une jambe de bois. Courageux, ne rechignant pas devant le danger, Wiggins se lance sur la piste de l’assassin. Après avoir écrit quelques bons romans policiers pour adultes, Béatrice Nicodème aborde la littérature juvénile, genre au combien difficile. Wiggins et le perroquet muet est habilement construit, fort bien documenté et allie à la description minutieuse de l’époque un humour léger, acidulé comme les bonbons anglais.
Cet ouvrage est le premier d’une série de 5 romans parus aux éditions Syros.
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Vous pouvez aussi retrouver un portrait de Béatrice Nicodème
Béatrice NICODEME : Wiggins et le perroquet muet. Editions Syros. 5€.